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NOUVEAU TESTAMENT

HÉBREUX 6 suite à 9 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 HÉBREUX 6 : 16 à 20

 

16  Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends.

6:16-18 La Parole de Dieu n’a pas besoin d’être confirmée par quelqu’un d’autre. On peut compter sur elle car Dieu lui-même est fidèle. Les hommes confirment les promesses qu’ils font en jurant par quelqu’un de plus grand qu’eux (notamment par Dieu). Puisque personne n’est supérieur à lui, Dieu ne peut jurer que par lui-même. Ce faisant, il consent à s’abaisser au niveau des hommes (verset #Hé 6:17), qui désirent une telle confirmation car leurs propres promesses sont peu fiables.

 

17  C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,

18  afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée.

deux choses immuables. C’est-à-dire la promesse et le serment de Dieu. Le grec pour « immuables » était utilisé dans le contexte d’un testament: il ne peut être modifié par personne, si ce n’est par l’auteur lui-même.

 refuge. Dans la LXX, le terme grec est employé au sujet des villes désignées par Dieu pour servir de refuge à ceux qui avaient tué quelqu’un accidentellement et avaient besoin de se protéger d’une vengeance éventuelle (#No 35:9-34 ; #De 19:1-13 ; #Jos 20:1-9 ; cf. #Ac 14:5-6).

 l’espérance. L’espérance est l’un des thèmes favoris de l’épître. Elle découle aussi de l’étude de l’A.T. (#Ro 15: 4). L’espérance de l’accomplissement des promesses de Dieu sert « d’ancre de l’âme » (verset #Hé 6:19) et permet au croyant de rester confiant pendant les temps de bouleversements et de peine.

 

19  Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile,

6:19-20 Notre espérance est incarnée par Christ lui-même, qui est entré pour nous dans la présence de Dieu, dans le lieu très saint céleste. Ce raisonnement sert à l’auteur de transition pour retourner au sujet qu’il avait laissé en #Hé 5:10: le sacerdoce de Melchisédek.

 20  là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek.

 
HÉBREUX 7 : 1 à 28
 

1 ¶  En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut, — qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit,

7:1-2 Résumé du récit concernant Melchisédek en #Ge 14:18-20

7:1-28 En utilisant les deux allusions de l’A.T. à Melchisédek (#Ge 14:18-20 ; #Ps 110:4), le ch. #Hé 7 expose la supériorité du sacerdoce de Christ sur cet exceptionnel souverain sacrificateur qui était, à certains égards, un type de Christ . Le ch. #Hé 7 constitue le centre de l’épître aux Hébreux à cause de la comparaison détaillée qu’il contient entre le sacerdoce de Christ et celui du souverain sacrificateur lévitique.

 

2  et à qui Abraham donna la dîme de tout, — qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, — 

3  qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, — mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, — ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.

Le sacerdoce lévitique était héréditaire, mais celui de Melchisédek ne l’était pas. Sa parenté et son origine sont inconnues, car elles n’étaient pas prises en considération pour son sacerdoce. Contrairement à ce que prétendent certaines interprétations, cela ne signifie pas que Melchisédek n’avait pas de parents. La traduction syriaque (ou Peshitta) rend de façon plus exacte le sens de l’expression grecque: « dont le père et la mère n’apparaissent pas dans les généalogies ». Il n’y a aucune trace écrite de la mort ou de la naissance de Melchisédek, alors que la mort d’Aaron est rapportée en détail (#No 20:22-29).

 rendu semblable. On ne trouve ce mot nulle part ailleurs dans le N.T. Cette ressemblance avec Christ tient à la manière dont l’histoire de Melchisédek est rapportée dans l’A.T., et non à sa personnalité. Il n’était pas le Christ pré-incarné, comme l’affirment certains, mais il était semblable à Christ dans le sens où son sacerdoce était universel (verset #Hé 7:1), exercé par un roi (versets  #Hé 7:1-2 ; cf. #Za 6:13), caractérisé par la justice (verset #Hé 7:2 ; cf. #Ps 72:2 ; #Jér 23: 5 ; #1Co 1:30) et par la paix (verset #Hé 7:2 ; cf. #Ps 72:7 ; #Esa 9:5 ; #Ro 5:1) et éternel (v. #Hé 7:3 ; cf. vv. #Hé 7:24-25).

 

4  Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin.

Dans l’Antiquité, il était fréquent d’offrir la dîme à un dieu ou à son représentant terrestre. Le fait qu’Abraham, le père de la foi des Hébreux, offrit la dîme à Melchisédek prouve la supériorité de ce dernier sur lui. C’est l’inférieur qui donne la dîme au supérieur (verset #Hé 7:7).

7:4-28 Cette section détaille la supériorité du sacerdoce de Melchisédek sur le sacerdoce lévitique. Les principaux arguments en faveur de cette supériorité ont trait à la perception de la dîme (versets  #Hé 7:2-10), à la bénédiction accordée (versets  #Hé 7:11-19), au remplacement du sacerdoce lévitique (versets  #Hé 7:11-19) et au caractère perpétuel du sacerdoce de Melchisédek (versets  #Hé 7:3, #Hé 7:8, #Hé 7:16-17, #Hé 7:20-28).

 

5  Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d’après la loi, l’ordre de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham ;

En vertu de l’autorité dont ils avaient été investis par la loi mosaïque, les sacrificateurs lévitiques prélevaient la dîme sur leurs coreligionnaires israélites. La soumission des Israélites consistait à honorer non pas les sacrificateurs, mais la loi de Dieu.

 

6  et lui, qui ne tirait pas d’eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses.

7:6-7 Melchisédek ne perçut pas seulement la dîme d’Abraham, il le bénit aussi. Cela démontre encore sa supériorité.

 

7  Or c’est sans contredit l’inférieur qui est béni par le supérieur.

8  Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c’est celui dont il est attesté qu’il est vivant.

7:6-7 Melchisédek ne perçut pas seulement la dîme d’Abraham, il le bénit aussi. Cela démontre encore sa supériorité.

 

9  De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l’a payée, pour ainsi dire, par Abraham ;

7:9-10 Par un argument fondé sur la responsabilité séminale, l’auteur note qu’il est possible de dire que Lévi paya la dîme à Melchisédek. Paul employa le même genre d’argument pour démontrer que, lorsque Adam a péché, nous avons tous péché.

 

10  car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d’Abraham.

11 ¶  Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, — car c’est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, — qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, et non selon l’ordre d’Aaron ?

perfection. Tout au long de l’épître aux Hébreux, ce terme renvoie à la réconciliation totale avec Dieu et à l’accès direct, dépourvu d’obstacle, que nous avons auprès de lui: le salut. Le système lévitique et son sacerdoce ne pouvaient sauver personne de ses péchés.

7:11-28 Dans cette section, l’argumentation franchit un palier: puisque le sacerdoce de Melchisédek est supérieur au sacerdoce lévitique (versets  #Hé 7:1-10), celui de Christ l’est aussi. En effet, il a les traits du sacerdoce de Melchisédek, plutôt que du sacerdoce lévitique.

 

12  Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.

7:12-14 Puisque Christ est le souverain sacrificateur des chrétiens, et puisqu’il est issu de la tribu de Juda, et non de celle de Lévi (cf. #Mt 2:1, #Mt 2:6 ; #Ap 5:5), son sacerdoce se situe au-delà de la loi qui faisait autorité pour le sacerdoce lévitique (cf. verset #Hé 7:11). Cela prouve que la loi mosaïque a été abrogée. Le système lévitique a été remplacé par un nouveau sacrificateur qui a offert un sacrifice nouveau, sous une nouvelle alliance. Il a abrogé la loi en l’accomplissant (cf. #Mt 5:17) et en fournissant la perfection qu’il était impossible d’atteindre à travers elle (cf. #Mt 5:20).

 

13  En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ;

7:13, 15

autre. Dans les deux cas, le terme signifie « autre d’une sorte différente » (heteros), ce qui souligne le contraste avec le sacerdoce lévitique.

 

14  car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.

15  Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,

16  institué, non d’après la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable ;

ordonnance charnelle. La loi ne traitait que de l’existence temporelle d’Israël. Le pardon qui pouvait être obtenu le jour des expiations n’était que temporaire. Ceux qui officiaient comme sacrificateurs n’étaient que des mortels dont la fonction était héréditaire. Le système lévitique était dominé par les questions liées à la vie physique et par un cérémoniel provisoire.

 puissance d’une vie impérissable. Puisque Christ est la deuxième personne éternelle de la Trinité divine, son sacerdoce ne connaîtra jamais de fin. Il ne l’a pas reçu en vertu de la loi, mais en vertu de sa divinité.

 

17  car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours Selon l’ordre de Melchisédek.

Citation de nouveau tirée du #Ps 110:4.

 

18  Il y a ainsi abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité, — 

abolition. La faiblesse de la loi, c’est qu’elle était incapable de sauver ou d’engendrer un changement dans l’être intérieur (cf. #Ro 8:3 ; #Ga 4:9).

 

19  car la loi n’a rien amené à la perfection, — et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

la loi n’a rien amené à la perfection. Loin de pouvoir sauver qui que ce soit (cf. #Ro 3:19-20), la loi était porteuse de malédiction pour tout homme (cf. #Ga 3:10-13).

 nous nous approchons de Dieu. C’est l’expression clé de tout le passage. L’essence du christianisme, c’est d’amener les hommes à s’approcher de Dieu, par opposition avec le système lévitique qui maintenait le commun des mortels loin de sa présence. En tant que croyants, nous sommes tous des sacrificateurs et devons donc nous approcher de Dieu; c’est en effet l’une des caractéristiques du sacerdoce (cf. #Ex 19:22).

 

20  Et, comme cela n’a pas eu lieu sans serment,

7:20-21

serment. Les promesses de Dieu sont immuables, scellées par un serment (cf. #Hé 6:17). Le sacerdoce de type melchisédékien de Christ est confirmé par le serment de Dieu au #Ps 110:4. Dieu ne changera jamais d’avis sur ce point (« il ne se repentira pas », verset 21).

 

21  car, tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l’est devenu avec serment par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek. — 

22  Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente.

garant. C’est la seule fois que ce terme est utilisé dans le N.T. C’est Jésus lui-même qui garantit le succès de cette nouvelle alliance de salut.

 une alliance plus excellente. C’est-à-dire la nouvelle alliance (#Hé 8:8, #Hé 8:13 ; #Hé 9:15). La première mention de l’« alliance » dans cette épître est accompagnée de celle d’un thème clé (« plus excellente » ou « meilleure », #Hé 7:19 ). Le ch. #Hé 8 traitera plus en détail de cette alliance.

 

23  De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents.

en grand nombre. On dit qu’il y eut 84 souverains sacrificateurs entre Aaron et la destruction du temple par les Romains en 70 apr. J.-C. Il y eut encore plus de sacrificateurs de rang inférieur.

 

24  Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible.

25  C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.

parfaitement. C’est le même concept que celui exprimé par « perfection » (versets #Hé 7:11, #Hé 7:19). L’expression grecque est utilisée seulement ici et en #Lu 13: 11 (la femme ne pouvait « pas du tout » se redresser).

 intercéder. Le terme renvoie à une plaidoirie en faveur d’autrui. On l’utilisait notamment lorsqu’une pétition était apportée au roi en faveur de quelqu’un. Cf. la prière sacerdotale de Christ en #Jn 17. Puisque les rabbins attribuaient aux anges des pouvoirs d’intercession, les Hébreux considéraient peut-être les anges comme des intercesseurs. L’auteur affirme sans ambiguïté que seul Christ peut intercéder pour nous (cf. #1Ti 2:5).

 

26  Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,

Dans sa relation avec Dieu, Christ est « saint » (d’une piété sans souillure; #Mt 3:17 ; #Mt 17: 5 ; #Mr 1:24 ; #Lu 4:24 ; #Ac 2:27 ; #Ac 13: 35). Dans sa relation avec l’homme, il est « innocent » (sans mal ni méchanceté; #Jn 8:46). Dans sa relation avec lui-même, il est « sans tache » (libre de toute contamination; #1Pi 1:19) et « séparé des pécheurs » (il n’avait pas une nature pécheresse qui aurait engendré des actes pécheurs; cf. « sans commettre de péché » en #Hé 4:15).

7:26-28 La divinité et la sainteté de Christ constituent d’autres preuves de la supériorité de son sacerdoce.

 

27  qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, — car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.

chaque jour. Sous le système lévitique, chaque fois que le souverain sacrificateur péchait, il devait offrir un sacrifice pour lui-même (#Lé 4:3). Chaque fois que les Israélites péchaient, il devait aussi offrir un sacrifice pour eux (#Lé 4:13). Cela pouvait se passer tous les jours. En outre, chaque année, le jour des expiations, il devait encore offrir des sacrifices pour lui-même et pour tout le peuple (#Lé 16: 6, #Lé 16: 11, #Lé 16: 15). Christ n’a commis aucun péché et n’avait donc pas besoin d’offrir de sacrifice pour lui-même. Un seul sacrifice (par lui) était nécessaire, et ce une seule fois, pour tous les hommes et pour tous les temps.

 une fois pour toutes. Un accent clé dans l’épître. L’œuvre sacrificielle de Christ n’a jamais eu besoin d’être répétée, contrairement aux sacrifices des souverains sacrificateurs. Cf. #Hé 9:12, #Hé 9:26, #Hé 9:28 ; #Hé 10:2, #Hé 10:10 ; #1Pi 3:18.

 

28  En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité.

la parole du serment. Dieu a confirmé Christ comme souverain sacrificateur.



HÉBREUX 8 : 1 à 13
 

1 ¶  Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,

 point capital. L’auteur entame ici l’exposé de son message central. C’est un fait que « nous avons » (propriété actuelle) un souverain sacrificateur, Jésus-Christ, qui est l’accomplissement de tout ce qui était annoncé dans l’A.T.

 8:1-5 Brève description du sacerdoce de Jésus dans le sanctuaire céleste: il est meilleur que celui d’Aaron parce qu’il officie dans un meilleur sanctuaire (versets #Hé 8:1-5 ; cf. #Hé 9:11-12).

 8:1-10:18 Cette section est entièrement consacrée à l’exposé de la nouvelle alliance promise en #Jér 31:31-34, afin de la mettre en contraste avec l’ancienne alliance, celle de la loi.

 

2  comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.

ministre. Le même mot est utilisé à propos des anges en #Hé 1:7 (« serviteurs »). En #Jér 33:21 il désignait les sacrificateurs.

 sanctuaire. Cf. #Hé 9:3. C’est-à-dire le lieu le plus saint, la résidence de Dieu (cf. #Ex 15: 17 ; #Ex 25:8 ; #Ex 26:23-24 ; #1Ch 22: 17).

 véritable tabernacle. La définition en est donnée dans l’expression « dressé par le Seigneur et non par un homme », de même qu’en #Hé 9:11, #Hé 9:24 (cf. verset #Hé 8:5). Il s’agit de la résidence céleste de Dieu.

 

3  Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices ; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter.

 des offrandes et des sacrifices.  Le premier terme renvoie peut-être à l’offrande végétale qui, sous l’ancienne alliance, servait à exprimer la reconnaissance ou la consécration. Le second terme désigne alors des sacrifices sanglants pour l’expiation des péchés (voir #Lé 1:1-5:2). Cependant, « offrandes » est utilisé en #Hé 8:4 pour désigner les divers types de sacrifices (cf. #Hé 8:3). Les trois occurrences de l’expression « offrandes (ou dons) et sacrifices » dans le N.T. (cf. #Hé 8:3 ; #Hé 9:9) emploient une construction grecque qui peut exprimer une relation plus proche entre les deux termes que celle normalement indiquée par notre « et ». Il ne faudrait alors établir aucune distinction entre les deux termes, et « pour les péchés » se rattacherait aux deux.

 

4  S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi

 pas sacrificateur. Jésus n’avait pas les qualifications nécessaires, dans le système lévitique, pour devenir sacrificateur, puisqu’il n’était pas issu de la tribu de Lévi. L’utilisation du présent indique que le système lévitique était encore en vigueur à l’époque de la rédaction de ce texte. Il date donc d’avant la destruction du temple de Jérusalem en 70 apr. J.-C.

 

5  lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne.

 Citation tirée d’#Ex 25:40.

 image et ombre. Cela ne signifie pas qu’il existerait dans les cieux des bâtiments matériels dont le tabernacle aurait été la copie, mais bien que le tabernacle représentait et symbolisait de façon appropriée les réalités célestes.

 

6 ¶  Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.

 médiateur. Cf. #Hé 9:15. Mot qui désigne un intermédiaire ou un arbitre, en l’occurrence entre Dieu et les hommes. (cf. #Ga 3:19-20).

 alliance plus excellente …  meilleures promesses. Cette alliance est identifiée comme la « nouvelle alliance » aux versets 8, 13; 9:15.

 

7  En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde.

 Cf. le même argument en #Hé 7:11. L’ancienne alliance, incomplète et imparfaite, était conçue pour n’être que temporaire.

 

8  Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,

 8:8-12

Cité de #Jér 31:31-34

 

9  Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Égypte ; Car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur.

 je ne me suis pas soucié d’eux. #Jér 31:32 dit « quoique je sois leur maître ». L’auteur du N.T. cite le texte d’après la LXX, et celle-ci contient une variante qui ne change pas la signification essentielle.

 

10  Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

 leur esprit …  leur cœur. Par nature, l’alliance de la loi s’intéressait principalement à ce qui était externe, mais la nouvelle alliance touche à l’être intérieur (cf. #Ez 36:26-27).

 

11  Aucun n’enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ;

12  Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.

 La LXX porte une légère expansion de la dernière phrase de #Jér 31:34.

 

13  En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

 près de disparaître. Peu de temps après la rédaction de l’épître, le temple de Jérusalem fut détruit, et le culte lévitique prit fin

 

HÉBREUX 8 : 1 à 18
 

1 ¶  Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,

 point capital. L’auteur entame ici l’exposé de son message central. C’est un fait que « nous avons » (propriété actuelle) un souverain sacrificateur, Jésus-Christ, qui est l’accomplissement de tout ce qui était annoncé dans l’A.T.

 8:1-5 Brève description du sacerdoce de Jésus dans le sanctuaire céleste: il est meilleur que celui d’Aaron parce qu’il officie dans un meilleur sanctuaire (versets #Hé 8:1-5 ; cf. #Hé 9:11-12).

 8:1-10:18 Cette section est entièrement consacrée à l’exposé de la nouvelle alliance promise en #Jér 31:31-34, afin de la mettre en contraste avec l’ancienne alliance, celle de la loi.

 

2  comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.

ministre. Le même mot est utilisé à propos des anges en #Hé 1:7 (« serviteurs »). En #Jér 33:21 il désignait les sacrificateurs.

 sanctuaire. Cf. #Hé 9:3. C’est-à-dire le lieu le plus saint, la résidence de Dieu (cf. #Ex 15: 17 ; #Ex 25:8 ; #Ex 26:23-24 ; #1Ch 22: 17).

 véritable tabernacle. La définition en est donnée dans l’expression « dressé par le Seigneur et non par un homme », de même qu’en #Hé 9:11, #Hé 9:24 (cf. verset #Hé 8:5). Il s’agit de la résidence céleste de Dieu.

 

3  Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices ; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter.

 des offrandes et des sacrifices.  Le premier terme renvoie peut-être à l’offrande végétale qui, sous l’ancienne alliance, servait à exprimer la reconnaissance ou la consécration. Le second terme désigne alors des sacrifices sanglants pour l’expiation des péchés (voir #Lé 1:1-5:2). Cependant, « offrandes » est utilisé en #Hé 8:4 pour désigner les divers types de sacrifices (cf. #Hé 8:3). Les trois occurrences de l’expression « offrandes (ou dons) et sacrifices » dans le N.T. (cf. #Hé 8:3 ; #Hé 9:9) emploient une construction grecque qui peut exprimer une relation plus proche entre les deux termes que celle normalement indiquée par notre « et ». Il ne faudrait alors établir aucune distinction entre les deux termes, et « pour les péchés » se rattacherait aux deux.

 

4  S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi

 pas sacrificateur. Jésus n’avait pas les qualifications nécessaires, dans le système lévitique, pour devenir sacrificateur, puisqu’il n’était pas issu de la tribu de Lévi. L’utilisation du présent indique que le système lévitique était encore en vigueur à l’époque de la rédaction de ce texte. Il date donc d’avant la destruction du temple de Jérusalem en 70 apr. J.-C.

 

5  lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne.

 Citation tirée d’#Ex 25:40.

 image et ombre. Cela ne signifie pas qu’il existerait dans les cieux des bâtiments matériels dont le tabernacle aurait été la copie, mais bien que le tabernacle représentait et symbolisait de façon appropriée les réalités célestes.

 

6 ¶  Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.

 médiateur. Cf. #Hé 9:15. Mot qui désigne un intermédiaire ou un arbitre, en l’occurrence entre Dieu et les hommes. (cf. #Ga 3:19-20).

 alliance plus excellente …  meilleures promesses. Cette alliance est identifiée comme la « nouvelle alliance » aux versets 8, 13; 9:15.

 

7  En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde.

 Cf. le même argument en #Hé 7:11. L’ancienne alliance, incomplète et imparfaite, était conçue pour n’être que temporaire.

 

8  Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,

 8:8-12

Cité de #Jér 31:31-34

 

9  Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Égypte ; Car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur.

 je ne me suis pas soucié d’eux. #Jér 31:32 dit « quoique je sois leur maître ». L’auteur du N.T. cite le texte d’après la LXX, et celle-ci contient une variante qui ne change pas la signification essentielle.

 

10  Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

 leur esprit …  leur cœur. Par nature, l’alliance de la loi s’intéressait principalement à ce qui était externe, mais la nouvelle alliance touche à l’être intérieur (cf. #Ez 36:26-27).

 

11  Aucun n’enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ;

12  Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.

 La LXX porte une légère expansion de la dernière phrase de #Jér 31:34.

 

13  En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

 près de disparaître. Peu de temps après la rédaction de l’épître, le temple de Jérusalem fut détruit, et le culte lévitique prit fin

 

HÉBREUX 9 : 1 à 16
 

1 ¶  La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre.

 9:1-10 Dans ces versets, l’auteur donne une brève description du tabernacle, auquel quelque 50 chapitres sont consacrés dans l’A.T., dont une partie traite du culte (cf. #Ex 25:1-40:2). Cette section est caractérisée par une allusion aux « ordonnances » au début (verset #Hé 9:1) et à la fin (versets #Hé 9:10).

 

2  Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition.

 partie antérieure …  lieu saint. Il s’agit de la première partie du tabernacle (#Ex 26:33). À propos du lieu saint, voir #Ex 25:23-40 ; #Ex 40:22-25 ; #Lé 24:5-9.

 

3  Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints,

 saint des saints. C’est le lieu très saint où se trouvaient l’arche de l’alliance et le propitiatoire, l’endroit où se faisait l’expiation (#Ex 26:33-34).

 

4  renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance.

 l’encensoir d’or. Il s’agit probablement d’une allusion à l’autel des parfums, qui était recouvert d’or. (cf. #Ex 40:5, #Ex 40:26-27). Il se trouvait à l’extérieur, dans le lieu saint (#Ex 30:6), mais l’auteur de l’épître le dépeint comme étant à l’intérieur du lieu très saint parce que, dans son esprit, il jouait un rôle prédominant dans le rituel du jour des expiations: ce jour-là, le souverain sacrificateur apportait dans le lieu très saint du parfum pris sur cet autel (#Lé 16:12-13). L’autel des parfums délimitait le lieu très saint, tout comme le voile; le souverain sacrificateur ne le dépassait qu’une fois l’an.

 les tables de l’alliance. (cf. #1R 8:9).

 

5  Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus.

 pas le moment de parler en détail. L’auteur n’a pas envie de noyer dans des détails le point central de son exposé (cf. #Hé 8:1).

 

6  Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle ;

7  et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.

 non sans y porter du sang. C’est la première de nombreuses allusions au sang du sacrifice. Le terme prend une importance cruciale dans 9:1-10:8, où il y a une identification entre les victimes sacrificielles de l’A.T. et Christ (cf. versets  #Hé 9:12-14). Notons cependant que le fait de verser le sang, en soi, n’est pas un sacrifice suffisant; Christ n’a pu se contenter de cela, il lui a fallu aussi mourir. #Hé 10:10 précise qu’il a offert son corps en sacrifice. Sans sa mort, son sang n’aurait pas eu la puissance de nous sauver.

 

8 ¶  Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait.

 Dans le système lévitique, le peuple de Dieu n’avait pas directement accès à sa présence. Il était même tenu à distance. Il fallait autre chose pour pouvoir accéder à la présence divine (verset #Hé 9:12). Telle est la première des leçons enseignées par le Saint-Esprit en rapport avec le tabernacle: Dieu est inaccessible sans la mort de Jésus-Christ.

Le Saint-Esprit. Par les instructions relatives au lieu très saint, Dieu indiquait que ce système cérémoniel ne donnait pas accès à lui. Seul Christ serait en mesure d’ouvrir la voie (cf. #Jn 14: 6).

 

9  C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte,

 symbole. Le mot grec est parabolê, qui a donné le français « parabole ». Le système lévitique n’était qu’une parabole, une leçon de choses annonçant ce qui allait venir en Christ.

 pour le temps présent. « Pour » est un terme suffisamment ambigu pour qu’il soit possible d’en donner deux sens et interprétations différents:

1° « pendant » le temps de l’A.T.;

2° « jusqu’à », de sorte que l’ère chrétienne serait ainsi visée.

 Du fait de l’explication donnée au verset 10, c’est cette dernière interprétation qu’il faut choisir: « le temps présent », c’est l’« époque de réformation ».

 les dons et sacrifices. Voir la note en #Hé 5:1.

 parfait …  conscience. Il y a un nouveau renvoi au salut. (cf. #Hé 7:25). Les sacrifices de l’A.T. étaient incapables de rendre leur bonne conscience à ceux qui offraient des holocaustes ou de leur offrir le pardon parfait de leur péché (cf. #Hé 10:1-4). Notre conscience est un système d’alarme donné par Dieu pour nous avertir que nous avons péché, car elle produit en nous accusation et culpabilité. Nous ne pouvons en être soulagés que par l’œuvre de Christ (cf. verset #Hé 9:14 ; #Hé 10:22). Dès le moment où l’on reçoit le salut, la conscience en termine avec son déchaînement culpabilisateur, mais elle reste néanmoins active; elle poursuit sa tâche en rendant le croyant attentif à son péché. Les chrétiens devraient chercher à avoir une bonne conscience.

 

10  et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation.

 les aliments, les boissons. (cf. #Col 2:16).

 ordonnances charnelles. Les règles lévitiques avaient trait aux actes visibles, elles ne transformaient pas l’être intérieur (cf. #Hé 10:4).

 réformation. Le terme grec désignait la correction de ce qui dévie. Tout devient droit en Christ. La « réformation », c’est la nouvelle alliance et son application.

 

11  Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ;

 les biens à venir. Allusion probable à la « rédemption éternelle » (verset #Hé 9:12). En #Hé 10:1, les « biens à venir » renvoient au salut de 9:28 (cf. #Ro 10:15). Au lieu de « à venir », certains manuscrits grecs portent « venus ». Dans le contexte, les deux leçons renvoient aux éléments de la nouvelle alliance. Ce n’est donc qu’une affaire de perspective: soit on se place du point de vue du système lévitique, et alors les réalités de la rédemption restent à venir, soit on adopte le point de vue de l’ère chrétienne, où les réalités de la rédemption sont déjà venues, puisque Christ a achevé son œuvre rédemptrice.

 pas de cette création. Cette expression complète et explique « pas construit de main d’homme »: il s’agit d’une œuvre de Dieu exclusivement. Le sanctuaire où Christ officie, c’est le ciel lui-même (cf. verset #Hé 9:24 ; #Hé 8:2).

 

12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.

 une fois pour toutes. Un accent clé dans l’épître. L’œuvre sacrificielle de Christ n’a jamais eu besoin d’être répétée, contrairement aux sacrifices des souverains sacrificateurs. Cf. #Hé 9:12, #Hé 9:26, #Hé 9:28 ; #Hé 10:2, #Hé 10:10 ; #1Pi 3:18.

 des boucs et des veaux. Seulement un de chaque était sacrifié le jour des expiations (cf. #Lé 16:5-10). Le pluriel représente ici le nombre total des sacrifices offerts au fil des années à cette occasion.

 avec son propre sang. « Au travers de son propre sang » serait une meilleure traduction. On trouve la même expression en #Hé 13: 12. Rien n’est dit quant à la question de savoir si Christ a emporté avec lui dans le sanctuaire céleste le sang qui coulait dans son corps matériel. Dans son cas, le sacrifiant et la victime sacrificielle étaient une seule et même personne.

 rédemption éternelle. Le mot grec pour « rédemption » ne se trouve qu’ici et en #Lu 1:68 ; #Lu 2:38. À l’origine, il désignait l’affranchissement des esclaves moyennant paiement d’une rançon.

 

13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,

 cendre d’une vache. On raconte que, dans toute l’histoire d’Israël, seulement six vaches rousses furent sacrifiées et leurs cendres utilisées. Les cendres d’une seule vache suffisaient pour couvrir des siècles de péchés, puisque seule une toute petite quantité de cendres était nécessaire chaque fois.

 souillés. Littéralement « rendus communs », « profanes ». Il ne s’agit pas d’une impureté rituelle, mais de l’absence d’une sanctification, d’une mise à part pour Dieu. Dans la bouche de Jésus, le terme est employé à propos de ce qui rend un homme impur (cf. #Mt 15: 11, #Mt 15: 18, #Mt 15: 20 ; #Mr 7:15, #Mr 7:18, #Mr 7:20, #Mr 7:23); dans la bouche des Juifs, l’idée est que Paul a profané le temple en y faisant entrer des païens (#Ac 21: 28); dans l’histoire de Pierre, il désigne les viandes que l’apôtre est invité à manger (#Ac 10:15 ; #Ac 11:9). Selon le rituel mosaïque, les cendres des vaches rousses devaient être placées à l’extérieur du camp et utilisées dans des cérémonies visant à une purification symbolique du péché (#No 19: 9 ; cf. #Hé 13:11-13).

9:13-22 La mort de Christ était nécessaire pour l’accomplissement de l’ancienne alliance et l’établissement de la nouvelle.

 

14  combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !

 combien plus. La puissance purificatrice du sacrifice de Christ est bien supérieure à celle des cendres d’un animal.

le sang de Christ. Cette expression ne renvoie pas seulement au liquide physique, mais à toute l’œuvre expiatoire que Christ a accomplie par sa mort en sacrifice. Le mot « sang » se substitue à plusieurs reprises à celui de « mort » (cf. #Mt 23: 30, #Mt 23: 35 ; #Mt 27:6, #Mt 27:8, #Mt 27:24-25 ; #Jn 6:54-56 ; #Ac 18: 6 ; #Ac 20: 26).

 l’Esprit éternel. (cf. #Esa 42:1 ; #Esa 61:1 ; #Lu 4:1, #Lu 4:14). Pour certains, l’absence d’article défini dans le grec montre qu’il s’agit d’une allusion à l’esprit éternel de Christ (au sens d’une vie éternelle, cf. #Hé 7:16). Cependant, les mentions du Saint-Esprit en #Hé 2:4 et en #Hé 6:4 n’ont pas non plus d’article défini. L’emploi du mot « éternel » comme qualificatif sert à relier l’Esprit à la « rédemption éternelle » (verset #Hé 9:12) et à l’« héritage éternel » (verset #Hé 9:15) acquis par Christ au travers de sa mort sacrificielle.

 s’est offert lui-même. Dans le système lévitique, les animaux étaient mis à mort sans qu’ils le veuillent et sans qu’ils comprennent le sens de ce qui leur arrivait. Christ est venu de sa propre volonté, en ayant bien conscience de la nécessité et des conséquences de son sacrifice. Son sacrifice n’a pas seulement consisté dans son sang, mais dans sa nature humaine tout entière (cf. #Hé 10:10).

 sans tache. Dans la LXX, ce terme sert à décrire les sacrifices acceptables, les vaches rousses incluses (#No 19: 3 ; cf. #Ex 29:1 ; #Lé 1:3). Une mention similaire se trouve en #1Pi 1:19.

 œuvres mortes. Les œuvres sont mortes parce que les personnes non régénérées sont « mortes par leurs offenses et leur péché » (#Ep 2:1); leurs œuvres sont sans valeur et improductives (#Ga 2:16 ; #Ga 5:19-21), et elles ne mènent qu’à la mort (#Ro 6:23).

 serviez le Dieu vivant. Le salut n’est pas une fin en soi. Le croyant a été affranchi du péché pour servir Dieu; il a été sauvé pour servir (cf. #Ro 6:16-18 ; #1Th 1:9). Le contraste entre les œuvres mortes et le Dieu vivant (cf. #Hé 3:12 ; #Hé 10:31 ; #Hé 12:22) est élémentaire. Cf. #Ja 2:14-26.

 

15 ¶  Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis.

 médiateur. Cf. #Hé 9:15. Mot qui désigne un intermédiaire ou un arbitre, en l’occurrence entre Dieu et les hommes.

 mort. Des sacrifices intervenaient au moment de la conclusion de certaines alliances dans la Bible. Quand Dieu fit alliance avec Abraham, cinq animaux différents furent sacrifiés pendant la cérémonie (#Ge 15:9-10). L’alliance mosaïque fut consacrée par des sacrifices d’animaux (#Ex 24:5-8).

 rachat. Le mot qui figure ici est plus utilisé que celui présent au verset 12 (cf. #Hé 11:35 ; #Lu 21: 28 ; #Ro 3:24). La mort de Jésus a racheté rétroactivement tous ceux qui avaient cru en Dieu pendant le temps de l’ancienne alliance (cf. #Ro 3:24-26). C’est cohérent avec le symbolisme du jour des expiations: chaque année, le souverain sacrificateur expiait ou couvrait les péchés que le peuple avait commis l’année précédente (#Lé 16: 16, #Lé 16: 21, #Lé 16: 30).

 sous la première alliance. Historiquement, la première alliance fut conclue avec Noé (#Ge 6:18 ; #Ge 9:9), puis vint l’alliance avec Abraham (#Ge 15: 18). Dans le contexte, cependant, il s’agit de l’alliance qui est le thème de cette épître, c’est-à-dire l’alliance mosaïque ou l’alliance de la loi (#Ex 19:1-20:21). « Première » signifie donc, dans ce verset, l’alliance précédente, l’alliance à laquelle a trait le système lévitique.

 ceux qui ont été appelés. Un regard rétrospectif est porté ici sur ceux qui furent appelés au salut sous l’ancienne alliance, et ce sur la base du sacrifice de Jésus, alors même qu’il allait intervenir bien après leur disparition. Il est donc fait allusion, comme toujours dans le N.T., à l’appel efficace au salut (cf. #Hé 3:1), ici offert aux croyants de l’A.T.

 l’héritage éternel qui leur a été promis. C’est-à-dire le salut dans toute sa plénitude.

 

16  Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée.

 9:16-17 Une dernière volonté testamentaire illustre le fait que la mort de Jésus était une nécessité incontournable. « Testament » traduit le même mot grec qu’« alliance », mais le terme prend un sens plus spécifique dans le contexte. Tant que l’auteur d’un testament reste en vie, les avantages et dispositions contenus dans son testament ne constituent que des promesses. C’est la mort qui transforme les promesses en réalités.

 

 

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