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NOUVEAU TESTAMENT

1 TIMOTHÉE 2 suite à 4

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 

  1 TIMOTHÉE 2 : 12 à 15

 

12  Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence.

Je ne permets pas. « Permettre », dans le N.T., signifie laisser faire à quelqu’un ce qu’il désire. Il est probable que Paul avait affaire à des femmes d’Éphèse qui avaient exprimé leur volonté de prêcher.

d’enseigner. Paul utilise la forme verbale qui indique une situation ou un processus. Une meilleure traduction serait donc « être enseignantes ». Il s’agissait d’une fonction officielle dans l’Église (voir #Ac 13: 1 ; #1Co 12:28 ; #Ep 4:11). L’apôtre interdit donc clairement aux femmes d’assumer le rôle d’un pasteur ou d’un enseignant. En revanche, il ne leur interdit pas d’enseigner dans d’autres contextes ou circonstances, où cela devient approprié (cf. #Ac 18: 26 ; #Tit 2:3-4).

prendre de l’autorité sur. Paul interdit aux femmes d’exercer l’autorité sur les hommes dans l’assemblée, puisque c’est aux anciens qu’il revient de la diriger (#1Ti 5:17) et que ceux-ci doivent être des hommes, comme le montrent les exigences de 3:2, 5.

dans le silence. Dans le cadre de l’assemblée, « silence » (littéralement « tranquillité ») et « soumission » (littéralement « subordination ») devaient caractériser les femmes dans le cadre de leur instruction. Paul explicite sa pensée au verset 12: elles devaient garder le silence au sens où elles ne devaient pas prêcher, et faire preuve de soumission en n’essayant pas d’usurper l’autorité des pasteurs ou des anciens.

  

13  Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ;

2:13-14 Le rôle subordonné de la femme n’est pas la conséquence de la chute, d’une corruption culturelle machiste du plan divin parfait; il a été établi par Dieu dès le début de sa création (verset #1Ti 2:13). C’est après l’homme que Dieu a créé la femme, pour qu’elle devienne une aide semblable à lui;  cf. #1Co 11:8-9). La chute corrobore donc le plan créationnel divin. Par nature, Ève n’était pas destinée à assumer les plus hautes responsabilités. En s’écartant de la protection d’Adam et en usurpant ainsi son rôle de responsable, elle s’est rendue vulnérable et a chuté, confirmant de ce fait qu’il était important qu’elle demeure sous la protection et la direction de son mari. Adam non plus n’a pas assumé son rôle, puisqu’il a suivi Ève dans la faute et a ainsi plongé toute la race humaine dans le péché. Tout cela a été le résultat direct d’une violation des rôles attribués par Dieu à chacun des deux sexes. En dernier ressort, la responsabilité de la chute revient à Adam, puisqu’il a choisi de désobéir à Dieu (#Ro 5:12-21 ; #1Co 15:21-22).

 

14  et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression.

15  Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.

Elle. Il est clair que Paul n’avait pas seulement Ève à l’esprit ici, puisque le verbe traduit par « sera préservée » est un futur et que le verbe suivant, « persévère », est au pluriel en grec Il inclut donc toutes les femmes à la suite d’Ève.

sera …  sauvée. Ce verbe grec signifie aussi « préservée », « mise en sécurité et préservée de tout danger ». Il apparaît plusieurs fois dans le N.T. sans rapport avec le salut spirituel (cf. #Mt 8:25 ; #Mt 9:21-22 ; #Mt 24: 22 ; #Mt 27:40, #Mt 27:42, #Mt 27:49 ; #2Ti 4:18). Paul ne soutient pas ici que les femmes obtiendraient le salut éternel en devenant mères, ni qu’elles entretiendraient leur salut en ayant des enfants, puisque ces deux concepts contrediraient totalement l’enseignement du N.T.: le salut s’obtient par grâce seule, au moyen de la foi seule (#Ro 3:19-20), et il est obtenu une fois pour toutes (#Ro 8:31-39). Ce que l’apôtre veut dire ici, à mon avis, c’est que, même si la femme porte la responsabilité d’avoir été l’instrument premier de la chute de l’humanité dans le péché, elle peut être préservée ou libérée de cette flétrissure en donnant naissance à une génération sainte d’enfants (cf. #1Ti 5:10).

en devenant mère. Les mères entretiennent un lien d’intimité unique avec leurs enfants, et elles passent avec eux bien plus de temps que les pères. Leur influence est donc infiniment plus forte, et elles portent une responsabilité particulière: celle d’élever les enfants dans la sainteté. S’il est vrai qu’une femme a fait tomber l’humanité dans le péché, les femmes ont reçu le privilège de tirer beaucoup d’hommes hors du péché pour les conduire à la sainteté. Paul parle ici en termes généraux; Dieu n’exige en aucune manière que toutes les femmes se marient (#1Co 7:25-40) et deviennent mères.

persévère avec modestie dans la foi, dans l’amour, et dans la sainteté. S’il est ordonné aux croyantes d’adopter une apparence, une attitude et un comportement saints dans l’Église (versets #1Ti 2:9-12), c’est qu’elles ont la promesse d’être délivrées de ce fait de toute infériorité de statut et qu’elles jouissent du bonheur d’élever des enfants dans la sainteté.

 
1 TIMOTHÉE 3 : 1 à 16
 Les devoirs des évêques et des diacres

1 ¶  Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente.

Cette parole est certaine. Expression unique aux épîtres pastorales (cf. #1Ti 3:1 ; #1Ti 4:9 ; #2Ti 2:11 ; #Tit 3:8). Elle annonce une déclaration qui résume des doctrines clés. L’expression « entièrement digne d’être reçue » ajoute encore du poids. Ces paroles étaient apparemment familières aux Églises, qui les considéraient comme une expression concise de la vérité cardinale des Évangiles.

aspire …  désire. Ce sont deux mots différents en grec aussi. Le premier signifie « essayer d’atteindre » et décrit l’acte extérieur sans s’intéresser à la motivation intérieure, au contraire du second, qui évoque une passion dévorante et renvoie au désir du cœur. Ainsi associés, ils résument quels hommes sont dignes du ministère: ce sont ceux qui donnent l’impression de le rechercher car ils sont motivés par un désir intérieur intense.

évêque. Mot signifiant « surveillant », qui désigne les hommes responsables de la direction de l’Église (cf. #1Ti 5:17 ; #1Th 5:12 ; #Hé 13: 7). Dans le N.T., les termes « évêque », « ancien » et « pasteur » sont interchangeables, car ils désignent les mêmes hommes (#Ac 20: 17, #Ac 20: 28 ; #Tit 1:5-9 ; #1Pi 5:1-2): ceux qui ont pour tâche de diriger (#1Ti 5:17), prêcher et enseigner (#1Ti 5:17), de soutenir les frères spirituellement faibles (#1Th 5:12-14), de s’occuper de l’Église (#1Pi 5:1-2) et de consacrer de nouveaux responsables (#1Ti 4:14).

3:1-13 L’intention de Paul dans cette lettre était d’instruire Timothée au sujet de l’Église (versets #1Ti 3:14-15). Il est d’une importance primordiale pour toute Église que ses responsables soient des enseignants qualifiés et qu’ils donnent le bon exemple à tous. Ces versets donnent la liste des qualifications requises pour être pasteur ou diacre.

 

2  Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement.

Il faut. L’utilisation de ce mot grec met l’accent sur l’absolue nécessité, pour les responsables d’Église, de mener une vie irréprochable.

irréprochable. Littéralement « non exposé à être attaqué » dans un sens judiciaire; aucune accusation ne doit tenir à son encontre. Aucun péché flagrant et public ne peut entacher la vie de ceux qui doivent servir d’exemple à suivre (cf. verset #1Ti 3:10 ; #1Ti 4:16 ; #1Ti 5:7 ; #Ps 101:6 ; #Ph 3:17 ; #2Th 3:9 ; #Hé 13: 7 ; #1Pi 5:3). C’est l’exigence fondamentale et absolue qui s’applique aux responsables. Les autres qualifications ne font qu’expliciter ce que signifie être irréprochable. #Tit 1:6-7 utilise un autre mot grec de même sens.

mari d’une seule femme. Littéralement « homme d’une seule femme ». Il ne s’agit pas ici du mariage ou du divorce. Il n’est pas question de l’état civil du responsable, mais de sa pureté sexuelle et morale. Cette qualité figure en tête de liste, car c’est dans ce domaine que l’on rencontre le plus d’occasions de pécher. Il existe plusieurs interprétations de cette qualification. Certains y voient l’interdiction de la polygamie; or cette injonction était inutile, puisque la polygamie n’avait pas cours dans la société romaine. De plus, elle est explicitement interdite par les Écritures (#Ge 2:24) et par les enseignements de Jésus (#Mt 19:5-6 ; #Mr 10:6-9) et de Paul (#Ep 5:31). Si un homme était polygame, il lui était interdit de devenir membre d’une Église, encore moins de la diriger. D’autres pensent que cette exigence invalide ceux qui se sont remariés suite à la mort de leur première épouse. Or, comme cela a été dit plus haut, il est ici question de pureté sexuelle, pas d’état civil. En outre, la Bible encourage le remariage des veufs (#1Ti 5:14 ; #1Co 7:39). D’autres encore croient que Paul voulait exclure les divorcés de la direction des Églises. C’est faux aussi, si l’on garde à l’esprit que cette qualification n’a rien à voir avec l’état civil et que la Bible n’interdit pas le remariage suite à un divorce . Enfin, on a aussi prétendu que cette exigence excluait les célibataires de la responsabilité d’une Église. Si tel était le cas, Paul se serait exclu lui-même (#1Co 7:1-8:2 ) ! En réalité, l’« homme d’une seule femme » est celui qui se consacre entièrement à son épouse, manifestant un dévouement et une affection exclusifs envers elle, outre une pureté sexuelle maintenue dans les pensées aussi bien que dans les actes. Toute violation de ce principe lui ferait perdre son irréprochabilité, et il ne serait donc plus au-dessus de tout soupçon (#Tit 1:6-7). Cf. #Pr 6:32-33.

sobre. Mot grec signifiant littéralement « ne buvant pas de vin », mais utilisé ici métaphoriquement dans le sens de « vigilant », « attentif » ou « plein de bon sens ». Les anciens doivent manifester une grande clarté d’esprit.

modéré. C’est-à-dire discipliné, sachant définir ses priorités et prendre au sérieux les questions spirituelles.

réglé dans sa conduite. Littéralement « ordonné ». Les anciens ne doivent pas mener une vie chaotique. S’ils se montrent incapables de mener leur propre barque, comment sauront-ils maintenir l’ordre dans l’Église?

hospitalier. Nom composé grec signifiant « aimant les étrangers » ;  cf. #1Pi 4:9). Dans ce domaine comme pour toutes les qualités spirituelles, les anciens doivent constituer un exemple à suivre. Leur vie et leur foyer doivent être ouverts, de sorte que tous puissent constater la qualité de leur spiritualité.

propre à l’enseignement. On ne trouve ce mot qu’ici et en #2Ti 2:24. C’est la seule compétence en rapport avec les dons et capacités spirituelles d’un ancien, et la seule qui distingue les anciens des diacres. Prêcher et expliquer la Parole, tel est le devoir suprême du surveillant, pasteur et ancien (#1Ti 4:6, #1Ti 4:11, #1Ti 4:13 ; #1Ti 5:17 ; #2Ti 2:15, #2Ti 2:24 ; #Tit 2:1).

 

3  Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé.

ni adonné au vin. Plus qu’une simple interdiction de l’ivrognerie, cette recommandation implique que l’ancien ne doit pas avoir la réputation d’aimer boire. Il importe que son jugement ne soit pas embrumé par l’alcool (cf. #Pr 31:4, #Pr 31:5 ; #1Co 6:12); son style de vie doit différer radicalement de celui du monde et conduire les fidèles vers la sainteté, loin du péché (#Ro 14: 21).

ni violent. Littéralement « frappeur ». On attend d’un ancien qu’il réagisse avec calme et douceur aux situations délicates (#2Ti 2:24-25), et en aucun cas par la violence. Certains manuscrits grecs ajoutent ici « ni porté à un gain honteux », qualification mentionnée en #Tit 1:7 ; #1Pi 5:2.

indulgent. C’est-à-dire plein d’égards, aimable, bienveillant et prêt à accorder son pardon en cas de manquement, non rancunier.

pacifique. C’est-à-dire une personne paisible, peu encline à se battre, qui recherche avant tout l’harmonie et l’unité.

désintéressé. La motivation des anciens doit être l’amour pour Dieu et pour son peuple, pas l’argent (cf. #1Pi 5:2). Si un ancien s’engage dans le ministère par intérêt, il montre que son cœur s’est fixé sur les choses du monde au lieu de s’attacher à celles de Dieu (#Mt 6:24 ; #1Jn 2:15). Les faux docteurs se distinguaient par leur convoitise (#Tit 1:11 ; #2P 2:1-3, #2P 2:14 ; #Jude 11), au contraire de Paul (#Ac 20: 33 ; #1Co 9:1-16 ; #2Co 11:9 ; #1Th 2:5).

 

4  Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ;

il dirige bien sa propre maison. La vie familiale d’un ancien doit être aussi exemplaire que sa vie personnelle. Il doit « diriger » (« présider à, exercer son autorité sur ») « sa propre maison » (tout ce qui touche à son foyer, pas seulement sa femme et ses enfants) « bien » (de façon intrinsèque et sous tous rapports). C’est à cette exigence que doit être rattachée la question du divorce. Un divorcé ne donne pas l’exemple d’un foyer bien tenu mais plutôt le signe de sa faiblesse en matière de direction spirituelle. Si cette personne a été autorisée par le passé au genre de divorce que permet la Bible, c’est une affaire qui doit remonter suffisamment loin dans le temps pour être compensée par une longue et solide habitude de la direction familiale et par la preuve que ses enfants ont été élevés dans la piété (verset #1Ti 3:4 ; #Tit 1:6).

soumission. Terme militaire renvoyant aux soldats qui se plient à l’autorité d’un gradé. Les enfants d’un ancien doivent eux aussi faire partie des croyants, être bien élevés et respectueux.

 

5  car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ?

comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu? Un ancien doit d’abord faire la preuve dans sa propre famille qu’il est capable de conduire les autres au salut et à la sanctification. Il montre ainsi que Dieu lui a conféré un don particulier de servir d’exemple spirituel par sa vertu, les services rendus, la résolution des conflits, la promotion de l’unité et la préservation des liens d’affection. S’il ne peut démontrer ces capacités essentielles au sein de sa famille, on ne peut présumer qu’il puisse les manifester au sein de l’Église.

 

6  Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable.

pas …  un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil. Placer un nouveau converti en position d’autorité, c’est risquer de le faire tomber dans l’orgueil. Les anciens doivent donc être choisis parmi les hommes spirituellement les plus mûrs de l’assemblée.

il ne tombe sous le jugement du diable. Satan a été condamné parce que sa position d’archange l’avait fait céder à l’orgueil. Par conséquent, il a perdu sa place d’honneur et d’autorité (#Esa 14:12-14 ; #Ez 28:11-19 ; cf. #Pr 16: 18). On peut donc légitimement craindre qu’un nouveau converti, pas encore assez fort, trouve la même occasion de chute, s’il est placé prématurément en position d’autorité, et tombe sous le même jugement.

 

7  Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable.

bon témoignage de ceux du dehors. Un responsable d’Église doit conserver une réputation irréprochable auprès des inconvertis, même si ces derniers contestent ses positions morales et théologiques. Il ne pourrait avoir le moindre impact spirituel sur des personnes qui ne le respecteraient pas en tant qu’homme. Cf. #Mt 5:48 ; #Ph 2:15.

 

8 ¶  Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide,

Les diacres. Nom dérivé d’un verbe signifiant « servir ». Désignant à l’origine les tâches subalternes tel le service des tables, il en vint à désigner tout service effectué au sein de l’Église. Le service diaconal est soumis à la direction des anciens. Il sert à aider les responsables à exercer leur contrôle sur les affaires pratiques de l’Église. L’Écriture ne définit aucune responsabilité officielle ou particulière attribuable au diacre; son rôle consiste donc à exécuter ce que les anciens lui demandent ou à participer, selon les besoins, à leur ministère spirituel.

honnêtes. Sérieux d’un point de vue spirituel et en termes de caractère, et non légers ou désinvoltes dans la gestion d’affaires importantes.

éloignés de la duplicité. Le diacre ne doit pas tenir un double langage aux uns et aux autres. Il doit faire preuve d’honnêteté, de cohérence et de franchise.

des excès du vin. Il doit avoir un rapport sain à l’alcool.

gain sordide. Comme les anciens, le diacre ne doit pas profiter de sa fonction pour en tirer un bénéfice financier personnel. Cette qualité était très précieuse dans l’Église primitive, car les diacres s’occupaient généralement des finances, et il leur revenait de distribuer l’aumône aux indigents.

 

9  conservant le mystère de la foi dans une conscience pure.

le mystère. Le mot « mystère », récurrent sous la plume de Paul (cf. #Ro 11:25 ; #Ro 16: 25 ; #Ep 1:9 ; #Ep 3:9 ; #Ep 6:19 ; #Col 2:2), désigne une vérité cachée jusqu’alors mais désormais révélée: l’incarnation de Christ (v. #1Ti 3:16), sa présence dans le cœur du croyant (#Col 1:26-27), l’unité des Juifs et des non-Juifs dans l’Église (#Ep 3:4-6), l’Évangile (#Col 4:3), l’iniquité (#2Th 2:7) et l’enlèvement de l’Église (#1Co 15:51-52).

une conscience pure. Cf. verset #1Ti 1:19 ; #1Ti 3:9 ; #1Ti 4:2 ; En grec, « bonne » renvoie à ce qui est parfait et engendre plaisir et satisfaction. Dieu, quand il a créé l’homme, l’a doté d’une conscience, faculté qui lui permet de se juger lui-même. Du fait que Dieu a écrit sa loi dans notre cœur, tout homme possède une connaissance, au moins élémentaire, du bien et du mal. Quand il viole cette norme, sa conscience lui renvoie un sentiment de culpabilité qui agit comme un système de sécurité. Par la peur, la culpabilité, la honte et le doute ainsi suscités en lui, il est alerté des menaces qui pèsent contre le bien-être de son âme (cf. #Jn 8:9 ; #1Co 8:7, #1Co 8:10, #1Co 8:12 ; #Tit 1:15 ; #Hé 10:22). A l’inverse, lorsqu’un croyant accomplit la volonté de Dieu, il bénéficie de l’approbation, l’assurance, la paix et la joie qui sont le fruit d’une bonne conscience (cf. #Ac 23: 1 ; #Ac 24: 16 ; #2Ti 1:3 ; #Hé 13: 18 ; #1Pi 3:16, #1Pi 3:21).

 

10  Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche.

Qu’on les éprouve d’abord. Le temps utilisé ici (présent) évoque le contrôle continu auquel le diacre devrait être soumis par l’Église quant à sa personne et à sa façon de servir.

s’ils sont sans reproche. Littéralement « non exposé à être attaqué » dans un sens judiciaire; aucune accusation ne doit tenir à son encontre. Aucun péché flagrant et public ne peut entacher la vie de ceux qui doivent servir d’exemple à suivre (cf. verset #1Ti 3:10 ; #1Ti 4:16 ; #1Ti 5:7 ; #Ps 101:6 ; #Ph 3:17 ; #2Th 3:9 ; #Hé 13:7 ; #1Pi 5:3). C’est l’exigence fondamentale et absolue qui s’applique aux responsables. Les autres qualifications ne font qu’expliciter ce que signifie être irréprochable. #Tit 1:6-7 utilise un autre mot grec de même sens.

 

11  Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses.

Les femmes. Même si le mot grec peut aussi se traduire par « épouses », Paul parle ici non des épouses des diacres, mais des femmes investies de cette fonction. L’emploi de l’adverbe grec « de même » (cf. verset #1Ti 3:8, où il est traduit « aussi ») suggère l’existence d’une troisième fonction, outre celle des anciens et des diacres. De plus, puisque Paul n’exprime aucune exigence à l’égard de l’épouse de l’ancien, il n’y a aucune raison de penser qu’il en exprime pour l’épouse du diacre.

honnêtes. Sérieux d’un point de vue spirituel et en termes de caractère, et non légers ou désinvoltes dans la gestion d’affaires importantes.

non médisantes. « Médisantes » est le pluriel de diabolos, terme fréquemment attribué à Satan (#Mt 4:5, #Mt 4:8, #Mt 4:11 ; #Mt 13: 39 ; #Lu 4:3, #Lu 4:5-6, #Lu 4:13 ; #Lu 8:12 ; #1Pi 5:8 ; #1Jn 3:8 ; #Ap 2:10 ; #Ap 12:9, #Ap 12:12 ; #Ap 20: 2, #Ap 20: 10). Les femmes qui exercent des responsabilités doivent éviter les ragots.

sobres. Mot grec signifiant littéralement « ne buvant pas de vin », mais utilisé ici métaphoriquement dans le sens de « vigilant », « attentif » ou « plein de bon sens ». Les anciens doivent manifester une grande clarté d’esprit.

fidèles en toutes choses. Les femmes qui servent dans l’Église doivent, autant que leurs homologues masculins, être entièrement dignes de confiance, aussi bien dans leur vie personnelle que dans leur ministère.

 

12  Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ;

bien diriger …  leur propre maison. La vie familiale d’un ancien doit être aussi exemplaire que sa vie personnelle. Il doit « diriger » (« présider à, exercer son autorité sur ») « sa propre maison » (tout ce qui touche à son foyer, pas seulement sa femme et ses enfants) « bien » (de façon intrinsèque et sous tous rapports). C’est à cette exigence que doit être rattachée la question du divorce. Un divorcé ne donne pas l’exemple d’un foyer bien tenu mais plutôt le signe de sa faiblesse en matière de direction spirituelle. Si cette personne a été autorisée par le passé au genre de divorce que permet la Bible, c’est une affaire qui doit remonter suffisamment loin dans le temps pour être compensée par une longue et solide habitude de la direction familiale et par la preuve que ses enfants ont été élevés dans la piété (v. #1Ti 3:4 ; #Tit 1:6).

 

13  car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ.

14 ¶  Je t’écris ces choses, avec l’espérance d’aller bientôt vers toi,

avec l’espérance d’aller bientôt vers toi. La formulation grecque suggère que Paul veut dire: « Je te dis ces choses par écrit, mais j’avais espéré venir te rendre visite plus tôt pour t’en parler. » L’apôtre fit porter cette lettre à Timothée parce qu’il avait été retardé en Macédoine.

3:14-16 Ces versets marquent une transition entre les enseignements donnés sur le mode positif des trois premiers chapitres et les avertissements contenus dans les trois derniers chapitres Ils précisent quel est le cœur de la mission (verset #1Ti 3:15) et du message (verset #1Ti 3:16) de l’Église.

 

15  mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité.

comment il faut se conduire. La seconde moitié de ce verset résume le thème de cette épître: ramener l’ordre dans l’Église.

la maison de Dieu. Il vaudrait mieux traduire « la famille de Dieu », car les croyants en sont membres (#Ga 6:10 ; #Ep 2:19 ; #Hé 3:6 ; #1Pi 4:17) et doivent donc se comporter en tant que tels. Il ne s’agit pas ici d’un quelconque bâtiment, mais des personnes qui constituent l’Église authentique.

l’Église du Dieu vivant. L’Église est la propriété de Dieu (#Ac 20: 28 ; #Ep 1:14 ; #Tit 2:14 ; #1Pi 2:9). Le titre « Dieu vivant » est un héritage de l’A.T. (#De 5:26 ; #Jos 3:10 ; #1S 17: 26, #1S 17: 36 ; #2R 19: 4, #2R 19: 16 ; #Ps 42:3 ; #Ps 84:3 ; #Esa 37:4, #Esa 37:17 ; #Jér 10:10 ; #Jér 23: 26 ; #Da 6:20, #Da 6:26 ; #Os 2:1).

la colonne et l’appui. La métaphore que Paul emploie ici renvoie probablement au magnifique temple de Diane (Artémis) à Ephèse, qui était soutenu par 127 piliers de marbre recouvert d’or. « Appui » est la traduction d’un mot qui n’apparaît qu’ici dans le N.T. et qui désigne les fondations d’un bâtiment. L’Église soutient la vérité de la Parole révélée par Dieu.

la vérité. C’est-à-dire le contenu de la foi chrétienne tel qu’il est rapporté dans les Écritures et résumé au verset 16.

 

16  Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire.

Comme l’indiquent son rythme, son uniformité et son parallélisme, ce verset est partiellement constitué d’un cantique en vigueur dans l’Église primitive. En six lignes, il résume avec une grande concision les vérités de l’Évangile.

le mystère de la piété. « Mystère » est le mot que Paul utilise pour parler de vérités cachées à l’époque de l’A.T. et révélées dans le N.T.. « Piété » renvoie aux vérités relatives au salut et à la justice obtenus en Christ, qui produisent la sainteté chez les croyants, c’est-à-dire la manifestation de la justice parfaite et véritable qui se trouve en Jésus-Christ.

Dieu a été manifesté. Au lieu de « Dieu », le texte original de manuscrits plus anciens porte « lui qui ». Dans tous les cas, il est clairement fait allusion à Christ, qui a rendu le Dieu invisible manifeste à l’humanité (#Jn 1:1-4 ; #Jn 14: 9 ; #Col 1:15 ; #Hé 1:3 ; #2P 1:16-18).

en chair. Allusion non pas à la nature humaine déchue et pécheresse (cf. #Ro 7:18, #Ro 7:25 ; #Ro 8:8 ; #Ga 5:16-17), mais simplement au fait d’être un être humain (cf. #Jn 1:14 ; #Ro 1:3 ; #Ro 8:3 ; #Ro 9:5 ; #1Pi 3:18 ; #1Jn 4:2-3 ; #2Jn 7).

justifié par l’Esprit. « Justifié » signifie « juste », et l’on peut donc traduire « dans l’esprit »; il s’agit alors de l’état spirituel de justice sans péché de Christ (#Jn 8:46 ; #2Co 5:21 ; #Hé 4:15 ; #Hé 5:9 ; #Hé 7:26 ; #1Pi 2:21-22 ; #1Jn 2:1). On peut aussi y voir la justification de Christ par le Saint-Esprit (#Ro 1:4).

vu des anges. Aussi bien des anges déchus que des anges élus (#Mt 28:2 ; #Lu 24:4-7 ; #Ac 1:10-11 ; #Hé 1:6-9).

aux nations. Ou « aux païens ». Voir #Mt 24: 14 ; #Mt 26:13 ; #Mt 28:19-20 ; #Mr 13: 10 ; #Ac 1:8.

élevé dans la gloire. Voir #Ac 1:9-10 ; #Ph 2:8-11 ; #Hé 1:3. L’ascension de Christ et son exaltation ont démontré que le Père était satisfait et qu’il acceptait sans réserve l’œuvre accomplie.

  
1 TIMOTHÉE 4 : 1 à 16
 Recommandations à Timothée au sujet des faux docteurs
de sa conduite dans l'exercice de son ministère
et de la répréhension fraternelle

1 ¶  Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons,

l’Esprit dit expressément. Paul renouvelle à Timothée les avertissements qu’il avait donnés des années auparavant aux anciens d’Éphèse (#Ac 20:29-30). Tout au long des Écritures, le Saint-Esprit ne cesse de mettre en garde contre le danger de l’apostasie (cf. #Mt 24:4-12 ; #Ac 20:29-30 ; #2Th 2:3-12 ; #Hé 3:12 ; #Hé 5:11-6:8 ; #Hé 10:26-31 ; #2P 3:3 ; #1Jn 2:18 ; #Jude 18).

dans les derniers temps. C’est-à-dire la période située entre la première venue de Christ et son retour (#Ac 2:16-17 ; #Hé 1:1-2 ; #Hé 9:26 ; #1Pi 1:20 ; #1Jn 2:18). L’apostasie prévaudra pendant tout ce temps et atteindra son apogée juste avant le retour de Christ (cf. #Mt 24: 12).

abandonneront la foi. Ceux qui répondront à l’appel des faux docteurs abandonneront la foi chrétienne. Le verbe français « apostasier » dérive du mot grec pour « abandonner » et désigne quelqu’un qui s’écarte de sa position d’origine. Ce sont les chrétiens de nom et ceux qui prétendent faussement l’être: ils s’associent avec ceux qui ajoutent véritablement foi à l’Évangile, mais ont tôt fait de déserter leurs rangs car ils se mettent à croire à des fables et des mensonges. Ils démontrent de ce fait leur vraie nature d’inconvertis.

des esprits séducteurs. C’est-à-dire les esprits démoniaques qui se sont écartés de la vérité et cherchent à entraîner d’autres à leur suite, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de faux docteurs. Le terme qui résume le mieux l’activité de Satan et de ses démons est celui de tromperie (cf. #Jn 8:44 ; #1Jn 4:1-6).

des doctrines de démons. Non pas l’enseignement relatif aux démons, mais les fausses doctrines dont les démons sont à l’origine. Se prêter à de tels enseignements revient à écouter les mensonges qui sortent du royaume des ténèbres (#Ep 6:12 ; #Ja 3:15 ; #2Jn 7-11). C’est pendant la grande tribulation que l’influence des démons se fera le plus sentir (#2Th 2:9 ; #Ap 9:2-11 ; #Ap 16: 14 ; #Ap 20:2-3, #Ap 20: 10). Satan et les démons s’affairent sans relâche à pervertir et corrompre la Parole de Dieu par leurs mensonges.

4:1-5 Après avoir relevé la présence de faux docteurs au sein de l’Église d’Éphèse (#1Ti 1:3-7, #1Ti 1:18-20) et avoir contrecarré certains de leurs enseignements par les instructions positives qu’il donne aux chapitres  #1Ti 2 et 3, Paul s’attaque ici directement aux faux docteurs eux-mêmes en traitant plus particulièrement de leur origine et de leurs conceptions.

 

2  par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience,

faux docteurs. Littéralement « gens qui parlent faussement ». Désigne les faux docteurs humains qui colportent les doctrines de démons (cf. #Jn 4:1).

la flétrissure. Terme médical désignant la cautérisation. Si les faux docteurs ont l’audace de propager leurs mensonges, c’est parce que leur conscience a été anesthésiée (cf. #Ep 4:19), comme si tous leurs nerfs sensitifs avaient été coupés et transformés en tissu cicatriciel, après avoir subi la brûlure des mensonges démoniaques.

 

3  prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité.

ne pas se marier …  s’abstenir d’aliments. Exemples parmi tant d’autres des fausses doctrines répandues à Éphèse. Comme d’habitude, elles contiennent une parcelle de vérité, puisque les Écritures recommandent effectivement le jeûne (#Mt 6:16-17 ; #Mt 9:14-15) et le célibat (#1Co 7:25-35). La tromperie consiste à en faire une condition pour le salut. Le recours aux œuvres humaines est caractéristique des fausses religions. Cet ascétisme était probablement dû à l’influence de deux courants fort répandus à l’époque: celui des Esséniens (secte juive) et celui de la pensée grecque d’alors (qui considérait que la matière était mauvaise et que seul l’esprit était bon). Paul a traité de l’ascétisme en #Col 2:21-23. Ni le célibat ni aucune forme de régime alimentaire n’ont le pouvoir de sauver ou de sanctifier.

 

4  Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces,

tout ce que Dieu a créé est bon. En prônant l’ascétisme, les faux docteurs se plaçaient en contradiction avec les Écritures. Elles enseignent en effet que, puisque le mariage et la nourriture ont été créés par Dieu (#Ge 1:28-31 ; #Ge 2:18-24 ; #Ge 9:3), ce sont deux choses intrinsèquement bonnes (#Ge 1:31), que les croyants sont encouragés à apprécier avec reconnaissance. De plus, de toute évidence, nourriture et mariage sont indispensables à la vie et à la procréation.

 

5  parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière.

sanctifié. C’est-à-dire mis à part ou voué à Dieu pour un usage saint. Les seuls moyens d’y parvenir sont de prier avec actions de grâces et de comprendre que la Parole de Dieu a désormais mis de côté les restrictions alimentaires qui avaient cours à l’époque de Moïse mais n’étaient que provisoires (#Mr 7:19 ; #Ac 10:9-15 ; #Ro 14:1-12 ; #Col 2:16-17). Par contre, la corruption du cœur de l’inconvertis et ses intentions coupables corrompent tout ce qui est bon (#Tit 1:15).

 

6 ¶  En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie.

nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine. Se nourrir continuellement des vérités contenues dans les Écritures est essentiel à la santé spirituelle de tous les chrétiens (#2Ti 3:16-17), d’autant plus à celle des responsables, tel Timothée. Ce n’est que par la lecture, l’étude et la méditation de la Parole qu’un pasteur sera en mesure de remplir sa mission (#2Ti 2:15). C’est ce que Timothée faisait depuis son enfance, et Paul l’encourage ici à persévérer (cf. verset #1Ti 4:16 ; #2Ti 3:14). « Paroles de la foi » renvoie aux Écritures en général, c’est-à-dire à la vérité divine révélée. La « bonne doctrine » désigne la théologie qui reste fidèle aux Écritures.

 

7  Repousse les contes profanes et absurdes. (4-8) Exerce-toi à la piété ;

Repousse les contes profanes. En plus de s’engager à suivre la Parole, les croyants doivent éviter tout enseignement douteux. Les mots qu’employait Paul pour stigmatiser de telles erreurs allaient de « profane » (mondain, à l’opposé de ce qui est bien) à « fables » (muthos, dont dérive le français « mythes ») en passant par « de vieilles femmes » (épithète alors répandue pour désigner une chose appréciée uniquement des ignares et de ceux qui n’avaient pas reçu de formation en philosophie).

 

8  car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir.

Exerce-toi à la piété. La « piété » (attitude et réponse appropriées devant Dieu ) constitue la condition de tout ministère efficace. « Exerce-toi », terme d’athlétisme, évoque l’entraînement et les privations auxquels se soumet le champion. Le chemin de la piété passe par la maîtrise spirituelle de soi (cf. #1Co 9:24-27).

utile à peu de chose. L’entraînement physique est limité dans le temps et dans son action, puisqu’il ne concerne que le corps physique sur cette terre.

utile à tout. Ici-bas et dans l’éternité.

 

9  C’est là une parole certaine et entièrement digne d’être reçue.

parole certaine. Expression unique aux épîtres pastorales (cf. #1Ti 3:1 ; #1Ti 4:9 ; #2Ti 2:11 ; #Tit 3:8). Elle annonce une déclaration qui résume des doctrines clés. L’expression « entièrement digne d’être reçue » ajoute encore du poids. Ces paroles étaient apparemment familières aux Églises, qui les considéraient comme une expression concise de la vérité cardinale des Évangiles.

 

10  Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.

notre espérance. Ou « notre confiance ». Les croyants sont sauvés par leur espérance, et c’est à la lumière de leur confiance en la vie éternelle qu’ils vivent et servent Dieu (#Tit 1:2 ; #Tit 3:7 ). Si les chrétiens peuvent œuvrer jusqu’à l’épuisement et endurer le rejet et les persécutions, c’est parce qu’ils savent qu’ils poursuivent l’œuvre de Dieu, qui est l’œuvre du salut. Cela vaut tous les sacrifices (#Ph 1:12-18, #Ph 1:27-30 ; #Ph 2:17 ; #Col 1:24-25 ; #2Ti 1:6-12 ; #2Ti 2:3-4, #2Ti 2:9-10 ; #2Ti 4:5-8).

le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants. Paul ne prône évidemment pas l’universalisme (qui prétend que tous les hommes seront sauvés, dans le sens spirituel et éternel), puisque le reste des Écritures enseigne sans ambiguïté que Dieu ne sauvera pas tous les hommes. La plupart le rejetteront et passeront l’éternité en enfer (#Mt 25:41, #Mt 25:46 ; #Ap 20:11-15). Le grec rendu ici par « surtout » implique que tous les hommes sont au bénéfice, d’une certaine manière, du salut divin. Dieu est certes le Sauveur de tous, mais dans un sens temporel uniquement, alors que les croyants sont sauvés aussi dans l’éternité. Ce que Paul souligne ici, c’est que, par la mort substitutive de Christ (#2Co 5:21), Dieu délivre gratuitement les croyants de la condamnation et du châtiment dus à leur péché, tout en laissant l’ensemble des hommes jouir de certains avantages terrestres accordés par sa bonté:

1° la grâce commune: terme désignant la bonté que Dieu démontre universellement à toute l’humanité (#Ps 145:9) en limitant le péché (#Ro 2:15) et donc le jugement qui en découle (#Ro 2:3-6), en maintenant l’ordre social par l’institution des gouvernements (#Ro 13:1-5), en permettant à tous de connaître la joie de vivre ici-bas et de jouir de la beauté du monde (#Ps 50:2) et en répandant ses bénédictions temporelles sur les bons comme sur les méchants (#Mt 5:45 ; #Ac 14:15-17 ; #Ac 17: 25);

2° la compassion: l’amour plein de pitié qui coule du cœur brisé de Dieu et se répand sur des pécheurs non régénérés qui ne le méritent pas (#Ex 34:6-7 ; #Ps 86:5 ; #Da 9:9 ; #Mt 23: 37 ; #Lu 19:41-44 ; cf. #Esa 16:11-13 ; #Jér 48:35-37);

3° l’appel à la repentance: l’avertissement sans cesse répété que Dieu adresse aux pécheurs en leur précisant le sort qui les attend et en faisant ainsi la preuve de sa compassion de créateur qui ne prend aucun plaisir à la mort des méchants (#Ez 18:30-32 ; #Ez 33:11);

4° l’invitation de l’Évangile: l’offre du salut en Christ adressée à tous, sans distinction (#Mt 11:28-29 ; #Mt 22:2-14 ; #Jn 6:35-40 ; #Ap 22: 17 ; cf. #Jn 5:39-40).

Par nature, Dieu est un Dieu sauveur. Cela signifie qu’il ne tire aucun plaisir de la mort des pécheurs. Sa nature de sauveur se manifeste par la façon dont il traite ceux qui ne voudront jamais croire en lui, mais seulement dans les limites de ces quatre faveurs temporelles.

 

11  Déclare ces choses, et enseigne-les.

12  Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté.

Que personne ne méprise ta jeunesse. Dans la culture grecque, l’âge et l’expérience jouissaient d’une grande considération. Timothée n’avait que la trentaine. Il était donc encore jeune, selon les normes de cette culture, et cependant il lui fallait gagner le respect de tous en donnant un bon exemple. Depuis son adolescence, il vivait aux côtés de Paul, et il avait donc fait bien des expériences qui lui avaient permis de mûrir rapidement. Il était donc inexcusable de le regarder de haut sous prétexte qu’il n’avait pas encore atteint la quarantaine.

un modèle …  en pureté. Paul décrit cinq domaines dans lesquels Timothée se devait d’être un exemple pour son Église: « en parole » (son discours; cf. #Mt 12:34-37 ; #Ep 4:25, #Ep 4:29, #Ep 4:31); « en conduite » (une vie droite; cf. #Tit 2:10 ; #1Pi 1:15 ; #1Pi 2:12 ; #1Pi 3:16); « en amour » (un service prêt au sacrifice en faveur d’autrui; cf. #Jn 15: 13); « en foi » (pas le fait de croire, mais la fidélité et l’engagement; cf. #1Co 4:2); « en pureté » (surtout la pureté sexuelle; cf. #1Ti 3:2). En faisant preuve d’une qualité de vie exemplaire dans tous ces domaines, Timothée pourrait compenser le handicap de son jeune âge.

 

13  Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement.

applique-toi …  à l’enseignement. Timothée devait s’attacher à s’entraîner constamment dans ces domaines et en faire son mode de vie. La « lecture » renvoie à la coutume de lire les Écritures publiquement pendant le culte de l’assemblée; cette lecture était suivie d’une explication du passage concerné (cf. #Né 8:1-8 ; #Lu 4:16-27). L’« exhortation » pousse ceux qui entendent la Parole à la mettre en pratique au quotidien. Cela comprend principalement la correction, la mise en garde, l’encouragement et le réconfort. L’« enseignement » désigne l’instruction systématique fondée sur la Parole (cf. #1Ti 3:2 ; #Tit 1:9).

 

14  Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens.

le don. C’est-à-dire la grâce accordée à Timothée et à tous les croyants au moment où ils ont reçu le salut: une capacité spirituelle, prévue par Dieu et donnée par le Saint-Esprit, en vue d’exercer un ministère. Le don particulier de Timothée (cf. #2Ti 1:6) était celui de direction, avec un goût particulier pour la prédication (#2Ti 4:2) et l’enseignement (versets #1Ti 4:6, #1Ti 4:11, #1Ti 4:13 ; #1Ti 6:2).

par prophétie. Le don de Timothée avait été identifié par une révélation divine  et une confirmation apostolique (#2Ti 1:6), sans doute lorsqu’il se joignit à Paul pour l’accompagner dans son deuxième voyage missionnaire (#Ac 16:1-3).

l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. Cette confirmation publique de l’appel de Timothée au ministère avait probablement eu lieu en même temps que la prophétie qui l’avait révélé (cf. #2Ti 1:6). Sa vocation avait ainsi été confirmée subjectivement (par son don spirituel), objectivement (au travers de la prophétie le concernant) et collectivement (par confirmation de la part des apôtres et de l’Église, dont les anciens étaient les représentants).

 

15  Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous.

progrès. Mot du vocabulaire militaire désignant l’avancée d’une force armée et plus généralement des progrès dans l’apprentissage, la compréhension et la connaissance. Paul exhorte Timothée à faire en sorte que ses progrès dans la ressemblance à Christ soient manifestes.

 

16  Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent.

sur toi-même et sur ton enseignement. Les priorités qu’un responsable pieux doit se fixer se résument à sa sainteté personnelle et aux enseignements qu’il dispense publiquement. Toutes les exhortations de Paul aux versets #1Ti 4:6-16 peuvent se ranger dans l’une ou l’autre de ces deux catégories.

tu te sauveras toi-même. Une authentique conversion s’accompagne de la persévérance à croire à la vérité;  cf. #Jn 8:31 ; #Ro 2:7 ; #Ph 2:12-13 ; #Col 1:23).

ceux qui t’écoutent. En accordant une attention particulière à sa propre piété et à une fidèle prédication de la Parole, Timothée continuerait d’être un instrument dans la main de Dieu pour apporter l’Évangile et sauver ceux qui l’entendraient. Même si le salut est son œuvre, il a plu au Seigneur d’y faire participer des instruments humains.

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