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NOUVEAU TESTAMENT

 1 JEAN 2 suite à 4 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

1 JEAN 2 : 22 à 29 

  

22  Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils.

 2:22-23

nie le Père et le Fils. Une deuxième caractéristique des antéchrists est leur négation de la foi (c’est-à-dire de la saine doctrine). Celui qui nie la véritable nature de Christ telle qu’elle est présentée dans l’Écriture est un antéchrist (cf. #1Jn 4:3 ; #2Th 2:11). Renier Christ revient en réalité à renier Dieu lui-même, puisqu’il a rendu témoignage de son Fils (#1Jn 5:9 ; #Jn 5:32-38 ; #Jn 8:18).

 

23  Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.

24  Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père.

 2:24-25

ce que vous avez entendu dès le commencement. C’est-à-dire l’Évangile qui ne peut changer. Préservons sa pureté et ne suivons pas les faux docteurs (cf. #2Ti 3:1, #2Ti 3:7, #2Ti 3:13 ; #2Ti 4:3). La vérité chrétienne est établie et inaltérable (#Jude 3). En restant fidèles à la vérité, nous préservons notre communion intime avec Dieu et avec Christ et persévérons jusqu’à ce que nous obtenions la plénitude de la vie éternelle (cf. #1Jn 5:11-12).

 

25  Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle.

26  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent.

 Une troisième caractéristique des antéchrists est le fait qu’ils tentent de tromper les fidèles (cf. #1Ti 4:1).

 

27  Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés.

 l’onction.  Jean ne sous-estime pas l’importance du don d’enseignement dans l’Église (#1Co 12:28 ; #Ep 4:11), mais il souligne que, pour connaître la vérité, les enseignants et les croyants ne dépendent ni de la sagesse humaine ni des opinions des hommes. Le Saint-Esprit de Dieu garde et guide le vrai croyant dans la vérité (voir vv. 20-21). Si Dieu est vrai (cf. #2Ch 15: 3 ; #Jér 10:10 ; #Jn 17: 3 ; #1Th 1:9), et si Christ est la vérité (cf. #Jn 14: 6), alors le Saint-Esprit l’est aussi (cf. #1Jn 5:6 ; #Jn 15: 26 ; #Jn 16: 13).

 demeurez en lui. Face à ceux qui déforment la vérité, le croyant doit continuer à « marcher dans la vérité », c’est-à-dire persévérer dans la fidélité et la saine doctrine (cf. vv. #1Jn 2:20-21 ; #2Jn 4 ; #3Jn 4).

 Les enfants de Dieu

28 ¶  Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui.

 demeurez en lui. Jean insiste à nouveau sur l’idée de demeurer (v. #1Jn 2:27) afin de l’introduire en tant que première caractéristique de l’espérance du chrétien en #1Jn 2:28-3:3. Il fait appel à ce verbe chaque fois qu’il traite de la persévérance dans la foi qui sauve, persévérance qui est la marque du véritable croyant (#Jn 15:1-6). L’espérance du retour de Christ permet à tous les vrais chrétiens de continuer à demeurer en Dieu dans l’attente de l’avenir glorieux qui leur est réservé. Paul parle de ces fidèles comme de « ceux qui auront aimé son avènement » (#2Ti 4:8). Il déclare que le ciel leur réserve la couronne de la justice éternelle. Demeurer en Christ signifie rester constamment attaché à lui, et c’est une garantie pour l’espérance du croyant. Ceux qui demeurent réellement en Christ persévèrent dans la foi et dans la communion des saints (v. #1Jn 2:19). Si, au v. 27, certains manuscrits portent un indicatif futur « vous demeurerez » à la place de l’impératif « demeurez », ici il s’agit dans tous les cas d’un impératif. Cet ordre donné indique que, pour tous les croyants véritables, il ne s’agit pas d’adopter une attitude passive, mais au contraire de rechercher activement un tel état (#Ph 2:12). Le salut est éternel grâce à l’action de Dieu  c’est lui qui nous garde (cf. #Jn 6:37-44) - mais nous avons aussi un rôle à jouer: persévérer dans la foi et l’obéissance (cf. #Jn 8:31-32). Dans le salut interviennent à la fois la souveraineté du Dieu qui sauve et la foi personnelle de celui qu’il sauve. La situation est analogue dans le cas de la sanctification: c’est Dieu qui nous rend conformes à son Fils, mais sans faire abstraction de notre obéissance. Le N.T. abonde en passages qui parlent à la fois de l’œuvre de Dieu et de celle du croyant. Paul a admirablement énoncé ce principe en #Col 1:29.

 lorsqu’il paraîtra. Renvoie tout particulièrement à l’enlèvement de l’Église et à sa réunion avec Christ (cf. #Jn 14:1-6 ; #1Co 15:51-54 ; #1Th 4:13-18), ainsi qu’à la session de Christ en tant que juge qui s’ensuivra (cf. #1Co 4:5 ; #2Co 5:9-10).

 assurance …  n’ayons pas la honte d’être éloignés de lui. Le mot « assurance » signifie « franc-parler » ou « liberté de parole ». Ceux qui possèdent le salut seront pleins de confiance lors du retour de Christ parce qu’ils seront trouvés sans reproche, dans une sainteté qui repose sur leur relation avec Christ (#Ep 5:27 ; #Col 1:22 ; #1Th 3:13 ; #1Th 5:23). Beaucoup en revanche seront couverts de honte en présence du Seigneur: tous ceux qui, comme dans la parabole des terrains en #Mt 13, ont eu l’apparence extérieure du chrétien (voir #1Jn 13:20-22 ; cf. #Jn 8:31) mais n’ont pas cru en Christ et n’ont pas persévéré dans l’attachement à lui.

2:28-3:3 Cette section traite de l’espérance purificatrice du chrétien, à savoir le retour de Christ. L’apôtre en parle pour reprendre et approfondir le thème du test moral (amour et obéissance) qui permet d’identifier un vrai chrétien. L’espérance du retour de Christ exerce un effet sanctificateur sur le comportement moral. Dans l’attente du retour de Christ et de sa récompense (cf. #1Co 3:10-17 ; #1Co 4:1-5 ; #2Co 5:9-10 ; #Ap 22: 12), un chrétien authentique doit manifester une vie de sainteté. Ceux qui ne témoignent pas d’une telle vie prouvent qu’ils ne sont pas sauvés. Dans ces 5 vv., Jean énonce 5 caractéristiques de l’espérance du croyant.

 

29  Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui.

 quiconque pratique la justice est né de lui. C’est la deuxième caractéristique de l’espérance du croyant en #1Jn 2:28-3:3: l’espérance du retour de Christ ne fortifie pas seulement sa foi (v. #1Jn 2:28), elle fait aussi de la justice son mode de vie. Le verbe traduit par « né » est le même qu’en #Jn 3:7, où Jésus enseigna à Nicodème qu’il devait naître de nouveau. Ceux qui sont devenus des enfants de Dieu par la nouvelle naissance possèdent la nature juste de leur Père céleste (#1Pi 1:3, #1Pi 1:13-16). C’est donc tout naturellement qu’ils manifesteront les caractéristiques de la justice de Dieu dans leur vie. Jean part de la conséquence (un comportement juste) et remonte à la cause (une nouvelle naissance effective) pour montrer qu’une manière de vivre caractérisée par la justice prouve que l’on est né de nouveau (#Ja 2:20, #Ja 2:26 ; #2P 3:11).

 
1 JEAN 3 : 1 À 24
 

 1 ¶  Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.

 quel amour le Père nous a témoigné. C’est dans un débordement d’émerveillement qu’est présentée la troisième caractéristique de l’espérance du croyant en #1Jn 2:28-3:3 :cette espérance est fortifiée par le fait que le salut trouve sa source dans l’amour de Dieu (#Ep 1:3-6). Le retour de Christ réunira les chrétiens avec leur Père céleste, et celui-ci aime ses enfants d’un amour infini. Jean est saisi d’admiration devant l’amour que Dieu manifeste aux croyants, allant jusqu’à les considérer comme ses propres enfants (#Ro 8:17).

 le monde ne nous connaît pas. Les véritables extra-terrestres ne sont pas des êtres venus de l’espace, mais les chrétiens: nés de nouveau, au bénéfice d’une nouvelle nature d’origine céleste, ils ont une nature et un mode de vie à l’image de leur Sauveur et de leur Père céleste. Et cette nature est totalement étrangère aux non-croyants (#1Co 2:15-16 ; #1Pi 4:3-4), elle est vraiment d’un autre monde. Il n’est dès lors pas surprenant que l’Écriture décrive les chrétiens comme des « voyageurs » et des « étrangers » (#Hé 11:13 ; #1Pi 1:1 ; #1Pi 2:11). Le Seigneur Jésus ne venait pas de notre monde, et il en va de même pour ceux qui ont passé par la nouvelle naissance. Notre vie véritable, de transformation, n’a pas encore été révélée.

 

2  Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

 nous sommes maintenant enfants de Dieu. Tous ceux qui manifestent la foi authentique source de salut deviennent enfants de Dieu au moment où ils croient (#Jn 1:12 ; #Ro 8:16 ; #2P 1:4), même si leur nature céleste et divine (cf. #Ep 4:24 ; #Col 3:10) ne sera entièrement révélée qu’à l’apparition de Jésus. Dans l’attente de cet événement, le Saint-Esprit travaille en nous pour nous rendre semblables à l’image de Christ.

 nous serons semblables à lui. Cette affirmation décrit la quatrième caractéristique de l’espérance du croyant en #1Jn 2:28-3:3: à son retour, Christ rendra chaque croyant semblable à lui, c’est-à-dire à sa nature. Il existe une certaine tension entre la première partie du verset. (« nous sommes maintenant enfants ») et la seconde (« nous serons semblables à lui »). Mais cette tension est résorbée par une espérance inébranlable: lors du retour de Christ, le croyant sera rendu conforme en tous points à l’image de son Seigneur. La gloire correspondant à cette transformation ne peut être décrite, mais nous savons que, dans toute la mesure où une humanité glorifiée peut être semblable à la divinité incarnée, les croyants seront à l’image de Jésus, sans toutefois devenir Dieu.

 

3  Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

 se purifie, comme lui-même est pur. Verset clé de la section #1Jn 2:28-3:3, qui présente la cinquième caractéristique de l’espérance du chrétien: vivre dans la réalité du retour de Christ fait une différence dans l’attitude du croyant; puisqu’il sera un jour à l’image de Christ, il devrait éprouver de plus en plus le désir de lui ressembler dès maintenant. Telle était l’aspiration ardente de Paul, exprimée en #Ph 3:12-14. La même pensée nous exhorte à la purification de nos péchés, tâche dans laquelle nous avons un rôle actif à jouer.

 

4 ¶  Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.

 pratique le péché. Le verbe grec suggère une pratique régulière, habituelle du péché. Bien que les chrétiens véritables possèdent encore des dispositions à pécher (#1Jn 1:8), et bien qu’il leur arrive de commettre des péchés et de devoir les confesser (#1Jn 1:9 ; #1Jn 2:1), cela ne représente pas leur manière constante de vivre. En raison de sa nouvelle nature (« né de Dieu », v. 9; #Ro 6:12), un chrétien véritablement né de nouveau possède une capacité interne de contrôle qui le préserve de faire du péché une habitude.

 le péché est la transgression de la loi. La première raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec la loi de Dieu; or ils aiment cette loi (#Ps 119:34, #Ps 119:77, #Ps 119:97 ; #Ro 7:12, #Ro 7:22). Le mot grec utilisé ne désigne pas seulement la transgression de la loi divine, il contient aussi l’idée d’un haut degré de rébellion, qui amène à vivre comme s’il n’y avait aucune loi ou comme si l’on ignorait quelles sont les lois existantes (#Ja 4:17).

3:4-24 L’objectif principal de ce passage est de combattre les faux docteurs qui altèrent les fondements de la foi. Ces vv. développent, répètent et soulignent les éléments du test moral déjà présentés (cf. #1Jn 2:3-6 , #1Jn 7-11) en affirmant que les croyants véritables se reconnaissent à deux attitudes: ils pratiquent la justice (vv. #1Jn 3:4-10) et ils manifestent de l’amour à l’égard des autres croyants (vv. #1Jn 3:11-24). Jean tenait particulièrement à ce que les chrétiens sachent distinguer le vrai du faux, l’authentique du factice, les vrais croyants de ceux qui prétendent à tort l’être. C’est donc tout au long de son épître qu’il propose des tests utiles pour déterminer la validité des prétentions de quiconque se déclare chrétien.

        3:4-10 Ces vv. présentent le péché comme fondamentalement incompatible avec la vie chrétienne. En tant qu’adeptes des thèses du proto-gnosticisme, les faux docteurs combattus par Jean amoindrissaient la gravité du péché et le devoir d’obéissance. Leur dualisme philosophique les conduisait à considérer la matière comme mauvaise par essence; ils en concluaient que les péchés commis dans le domaine physique ne portaient pas à conséquence. Dans cette section, Jean donne 4 raisons pour lesquelles les vrais chrétiens ne peuvent en aucun cas se laisser aller à pratiquer le péché (#Jn 8:31, #Jn 8:34-36 ; #Ro 6:11 ; #2Jn 9).

 

5  Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché.

 a paru pour ôter les péchés. La deuxième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec l’œuvre de Christ: celui-ci est mort pour sanctifier (rendre saint) le croyant (#2Co 5:21 ; #Ep 5:25-27). Pécher est contraire à l’œuvre de Christ, qui vise à mettre un terme à l’emprise du péché sur la vie du croyant (#Ro 6:1-15).

 

6  Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu.

 ne pratique pas le péché. Comme au v. #1Jn 3:4, l’expression renvoie à une pratique régulière, constante, du péché.

 quiconque pratique le péché ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu. Le jugement de Jean est sans équivoque: si une personne prétend être chrétienne mais n’exerce aucune répression contre une habitude pécheresse, c’est qu’elle n’a jamais été sauvée.

 

7  Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste.

 que personne ne vous séduise. Le verbe « séduire » signifie « écarter du droit chemin, égarer ». Comme de faux docteurs cherchaient à pervertir les fondements de la foi, le risque n’était pas exclu de voir certains chrétiens se laisser induire en erreur par leurs enseignements. Pour les empêcher de s’égarer de la sorte, Jean a régulièrement insisté sur les fondements du christianisme: la nécessité d’obéir, d’aimer et d’avoir une perception correcte de Christ.

 pratique la justice. La manière de vivre du croyant authentique, caractérisée par la justice, contraste de façon évidente avec celle des faux docteurs, qui pratiquaient le péché (cf. vv. #1Jn 3:4, #1Jn 3:6). Christ étant mort sur la croix pour transformer les pécheurs, ceux qui sont vraiment nés de nouveau ont renoncé à leur mode de vie pécheur et l’ont remplacé par un mode de vie juste (#Ro 6:13-14).

 comme lui-même est juste. Les personnes vraiment nées de nouveau reflètent la nature divine du Fils. Leur comportement est semblable au sien, si bien qu’elles manifestent la puissance de sa vie en elles (#Ga 2:20).

 

8  Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.

 pratique le péché. C’est-à-dire pratique le péché de manière habituelle.

 du diable. Révèle la source de la manière d’agir des faux docteurs. Le mot « diable » signifie « accusateur » ou « calomniateur ». Non content de s’opposer à Dieu et à son plan, Satan (l’adversaire) est aussi l’instigateur du péché et de la rébellion contre le Seigneur et contre sa loi (v. #1Jn 3:4 ;). Par conséquent, tous ceux qui ne sont pas sauvés sont sous l’influence diabolique de Satan. Leur mode de vie marqué par le péché ne fait que refléter l’emprise de Satan sur eux. C’est du point de vue des actes que Jean marque le contraste entre les enfants de Dieu et les enfants de Satan: ceux qui sont véritablement nés de nouveau vivent une vie de justice, alors que les enfants de Satan pratiquent le péché.

 dès le commencement. Puisque Satan avait été créé parfait à l’origine et ne s’est rebellé contre Dieu que plus tard (#Esa 14:12-14 ; #Ez 28:12-17), Jean fait probablement allusion au moment même de cette rébellion, début de sa sinistre carrière. Puisque le diable est entièrement marqué par le péché, quiconque pratique le péché doit venir de lui (cf. #Jn 8:44).

 afin de détruire. La troisième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est que Christ est venu pour détruire l’œuvre de Satan, le maître du péché. Le diable agit toujours, mais il a été vaincu, et en Christ nous pouvons échapper à sa tyrannie. Le jour viendra où toutes les œuvres de Satan dans l’univers prendront fin et où lui-même sera envoyé en enfer pour l’éternité (#Ap 20: 10).

 les œuvres du diable. L’expression couvre toute une série d’activités du diable: péché, rébellion, tentation, gouvernement du monde, persécutions et accusations contre les saints, présence de faux docteurs, puissance de la mort (cf. #Lu 8:12 ; #Jn 8:44 ; #Ac 5:3 ; #1Co 7:5 ; #2Co 4:4 ; #Ep 6:11-12 ; #1Th 2:18 ; #Hé 2:14 ; #Ap 12:10).

 

9  Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.

 La quatrième raison pour laquelle les chrétiens ne peuvent pratiquer le péché, c’est qu’il est incompatible avec le ministère du Saint-Esprit, qui a conféré une nouvelle nature au croyant (#Jn 3:5-8).

 né de Dieu. Jean parle ici de la nouvelle naissance (#Jn 3:7). Lorsqu’une personne devient chrétienne, Dieu fait d’elle une nouvelle créature avec une nouvelle nature (#2Co 5:17). Les croyants ont part à quelques-uns des attributs de Dieu parce qu’ils sont nés dans sa famille. Cette nouvelle nature se caractérise par une attitude de justice, qui est le fruit de l’action du Saint-Esprit (#Ga 5:22-24). Jean répète cette expression afin de la mettre en valeur.

 la semence. Pour une nouvelle naissance, il faut une semence. Jean utilise cette image pour illustrer le principe de vie divin communiqué au croyant au moment de la nouvelle naissance.

 demeure. Il y a une permanence de la nouvelle naissance, sans retour en arrière possible. En effet, ceux qui sont véritablement nés de nouveau sont transformés de manière permanente en une nouvelle créature (#2Co 5:17 ; #Ga 6:15 ; #Ep 2:10).

 il ne peut pécher. Idée déjà formulée du péché régulier (voir vv. #1Jn 3:4,6).

 

10  C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.

 Ce v. en forme de résumé est la clé des vv. #1Jn 3:4-10. Il n’existe que deux catégories d’enfants dans le monde: les enfants de Dieu et ceux de Satan. Personne ne peut appartenir simultanément aux deux familles. Soit on appartient à la famille de Dieu et on manifeste son caractère juste, soit on appartient à la famille de Satan et on exhibe sa nature pécheresse.

 celui qui n’aime pas son frère. Cette expression introduit le deuxième aspect du test moral, à savoir le test de l’amour (comme en #1Jn 2:7-11). Jean développe cette pensée tout au long des vv. #1Jn 3:11-24. Outre le fait qu’ils avaient une conception erronée de la nature de Christ et désobéissaient aux commandements de Dieu, les faux docteurs faisaient aussi montre d’un manque d’amour particulier envers les vrais croyants, envers ceux qui rejetaient leurs enseignements hérétiques.

 

11 ¶  Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous devons nous aimer les uns les autres,

 dès le commencement. Dès le début de la proclamation de l’Évangile, l’amour a occupé une place centrale dans la thématique chrétienne. En insistant sur la notion d’un message entendu « dès le commencement » (#1Jn 1:1 ; #1Jn 2:7, #1Jn 2:24), Jean souligne que les faux docteurs faisaient obstacle à ce que Dieu lui-même, par l’intermédiaire des apôtres, proclamait.

 nous aimer les uns les autres. Affirmation qui insiste sur l’amour constant manifesté par ceux qui possèdent une nouvelle nature. Pour celui qui prétend être chrétien, l’amour n’est pas seulement un devoir à remplir de manière optionnelle ou occasionnelle, il est aussi une preuve de sa nouvelle naissance (#Jn 15: 12 ; #1Pi 1:22-23).

3:11-24 Jean développe sa pensée sur la vie remplie d’amour des croyants authentiques. L’amour est un trait caractéristique essentiel de ceux qui sont réellement nés de nouveau. La nouvelle nature  ou semence (v. #1Jn 3:9) - que Dieu a communiquée se caractérise non seulement par la manifestation de la sainteté, mais aussi par celle de l’amour (#Jn 13: 35 ; #Ro 5:5 ; #1Th 4:9). Ceux qui agissent avec amour apportent une preuve concrète de leur nouvelle naissance, les autres ne sont jamais nés de nouveau.

 

12  et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes.

 3:12-24 Comme nous l’avons remarqué tout au long de cette épître, Jean reprenait souvent les mêmes vérités pour les développer et permettre ainsi à ses lecteurs de les appréhender d’une manière nouvelle et rafraîchissante. Chaque fois, il aborde les mêmes vérités sous un éclairage « nouveau », en développant un aspect particulier de leur importance ou en traitant le sujet d’un point de vue légèrement différent. Les vv. #1Jn 3:12-17 soulignent le manque d’amour caractéristique des enfants du diable, tandis que les vv. #1Jn 3:18-24 sont consacrés à l’amour dont font preuve les enfants de Dieu.

 Caïn. L’Écriture présente Caïn comme un homme qui, en apparence, adorait Dieu et lui avait même offert des sacrifices (#Ge 4:3-5). Cependant, le meurtre qu’il accomplit révéla qu’il était intérieurement un enfant du diable (cf. #Jn 8:44).

 qui était du malin, et qui tua son frère. Les enfants du diable manifestent leur manque d’amour de trois manières différentes, dont la première (vv. #1Jn 3:12-17) est le meurtre, l’expression ultime de la haine.

 ses œuvres étaient mauvaises. L’offrande de Caïn ne pouvait être agréée à cause de son péché (cf. #Ge 4:5). Derrière sa haine et derrière le meurtre dont il se fit l’auteur se dissimulait la jalousie, comme dans le cas des chefs religieux qui firent crucifier Christ.

 

13  Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait.

 le monde vous hait. L’histoire de l’humanité compte de nombreuses persécutions menées contre les saints par le monde (#Hé 11:36-40). Les croyants ne doivent pas en être surpris, car celui qui est rempli de haine, Satan, est le père des non-croyants (v. #1Jn 3:10).

 

14 ¶  Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.

 nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons. La nouvelle naissance est une résurrection, un passage de la mort à la vie, une transformation de la haine en amour (cf. #Ga 5:6, #Ga 5:22). Si quelqu’un manque d’amour, il est spirituellement mort. L’amour est l’indice infaillible qui permet de discerner si quelqu’un est réellement né de nouveau ou s’il est toujours dans les ténèbres de la mort spirituelle (#1Jn 2:9, #1Jn 2:11).

 demeure dans la mort. Une personne caractérisée par la haine ne peut en aucun cas avoir expérimenté la nouvelle naissance.

 

15  Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

 Quiconque hait son frère est un meurtrier. Jean présente ici la deuxième des trois caractéristiques des enfants du diable en lien avec le manque d’amour: leur haine. Aux yeux de Dieu, la haine est équivalente au meurtre, l’attitude a la même valeur spirituelle que l’acte. La haine est une semence qui a pour fruit le meurtre, comme le montre l’exemple de Caïn et Abel ;  cf. #Ga 5:19-21 ; #Ap 22: 15).

 

16  Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.

 Nous avons connu l’amour. Jean introduit dans cette phrase le degré d’amour qui se reflète dans une vie chrétienne authentique et qui devient l’étalon permettant de mesurer toute expression de l’amour (voir v. #1Jn 3:18). La troisième caractéristique des enfants de Satan, en lien avec le manque d’amour, est l’indifférence envers les besoins des autres (voir aussi vv. #1Jn 3:12,15).

 il a donné sa vie pour nous. Cette expression, spécifique à Jean (#Jn 10:11, #Jn 10:15, #Jn 10:17-18 ; #Jn 13:37-38 ; #Jn 15: 13), parle d’un auto dépouillement de quelque chose. L’amour chrétien est basé sur le sacrifice de soi et sur le don. En renonçant à sa propre vie en faveur des croyants, Christ a incarné la véritable nature de l’amour chrétien (#Jn 15:12-13 ; #Ph 2:5-8 ; #1Pi 2:19-23).

 nous devons donner notre vie pour les frères. Dieu appelle les chrétiens à avoir les uns pour les autres le même degré d’amour que celui de Christ pour nous (cf. v. #1Jn 3:16).

 

17  Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

 Si quelqu’un possède les biens du monde …  il lui ferme ses entrailles. Le véritable amour ne se limite pas au sacrifice suprême (v. #1Jn 3:16), il se démontre aussi par des actes de moindre importance, notamment par des dons  qui peuvent représenter des sacrifices - destinés à pourvoir aux besoins des autres chrétiens (« son frère »). C’est un amour pratique qui puise sa motivation dans l’aide ainsi apportée aux autres (#1Ti 6:17-19 ; #Hé 13: 16 ; #Ja 2:14-17). Là où il ne se manifeste pas, on peut douter de la présence de l’amour de Dieu et, par conséquent, de la qualité d’enfant de Dieu de la personne concernée (v. #1Jn 3:14).

 

18  Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.

 en paroles …  en actions. Prétendre que l’on aime n’est pas suffisant. L’amour n’est pas sentiment, mais actes.

 

19  Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui ;

 Par là nous connaîtrons. Une vie caractérisée par l’amour en action est la preuve irréfutable du salut (voir v. 16).

 nous rassurerons nos cœurs devant lui. Jean souligne trois bienfaits que l’amour produit dans la vie du chrétien. Le premier est l’assurance du salut, car l’amour en action est le test qui permet d’éprouver la validité d’une profession de foi chrétienne (cf. #1Jn 4:7 ; #Jn 13:34-35).

 

20 ¶  car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.

 si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand. Dieu connaît ceux qui lui appartiennent vraiment (#2Ti 2:19), et il désire leur donner l’assurance du salut. Même si les chrétiens peuvent parfois éprouver des doutes et des craintes quant à leur salut, Dieu ne les condamne pas (#Ro 8:1). Si les croyants ont un mode de vie caractérisé par l’amour, ils ont la preuve qu’ils ne sont pas condamnés.

 

21  Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.

 assurance devant Dieu. L’amour bannit toute condamnation de soi-même. Lorsqu’un chrétien reconnaît dans sa vie les manifestations de l’amour dans ses paroles et ses actes - il peut rester confiant quant à sa relation avec Dieu.

 

22  Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.

 Le deuxième bienfait de l’amour est l’exaucement de prière. Puisque l’amour est au cœur de l’obéissance (cf. #Mt 22:37-40 ; #Ro 13:8-10), sa présence dans la vie d’une personne démontre sa soumission à Dieu, et il la bénit en répondant aux prières.

 

23 ¶  Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné.

 3:23-24 Cf. #1Jn 4:13. Ces vv. répètent une fois encore les trois idées principales de l’épître  la foi, l’amour et l’obéissance - qui constituent aussi les preuves majeures de l’authenticité du salut. Le troisième bienfait de l’amour est la présence continuelle et agissante du Saint-Esprit.

 

24  Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.

 

1 JEAN 4 : 1 À 18
 Les faux docteurs

1 ¶  Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.

 n’ajoutez pas foi à tout esprit. Après avoir mentionné le Saint-Esprit en #1Jn 3:24, Jean éprouve la nécessité d’informer ses lecteurs de l’existence d’autres esprits. Il veut les mettre en garde contre ces esprits démoniaques, qui inspirent de faux prophètes et de faux docteurs et les incitent à propager leurs fausses doctrines. Contrairement à certaines assemblées placées sous la responsabilité de Jean, qui accueillaient trop favorablement les personnes affirmant apporter un nouvel enseignement sur la foi, les chrétiens doivent exercer un sain scepticisme à l’égard de tout enseignement. Ils doivent imiter l’attitude des Béréens qui, dans leur étude de la Parole, examinaient les Écritures pour distinguer la vérité du mensonge (#Ac 17:11-12).

 éprouvez. Le grec emploie ici un terme emprunté à la métallurgie où il désigne le test appliqué aux métaux afin d’en déterminer la pureté et la valeur. Les chrétiens doivent mettre à l’épreuve tout enseignement avant de l’approuver ou le rejeter, en le confrontant minutieusement à l’Écriture.

 les esprits …  plusieurs faux prophètes. En juxtaposant « esprits » et « faux prophètes », Jean rappelle à ses lecteurs que derrière les enseignants qui propagent l’erreur et la fausse doctrine se trouvent des démons inspirés par Satan;  cf. #Ac 20:28-30). Les faux prophètes et les faux docteurs humains ne sont que les manifestations physiques de puissances spirituelles démoniaques (#Mt 7:15 ; #Mr 13: 22).

4:1-6 Après l’importance de l’amour, Jean aborde l’importance de croire dans la vérité divine. Il insiste à nouveau sur le test doctrinal et souligne la nécessité d’obéir à la saine doctrine (#Mt 24: 11 ; #2P 2:2-3 ; #Jude 3). L’Écriture met sévèrement en garde contre les fausses doctrines. Depuis le jour où il a tenté Ève, Satan a constamment cherché à déformer et à nier la Parole de Dieu (#Ge 3:1-5). Il est la source démoniaque ultime à l’œuvre derrière tous les faux docteurs et leurs fausses doctrines (#2Co 11:13-14). Dans cette section, Jean propose deux tests doctrinaux permettant de distinguer la vérité de l’erreur, les vrais enseignants des faux docteurs.

  

2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;

 Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu. Jean fournit ici un étalon à appliquer à tout message pour déterminer si celui-ci est d’origine démoniaque ou s’il est inspiré par le Saint-Esprit.

 Jésus-Christ venu en chair. Voici le premier indice qu’une personne enseigne la vérité: elle reconnaît et proclame que Jésus est Dieu incarné dans un corps humain. La construction grecque est précise: il ne s’agit pas seulement de confesser Christ venu sur la terre, mais Christ venu sur la terre « en chair », c’est-à-dire dans un corps humain bien réel. S’il est véritablement inspiré par l’Esprit, l’enseignant doit affirmer la réalité à la fois de l’humanité et de la divinité de Jésus. Le Saint-Esprit rend témoignage à la vraie nature du Fils, tandis que Satan et ses démons tordent la vérité et nient sa véritable nature. Jean souligne l’importance cruciale de la saine doctrine telle qu’elle est exprimée dans la Parole de Dieu: elle est la norme absolue et est seule digne de foi (cf. #Esa 8:20).

 

3  et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.

 celui de l’Antéchrist. Les faux docteurs qui niaient la vraie nature du Fils devaient être identifiés aux antéchrists de #1Jn 2:18-19 (#2Jn 7). Le mensonge démoniaque qui œuvrera pour susciter le dirigeant suprême du monde, celui qui régnera en tant que faux Christ, cherche déjà maintenant à nier la véritable nature de Jésus-Christ et à pervertir l’Évangile. Le dernier Antéchrist n’aura rien de nouveau; il sera plutôt l’incarnation de tous les esprits opposés à Christ qui auront perverti la vérité et propagé des mensonges sataniques depuis le commencement. La même idée est présente en #2Th 2:3-8 qui affirme que, si l’homme impie (l’Antéchrist) n’est pas encore révélé, le mystère de l’iniquité est déjà à l’œuvre.

 

4 ¶  Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.

 celui qui est en vous est plus grand. Les croyants doivent être conscients de l’existence d’enseignements erronés et se tenir sur leurs gardes, mais sans pour autant s’effrayer. En effet, ceux qui sont passés par l’expérience de la nouvelle naissance jouissent de la présence du Saint-Esprit en eux, et donc d’un détecteur de fausses doctrines intégré. Le Saint-Esprit conduit dans la saine doctrine les chrétiens véritables, manifestant ainsi les preuves de leur salut (cf. #Ro 8:17). Les vrais chrétiens n’ont rien à craindre, car même l’armée de Satan, avec toutes ses perversions, ne peut les arracher à la main du Seigneur. Comme en #1Jn 2:18-27, la protection contre l’erreur et la victoire sur elle sont garanties par la saine doctrine et la présence du Saint-Esprit, qui éclaire l’esprit du croyant.

 

5  Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute.

 4:5-6

ils parlent d’après le monde …  celui qui connaît Dieu nous écoute. Jean expose le second test pour reconnaître un bon enseignant: il annonce la Parole de Dieu conformément à la doctrine apostolique.

 

6  Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.

 c’est par là que nous connaissons l’Esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. L’A.T. et le N.T. sont les seules normes auxquelles on doive mesurer un enseignement. À l’opposé de cette attitude, les enseignants inspirés par les démons rejettent l’enseignement de la Parole de Dieu ou bien y ajoutent des éléments (#2Co 4:2 ; #Ap 22:18-19).

 Dieu est amour

Aimer Dieu et aimer ses frères

7 ¶  Bien-aimés, aimons nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

 aimons-nous les uns les autres. Invitation clé qui permet de comprendre le passage dans son ensemble (voir v. 21). Dans le texte original, l’idée est celle d’une attitude générale empreinte d’amour. Jean a déjà précisé que les chrétiens véritablement nés de nouveau se caractérisent par la manifestation constante de l’amour dans leur vie quotidienne (cf. #1Jn 2:10-11 ; #1Jn 3:14).

 quiconque aime est né de Dieu. Les personnes nées de nouveau reçoivent une nature venue de Dieu (cf. #2P 1:4). Puisque l’amour est la caractéristique principale de la nature de Dieu (voir aussi le v. 8), ses enfants doivent aussi refléter l’amour.

4:7-8

l’amour est de Dieu …  Dieu est amour. Jean présente au lecteur la première des 5 raisons de l’amour chrétien: Dieu est l’essence de l’amour. Les gnostiques croyaient que Dieu était un esprit et une lumière immatériels, mais ils n’ont jamais défini l’amour comme provenant de son être profond. De même qu’il est esprit (#Jn 4:24), lumière (#1Jn 1:5) et feu dévorant (#Hé 12:29), Dieu est amour. L’amour est indissociable de tout ce qu’il est et tout ce qu’il fait. Même son jugement et sa colère sont en parfaite harmonie avec son amour.

4:7-21 Conformément à son style, qui consiste à revenir sur les mêmes sujets pour les élargir, les étendre et souligner leur signification, Jean revient une fois de plus sur le test moral de l’amour. Ces vv. forment une longue section qui décrit la nature de l’amour parfait et sa disponibilité pour tous les hommes. Dans cette troisième et dernière discussion de l’épître sur l’amour (voir aussi 2:7-11; 3:10-14), Jean donne 5 raisons pour lesquelles les chrétiens font preuve d’amour.

 

8  Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu. N’importe qui peut se prétendre chrétien, mais en réalité seuls ceux qui manifestent l’amour de leur Père céleste participent à sa nature divine et sont réellement nés de nouveau.

 

9  L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.

 Jean présente ici la deuxième des 5 raisons de l’amour chrétien: le croyant doit suivre l’exemple suprême de l’amour sacrificiel de Dieu qui a envoyé son Fils pour nous. Le jugement du péché sur la croix a constitué l’exemple suprême d’amour de sa part, puisqu’il a déversé sa colère sur son Fils bien-aimé au lieu de la répandre sur les pécheurs (#Jn 3:14-16 ; #Ro 5:8 ; #2Co 5:21 ; #Ep 5:1-2).

 unique. Plus de la moitié des occurrences de ce qualificatif dans le N.T. se retrouvent chez Jean (par exemple, #Jn 1:14, #Jn 1:18 ; #Jn 3:16, #Jn 3:18). L’apôtre l’attribue toujours à Christ, pour dépeindre le caractère unique de sa relation avec le Père, sa préexistence et ce qui le distingue de la création. Il souligne le caractère unique de Christ, qui ne peut être comparé à aucun autre. C’est lui que le Père a envoyé dans le monde comme le plus grand des cadeaux jamais offerts (#Jn 17: 3 ; #2Co 8:9), afin que nous ayons la vie éternelle (cf. #Jn 3:14-15 ; #Jn 12:24).

 

10  Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.

 victime expiatoire. Un terme apparenté est traduit en #Hé 9:5 « propitiatoire ». Christ est littéralement devenu notre propitiatoire  comme celui qui se trouvait dans le lieu très saint et que le souverain sacrificateur aspergeait du sang du sacrifice le jour des expiations (#Lé 16: 15) - lorsque son sang, versé pour les péchés d’autres que lui, a satisfait aux exigences de la sainte justice de Dieu et apaisé sa colère contre le péché.

 

11  Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.

 Le fait que Dieu a envoyé son Fils octroie aux chrétiens non seulement un privilège  le salut - mais aussi un devoir: celui de reproduire un tel amour, prêt à aller jusqu’au sacrifice. L’amour chrétien, comme celui de Dieu, est prêt au sacrifice pour son prochain.

 

12  Personne n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.

 Jean aborde la troisième des 5 raisons qui motivent les chrétiens à montrer de l’amour: celui-ci est au cœur du témoignage chrétien. Personne ne peut voir un Dieu d’amour si son amour est invisible. Jésus n’étant plus dans le monde pour manifester l’amour de Dieu, seule l’Église peut en faire la démonstration dans sa génération. Ce témoignage est d’une importance vitale (#Jn 13: 35 ; #2Co 5:18-20). Le raisonnement de Jean aux vv. #1Jn 4:7-12 peut être résumé ainsi: l’amour a sa source en Dieu, il s’est manifesté dans son Fils, et il s’exprime à travers son peuple.

 

13  Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit.

 4:13-16 Jean aborde la quatrième des 5 raisons de l’amour chrétien: l’amour est l’assurance du chrétien.

 

14 ¶  Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.

15  Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.

 Celui qui déclarera. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu. Jean fournit ici un étalon à appliquer à tout message pour déterminer si celui-ci est d’origine démoniaque ou s’il est inspiré par le Saint-Esprit. Voici le premier indice qu’une personne enseigne la vérité: elle reconnaît et proclame que Jésus est Dieu incarné dans un corps humain. La construction grecque est précise: il ne s’agit pas seulement de confesser Christ venu sur la terre, mais Christ venu sur la terre « en chair », c’est-à-dire dans un corps humain bien réel. S’il est véritablement inspiré par l’Esprit, l’enseignant doit affirmer la réalité à la fois de l’humanité et de la divinité de Jésus. Le Saint-Esprit rend témoignage à la vraie nature du Fils, tandis que Satan et ses démons tordent la vérité et nient sa véritable nature. Jean souligne l’importance cruciale de la saine doctrine telle qu’elle est exprimée dans la Parole de Dieu: elle est la norme absolue et est seule digne de foi (cf. #Esa 8:20).

 Cela fait partie du test doctrinal (cf. vv. #1Jn 4:1 ; #1Jn 1:1-4 ; #1Jn 2:23).

 

16  Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

17 ¶  Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement.

 Tel il est, tels nous sommes. Jésus était le Fils de Dieu en qui le Père avait mis toute son affection; de même, nous sommes enfants de Dieu (#1Jn 3:10) et sommes l’objet de sa bonté. Si Jésus appelait Dieu son Père, nous pouvons en faire autant, puisque nous sommes acceptés dans le bien-aimé (#Ep 1:6). Au v. 18, la même vérité est exprimée à l’aide d’une tournure négative: l’amour qui suscite la confiance bannit la crainte. Nous aimons Dieu et le considérons avec un profond respect, mais nous ne pouvons venir à lui dans l’amour tout en nous cachant parce que nous serions terrorisés (cf. #Ro 8:14-15 ; #2Ti 1:7). La crainte est liée au tourment et au châtiment, une réalité que les enfants de Dieu n’auront jamais à vivre parce qu’ils sont pardonnés.

 l’amour est parfait en nous. Jean ne suggère pas ici une perfection dépourvue de tout péché, mais plutôt un amour arrivé à maturité, caractérisé par la confiance face au jugement. La confiance est le signe que l’amour est parvenu à maturité.

4:17-20 Jean présente ici la cinquième raison de l’amour chrétien: il permet au chrétien d’être confiant le jour du jugement.

 

18  La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.

 

 

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