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NOUVEAU TESTAMENT

Jean 7 suite à 9 partiel

   LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
 
Jean 7 : 43 à 53
 

 43 Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.

division. Voir #Mt 10:34-36 ; #Lu 12:51-53.

 

44 Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.

 45 ¶ Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ?

les huissiers. Les huissiers n'avaient pas réussi à arrêter Jésus quand ils s'étaient trouvés en face de lui et avaient entendu ses puissants enseignements. Comme ils étaient instruits en matière de religion, les paroles de Jésus leur allaient droit au cœur.

 

46 Les huissiers répondirent : Jamais homme n'a parlé comme cet homme.

 47 Les pharisiens leur répliquèrent : Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits ?

7:47-48

Les pharisiens se moquèrent des huissiers pour des raisons non pas professionnelles (en tant que fonctionnaires de police) mais religieuses (en tant que Lévites). Ils leur reprochaient surtout de s'être laissé abuser par un imposteur (c'est-à-dire Jésus) au contraire d'eux-mêmes; ils avaient assez d'arrogance pour se croire assez justes, sages et érudits pour ne jamais se laisser abuser par qui que ce soit.

 

48 Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ?

 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits !

foule. Les pharisiens parlaient avec mépris du peuple en employant le mot « foule » à son sujet. Les rabbins considéraient les membres du peuple (ou gens des campagnes) comme ignorants et impies, au contraire d'eux-mêmes. Cette ignorance consistait moins dans leur ignorance des Écritures que dans leur manque de zèle vis-à-vis des traditions orales des pharisiens.

maudits. Ils considéraient que le peuple était sous la malédiction, puisqu'il n'appartenait pas à leur élite religieuse et n'avait que faire de suivre leurs convictions au sujet de la loi.

 

50 Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l'un d'entre eux, leur dit:

7:50-52
Nicodème (voir #Jn 3:10) avait gardé l'esprit ouvert devant ce que Jésus disait de lui-même, si bien que, sans oser le défendre ouvertement, il souleva néanmoins un point de procédure en sa faveur.

 

51 Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait ?

Notre loi condamne-t-elle. Aucun texte de l'A.T. ne peut être
cité pour appuyer l'argument de Nicodème. Il faisait donc très probablement allusion aux traditions rabbiniques contenues dans leurs lois orales.

 

52 Ils lui répondirent : Es-tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète.

 53 Et chacun s'en retourna dans sa maison.

7:53-8:11 Ce récit, centré sur la femme adultère, ne faisait vraisemblablement pas partie du contenu original de Jn. Il fut introduit dans divers manuscrits à différents endroits de l'Évangile (p. ex. après les vv. 36, 44, 52, ou encore après #Jn 21: 25), alors qu'un autre manuscrit le place à la suite de #Lu 21: 38. Des indices externes, représentant une grande variété de traditions textuelles, militent clairement contre l'inclusion de ce récit: les manuscrits les plus anciens et jugés les plus fiables l'excluent. De nombreux manuscrits contiennent des marques pour indiquer leurs doutes quant à ce passage. De nombreuses versions anciennes et importantes l'excluent. Aucun Père de l'Église grecque ne commente ce passage avant le XIIe siècle. Le vocabulaire et le style de cette partie tranchent avec le reste de l'Évangile, et elle semble s'immiscer de façon inopportune entre le v. 52 et 8:12ss. Toutefois, beaucoup pensent au contraire que cette histoire comporte tous les indices de la vérité historique et qu'il s'agissait peut-être d'une tradition orale qui circulait dans les Eglises d'Occident, si bien qu'il est légitime d'en faire quelques commentaires.
Malgré toutes les considérations qui font douter de la fiabilité de cette section, nous pouvons nous tromper dans nos conclusions; le mieux consiste donc à s'intéresser au sens de ce passage et à le laisser figurer dans le texte, à l'instar de #Mr 16:9-20.

 
 
JEAN 8 : 1 à 59 
La femme adultère

1 ¶  Jésus se rendit à la montagne des oliviers.

2  Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait.

3  Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; (8-4) et, la plaçant au milieu du peuple,

4  ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

5  Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ?

6  Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.

l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Si Jésus rejetait la loi mosaïque (#Lé 20: 10 ; #De 22: 22), sa crédibilité en serait entachée. S’il montrait son approbation de la loi mosaïque, sa réputation de compassion et de pardon serait mise en question.

 

7  Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

celui de vous qui est sans péché. Renvoie directement à #De 13: 9 ; #De 17: 7, où les témoins d’un crime doivent lancer l’exécution. Seuls ceux qui ne s’étaient jamais rendus coupables du même péché pouvaient le faire.

 

8  Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

Cf. v. #Jn 8:6. Jésus semble avoir voulu gagner du temps, de façon à leur laisser un délai de réflexion.

 

9  Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.

10  Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ?

 11  Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

ne pèche plus. Cf. #Jn 3:17 ; #Jn 12:47 ; #Mt 9:1-8 ; #Mr 2:13-17.

 Discours de Jésus sur sa mission divine

12 ¶  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Je suis la lumière du monde. C’est la deuxième fois que Jésus déclare: « Je suis » (voir #Jn 6:35). Jean a déjà utilisé, à son sujet, la métaphore de la « lumière » (#Jn 1:4). La métaphore de Jésus est enracinée dans l’A.T. (#Ex 13:21-22 ; #Ex 14:19-25 ; #Ps 27:1 ; #Ps 119:105 ; #Pr 6:23 ; #Ez 1:4, #Ez 1:13, #Ez 1:26-28 ; #Ha 3:3-4). Cette déclaration souligne le rôle de Jésus en tant que Messie et Fils de Dieu (#Ps 27:1 ; #Mal 4:2). L’A.T. présentait l’ère messianique à venir comme un temps où le Seigneur serait une lumière pour son peuple (#Esa 60:19-22 ; cf. #Ap 21:23-24) et pour toute la terre (#Esa 42:6 ; #Esa 49:6). #Za 14:5b-8 met l’accent sur Dieu en tant que lumière du monde, celui qui donne de l’eau vive à son peuple. Ce dernier passage faisait probablement partie des lectures faites pendant la fête des tabernacles.

Celui qui me suit. Le verbe « suivre » contient l’idée d’une consécration complète à la personne que l’on suit. Aux yeux de Jésus, un disciple digne de ce nom ne saurait être tiède (cf. #Mt 8:18-22 ; #Mt 10:38-39). Il y a ici une allusion voilée aux Israélites et au fait qu’ils suivaient une colonne de nuée et de feu pendant la sortie d’Égypte (#Ex 13: 21).

8:12-21

Si l’on exclut l’histoire de la femme adultère en #Jn 7:53-8:11, ce v. se rattache bien à 7:52. L’expression « de nouveau » indique que Jésus s’adressait une fois de plus aux gens qui participaient à la fête des tabernacles (voir #Jn 7:2, #Jn 7:10). Après avoir utilisé le rite de l’eau (#Jn 7:37-39) comme une métaphore décrivant la vérité spirituelle à son propos  le Messie accomplissant tout ce que cette fête annonçait - il passe ensuite à un autre rite pratiqué traditionnellement à cette occasion: la cérémonie de l’allumage des lampes. Pendant la fête des tabernacles, quatre grosses lampes, placées dans la cour des femmes, étaient allumées, et une célébration nocturne exubérante commençait  à leur lumière - avec des danses qui duraient toute la nuit. Les danseurs tenaient dans leurs mains des torches enflammées et psalmodiaient chants et louanges. Les orchestres de Lévites jouaient aussi. Ainsi, Jésus présente au peuple une autre métaphore spirituelle: « Je suis la lumière du monde. »

 

13  Là-dessus, les pharisiens lui dirent: Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai.

Tu rends témoignage de toi-même. Les Juifs, pour se moquer de Jésus, ressortaient ici ses propres paroles, que l’on peut lire en #Jn 5:31. Cependant il y a cohérence entre ces paroles-là de Jésus et celles rapportées ici, du fait que la loi de l’A.T. exigeait, pour établir la véracité d’un fait, la présence de plusieurs témoins et non d’un seul (#De 17: 6). Jésus n’était pas le seul à témoigner qu’il était le Messie, car de nombreuses personnes avaient rendu témoignage à cette vérité.

 

14  Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez d’où je viens ni où je vais.

8:14-18 Ces vv. donnent trois raisons pour lesquelles le témoignage de Jésus était vrai:

1° Jésus savait tout de son origine et de son destin, alors que les Juifs ignoraient jusqu’aux vérités spirituelles les plus élémentaires, ce qui rendait leur jugement limité et superficiel (vv. #Jn 8:14-15);

2° l’union intime du Fils et du Père garantissait la vérité du témoignage du Fils (v. #Jn 8:16);

3° le Père et le Fils rendaient un témoignage concordant sur l’identité du Fils (vv. #Jn 8:17-18).

 

15  Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne.

16  Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi.

17  Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ;

il est écrit dans votre loi. Cf. #De 17: 6 ; #De 19: 15.

 

18  je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi.

19  Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.

Où est ton Père? Les Juifs, comme d’habitude (p. ex. en #Jn 3:4 ; #Jn 4:11 ; #Jn 6:52), pensaient seulement en termes humains lorsqu’ils demandaient l’identité du père de Jésus.

 

20  Jésus dit ces paroles, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne le saisit, parce que son heure n’était pas encore venue.

21 ¶  Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais.

Jésus répète son message de #Jn 7:33-34, mais en annonçant des conséquences plus graves de son rejet.

Je m’en vais. Parce qu’il allait bientôt mourir, ressusciter et effectuer son ascension vers le Père.

8:21-30 Jésus révèle les conséquences qu’entraîne son rejet en tant que Messie et Fils de Dieu: la mort spirituelle (v. #Jn 8:24 ; cf. #Hé 10:26-31). Ces vv. dévoilent quatre façons d’être sûr que l’on mourra dans ses péchés et que, par conséquent, on connaîtra la mort spirituelle:

1° se trouver juste (vv. #Jn 8:20-22);

2° être attaché au monde (vv. #Jn 8:23-24);

3° être incrédule (v. #Jn 8:24);

4° être volontairement ignorant (vv. #Jn 8:25-29).

Les Juifs qui rejetaient Jésus avaient ces quatre caractéristiques.

 

22  Sur quoi les Juifs dirent : Se tuera-t-il lui-même, puisqu’il dit: Vous ne pouvez venir où je vais ?

Se tuera-t-il lui-même. Les Juifs parlaient ainsi soit parce qu’ils se méprenaient, soit, probablement, pour se moquer de Christ. La tradition juive condamnait le suicide comme un péché particulièrement odieux, synonyme de bannissement permanent dans les pires endroits de l’enfer (Flavius Josèphe, Guerres des Juifs, 3.8.5 [3.375]). Dieu l’a effectivement livré afin qu’il soit tué (#Ac 2:23); ainsi, en tant que Dieu, il a offert sa propre vie en sacrifice (#Jn 10:18).

 

23  Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.

Vous êtes d’en bas. L’opposition est ainsi faite entre le royaume de Dieu et celui du monde pécheur, déchu (c’est-à-dire « d’en bas »). Dans ce contexte, le monde désigne le système spirituel mauvais dominé par Satan, et tout ce qu’il propose pour s’opposer à Dieu, à sa Parole et à son peuple. Jésus déclarait ainsi que ses adversaires étaient associés à Satan et à son royaume. Ils étaient aveuglés spirituellement, du fait de cette emprise démoniaque (voir #2Co 4:4 ; #Ep 2:1-3).

 

24  C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés.

Si vous ne croyez pas. Jésus soulignait que le péché irrémissible, impardonnable et éternel, c’est le refus de croire en lui en tant que Messie et Fils de Dieu. En vérité, tous les autres péchés peuvent être pardonnés si l’on se repent de celui-là.

Je suis. Cette parole de Jésus ne correspond pas à une construction syntaxique normale, mais est influencée par les constructions de l’A.T. C’est un usage absolu qui a une portée théologique immense: il y a une allusion aussi bien à #Ex 3:14, où le Seigneur déclare que son nom est « Je suis », qu’à #Esa 40:1-55:2, où cette expression apparaît de façon répétée (surtout #Esa 43:10,13,25 ; #Esa 46:4 ; #Esa 48:12). Jésus se définit ainsi lui-même comme le Dieu (Yahvé - l’Éternel) de l’A.T. et prétend explicitement être totalement Dieu. Cela pousse les Juifs à poser leur question du v. 25.

 

25  Qui es-tu ? lui dirent-ils. Jésus leur répondit : Ce que je vous dis dès le commencement.

Qui es-tu? Les Juifs affichent une ignorance volontaire. En effet, les ch. #Jn 1:1-8:2 démontrent que de nombreux témoins attestaient de l’identité de Jésus. En outre, lui-même, par ses actes et paroles au cours de son ministère terrestre, prouva de façon persistante qu’il était le Fils de Dieu et le Messie.

le commencement. Le début du ministère de Jésus parmi les Juifs.

 

26  J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde.

27  Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père.

28  Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné.

Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme. Allusion à la crucifixion imminente de Jésus.

vous connaîtrez ce que je suis. Après avoir refusé de l’accepter par la foi et l’avoir cloué à la croix, ils prendraient un jour conscience de leur terrible erreur: celui qu’ils méprisaient était celui qu’ils auraient dû adorer (cf. #Ph 2:9-11 ; #Ap 1:7). Beaucoup de Juifs crurent en Christ après sa mort et son ascension, se rendant compte qu’ils avaient rejeté celui qui était vraiment le Messie (#Ac 2:36-37, #Ac 2:41).

 

29  Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.

30  Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.

31 ¶  Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;

qui avaient cru en lui. Le premier pas pour progresser dans la vie de disciple authentique, c’est la foi en Jésus-Christ en tant que Messie et Fils de Dieu.

 Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. Cela révèle le deuxième pas que doit faire un disciple authentique: persévérer dans l’obéissance aux Écritures (cf. #Mt 28:19-20), ce qui constitue le fruit  et la preuve - d’une foi authentique (voir #Ep 2:10). Le verbe « demeurer » signifie « rester en permanence » à l’écoute des paroles de Jésus. Un croyant authentique tient ferme, obéit aux enseignements de Jésus et les met en pratique. Celui qui persévère dans ces enseignements possède autant le Père que le Fils (#2Jn 9 ; cf. #Hé 3:14 ; #Ap 2:26). Les vrais disciples sont autant des apprentis (sens premier de ce mot) que des partisans fidèles.

8:31-36 Ces vv. sont d’une importance cruciale pour comprendre ce qu’est le salut authentique, le véritable engagement en tant que disciple. Jean met en valeur ces réalités en soulignant les notions de vérité et de liberté. Ce passage se concentre sur ceux qui commençaient à croire en Jésus comme le Messie et le Fils de Dieu. Jésus désirait qu’ils ne s’en tiennent pas là mais développent leur foi. La foi qui sauve n’est pas capricieuse mais ferme et solide. Cette maturité s’exprime par un engagement total en faveur de la vérité en Jésus-Christ, qui procure une liberté authentique. Ce passage a trois caractéristiques:

1° le progrès de la liberté (vv. #Jn 8:1-32);

2° la prétendue liberté (vv. #Jn 8:33-34);

3° la promesse de la liberté (vv. #Jn 8:35-36).

 

32  vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.

la vérité. « Vérité » fait ici allusion non seulement aux faits concernant Jésus comme Messie et Fils de Dieu, mais aussi à l’enseignement qu’il apporta. Un disciple authentiquement sauvé et obéissant du Seigneur Jésus connaîtra la vérité divine, la libération du péché (v. #Jn 8:34) et la recherche de la réalité. Cette vérité divine vient non seulement par un assentiment intellectuel (#1Co 2:14), mais par un engagement à salut en faveur de Christ (cf. #Tit 1:1-2).

 

33  Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis-tu : Vous deviendrez libres ?

jamais esclaves de personne. Du fait que les Juifs avaient été soumis politiquement à bien des nations (l’Égypte, l’Assyrie, Babylone, la Grèce et Rome), il est sans doute ici question du sentiment intérieur de liberté.

 

34  En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.

En vérité, en vérité. Cf. #Jn 5:19, #Jn 5:24-25. Expression fréquemment employée par Jésus pour signifier l’importance et la vérité de ce qu’il allait ajouter.

quiconque se livre au péché. La sorte d’esclavage que Jésus avait à l’esprit n’était pas l’esclavage physique mais l’esclavage du péché (cf. #Ro 6:17-18). « Commettre le péché », c’est s’y livrer de façon habituelle (#1Jn 3:4, #1Jn 3:8-9). L’esclavage le plus grave n’est pas économique ou politique mais celui qui nous livre spirituellement au péché et à la rébellion contre Dieu. Cela explique aussi pourquoi Jésus ne voulait pas se laisser réduire à un simple Messie politique (#Jn 6:14-15).

 

35  Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours.

8:35-36 De la notion d’esclavage au v. 34, on passe au statut des esclaves. Alors que les Juifs se considéraient comme les fils  libres - d’Abraham, ils étaient en réalité esclaves du péché. Le Fils authentique, dans ce contexte, c’est Christ lui-même, qui libère les esclaves du péché. Ceux que Jésus libère de la tyrannie du péché et de l’esclavage du légalisme sont vraiment libres (#Ro 8:2 ; #Ga 5:1).

 

36  Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

37  Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.

38 ¶  Je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.

39  Ils lui répondirent : Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.

Si vous étiez enfants d’Abraham. La syntaxe de cette expression indique que Jésus niait que la simple filiation biologique soit suffisante pour obtenir le salut (#Ph 3:4-9). On peut paraphraser en disant: « Si vous étiez effectivement les enfants d’Abraham, ce que vous n’êtes pas, vous vous conduiriez comme le feraient les enfants d’Abraham. » De même que les enfants héritent des caractéristiques génétiques de leurs parents, ceux qui sont les vrais enfants d’Abraham se conduiront comme leur père, c’est-à-dire qu’ils imiteront la foi d’Abraham et son obéissance (voir #Ro 4:16 ; #Ga 3:6-9 ; #Hé 11:8-19 ; #Ja 2:21-24).

œuvres d’Abraham. La foi d’Abraham se démontrait par son obéissance à Dieu (#Ja 2:21-24). Ce que Jésus voulait faire comprendre aux Juifs incrédules, c’est que leur conduite s’opposait diamétralement à celle d’Abraham, car ce dernier avait vécu dans l’obéissance requise par Dieu. Leur rejet de Jésus prouvait donc que leur père était en fait Satan (vv. #Jn 8:41, #Jn 8:44).

 

40  Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait.

41  Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu.

Nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Les Juifs faisaient sans doute allusion à la controverse autour de la naissance de Jésus. Ils devaient savoir que Marie n’était alors que fiancée à Joseph et que ce dernier ne pouvait donc pas être le père biologique de Jésus; ils insinuaient que Jésus était un enfant illégitime (voir #Mt 1:18-25 ; #Lu 1:26-38).

 

42  Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.

Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez. La syntaxe ici (comme au v. #Jn 8:39) implique que Dieu n’était pas vraiment leur Père. Bien que l’A.T. appelle Israël « fils premier-né » de l’Éternel (#Ex 4:22) et affirme qu’il est le père d’Israël par création et mise à part (#Jér 31:9), l’incrédulité des Juifs envers Jésus démontrait que Dieu n’était pas leur Père spirituellement parlant. Jésus souligne que le critère explicite pour vérifier les prétentions d’une personne à être enfant de Dieu, c’est l’amour qu’elle porte à son Fils, c’est-à-dire lui-même. Puisque Dieu est amour, ceux qui aiment son Fils démontrent aussi par-là quelle est la nature du Père (#1Jn 4:7-11 ; #1Jn 5:1).

 

43  Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.

44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.

Vous avez pour père le diable. La filiation se prouve par le comportement. Un fils manifestera les caractéristiques de son père (cf. #Ep 5:1-2). Les Juifs démontraient une attitude similaire à celle de Satan, par leur conduite envers Jésus et leur refus de le reconnaître comme le Messie; leur filiation était donc à l’opposé de ce qu’ils prétendaient, et ils appartenaient à Satan.

Il a été meurtrier dès le commencement. Les paroles de Jésus renvoient à la chute, où Satan tenta Adam et Ève et réussit à les mettre à mort spirituellement (#Ge 2:17 ; #Ge 3:17-24 ; #Ro 5:12 ; #Hé 2:14). Certains pensent qu’il peut aussi y avoir une allusion au meurtre d’Abel par Caïn (#Ge 4:1-9 ; #1Jn 3:12).

 

45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.

46 ¶  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?

me convaincra de péché. Les Juifs pensaient que Jésus était coupable de péché (#Jn 5:18), mais ce qui est impliqué ici, c’est que la parfaite sainteté de Christ fut démontrée, non par le silence des Juifs à la question posée par Jésus, mais par l’assurance qu’il possédait que toute sa vie était pure. Seule une personne parfaitement sainte, en communion intime avec le Père, pouvait s’exprimer ainsi. S’ils voulaient traîner Jésus devant le tribunal céleste pour l’accuser de péché, les Juifs n’auraient qu’un dossier vide.

 

47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.

48  Les Juifs lui répondirent : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?

tu es un Samaritain. Comme les Juifs ne trouvaient rien à redire à la vie personnelle et à la conduite de Jésus (v. #Jn 8:46), ils essayèrent de lancer contre lui une attaque ad hominem pour le calomnier personnellement. Ils l’accusèrent d’être un Samaritain car les Samaritains, tout comme lui, mettaient en doute le droit exclusif des Juifs au statut d’enfants d’Abraham (voir les vv. 33, 39).

 

49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.

50  Je ne cherche point ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge.

51 ¶  En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.

ne verra jamais la mort. Prêter attention aux enseignements de Jésus et le suivre a pour résultat la vie éternelle (#Jn 6:63, #Jn 6:68). Une telle vie ne saurait se laisser éteindre par la mort physique (voir #Jn 5:24 ; #Jn 6:40, #Jn 6:47 ; #Jn 11:25-26).

 

52  Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.

Abraham est mort. En affirmant que quiconque gardait sa parole ne mourrait pas (v. #Jn 8:51), Jésus poussait les Juifs à répliquer, d’une façon qui démontrait qu’ils n’en restaient qu’à un niveau strictement littéral et terrestre (voir #Jn 3:4 ; #Jn 4:15).

 

53  Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être ?

54  Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu,

55  et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais ; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole.

56  Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui.

#Hé 11:13 indique qu’Abraham a vu le jour du Christ. Il a surtout vu dans la descendance qui commençait avec Isaac le moyen choisi par Dieu pour accomplir les promesses de l’alliance (#Ge 12:1-3 ; #Ge 15:1-21 ; #Ge 17:1-8 ; cf. #Ge 22: 8) qui allaient culminer en Christ.

 

57  Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !

58  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.

je suis.  Jésus se présente ici comme Yahvé, l’Éternel de l’A.T. A la base de cette déclaration figurent des passages tels que #Ex 3:14 ; #De 32:39 ; #Esa 41:4 ; #Esa 43:10 où Dieu se présentait comme le Dieu éternel préexistant à toute chose, qui se révéla aux Juifs dans l’A.T.

 

59  Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

ils prirent des pierres. Les Juifs comprirent les prétentions de Jésus et suivirent le commandement de #Lé 24: 16, qui ordonne que tout homme blasphémant contre Dieu soit lapidé.

Jésus se cacha, et il sortit du temple. Jésus échappa plusieurs fois aux arrestations et à la mort, car son heure n’était pas encore venue. Ce v. indique probablement que Jésus échappa par un moyen miraculeux.

 

JEAN 09 : 1 à 13
 
1 ¶  Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance.

9:1-13 Jésus fit un miracle en recréant les yeux d’un homme qui était aveugle de naissance (v. #Jn 9:1). Cette guérison présente quatre caractéristiques:

1° le problème qui précipita la guérison (v. #Jn 9:1);

2° le but pour lequel cet homme était né aveugle (vv. #Jn 9:2-5);

3° la puissance qui le guérit (vv. #Jn 9:6-7);

4° la perplexité des témoins de cette guérison (vv. #Jn 9:8-13).

 

2  Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ?

qui a péché. Le péché peut effectivement être à l’origine de la souffrance, comme l’indiquent les Écritures (voir #Jn 5:14 ; #No 12 ; #1Co 11:30 ; #Ja 5:15), mais ce n’est pas le cas le plus fréquent (voir Job; #2Co 12:7 ; #Ga 4:13). Les disciples, comme tous les Juifs de l’époque, présumaient que le péché était la cause de la plupart des souffrances. En l’occurrence, cependant, Jésus affirme clairement que le péché n’avait rien à voir (voir le v. 3).

 

3  Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.

Jésus ne nie pas la relation générale de cause à effet entre le péché et la souffrance, mais réfute l’idée que les péchés commis personnellement soient ici responsables. La souveraineté et les objectifs divins jouent un grand rôle dans ces affaires, comme #Job 1:1-2:2 l’indique clairement.

 

Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler.

tandis qu’il est jour. C’est-à-dire tant qu’il serait sur terre avec ses disciples. Cette expression ne signifie pas que Jésus cesserait d’être la lumière du monde après son ascension. Toutefois, sa lumière brilla de son plus fort éclat lors de son séjour sur terre parmi les hommes, alors qu’il accomplissait les œuvres de son Père (cf. #Jn 8:12).

 la nuit vient. Dieu est lumière. La lumière et les ténèbres sont des symboles courants dans l’Écriture. Du point de vue des concepts, la « lumière » correspond à la vérité biblique, alors que les « ténèbres » représentent l’erreur et le mensonge (cf. #Ps 119:105 ; #Pr 6:23 ; #Jn 1:4 ; #Jn 8:12). Moralement parlant, la « lumière » se rapporte à ce qui est saint ou pur, tandis que les « ténèbres » désignent le péché ou les mauvaises actions (cf. #Ro 13:11-14 ; #1Th 5:4-7).

 Les hérétiques prétendaient avoir été vraiment éclairés et marcher dans la véritable lumière. Jean niait que cela soit le cas, parce qu’ils refusaient de reconnaître leur propre péché: sur cette vérité élémentaire, ils n’avaient pas été éclairés!

point en lui de ténèbres. Jean affirme avec autorité que Dieu est parfait à tout point de vue et que rien, dans sa personne, ne porte atteinte à sa vérité ni à sa sainteté (cf. #Ja 1:17).

L’obscurité renvoie tout particulièrement au moment où Jésus fut enlevé à ses disciples pour être crucifié (v. #Jn 9:5).

 

Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

je suis la lumière du monde. C’est la deuxième fois que Jésus déclare: « Je suis » (voir #Jn 6:35). Jean a déjà utilisé, à son sujet, la métaphore de la « lumière » (#Jn 1:4). La métaphore de Jésus est enracinée dans l’A.T. (#Ex 13:21-22 ; #Ex 14:19-25 ; #Ps 27:1 ; #Ps 119:105 ; #Pr 6:23 ; #Ez 1:4, #Ez 1:13, #Ez 1:26-28 ; #Ha 3:3-4). Cette déclaration souligne le rôle de Jésus en tant que Messie et Fils de Dieu (#Ps 27:1 ; #Mal 4:2). L’A.T. présentait l’ère messianique à venir comme un temps où le Seigneur serait une lumière pour son peuple (#Esa 60:19-22 ; cf. #Ap 21:23-24) et pour toute la terre (#Esa 42:6 ; #Esa 49:6). #Za 14:5b-8 met l’accent sur Dieu en tant que lumière du monde, celui qui donne de l’eau vive à son peuple. A propos de Jésus comme « lumière »,cf. #Jn 1:5, #Jn 1:9 ; #Jn 3:19 ; #Jn 12:35, #Jn 12:46. Jésus n’était pas seulement la lumière spirituelle du monde: il était aussi en mesure de procurer à l’aveugle les moyens de recevoir la lumière du monde physique.

 

6  Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle,

fit de la boue avec sa salive. Comme il le fit le jour où il fabriqua un être humain à partir de boue (#Ge 2:7), il est possible que Jésus ait utilisé de la terre pour façonner une paire d’yeux à l’aveugle-né.

 

7  et lui dit : Va, et laves-toi au réservoir de Siloé, nom qui signifie envoyé. Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair.

lave-toi au réservoir de Siloé. Le nom « Siloé » signifie « envoyé » en hébreu Le réservoir de Siloé se trouvait au sud-est de la cité de David originelle. Sa source passait par un canal (le tunnel d’Ézéchias) et venait de la vallée du Cédron. Il peut être identifié à l’étang inférieur ou ancien étang mentionné en #Esa 22: 9, #Esa 22: 11. L’eau qui servait aux rites des ablutions à la fête des tabernacles était tirée de ce réservoir.

 

8 ¶  Ses voisins et ceux qui auparavant l’avaient connu comme un mendiant disaient : N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ?

9:8-9 Dans l’Antiquité, des difformités physiques aussi graves que la cécité congénitale condamnaient l’aveugle à n’avoir que la mendicité comme moyen de subsistance (voir #Ac 3:1-7). Le changement observé dans la personne guérie entraîna plus d’un à douter qu’il s’agisse de l’aveugle de naissance.

 

9  Les uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait: C’est moi.

10  Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ?

11  Il répondit : L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m’a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé, et j’ai recouvré la vue.

12  Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il répondit : Je ne sais.

13 ¶  Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle.

Ils. C’est-à-dire « ses voisins et ceux qui auparavant l’avaient connu comme un mendiant » (v. #Jn 9:8).

9:13-34 Cette section de l’histoire de la guérison de l’aveugle-né met en lumière quelques-unes des caractéristiques de l’incrédulité volontaire:

1° elle pousse à adopter des normes qui sont fausses;

2° elle pousse à vouloir toujours plus de preuves, sans en avoir jamais assez;

3° elle pousse à orienter les recherches dans des directions subjectives, correspondant aux désirs de l’incrédule;

4° elle rend aveugle aux preuves factuelles;

5° elle incite à l’égocentrisme.

Jean a relaté ce dialogue entre l’aveugle guéri et les pharisiens pour deux raisons:

1° il montre que l’incrédulité des pharisiens était volontaire et obstinée;

2° il confirme le fossé qui se creusait entre les tenants de la synagogue et les nouveaux disciples de Jésus.

L’aveugle-né fut la première personne à être chassée de la synagogue pour avoir choisi de suivre Christ (voir #Jn 16:1-3).

 

 

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