NOUVEAU TESTAMENT
HÉBREUX 9 suite à 11 partiel
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
HÉBREUX 9 : 17 à 28
17 Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit.
18 Voilà pourquoi c’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée.
sang. La « mort » des versets 15-16 est ici remplacée par le « sang ». Ce terme est utilisé pour souligner la violence de la mort sacrificielle de Christ.
9:18-20 Le sang versé à l’occasion de la conclusion de l’alliance mosaïque au Sinaï (#Ex 24:1-8) illustre lui aussi la nécessité de la mort de Christ.
19 Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple,
de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope. Ces éléments furent utilisés lors de l’instauration de la Pâque en Égypte pour l’aspersion du sang (#Ex 12:22), dans le rituel de purification des lépreux (#Lé 14: 4) ainsi que dans la cérémonie des vaches rousses (#No 19: 6). Mais d’autres circonstances encore sont en vue ici: ces éléments faisaient aussi partie de la cérémonie de conclusion de l’alliance décrite en #Ex 24:1-8, bien qu’ils n’y soient pas mentionnés. Soit l’auteur eut une révélation directe, de la part de Dieu, de ces détails supplémentaires, soit il avait (ainsi que ses lecteurs) connaissance d’écrits et traditions les rapportant.
le livre … le peuple. La consécration d’Aaron et de ses fils au sacerdoce est la seule autre occasion, dans l’A.T., où une personne put recevoir l’aspersion du sang (#Ex 29:21 ; #Lé 8:30 ; cf. #1Pi 1:2). Le détail relatif au livre aspergé de sang ne figure pas dans le récit d’#Ex 24.
20 (9-19) en disant : (9-20) Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée pour vous.
Ceci est le sang. Cf. #Ex 24: 8 avec #Mt 26:28. La même formule a été utilisée au cours de la cérémonie inaugurale de l’alliance mosaïque et de la nouvelle alliance.
21 Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte.
pareillement. La consécration du tabernacle et de ses ustensiles fut accompagnée de l’aspersion de sang, selon un rituel similaire à celui de l’inauguration de l’alliance mosaïque (cf. #Ex 29:10-15, #Ex 29:21, #Ex 29:36-37).
22 Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.
presque tout. Il existait quelques exceptions: l’eau, les parfums et le feu servaient aussi à la purification (cf. #Ex 19: 10 ; #Lé 15: 5 ; #No 16:46-47 ; #No 31:21-24). Il était permis à ceux qui étaient trop pauvres pour apporter ne serait-ce qu’un petit animal en holocauste d’offrir de la fleur de farine à la place (#Lé 5:11).
effusion de sang … pardon. « C’est par la vie que le sang fait l’expiation » (#Lé 17: 11). Cette terminologie rappelle celle de Christ (#Mt 26:28). L’« effusion de sang » évoque la mort. Le « pardon » est le dernier mot de cette section (versets #Hé 9:18-22) en grec, et il fait la transition avec la section suivante (versets #Hé 9:23-28).
23 ¶ Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là.
images. Le tabernacle terrestre et ses ustensiles n’étaient que des répliques symboliques du vrai tabernacle céleste (#Hé 8:2), et ils étaient eux-mêmes rendus impurs par les transgressions du peuple (#Lé 16: 16).
les choses célestes. Comme l’indique le contexte, il était nécessaire que l’inauguration de l’alliance mosaïque donne lieu à des sacrifices (versets #Hé 9:18-21). Ce concept est maintenant appliqué au sanctuaire céleste, qui est consacré, ou inauguré, comme sanctuaire central de la nouvelle alliance par le sacrifice de Christ. Une meilleure alliance nécessitait un meilleur sacrifice.
sacrifices plus excellents. La supériorité du sacrifice de Christ constitue un thème majeur en #Hé 9:13-10:18. Les nombreux sacrifices induits par le système lévitique devaient être remplacés par de meilleurs sacrifices, eux-mêmes représentés par le sacrifice unique, parfait, qui incluait tout, de Christ (cf. #Hé 10:12).
9:23-28 Le ministère de souverain sacrificateur de Christ se situe dans le tabernacle parfait, au ciel. Le véritable souverain sacrificateur qui a offert le véritable sacrifice pour le péché officie dans le véritable tabernacle. Il constitue l’accomplissement de ce qui n’était qu’images et ombres dans le système lévitique.
24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
imitation. C’est à dessein qu’est employé ici un mot différent des « images » du verset 23 et de 8:5. Littéralement il est question ici d’un « antitype », mot qui ne figure que deux fois dans le N.T. L’antitype préfigure le type (comme ici) ou en constitue une illustration (comme en #1Pi 3:21). Dans les deux cas, l’antitype n’est pas la réalité, il n’en constitue qu’une image. Les lieux saints du tabernacle terrestre n’étaient que des copies de la demeure céleste de Dieu.
afin de comparaître maintenant. Le jour des expiations, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint où Dieu lui apparaissait (#Lé 16: 2). Cependant, le souverain sacrificateur était caché de la présence de Dieu par la fumée de parfums qu’on brûlait à cet effet (#Lé 16:12-13). Considérons aussi « a paru » (verset #Hé 9:26) et « apparaîtra » (verset #Hé 9:28). Chacun de ces verbes correspond en grec à des termes distincts. Celui qui désigne la présence actuelle de Christ au ciel (versets #Hé 9:24) fait allusion à sa comparution officielle devant le Père pour lui rendre compte de sa mission. Le concept de révélation est lié à l’apparition particulière que constitue l’incarnation, acceptée dans le but de mourir pour les péchés (verset #Hé 9:26). L’apparition de Christ lors de sa seconde venue (versets #Hé 9:28) est décrite par un terme qui souligne la nature visible de ce phénomène (littéralement « sera vu », cf. 28; 12:14). Les trois temps du ministère sotériologique de Jésus sont aussi couverts:
1° son premier avènement a servi à nous sauver du châtiment du péché;
2° son ministère actuel d’intercession dans les cieux sert à nous sauver de l’emprise du péché;
3° sa seconde venue nous délivrera de la présence même du péché.
pour nous. Christ est notre représentant, et c’est lui qui nous accorde les bénédictions spirituelles dont nous sommes les bénéficiaires (cf. #Hé 2:9 ; #Hé 6:20 ; #Hé 7:25 ; #Jn 14:12-14 ; #Ep 1:3).
25 Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ;
26 autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.
la création du monde. Littéralement « la fondation de l’univers », qui renvoie à la création.
à la fin des siècles. Tous les âges et toutes les ères sont rassemblés et ont été consommés avec la venue du Messie. L’ère eschatologique a alors été inaugurée; cf. #Ga 4:4).
27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement,
mourir une seule fois. C’est la règle pour l’humanité tout entière, à quelques rares exceptions près (par exemple, Lazare, cf. #Jn 11:43-44). Ceux qui, comme Lazare, furent ressuscités des morts ne reçurent pas un corps glorieux pour vivre éternellement, ils furent simplement ramenés à la vie. Autre exception: ceux qui ne connaîtront pas du tout la mort mais seront « enlevés … à la rencontre du Seigneur dans les airs » (#1Th 4:17 ; cf. Hénoc, #Ge 5:24 ; Elie, #2R 2:11).
le jugement. Terme général qui comprend le jugement de tous, croyants et non-croyants.
28 de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut.
pour porter les péchés de beaucoup. (cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:24).
sans péché. Cette expression atteste de l’achèvement de l’œuvre de Christ: il a enlevé les péchés par son sacrifice lors de sa première venue, et lorsqu’il reviendra, il n’aura pas à se charger d’un tel fardeau.
une seconde fois. Le jour des expiations, le peuple attendait avec impatience que le souverain sacrificateur ressorte du lieu très saint. Quand il leur apparaissait, ils savaient que le sacrifice fait en leur nom avait été accepté par Dieu. De la même façon, lorsque Christ réapparaîtra lors de sa seconde venue, tous auront la confirmation que le Père a été parfaitement satisfait du sacrifice de son Fils en faveur des croyants. Alors le salut sera totalement consommé (cf. #1Pi 1:3-5).
1 ¶ En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.
ombre. Le grec traduit par « ombre » évoque un pâle reflet, par opposition avec un tracé bien net et distinct. Le terme grec traduit « l’exacte représentation des choses » indique au contraire qu’il s’agit d’une réplique parfaite (cf. #Col 2:17).
la perfection. Terme souvent utilisé dans l’épître en rapport avec le salut. Ceux qui vivaient au temps de la loi désiraient certes ardemment rencontrer Dieu, mais le système lévitique ne leur fournissait pas, pour autant, le moyen d’entrer dans sa sainte présence (cf. #Ps 15:1 ; #Ps 16:11 ; #Ps 24:3-4).
10:1-18 Le sacrifice de Christ a servi une fois pour toutes, et il est donc supérieur à tous ceux offerts sous le système lévitique.
2 Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ?
conscience de leurs péchés. Le même mot est utilisé au v. 22 et en #Hé 9:9 ; #Hé 13:18. Si le péché avait été réellement vaincu par ce système sacrificiel, les croyants de l’A.T. auraient eu leur conscience purifiée de toute culpabilité et de toute condamnation (cf. v. #Hé 10:22). Or, sous l’ancienne alliance, la conscience ne pouvait jouir d’une telle liberté.
3 Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices ;
souvenir. Non seulement les sacrifices de l’A.T. étaient incapables d’enlever les péchés, mais leur répétition rappelait constamment cette déficience. La promesse de la nouvelle alliance stipulait que le péché serait enlevé et que même Dieu ne s’en souviendrait plus (#Hé 8:12, citant #Jér 31:34).
4 car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.
impossible. Le système lévitique n’avait été conçu par Dieu ni pour enlever ni pour pardonner les péchés. Il servait expressément à préparer la venue du Messie (#Ga 3:24) en suscitant son attente chez les hommes (cf. #1Pi 1:10). Il révélait la gravité de la condition des pécheurs, puisque même une expiation qui n’était que temporaire nécessitait le sacrifice d’un animal. Il mettait en évidence la sainteté et la justice de Dieu en signalant que le péché devait être expié. Il révélait enfin qu’un pardon total et complet était indispensable pour que Dieu prenne plaisir à la relation avec son peuple.
5 C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m’as formé un corps ;
tu m’as formé un corps. Le #Ps 40:7 porte « tu m’as ouvert les oreilles ». Cela ne constitue pas une grande différence par rapport au sens du psaume, puisque l’auteur emploie une image parlante pour les lecteurs grec. Les traducteurs grecs considéraient les mots hébreux utilisés ici comme une figure de style la synecdoque - où l’on parle d’une partie pour désigner un tout. En l’occurrence, façonner les oreilles fait partie du tout que constitue la formation du corps humain. Si les oreilles ont été choisies et ainsi mises en évidence, c’est en tant que symboles de l’obéissance, puisqu’elles sont l’organe qui sert à entendre la Parole et la volonté de Dieu (cf. #1S 15:22). Christ avait besoin d’un corps pour s’offrir en tant que sacrifice définitif (#Hé 2:14).
10:5-6
Tu n’as voulu. Si l’on offrait des sacrifices sans y mettre un cœur sincère, Dieu n’y prenait pas plaisir (cf. #Ps 51:19 ; #Esa 1:11 ; #Jér 6:20 ; #Os 6:6 ; #Am 5:21-25). Offrir un sacrifice seulement pour accomplir un rituel, c’était se moquer de Dieu, et c’était pire que de s’abstenir d’en offrir (cf. #Esa 1:11-18).
10:5-7 Citation du #Ps 40:7-9.
6 Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
7 ¶ Alors j’ai dit : Voici, je viens Dans le rouleau du livre il est question de moi Pour faire, ô Dieu, ta volonté.
pour faire ta volonté. Cf. #Mt 26:39, #Mt 26:42.
8 Après avoir dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché ce qu’on offre selon la loi,
10:8-9 C’est encore le #Ps 40:7-9 qui est cité ici, mais de façon condensée cette fois.
9 il dit ensuite : Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde.
première … seconde. L’ancien système sacrificiel, caractérisé par la répétition, a été annulé pour faire place au sacrifice nouveau et unique de Christ, qui a accompli dans une entière obéissance la volonté de Dieu (cf. #Hé 5:8 ; #Ph 2:8).
10 C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes.
sanctifiés. « Sanctifier » signifie « rendre saint », séparé du péché pour Dieu (cf. #1Th 4:3). En accomplissant pleinement la volonté de Dieu, Christ a acquis au croyant un état permanent de sainteté (#Ep 4:24 ; #1Th 3:13). C’est la sanctification de position du croyant, par opposition à la sanctification progressive qui se développe au fil de la marche quotidienne avec Dieu.
corps. Allusion à la mort expiatoire de Christ. Le terme « sang » était souvent utilisé de la même manière (#Hé 9:7, #Hé 9:12, #Hé 9:14, #Hé 9:18, #Hé 9:22). Mentionner le corps de Christ dans une déclaration de ce genre est inhabituel dans le N.T., mais c’est la conséquence logique de la citation du #Ps 40:7.
11 Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés,
fait … le service. Littéralement « se tient debout … en servant ». En #2Ch 6:10, #2Ch 6:12, Salomon est présenté comme assis sur le trône en tant que roi, mais debout près de l’autel lorsqu’il agit à la manière d’un sacrificateur (cf. #De 17:12 ; #De 18:7).
10:11-12 L’auteur établit le contraste entre l’ancien et le nouveau: des milliers de sacrificateurs contre un seul; des sacrificateurs qui se tenaient continuellement debout, alors que le nouveau est maintenant assis; des sacrifices à recommencer sans cesse alors que le nouveau suffit une fois pour toutes; des sacrifices inefficaces qui pouvaient seulement couvrir les péchés, alors que le nouveau est efficace au point d’ôter le péché.
12 lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu,
13 attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.
marchepied. C’est une nouvelle allusion au #Ps 110:1. Cette prédiction se réalisera le jour du retour de Christ, où toute la création reconnaîtra sa seigneurie en se prosternant à ses pieds (#Ph 2:10).
14 Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés.
perfection. Cela signifie que nous pouvons nous tenir debout devant Dieu, couverts par la justice de Christ.
sanctifiés. « Sanctifier » signifie « rendre saint », séparé du péché pour Dieu (cf. #1Th 4:3). En accomplissant pleinement la volonté de Dieu, Christ a acquis au croyant un état permanent de sainteté (#Ep 4:24 ; #1Th 3:13). C’est la sanctification de position du croyant, par opposition à la sanctification progressive qui se développe au fil de la marche quotidienne avec Dieu
15 C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit:
10:15-17 L’auteur confirme son interprétation du #Ps 40:7-9 en reprenant les paroles de #Jér 31:31-34 pour répéter ce qu’il avait déjà cité en #Hé 8:8-12.
16 Voici l’alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute:
17 Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.
18 Or, là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
19 ¶ Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire
frères. Comme précédemment, l’auteur invite ses frères juifs à abandonner le système lévitique et à s’approprier les bénéfices de la nouvelle alliance en Christ.
libre entrée. Ou « confiance pour entrer », point important dans cette épître. Du fait du ministère de souverain sacrificateur de Christ et de la perfection de son sacrifice, les Hébreux pouvaient entrer avec assurance dans la présence de Dieu.
10:19-25 Pour la seconde fois (cf. #Hé 8:1-6 pour la première), l’auteur résume les arguments en faveur de la supériorité du ministère sacerdotal de Christ.
20 par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair,
route … vivante. C’est la route qui mène à la vie éternelle, et pourtant elle n’a pas été ouverte par la vie sans péché de Christ: il a fallu qu’il meure. Les Hébreux étaient invités à prendre cette voie, caractérisée par la vie éternelle du Fils de Dieu qui les aimait et s’était donné lui-même en sacrifice pour eux (cf. #Jn 14:6 ; #Ga 2:20). La foi chrétienne était connue comme « la voie » parmi les Juifs de Jérusalem (#Ac 9:2, traduit « nouvelle doctrine »), mais aussi chez les païens. Les destinataires de cette épître comprenaient clairement que l’auteur les invitait à devenir chrétiens, à rejoindre ceux qui avaient été persécutés pour leur foi. Les vrais croyants parmi eux souffraient déjà de la persécution, et ceux qui ne s’étaient pas encore engagés sérieusement étaient ainsi invités à devenir la cible de ces mêmes persécutions.
nouvelle. Ce mot grec signifiait à l’origine « récemment tué », mais il était compris dans le sens de « récent » à l’époque de la rédaction de l’épître. Cette voie est nouvelle car l’alliance l’est aussi. Elle n’a pas été fournie dans le cadre du système lévitique.
voile … chair. Quand la chair de Jésus a été déchirée le jour de sa crucifixion, il en est allé de même du voile du temple qui symbolisait la séparation entre Dieu et les hommes (#Mt 27:51). Quand le souverain sacrificateur, le jour des expiations, pénétrait dans le lieu très saint, le peuple attendait son retour à l’extérieur. Quand Christ est entré dans le temple céleste, il n’est pas revenu vers nous. Au lieu de cela, il a déchiré le voile pour ouvrir le lieu très saint et nous permettre de le suivre à l’intérieur. Ici, le mot « chair » est employé dans le même sens que « corps » au v. 10 et « sang » en #Hé 9:7, #Hé 9:12, #Hé 9:14, #Hé 9:18, #Hé 9:22: il évoque la mort sacrificielle du Seigneur Jésus.
21 et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,
22 approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.
approchons-nous. C’était le cœur de l’invitation adressée à ceux de l’assemblée qui n’étaient pas venus à Christ, sur la base de ce qui avait déjà été exposé. On trouve la même invitation dans le premier livre du N.T. à avoir été écrit (#Ja 4:8), où Jacques révèle le corollaire du rapprochement avec Dieu: Dieu se rapprochera de vous. Asaph enseignait qu’il est bon de se rapprocher de Dieu (#Ps 73:28). La pleine restauration d’Israël dans la bénédiction divine dépend de sa volonté à se rapprocher de lui (#Jér 30:18-22). En d’autres termes, c’est une invitation d’ordre eschatologique qui vient « dans ces derniers temps » (#Hé 1:2). Ce v. donne la liste des conditions pour entrer dans la présence de Dieu (cf. #Ps 15): sincérité, sécurité, salut et sanctification.
sincère. Le mot grec évoque la sincérité, l’authenticité et l’absence d’idée derrière la tête (cf. #Jér 24:7 ; #Mt 15:8). Ces Hébreux-là manquaient d’un engagement authentique envers Christ.
plénitude de la foi. Ce qui est indiqué ici, c’est le besoin d’une confiance totale dans les promesses de Dieu. Le résultat d’une telle confiance sera une assurance de cœur et une sécurité spirituelle qui permettront de persévérer malgré les épreuves à venir. C’est le premier volet d’un triptyque familier: la foi, l’espérance (v. #Hé 10:23) et l’amour (v. #Hé 10:24).
eau pure. L’image est tirée des cérémonies sacrificielles de l’ancienne alliance: on procédait à une aspersion de sang en signe de purification, et les sacrificateurs se lavaient sans cesse dans des bassins remplis d’eau pure, où ils nettoyaient aussi leurs ustensiles. Il n’y a pas ici une allusion au baptême chrétien, mais au Saint-Esprit qui purifie notre vie au moyen de la Parole de Dieu (cf. #Ep 5:25-26 ; #Tit 3:5). C’est une image typique de la nouvelle alliance (#Jér 31:33 ; #Ez 36:25-26).
23 Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.
Retenons. La persévérance des saints, c’est la face humaine de la sécurité éternelle. Il ne s’agit pas d’un moyen de conserver le salut, mais plutôt d’une preuve de son authenticité.
fermement. Il ne s’agit pas de suivre n’importe quelle inclination personnelle qui nous ramènerait à l’ancienne alliance. Dans d’autres textes anciens, le même terme grec est utilisé à propos de l’endurance face à la torture. La persécution viendra (#2Ti 3:12), mais Dieu est fidèle. Les tentations vont abonder, mais Dieu est fidèle pour donner un moyen d’en sortir (cf. #1Co 10:13). Les promesses de Dieu sont fiables (#1Co 10:13 ; #1Th 5:24 ; #Jude 24-25). Fort de cette confiance, le croyant est en mesure de persévérer.
la profession de notre espérance. C’est l’affirmation du salut.
24 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres.
Veillons. Le même verbe est employé à propos de Jésus en #Hé 3:1 (traduit « considérez »). Il faut répondre individuellement à l’invitation, mais la réponse a aussi une dimension collective. Certains membres de la communauté des Hébreux étaient en danger de voir s’effriter leur amour pour Christ. Cela faisait quelque temps qu’ils envisageaient de retourner au système lévitique du judaïsme pour éviter les persécutions (cf. #Jn 12:42-43). Il est crucial de nous encourager mutuellement à nous engager totalement envers Dieu.
exciter. Le mot français « paroxysme » dérive du terme grec utilisé ici. Dans ce contexte, il signifie stimuler ou inciter quelqu’un à faire quelque chose.
à l’amour et aux bonnes œuvres. L’Église de Corinthe donnait un bon exemple d’un tel effort mutuel au milieu de la persécution (cf. #2Co 8:1-7).
25 N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.
N’abandonnons pas notre assemblée. L’adoration collective et communautaire constitue une part essentielle de la vie spirituelle. Il y a ici un avertissement à ne pas tomber dans l’apostasie dans un contexte eschatologique (cf. #2Th 2:1), avec l’allusion au « jour » qui approche (la seconde venue de Christ; cf. #Ro 13:12 ; #1Co 3:13 ; #1Th 5:4).
exhortons-nous. L’exhortation peut prendre la forme de l’encouragement, du réconfort, de l’avertissement ou de l’affermissement. Il existe une urgence eschatologique à l’exhortation qui nécessite une activité toujours plus grande au fur et à mesure qu’approche le retour de Jésus (cf. #Hé 3:13 ; cf. #1Th 4:18).
26 Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,
27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.
28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ;
29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ?
30 Car nous connaissons celui qui a dit: À moi la vengeance, à moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera son peuple.
31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.
32 Souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances,
33 d’une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l’autre, vous associant à ceux dont la position était la même.
34 En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours.
35 N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération.
36 Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.
37 Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.
38 Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.
39 Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.
1 ¶ Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.
Ce verset est rédigé selon un mode courant dans la poésie hébraïque (notamment dans les Psaumes): on juxtapose deux expressions parallèles et presque identiques pour exprimer le même concept. Cf. #1Pi 1:7: Dieu éprouve la foi en la plaçant dans le creuset.
ferme assurance. Vient du mot grec traduit par « personne » en #Hé 1:3 et « assurance » en #Hé 3:14. La foi dont il s’agit ici inclut la conviction la plus solide qui soit, l’assurance présente, accordée par Dieu, de la réalité future.
démonstration de celles qu’on ne voit pas. La vraie foi ne se fonde pas sur des preuves tangibles mais sur une assurance divine, et elle est une grâce accordée par Dieu (#Ep 2:8).
11:1-40 Le ch. #Hé 11 est une évocation émouvante des saints de l’A.T. qui furent fidèles, et il a parfois été intitulé « galerie des héros de la foi ». Tous ces hommes et femmes attestent de la valeur que représente la vie par la foi. Ils composent la « nuée de témoins » (#Hé 12:1) qui atteste puissamment aux Hébreux qu’eux aussi devraient embrasser la foi dans la vérité divine révélée en Christ.
2 Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable.
les anciens. Dans ce contexte, le terme renvoie aux saints, hommes et femmes, de l’ancienne alliance. Quelques-uns sont décrits dans les versets #Hé 11:4-40.
ont obtenu un témoignage favorable. Cf. versets #Hé 11:4, #Hé 11:39. Dieu atteste que ces saints ont vécu par la foi et que son approbation leur est donc acquise.
3 C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles.
par la foi. Chaque exemple de foi des versets 3-31 est introduit par cette expression. La véritable foi qui sauve se traduit par l’obéissance à Dieu.
nous. Pronom qui renvoie à l’auteur et aux autres croyants, présents et passés.
l’univers. L’univers physique lui-même, ainsi que son fonctionnement et son administration.
a été formé. Le concept impliqué par ce verbe (employé aussi en #Hé 13: 21) est celui d’équiper quelque chose pour le rendre capable de remplir sa fonction.
la parole de Dieu. Les paroles prononcées par Dieu (voir par ex. #Ge 1:3, #Ge 1:6, #Ge 1:9, #Ge 1:11, #Ge 1:14).
n’a pas été fait. Dieu a créé l’univers à partir de choses invisibles. Il s’agissait peut-être de sa propre énergie, de sa propre puissance.
4 ¶ C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort.
Abel. Voir #Ge 4:1-15.
plus excellent. La raison de l’excellence du sacrifice d’Abel n’est pas décrite spécifiquement par l’auteur de l’épître, mais elle est suggérée par #Hé 12:24. Ce qui l’intéresse ici, c’est la foi d’Abel. Les deux frères agirent en sachant ce que Dieu exigeait. Abel obéit, mais pas Caïn. Abel agit donc par la foi, au contraire de son frère.
c’est par elle. « Elle » représente la foi d’Abel, non son offrande. Par elle, Abel a démontré à toutes les générations suivantes que l’on vient à Dieu par la foi, pour recevoir de lui la justice.
juste. Grâce à sa foi, prouvée par son obéissance aux exigences de Dieu concernant le sacrifice, Abel fut compté pour juste par Dieu (cf. #Ro 4:4-8). Quant au sacrifice de Caïn, il démontra que celui-ci n’accomplissait qu’un acte rituel, avec un cœur désobéissant et sans foi authentique. Sans la foi, personne ne peut recevoir la justice (cf. #Ge 15: 6).
approuvant ses offrandes. Les offrandes d’Abel démontraient quelque chose, quant à sa foi, que ne démontraient pas celles de Caïn.
11:4-40 Adam et Ève ne sont pas mentionnés car ils avaient vu Dieu, avaient été en communion avec lui et lui avaient même parlé. Leurs enfants furent les premiers à devoir exercer la foi en un Dieu invisible.
5 C’est par la foi qu’Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu.
Citation de #Ge 5:24.
Hénoc. La répétition du constat « puis il mourut » est interrompue pour Hénoc. Cf. #Ge 4:17-18 ; #1Ch 1:3 ; #Lu 3:37 ; #Hé 11:5 ; #Jude 14. Hénoc fut enlevé par Dieu et ne mourut pas, comme plus tard Elie (#2R 2:1-12). Noé est le seul autre homme dont l’intimité de relation avec Dieu soit mentionnée (#Ge 6:9).
La LXX traduit l’expression idiomatique hébraïque « marcher avec Dieu » par « être agréable à Dieu ». L’auteur combine les deux. Hénoc fut enlevé mystérieusement au ciel, sans mourir (cf. #1Th 4:17).
6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.
impossible de lui être agréable. Hénoc plut à Dieu en raison de sa foi. Sans cette foi, il est impossible à qui que ce soit de marcher avec Dieu et de lui être agréable (cf. #Hé 10:38).
Dieu existe. L’accent est placé sur le vrai Dieu. La foi véritable ne croit pas seulement qu’un être divin existe, mais que le Dieu des Écritures est le seul vrai Dieu qui existe. Ne pas croire en l’existence de ce Dieu, c’est faire de lui un menteur (cf. #1Jn 5:10).
le rémunérateur. Il faut non seulement croire que Dieu existe, mais aussi qu’il récompensera la foi des hommes en lui, en leur accordant son pardon et en leur imputant sa justice, parce qu’il a promis de le faire (cf. #Hé 10:35 ; #Ge 15: 1 ; #De 4:29 ; #1Ch 28:9 ; #Ps 58:11 ; #Esa 40:10).
7 C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.
Noé. Voir #Ge 5:28-9:29 ; #Ez 14: 14.
choses qu’on ne voyait pas encore. Le monde n’avait jamais rien connu de semblable au déluge (même pas la pluie); et pourtant Noé passa 120 ans (#Ge 6:3) à exécuter l’ordre, donné par Dieu, de construire un énorme bateau (#Ge 6:13-22).
crainte respectueuse. Noé reçut le message divin avec grand respect et une crainte pleine de révérence (cf. #Hé 5:7). Sa foi s’exprima par son obéissance (cf. #Ge 6:22 ; #Ge 7:5).
condamna. Noé avertit les hommes de son temps de l’imminence du jugement de Dieu (cf. #1Pi 3:20), c’est pourquoi il est appelé « prédicateur de la justice » (#2P 2:5).
héritier de la justice. Celui qui était un prédicateur de la justice (#2P 2:5) devint aussi un héritier de la justice. Il croyait au message qu’il prêchait. Comme Hénoc avant lui, Noé marcha avec Dieu dans la foi et l’obéissance (#Ge 6:9).
8 C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait.
11:8-19
Abraham. Voir #Ge 11:27-25:11.
lieu … en héritage. Le pays de Canaan, loin de son lieu de résidence habituel, Ur en Chaldée (#Ge 11:31). Il partit par la foi.
9 C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.
promesse. Ni Abraham, ni Isaac, ni Jacob ne purent s’installer en permanence dans la terre promise par Dieu ni la posséder (verset #Hé 11:10). Abraham partit pour la terre promise par la foi, et tous y vécurent par la foi. Ils croyaient à la promesse qu’ils en seraient un jour propriétaires, promesse qui ne s’accomplit que de nombreuses générations après la leur (#Ge 12:7).
10 Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.
cité. Le pays promis ultime et permanent, c’était le ciel, et par la foi Abraham sut toujours qu’il finirait par en hériter. Cette ville est de nouveau mentionnée au versets #Hé 11:16 ; #Hé 12:22 ; #Hé 13: 14.
11 C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.
11:11-12
Sara. Voir #Ge 11:27-23:2 ; #1Pi 3:5-6.
son âge avancé. À 90 ans (#Ge 17: 17), elle avait effectivement largement dépassé l’âge de procréer, et ce couple n’avait jamais réussi à concevoir d’enfant. Dieu le leur permit cependant, à cause de leur foi en sa promesse (#Ge 21:1-3).
12 C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter.
déjà usé de corps. À 99 ans, Abraham avait lui aussi dépassé l’âge de procréer, si ce n’est par l’intervention de Dieu (#Ge 17: 1, #Ge 17:15-17 ; #Ge 21:1-5).
étoiles … sable. L’hyperbole souligne la nombreuse descendance qui serait issue d’Abraham (voir #Ge 15:4-5 ; #Ge 22: 17).
13 C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.
tous. Allusion aux patriarches seuls (Abraham, Isaac et Jacob). Cette interprétation est étayée par le fait que les promesses commencèrent à être données à Abraham (cf. #Ac 7:17 ; #Ro 4:13 ; #Ga 3:14-18) et furent transmises à Isaac (#Ge 26:2-5, #Ge 26:24) et à Jacob (#Ge 28:10-15). En outre, eux seuls correspondent à la description du verset 15, et Hénoc ne connut pas la mort. Ces hommes de foi ne savaient pas quand ils hériteraient des biens promis. Ils vécurent un temps sur cette terre, mais ils n’en eurent jamais la possession.
11:13-16
étrangers et voyageurs sur la terre. Voir #Ge 23:4. Leur foi patiente endura de nombreuses épreuves car ils avaient la certitude que Dieu avait le meilleur en réserve pour eux. Ils n’éprouvaient aucune nostalgie pour Ur, mais languissaient après le ciel (#Job 19:25-26 ; #Ps 27:4).
14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie.
15 S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner.
16 Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
leur Dieu. Dieu se désignait lui-même comme le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (#Ex 3:6 ; cf. #Ge 28:13 ; #Mt 22: 32). C’est une formule d’alliance significative, par laquelle un individu ou un peuple s’identifiait à Dieu et Dieu à eux (cf. #Lé 26:12).
17 C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,
11:17-19 Voir #Ge 22:1-18. Abraham prouva de nouveau sa foi lorsqu’il se montra prêt à rendre à Dieu le fils de la promesse, Isaac, qui lui avait été donné miraculeusement à cause de sa foi. Il aurait fallu un miracle bien plus grand encore pour remplacer Isaac par les moyens naturels. Il avait donc confiance que Dieu le ressusciterait. Cf. #Ro 4:16-21.
11:17-18
fils unique. Isaac n’était pas le seul fils d’Abraham. Il y avait aussi Ismaël, engendré avec Agar (#Ge 16:1-16). Le terme désigne quelqu’un de spécial, un être unique (cf. #Jn 1:14). Isaac était le seul fils né selon la promesse de Dieu et le seul héritier de la promesse. La citation de #Ge 21: 12 prouve ce dernier point.
18 et à qui il avait été dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité.
19 Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.
même pour ressusciter les morts. Considérant la promesse de Dieu comme inconditionnelle, Abraham était arrivé à la conclusion que Dieu tiendrait sa promesse, même si cela impliquait de ressusciter Isaac (cf. #Ge 22: 5).
une préfiguration. C’est le même mot grec qu’en #Hé 9:9 (où il est traduit « symbole »), d’où est tiré le mot français « parabole ». Abraham reçut Isaac comme s’il lui revenait, pour ainsi dire, de la mort, même s’il n’avait pas vraiment été sacrifié.
20 C’est par la foi qu’Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir.
Isaac. Voir #Ge 27:1-28:5.
21 C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton.
Jacob. Voir #Ge 47:28-49:33.
chacun des fils. Les deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, reçurent chacun une bénédiction de la bouche de Jacob. Par conséquent, deux tribus descendaient de Joseph, alors qu’une seule tribu descendait de chacun de ses frères (voir #Ge 47:31 ; #Ge 48:1, #Ge 48:5, #Ge 48:16).
l’extrémité de son bâton. Selon #Ge 47:31, Jacob s’appuyait sur « le chevet de son lit ». Les deux mots (bâton et lit) ont exactement les mêmes consonnes en hébreu, et les manuscrits hébreux de l’A.T. étaient copiés sans les voyelles. Plus tard, entre le VIe et le VIIIe siècle apr. J.-C., on introduisit les voyelles du mot « lit ». La LXX, au IIIe siècle av. J.-C., a lu le mot « bâton », ce qui semble le plus vraisemblable, même si les deux sont possibles.
22 C’est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d’Israël, et qu’il donna des ordres au sujet de ses os.
Joseph. Voir #Ge 37:1-50:26. Joseph passa toute sa vie adulte en Égypte et, même s’il appartenait à la quatrième génération d’héritiers de la promesse faite à Abraham, jamais il ne retourna en Canaan de son vivant. Cependant, face à la mort, il gardait la foi que Dieu tiendrait promesse, et il donna la preuve de cette confiance lorsqu’il demanda à ses frères de lui jurer qu’ils ramèneraient ses ossements en Canaan pour que sa sépulture y soit (#Ge 50:24-25 ; cf. #Ex 13: 19 ; #Jos 24: 32).
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