NOUVEAU TESTAMENT
2 CORRINTHIENS 12 et 13
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
1 ¶ Il faut se glorifier … Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur.
visions … révélations. Six des visions de Paul sont mentionnées dans les Actes (#2Co 9:12 ; #2Co 16:9-10 ; #2Co 18: 9 ; #2Co 22:17-18 ; #2Co 23: 11 ; #2Co 27:23-24). Ses lettres parlent de révélations qu’il reçut (cf. #Ga 1:12 ; #Ga 2:2 ; #Ep 3:3).
12:1-7 Paul continue, à contrecœur, de se glorifier. Il savait que cette attitude n’était pas bonne parce qu’elle exposait sa chair à la tentation, mais il n’avait pas le choix, compte tenu de la fascination qu’exerçaient sur les Corinthiens les prétendues visions et révélations des faux apôtres (v. #2Co 12:11).
2 Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait.
un homme en Christ. Peu disposé à se vanter, Paul préfère s’exprimer ici à la troisième personne. Le contexte indique cependant clairement qu’il parlait de lui-même. En effet, rapporter ce qui était arrivé à quelqu’un d’autre n’aurait guère servi à appuyer sa propre légitimité apostolique. D’ailleurs, l’écharde dans la chair causait une souffrance à Paul, et non à quelqu’un d’autre (v. #2Co 12:7).
dans … hors de son corps. Paul avait tellement été saisi par sa vision céleste qu’il n’était pas en mesure d’en préciser les circonstances. Cependant, savoir s’il avait été élevé au ciel dans son corps (comme Hénoc, #Ge 5:24, et Elie, #2R 2:11) ou si son esprit avait été temporairement séparé de son corps n’était pas primordial.
12:2-4 Cette vision particulière eut lieu 14 ans avant la rédaction de 2 Corinthiens. Elle ne peut donc correspondre à aucun incident décrit dans les Actes. Elle se produisit certainement entre le retour de Paul à Tarse depuis Jérusalem (#Ac 9:30) et le début de ses voyages missionnaires (#Ac 13:1-3).
ravi jusqu’au au troisième ciel … enlevé dans le paradis. Paul ne décrit pas ici deux visions distinctes. En effet, le « troisième ciel » et le « paradis » constituent un seul et même lieu (cf. #Ap 2:7, qui précise que l’arbre de vie se trouve au paradis, et #Ap 22: 14, qui le situe au ciel). Le premier ciel correspond à l’atmosphère terrestre (#Ge 8:2 ; #De 11:11 ; #1R 8:35); le deuxième est formé de l’espace interstellaire et interplanétaire (#Ge 15: 5 ; #Ps 8:4 ; #Esa 13: 10); le troisième est la demeure de Dieu (#1R 8:30 ; #2Ch 30:27 ; #Ps 123:1).
3 Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait)
4 fut enlevé dans le paradis, et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer.
paroles merveilleuses … pas permis … d’exprimer. Paul n’était pas autorisé à répéter ces paroles destinées à lui seul, même s’il avait été capable de les formuler d’une manière intelligible.
5 Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités.
6 Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi.
Paul aurait pu se vanter de ce qu’il avait vécu (vv. #2Co 12:1-4) sans paraître insensé, puisqu’il parlait d’un événement qui s’était réellement produit. Cependant, il s’abstint de se mettre ainsi en valeur parce qu’il voulait que les Corinthiens le jugent d’après les fruits de son ministère et non d’après ses visions.
7 Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir.
ces révélations. Six des visions de Paul sont mentionnées dans les Actes (#2Co 9:12 ; #2Co 16:9-10 ; #2Co 18: 9 ; #2Co 22:17-18 ; #2Co 23: 11 ; #2Co 27:23-24). Ses lettres parlent de révélations qu’il reçut (cf. #Ga 1:12 ; #Ga 2:2 ; #Ep 3:3).
une écharde dans la chair, un ange de Satan. Cette épreuve lui était envoyée de la part de Dieu afin de le maintenir dans l’humilité. Comme pour Job, Satan était l’agent direct, mais Dieu demeurait le responsable ultime. L’emploi du mot « ange » (grec angelos, traduit parfois par « messager ») suggère que « l’écharde » (sens premier « pieu ») était une personne démoniaque et non une simple maladie. Le N.T. emploie le mot angelos 175 fois. Dans la plupart de ces occurrences, il est question d’anges. L’ange en question provenait de Satan et n’était autre qu’un démon qui affligeait Paul. L’explication certainement la plus vraisemblable concernant ce démon est qu’il était incarné dans le chef de la conspiration des faux apôtres qui officiaient à Corinthe. C’est par son intermédiaire que ce démon pouvait déchirer l’Église bien-aimée de Paul, enfoncer un pieu dans le cœur de l’apôtre et le faire souffrir. L’ensemble du contexte des ch. #2Co 10:1-13:2 vient appuyer cette affirmation, car il y est question de lutte contre des adversaires (les faux apôtres). Le verbe traduit par « souffleter » se rapporte toujours à un mauvais traitement infligé par d’autres personnes (#Mt 26:67 ; #Mr 14: 65 ; #1Co 4:11 ; #1Pi 2:20). Enfin, l’A.T. compare les adversaires personnels d’Israël à des épines (#No 33:55 ; #Jos 23: 13 ; #Ez 28:24).
m’empêcher de m’enorgueillir. L’assaut était pénible, mais il avait un but: Dieu permettait à Satan de semer le trouble dans l’Église afin d’humilier Paul. L’apôtre avait eu tant de révélations, y compris une expérience au ciel, qu’il aurait pu éprouver de l’orgueil. Le faux apôtre possédé du démon qui attaquait Paul et son œuvre à Corinthe constituait cette écharde dans sa chair orgueilleuse.
8 Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi,
Trois fois j’ai prié. Paul désirait tant être soulagé du mal qui se mettait en travers de son ministère qu’il se tourna vers le Seigneur (l’emploi de l’article défini pour parler du « Seigneur » indique que sa prière s’adressait à Jésus) pour implorer son action. Les démons sont soumis uniquement à l’autorité du Seigneur. La triple répétition de la demande de Paul fait écho à celle de Jésus dans le jardin de Gethsémané (#Mr 14:32-41). Paul et Jésus virent tous deux leur demande rejetée; cependant, ils reçurent la grâce qui leur permit d’endurer leurs épreuves jusqu’à la fin.
9 et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.
Ma grâce te suffit. Le temps du verbe (présent) révèle la disponibilité permanente de la grâce divine. Dieu n’allait pas enlever l’écharde, comme Paul l’avait demandé, mais il lui accorderait continuellement sa grâce, afin que l’apôtre puisse supporter son épreuve (cf. #1Co 15: 10 ; #Ph 4:13 ; #Col 1:29).
ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Cf. #2Co 4:7-11. Plus l’instrument humain est faible, plus la grâce de Dieu éclate fortement.
12:9-10 Paul n’éprouvait aucun plaisir dans la douleur elle-même, mais il se réjouissait de ce que la puissance de Christ pouvait ainsi se révéler plus manifestement à travers lui.
10 C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.
11 ¶ J’ai été un insensé : vous m’y avez contraint. C’est par vous que je devais être recommandé, car je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien.
J’ai été un insensé…vous m’y avez contraint .Si Paul venait de souligner la folie d’une recommandation de soi-même (#2Co 10:18), ce n’était pas pour s’engager à présent dans une telle démarche. Cependant, le fait que les Corinthiens approuvaient les affirmations des faux docteurs l’obligeait à rappeler les preuves de son apostolat (cf. #2Co 12:11.). C’était le seul moyen de les mener à la vérité. Contrairement aux faux docteurs, Paul se glorifiait dans le Seigneur (#2Co 10:7) et n’avait d’autre motivation que le bien-être des Corinthiens, mis en danger par de mauvais enseignements (cf. v. #2Co 11:2 ; #2Co 12:19).
Certains membres de l’Église de Corinthe, sous l’influence des faux docteurs, dénigraient Paul en le comparant à eux. C’est pourquoi l’apôtre avait décidé de répondre aux insensés selon leur folie (#Pr 26:5). Il savait que l’enjeu était infiniment plus important que la préservation de son image. En effet, en rejetant Paul pour suivre les faux apôtres, les Corinthiens rejetaient en réalité le vrai Évangile au profit d’un faux. Dans cette situation, chercher à établir la légitimité de son ministère et la crédibilité de sa personne équivalait à défendre le véritable Évangile de Jésus-Christ.; cf. #2Co 11:17, #2Co 11:21, #2Co 11:23.
apôtres par excellence. Cette expression peut désigner les douze apôtres. Si tel est le cas, Paul affirmerait que, contrairement aux insinuations des faux docteurs (qui se disaient envoyés par l’Église de Jérusalem, il ne se sentait en rien inférieur aux douze (cf. #1Co 15:7-9). Il est cependant plus probable qu’il nomme ainsi, par dérision, les faux apôtres, qui avaient une opinion élevée d’eux-mêmes. Il n’est guère plausible que Paul ait mentionné les douze dans le contexte de la réfutation de faux enseignements (cf. vv. #2Co 11:1-4). On ne peut non plus supposer que la comparaison qui suit oppose Paul aux véritables apôtres de Jésus-Christ, devant lesquels il n’aurait certainement pas eu à défendre ses capacités oratoires (cf. #Ac 4:13).
12 Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.
Les preuves de mon apostolat. Elles incluaient des signes, des prodiges et des miracles, mais aussi le miracle du salut des Corinthiens (#1Co 9:2). Les signes miraculeux avaient pour objet de confirmer les apôtres comme étant les véritables messagers de Dieu (cf. #Ac 2:22, #Ac 2:43 ; #Ac 4:30 ; #Ac 5:12 ; #Ac 14: 3 ; #Ro 15:18-19 ; #Hé 2:3-4).
13 En quoi avez-vous été traités moins favorablement que les autres églises, sinon en ce que je ne vous ai point été à charge ? Pardonnez-moi ce tort.
Paul n’avait pas offensé les Corinthiens autrement qu’en refusant d’être un fardeau. Avec une pointe d’ironie, il implore leur pardon pour ce « tort ».
14 Voici, pour la troisième fois je suis prêt à aller chez vous, et je ne vous serai point à charge ; car ce ne sont pas vos biens que je cherche, c’est vous-mêmes. Ce n’est pas, en effet, aux enfants à amasser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants.
pour la troisième fois. La première visite est mentionnée en #Ac 18 ; la deuxième est la visite pénible (#2Co 2:1).
je ne serai point à votre charge. Paul souhaitait garder la même ligne de conduite lors de sa prochaine visite et ne pas accepter de soutien de la part des Corinthiens.
ce ne sont pas vos biens … vous-mêmes. L’intérêt de Paul portait sur les Corinthiens (cf. #2Co 6:11-13 ; #2Co 7:2-3), non sur leur argent.
enfants … parents … parents … enfants. Pour renforcer cette idée, Paul rappelle le principe évident qui veut que les parents soient financièrement responsables de leurs enfants, et non l’inverse (lorsque les enfants sont jeunes, cf. #1Ti 5:4).
15 Pour moi, je dépenserai très volontiers, et je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant davantage, être moins aimé de vous.
Loin de vouloir déposséder les Corinthiens de leurs biens, Paul cherchait au contraire à les enrichir. « Les dépenses » sont probablement une allusion au travail qu’il était prêt à entreprendre afin de pourvoir à ses besoins lors de son séjour à Corinthe. Il était par ailleurs volontaire pour « se dépenser », c’est-à-dire donner de lui-même jusqu’à sacrifier sa vie.
16 Soit ! je ne vous ai point été à charge ; mais, en homme astucieux, je vous ai pris par ruse !
12:16-18 Même s’il était clair pour tous que Paul n’avait pas abusé de la confiance des Corinthiens pour son avantage personnel, ses ennemis faisaient circuler une rumeur plus malveillante encore: ils l’accusaient d’avoir agi avec ruse et perfidie pour tromper les Corinthiens (#2Co 4:2). Ils prétendaient en particulier qu’il avait prévu de garder pour lui une partie de l’argent destiné à l’Église de Jérusalem que ses assistants devaient collecter auprès des Corinthiens. Ainsi, au dire de ses adversaires, Paul était à la fois un trompeur hypocrite (puisqu’il aurait finalement pris de l’argent aux Corinthiens après les avoir assurés qu’il ne le ferait pas, vv. 14-15) et un vulgaire voleur. Cette accusation était d’autant plus pénible pour l’apôtre qu’elle mettait en cause le caractère de ses amis. Outré de ce que les Corinthiens puissent croire à des mensonges aussi ridicules, Paul leur fait remarquer que ses compagnons d’œuvre n’ont jamais profité d’eux lors de leurs visites précédentes en rapport avec la collecte (#2Co 8:6, #2Co 8:16-18). La vérité était des plus simples: ni Paul ni ses assistants n’avaient commis aucune escroquerie à l’égard des Corinthiens.
17 Ai-je tiré du profit de vous par quelqu’un de ceux que je vous ai envoyés ?
18 J’ai engagé Tite à aller chez vous, et avec lui j’ai envoyé le frère : est-ce que Tite a exigé quelque chose de vous ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces ?
19 Vous vous imaginez depuis longtemps que nous nous justifions auprès de vous. C’est devant Dieu, en Christ, que nous parlons ; et tout cela, bien-aimés, nous le disons pour votre édification.
Paul s’empresse de faire une mise au point pour que les Corinthiens ne considèrent pas sa lettre comme une plaidoirie dans un procès où ils seraient les juges: il leur rappelle qu’il n’a pas d’autre juge que Dieu (cf. #2Co 5:10 ; #1Co 4:3-5). Il ne cherchait pas à se justifier, mais à les édifier.
20 Car je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais, et d’être moi-même trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités, des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles.
21 Je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’impudicité et des dissolutions auxquelles ils se sont livrés.
Paul ne voulait pas retrouver les Corinthiens dans le même état spirituel déplorable que lors de sa dernière visite (la visite pénible mentionnée en #2Co 2:1). Si leur comportement devait ne pas correspondre à ses attentes s’ils continuaient dans les péchés qu’il leur avait signalés - le sien aussi serait différent de ce qu’ils auraient souhaité, parce qu’il devrait les discipliner (cf. #2Co 13: 2). Paul serait à la fois humilié et attristé de voir les Corinthiens poursuivre sur leur voie de péché. Cet avertissement, de même que celui de 13: 2, devait empêcher qu’une telle situation ne se produise.
1 ¶ Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
la troisième fois. La première visite est mentionnée en #Ac 18 ; la deuxième est la visite pénible (#2Co 2:1 ).
de deux ou de trois témoins. Ce nombre n’a aucun rapport avec les trois visites de Paul à Corinthe, puisque l’apôtre ne pouvait être qu’un témoin unique, indépendamment du nombre de visites effectuées. Paul informait les Corinthiens qu’il traiterait chaque cas de péché selon les principes bibliques (cf. #De 19: 15 ; #Mt 18: 16 ; #Jn 8:17 ; #Hé 10:28).
2 Lorsque j’étais présent pour la seconde fois, j’ai déjà dit, et aujourd’hui que je suis absent je dis encore d’avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n’userai d’aucun ménagement,
je n’userai d’aucun ménagement. Si leur comportement devait ne pas correspondre à ses attentes s’ils continuaient dans les péchés qu’il leur avait signalés - le sien aussi serait différent de ce qu’ils auraient souhaité, parce qu’il devrait les discipliner (cf. #2Co 13: 2). Paul serait à la fois humilié et attristé de voir les Corinthiens poursuivre sur leur voie de péché. Cet avertissement, de même que celui de 13: 2, devait empêcher qu’une telle situation ne se produise.
3 puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous.
une preuve que Christ parle en moi. Ceux des Corinthiens qui réclamaient toujours des preuves de l’apostolat de Paul auraient l’occasion d’en avoir de nouvelles à son arrivée chez eux. Il se pouvait même qu’ils soient comblés au-delà de leurs souhaits, car Paul allait faire usage sans restriction du pouvoir que lui conférait son autorité apostolique, afin d’éradiquer tout péché et toute rébellion parmi eux (v. #2Co 13: 2).
qui n’est pas faible. La puissance de Christ allait se révéler, à travers Paul, contre les Corinthiens qui persistaient dans le péché (#1Co 11:30-32). Leur rébellion contre l’apôtre choisi par Christ (#2Co 1:1) était dirigée contre Christ lui-même.
4 Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu ; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous.
Paul allait venir à Corinthe armé de la puissance irrésistible du Christ ressuscité et glorifié (cf. #Ph 3:10).
5 Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? À moins peut-être que vous ne soyez réprouvés.
désapprouvés. S’ils n’avaient pas la foi qui sauve, ils ne seraient pas approuvés de Dieu.
13:5-6 La construction grammaticale grecque met fortement l’accent sur les pronoms « vous » et « vous-mêmes ». Paul retourne la situation contre ses accusateurs: au lieu de se permettre d’évaluer son apostolat, ils avaient plutôt besoin d’examiner l’authenticité de leur foi (cf. #Ja 2:14-26). Il montre à quel point il était incongru de leur part d’affirmer que leur foi était véritable et son apostolat une imposture. Puisqu’il était le père spirituel des Corinthiens (#1Co 4:15), si son apostolat était une simulation, leur foi devait l’être aussi. La réalité incontestable de leur salut prouvait que son appel apostolique était bien d’origine divine.
6 Mais j’espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas réprouvés.
7 ¶ Cependant nous prions Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pour paraître nous-mêmes approuvés, mais afin que vous pratiquiez ce qui est bien et que nous, nous soyons comme réprouvés.
afin que vous pratiquiez ce qui est bien. Le souhait le plus cher de Paul était de voir ses enfants spirituels vivre conformément à la justice divine (#2Co 7:1), même s’ils continuaient de douter de lui. Il désirait avant tout que les Corinthiens se détournent de leur péché, quitte à paraître comme « désapprouvé » (cf. #Ro 9:3).
8 Car nous n’avons pas de puissance contre la vérité ; nous n’en avons que pour la vérité.
13:8-9 Pour éviter que les Corinthiens ne considèrent la désapprobation dont il parle comme une reconnaissance de torts, Paul s’empresse d’ajouter qu’il n’a pas transgressé « la vérité » de l’Évangile. Il voulait peut-être dire aussi qu’il n’aurait pas à prendre de mesure à l’encontre des Corinthiens s’il les trouvait en train de vivre dans « la vérité ». Si tel était le cas, il se réjouirait d’être faible (c’est-à-dire de ne pas avoir de raisons d’exercer son autorité apostolique), parce que cela prouverait que les Corinthiens étaient spirituellement « forts ».
9 Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts ; et ce que nous demandons dans nos prières, c’est votre perfectionnement.
10 C’est pourquoi j’écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n’aie pas à user de rigueur, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et non pour la destruction.
Ce v. résume en une phrase l’objectif de la lettre.
11 ¶ Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Les exhortations finales de Paul expriment son souhait et sa prière (v. #2Co 13: 9) concernant les attitudes qui devaient caractériser les Corinthiens.
le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Cette parole devait les encourager à mettre en pratique les exhortations contenues dans la première partie du v. C’est le seul passage du N.T. où Dieu est appelé « le Dieu d’amour » (cf. #1Jn 4:8).
12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser.
un saint baiser. Signe de salutation commun aux temps bibliques (#Mt 26:49 ; #Lu 7:45). Pour les chrétiens, il exprimait aussi l’amour fraternel et l’unité (#Ro 16: 16 ; #1Co 16: 20 ; #1Th 5:26 ; #1Pi 5:14).
tous les saints. Ceux de Macédoine (certainement de Philippes, d’où Paul écrivit 2 Corinthiens. Tout en appelant les Corinthiens à l’unité au sein de leur assemblée, l’apôtre souhaite qu’ils ne perdent pas de vue leurs liens d’unité avec les autres Églises.
13 (13-12) Tous les saints vous saluent.
Cette bénédiction trinitaire devait rappeler aux Corinthiens les bénédictions qu’ils avaient reçues: « la grâce » du Seigneur Jésus-Christ (cf. #2Co 8:9), « l’amour » de Dieu le Père (cf. v. #2Co 13: 11) et « la communion » avec Dieu et avec chaque croyant par le Saint-Esprit (cf. #2Co 1:22 ; #2Co 5:5). Jésus est nommé avant le Père en raison de sa mort en sacrifice, qui est l’expression suprême de l’amour de Dieu.
14 (13-13) Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit, soient avec vous tous !
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