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NOUVEAU TESTAMENT

 Jean 9 suite à 11 partiel

   LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

JEAN 09 : 14 à 41 
  

14  Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

15  De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois.

16  Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent : Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat. D’autres dirent : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? (9-17) Et il y eut division parmi eux.

ne vient pas de Dieu. Leur raisonnement était sans doute le suivant: puisque Jésus n’avait pas respecté leur interprétation du sabbat, il ne pouvait donc pas être le prophète promis par Dieu (#De 13:1-5 ; #De 18: 15).

 

17  Ils dirent encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Il répondit: C’est un prophète.

division. Les divisions avaient commencé au sein du peuple, qui ne savait que penser de Jésus (#Jn 7:40-43); désormais, c’était au tour des autorités de se diviser à son sujet.

C’est un prophète. Alors que l’aveugle voyait parfaitement que Jésus était plus qu’un simple homme, les pharisiens  doués de la vue - s’étaient endurcis au point qu’ils étaient devenus aveugles à cette vérité spirituelle (voir le v. 39). La cécité, dans la Bible, est synonyme d’obscurité spirituelle, c’est-à-dire de l’incapacité de discerner Dieu ou ses vérités (#2Co 4:3-6 ; #Col 1:12-14).

 

18  Les Juifs ne crurent point qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir ses parents.

fait venir ses parents. Les voisins étaient susceptibles de se tromper sur l’identité de l’aveugle, mais ses propres parents ne pourraient le prendre pour quelqu’un d’autre. Les autorités considéraient comme sans valeur le témoignage de l’homme qui avait été guéri.

 

19  Et ils les interrogèrent, disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ?

20  Ses parents répondirent : Nous savons que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle ;

21  mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c’est ce que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l’âge, il parlera de ce qui le concerne.

22  Ses parents dirent cela parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.

23  C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le lui-même.

24  Les pharisiens appelèrent une seconde fois l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur.

Donne gloire à Dieu. Les autorités voulaient que l’homme admette que Jésus était un pécheur parce qu’il avait violé leurs traditions et menacé leur influence (cf. #Jos 7:19).

nous savons que cet homme est un pécheur. Parmi les autorités, l’opinion unanime était que Jésus était un pécheur (cf. #Jn 8:46). Du fait de cette opinion a priori, ils refusaient d’accepter le moindre témoignage attestant d’un véritable miracle de sa part.

 

25  Il répondit : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois.

26  Ils lui dirent : Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ?

27  Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté ; pourquoi voulez-vous l’entendre encore ? Voulez-vous aussi devenir ses disciples ?

Pour souligner avec force leur hypocrisie, l’aveugle guéri fait preuve d’une mordante ironie en leur demandant s’ils l’interrogent parce qu’ils envisagent de devenir les disciples de Jésus.

 

28  Ils l’injurièrent et dirent : C’est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse.

son disciple …  disciples de Moïse. Dès lors, l’entrevue dégénère en un bruyant échange d’insultes. L’astuce de l’aveugle guéri a mis en lumière le préjugé de ses interlocuteurs. Aux yeux des autorités, l’opposition entre Jésus et Moïse était irréconciliable. Si l’ancien aveugle défendait Jésus, ce ne pouvait être que parce qu’il avait été son disciple avant sa guérison.

 

29  Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d’où il est.

30  Cet homme leur répondit: Il est étonnant que vous ne sachiez d’où il est ; et cependant il m’a ouvert les yeux.

L’aveugle guéri fit preuve de plus de discernement spirituel et de bon sens que l’ensemble des personnages importants qui les jugeaient, Jésus et lui. Sa logique était si pénétrante qu’elle dévoila leur obstination à l’incrédulité. Plein de bon sens, il pensait qu’un miracle aussi remarquable ne pouvait qu’indiquer la nature divine de Jésus. Les Juifs étaient en effet persuadés que Dieu exauçait celui qui s’adressait à lui en fonction de sa justice (voir #Job 27:9 ; #Job 35:13 ; #Ps 66:18 ; #Ps 109:7 ; #Pr 15: 29 ; #Esa 1:15 ; cf. #Jn 14:13-14 ; #Jn 16:23-27 ; #1Jn 3:21-22). Ce miracle était si extraordinaire qu’on ne pouvait que conclure à la divinité de Jésus.

 

31  Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs ; mais, si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce.

32  Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né.

33  Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.

34  Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent.

et tu nous enseignes! Les pharisiens étaient très remontés contre lui, et leur colère les empêchait de constater combien cet homme inculte venait de faire preuve de discernement. Leur réponse prouve en outre qu’ils ne connaissaient pas l’A.T. aussi bien qu’ils le prétendaient, car il annonçait que l’ère messianique aurait pour signe la restauration de la vue des aveugles (#Esa 29:18 ; #Esa 35:5 ; #Esa 42:7 ; cf. #Mt 11:4-5 ; #Lu 4:18-19).

 

35 ¶  Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé ; et, l’ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ?

Crois-tu. Jésus invitait cet homme à mettre sa confiance en lui comme celui qui révélait Dieu à l’homme. Il accordait beaucoup d’importance à la reconnaissance publique de ce qu’il était et à la confession de foi en lui (#Mt 10:32 ; #Lu 12:8).

Fils de Dieu. « Fils de l’Homme », selon les plus anciens manuscrits (cf. #Jn 1:51 ; #Jn 3:13-14 ; #Jn 5:27 ; #Jn 6:27, #Jn 6:53, #Jn 6:62 ; #Jn 8:28).

9:35-41 Tandis que les vv. #Jn 9:1-34 traitent d’une restauration physique, les vv. #Jn 9:35-41 s’attachent à décrire la lumière spirituelle que Jésus apporta à l’aveugle.

 

36  Il répondit : Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ?

Seigneur. L’homme n’avait pas forcément compris que Jésus était Dieu; le terme grec pouvait simplement signifier « Monsieur ». Voir aussi le v. 38. Comme l’aveugle n’avait jamais vu Jésus (v. #Jn 9:7) et ne l’avait pas rencontré depuis qu’il était allé se laver au réservoir, il ne reconnut pas tout de suite celui qui l’avait guéri.

 

37  Tu l’as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui.

38  Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui.

39 ¶  Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.

pour un jugement. Cela ne signifie pas que le but de sa venue soit de condamner, car il est venu pour sauver (#Jn 12:47 ; #Lu 19: 10); néanmoins, si certains seulement sont sauvés, cela entraîne logiquement que d’autres ne le seront pas. La dernière partie de ce v. est une citation d’#Esa 6:10 ; #Esa 42:19 (cf. #Mr 4:12).

ceux qui ne voient point. Ceux qui sont conscients d’être dans les ténèbres spirituelles.

ceux qui voient. Désigne, de façon ironique, ceux qui se croient dans la lumière mais, en fait, ne le sont pas (cf. #Mr 2:17 ; #Lu 5:31).

 

40  Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes-nous aveugles ?

sommes-nous aveugles? Apparemment, Jésus avait rencontré cet homme dans un lieu public, de sorte que les pharisiens puissent être présents et entendre sa déclaration.

 

41  Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste.

votre péché subsiste. Jésus faisait surtout allusion au péché de l’incrédulité et du rejet de son statut de Messie et Fils de Dieu. S’ils prenaient conscience de leur état de perdition et d’aveuglement, et qu’ils se mettent à crier à lui pour recevoir la lumière spirituelle, ils ne seraient alors plus coupables de ce péché d’incrédulité au sujet de Christ. Or, ils se satisfaisaient de leurs ténèbres qu’ils croyaient fort éclairées et, dans leur obstination à rejeter le Christ, restaient dans leur péché.

 

JEAN 10 : 1 à 42 
 Le bon berger
 1 ¶  En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.

bergerie. Jésus parle aux vv. #Jn 10:1-30 en utilisant une longue métaphore basée sur l’élevage du mouton, tel qu’il se pratiquait au Ier siècle. Les brebis étaient gardées dans un enclos, où elles entraient et d’où elles sortaient. Le berger engageait un « portier » (v. #Jn 10:3), ou « mercenaire » (v. #Jn 10:12), comme adjoint chargé de surveiller la porte. Le berger entrait par la porte. Celui qui venait pour tuer ou voler les brebis ne passait pas par la porte, mais préférait un autre accès. Les enseignements de Jésus étaient ici fondés sur #Ez 34: Dieu y critiquait les faux bergers d’Israël (c’est-à-dire les chefs religieux de la nation) parce qu’ils ne s’occupaient pas assez soigneusement du troupeau d’Israël (c’est-à-dire la nation). Les Évangiles eux-mêmes utilisent souvent l’image des bergers et des brebis (voir #Mt 9:36 ; #Mr 6:34 ; #Mr 14: 27 ; #Lu 15:1-7).

10:1-39 Le discours de Jésus sur lui-même comme « bon berger » découle directement du ch. #Jn 9, puisqu’il s’adresse aux mêmes personnes. Le problème du ch. #Jn 9, c’était que les Israélites étaient conduits par de faux bergers qui les écartaient de la vraie connaissance et les éloignaient du royaume messianique (#Jn 9:39-41). Au ch. #Jn 10, Jésus déclare qu’il est roi, au contraire des faux bergers d’Israël qui s’étaient auto déclarés justes (#Ps 23: 1 ; #Esa 40:11 ; #Jér 3:15 ; cf. #Esa 56:9-12 ; #Jér 23:1-4 ; #Jér 25:32-38 ; #Ez 34:1-31 ; #Za 11:16).

 

Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.

Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.

Le portier. C’était un adjoint du berger, engagé par lui, et qui reconnaissait le vrai berger comme tel, lui ouvrait la porte et l’aidait à prendre soin du troupeau, tout spécialement pour le garder pendant la nuit.

les brebis entendent sa voix. Les bergers du Proche-Orient se tiennent à divers endroits à l’extérieur de l’enclos, faisant entendre leur voix, que les brebis sont capables de reconnaître, ce qui a pour effet de les faire se rassembler autour d’eux.

il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent. Ce berger va même plus loin, car il connaît chacune de ses brebis par son nom. Jésus veut dire qu’il vient vers le troupeau d’Israël et qu’il appelle ses brebis à le suivre dans son propre troupeau messianique. Le présupposé, c’est que ce troupeau est déjà en quelque sorte le sien, avant même qu’il appelle chacun de ses membres par son nom (voir vv. 25-27; 6:37, 39, 44, 64-65; 17: 6, 9, 24; 18: 9).

 

Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix.

10:4-5 Contrairement aux bergers occidentaux qui font avancer leurs troupeaux en les pressant par les côtés ou par derrière et en s’aidant de chiens, les bergers du Proche-Orient les conduisent en se mettant à leur tête et en les encourageant à les suivre. Voilà donc une merveilleuse allégorie de la relation maître-disciple. La direction spirituelle, dans le N.T., se fait toujours par l’exemple: c’est un appel à imiter la conduite des dirigeants (cf. #1Ti 4:12 ; #1Pi 5:1-3).

 

Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

6  Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

parabole. La meilleure traduction serait « illustration » ou « figure de style »; l’intention de l’orateur est de faire passer un message énigmatique, peu clair à première vue. Il en va de même en #Jn 16: 25, #Jn 16: 29, mais jamais dans les synoptiques. Une fois son illustration posée (vv. #Jn 10:1-5), Jésus se met à en tirer d’importantes vérités spirituelles.

 

7  Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.

10:7-10 Je suis la porte. C’est ici la 3e fois sur sept que Jésus se présente avec le « je suis » (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12). Il change légèrement ici le sens de la métaphore. Alors qu’aux vv. #Jn 10:1-5 il se dépeignait comme le berger, il devient ici la porte. Alors qu’aux vv. #Jn 10:1-5, le berger conduisait les brebis hors de l’enclos, il devient ici l’entrée de l’enclos (v. #Jn 10:9) qui leur garantit de trouver le bon pâturage. Ce passage trouve son écho dans les paroles de Jésus en #Jn 14: 6 par lesquelles il se définit comme le seul chemin vers le Père: il représente le seul moyen d’approcher le Père et de participer au salut promis. Comme certains bergers au Proche-Orient avaient l’habitude de se coucher pour la nuit en travers de la porte afin que les brebis ne puissent pas s’échapper, Jésus se dépeint ici comme la porte elle-même.

 

Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés.

Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.

10:9-10 Ces deux vv. insistent à la façon de proverbes sur le fait que la foi en Jésus comme Messie et Fils de Dieu est le seul moyen d’être « sauvé » du péché et de l’enfer et de recevoir la vie éternelle. Jésus-Christ est la seule vraie source de connaissance de Dieu et la seule base de la sécurité spirituelle.

 

10  Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.

11  Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

donne sa vie pour ses brebis. Allusion à la mort substitutive de Jésus pour les pécheurs sur la croix. #Jn 10:15 ; #Jn 6:51 ; #Jn 11:50-51 ; #Jn 17: 19 ; #Jn 18: 14.

10:11-18 Jésus choisit une autre expression tirée des vv. 1-5: il est le « bon berger » par opposition aux chefs corrompus d’Israël (#Jn 9:40-41). C’est ici le 4e des sept « je suis » de Jésus (voir vv. #Jn 10:7,9 ; #Jn 6:35 ; #Jn 8:12). Le terme « bon » a le sens de « noble » et établit un contraste entre les mercenaires, qui n’ont que leur propre intérêt égoïste à l’esprit, et lui.

 

12  Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse.

voit venir le loup …  prend la fuite. Le mercenaire représente les chefs religieux: ils accomplissaient fidèlement leur devoir quand tout allait bien, mais ne se risquaient pas à faire preuve de dévouement sacrificiel en temps de danger. Par contraste, Jésus a accepté de donner sa vie pour son troupeau (voir #Jn 15: 13).

 

13  Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis.

14  (10-13) Je suis le bon berger. (10-14) Je connais mes brebis, et elles me connaissent,

15  comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

16  J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

ne sont pas de cette bergerie. Allusion aux païens qui répondraient à sa voix et deviendraient membres de l’Église (cf. #Ro 1:16). La mort de Jésus n’intervint pas seulement en faveur des Juifs, mais aussi des non-Juifs, et il les rassemblerait en un seul corps, l’Église ; cf. #Ep 2:11-22).

 

17  Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.

10:17-18

la reprendre. Jésus répéta cette expression deux fois dans ces deux vv., indiquant que sa mort en sacrifice n’était pas la fin. Il y eut ensuite sa résurrection, qui servit à démontrer qu’il était le Messie et qu’il était Dieu (#Ro 1:4). Sa mort et sa résurrection furent suivies de sa glorification finale (#Jn 12: 23 ; #Jn 17: 5) et de l’effusion du Saint-Esprit (#Jn 7:37-39 ; cf. #Ac 2:16-39).

 

18  Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.

19 ¶  Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs.

10:19-21 Les Juifs ont de nouveau des réactions mitigées à l’égard des paroles de Jésus (voir #Jn 7:12-13). Alors que certains l’accusent d’être possédé du démon (voir #Jn 7:20 ; #Jn 8:48 ; cf. #Mt 12:22-32), d’autres concluent que ses œuvres et ses paroles sont une démonstration de l’approbation divine.

 

20  Plusieurs d’entre eux disaient: Il a un démon, il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ?

21  D’autres disaient : Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?

Jésus à Jérusalem pendant la fête des dédicaces

Discourt sur ses rapports avec Dieu

Nouvelles hostilités de la part des Juifs

Départ et séjour dans la Pérée

22 ¶  On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver.

fête de la Dédicace. Célébration juive de la victoire d’Israël sur le chef syrien Antiochus Épiphane, persécuteur d’Israël. Vers 170 av. J.-C., il conquit Jérusalem et profana le temple en y installant un autel païen pour supplanter celui du vrai Dieu. Sous la direction d’un vieux sacrificateur appelé Mattathias (de la famille des Asmonéens), les Juifs engagèrent une guérilla (connue sous le nom de révolte des Maccabées, 166-142 av. J.-C.) contre la Syrie et réussirent à libérer le temple et le pays de la présence syrienne, jusqu’en 63 apr. J.-C., année de la prise de contrôle de la région par Rome sous la conduite de Pompée. Ce fut en 164 av. J.-C., le 25 du mois de Kisleu (approximativement en décembre) que les Juifs libérèrent le temple et le consacrèrent de nouveau à Dieu. On appelle également cette célébration fête des lumières, car les familles juives allument des bougies pour commémorer cette victoire.

C’était l’hiver. Jean indique ici que la rigueur du climat amena Jésus à se déplacer en longeant le côté est du temple, dans la partie abritée du portique de Salomon. Cet endroit devint, après la résurrection, le lieu de rencontre traditionnel des chrétiens, où ils avaient l’habitude de proclamer l’Évangile (voir #Ac 3:11 ; #Ac 5:12).

 

23  Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon.

24  Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement.

dis-le-nous franchement. Vu le contexte des vv. 31-39, les Juifs ne cherchaient pas seulement clarté et compréhension à propos de la nature de Jésus, mais voulaient surtout qu’il déclare publiquement qu’il était le Messie pour saisir ce prétexte et l’attaquer.

 

25  Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi.

26  Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.

10:26-27 Ceci indique clairement que Dieu a choisi ses brebis et que ce sont ceux qui croient et le suivent;  cf. #Jn 6:37-40, #Jn 6:44, #Jn 6:65).

 

27  Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent.

28  Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.

10:28-29 La sécurité des brebis de Jésus repose sur lui, car il est le bon berger, qui a le pouvoir de les garder en sécurité. Ni les voleurs, ni les cambrioleurs (vv. #Jn 10:1, #Jn 10:8), ni le loup (v. #Jn 10:12) ne peuvent leur faire de mal. Le v. 29 indique clairement que le Père se porte garant de la sécurité des brebis, car personne ne saurait les ravir de sa main: il garde le contrôle souverain de toutes choses (#Col 3:3). Aucun passage, dans l’A.T. et dans le N.T., n’atteste plus fortement la sécurité éternelle absolue de chaque chrétien.

 

29  Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.

30  Moi et le Père nous sommes un.

Moi et le Père nous sommes un. Le Père et le Fils se sont engagés à préserver et à protéger les brebis de Jésus d’une façon parfaite. La phrase, en soulignant que les deux personnes de la Trinité ont un but et une action communs en faveur de la sécurité du troupeau, présuppose leur unité de nature et d’essence (voir #Jn 5:17-23 ; #Jn 17: 22).

 

31  Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.

Pour la troisième fois, Jean fait état de la tentative des Juifs de lapider Jésus (voir #Jn 5:18 ; #Jn 8:59). L’affirmation par Jésus (v. #Jn 10:30) de son unité avec le Père correspondait à une proclamation de sa divinité et amena les Juifs à désirer sa mort (v. #Jn 10:33). Même si l’A.T. permettait la lapidation, dans certaines circonstances bien précises (p. ex. #Lé 24: 16), les Romains se réservaient le droit d’infliger la peine de mort (#Jn 18: 31). Cependant, certains « électrons libres » parmi les Juifs tentèrent de le lyncher au lieu d’organiser un procès en bonne et due forme (voir #Ac 7:54-60).

 

32  Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ?

33  Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.

tu te fais Dieu. Dans l’esprit de ces Juifs, il ne faisait aucun doute que Jésus prétendait être Dieu (cf. #Jn 5:18).

 

34  Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ?

10:34-36 Citation tirée du #Ps 82:6, où Dieu appelle « dieux » des juges iniques et profère contre eux des paroles de malédiction. Par cet argument, Jésus prouve qu’on peut tout à fait employer le terme pour désigner d’autres dieux que Dieu lui-même. Son raisonnement est le suivant: si Dieu peut désigner d’autres personnes comme des « dieux » ou des « fils du Très-Haut », pourquoi les Juifs trouvent-ils à redire à sa déclaration: « Je suis le Fils de Dieu » (v. #Jn 10:36)?

 

35  Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Écriture ne peut être anéantie,

l’Écriture ne peut être anéantie. Affirmation de l’inerrance et de l’autorité absolues de la Bible.

 

36  celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu.

37  Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas.

38  Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.

croyez à ces œuvres. Jésus ne s’attendait pas à ce qu’on croie en lui sur la base de ses seules assertions. Puisqu’il faisait les mêmes choses que son Père, ses ennemis devaient prendre cela en compte au moment de le juger. Il sous-entend cependant ici qu’ils sont si ignorants des choses de Dieu qu’ils ne savent même pas reconnaître ses œuvres ni celui qu’il leur a envoyé (voir aussi 14:10-11).

 

39 ¶  Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s’échappa de leurs mains.

40  Jésus s’en alla de nouveau au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait d’abord baptisé. Et il y demeura.

Jésus s’en alla …  au-delà du Jourdain. Du fait de l’hostilité croissante (voir v. 39), Jésus passa de la Judée aux zones plus reculées au-delà du Jourdain.

où Jean avait d’abord baptisé. Cf. #Mt 3:1-6 ; #Mr 1:2-6 ; #Lu 3:3-6. Sans doute une allusion à la Pérée ou à la Batanée, régions placées sous la juridiction du tétrarque Philippe à l’est et au nord-est de la mer de Galilée. Déclaration pleine d’ironie, car l’endroit où Jean commença son ministère fut le dernier où séjourna Jésus avant de partir pour Jérusalem et d’y être crucifié. Les gens se souvenaient du témoignage rendu par Jean à Christ et affirmèrent enfin leur foi en lui (vv. #Jn 10:41-42).

 

41  Beaucoup de gens vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle ; mais tout ce que Jean a dit de cet homme était vrai.

42  Et, dans ce lieu-là, plusieurs crurent en lui.

 

JEAN 11 : 1 à 32 
 Jésus retourne en Judée 
Résurrection de Lazare à Béthanie

1 ¶  Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.

Lazare. La résurrection de Lazare est le signe culminant et le plus spectaculaire dans cet Évangile, et il représente l’apogée du ministère public de Christ. Six miracles ont déjà été présentés (l’eau changée en vin, 2:1-11; la guérison du fils de l’officier, 4:46-54; la restauration du paralytique, 5:1-15; la multiplication des pains et des poissons, 6:1-14; la marche sur l’eau, 6:15-21; la guérison de l’aveugle-né, 9:1-12). La résurrection de Lazare constitue un témoignage plus puissant que tous les autres miracles, plus fort même que la résurrection du fils de la veuve à Naïn (#Lu 7:11-16) ou de la fille de Jaïrus (#Lu 8:40-56), car ces deux résurrections avaient eu lieu juste après la mort. Lazare fut, en revanche, ressuscité après quatre jours dans le tombeau, à un moment où sa décomposition était déjà avancée (v. #Jn 11:39).

Béthanie. Cette Béthanie-là n’est pas celle, « située au-delà du Jourdain », de #Jn 1:28. Elle se trouve sur le flanc est du mont des Oliviers, à environ 3 km de Jérusalem (v. #Jn 11:18), sur la route menant à Jéricho.

Marie …  Marthe. C’est la première fois qu’il est fait mention de cette famille dans cet Évangile. Jean ne relatera l’histoire de l’onction accomplie par Marie sur Jésus qu’en #Jn 12:1-8, mais cette allusion peut indiquer que le récit en était déjà familier aux lecteurs originaux. Cf. #Lu 10:38-42

11:1-57 En ouverture de ce ch. #Jn 11, Jésus se tient dans l’ombre de la croix à laquelle il va devoir faire face. Le peu de temps passé au-delà du Jourdain (cf. #Mt 19:1-20:34; #Mr 10:1-52; #Lu 17:11-19:28) est terminé. Jean reprend sa narration au moment où Jésus revient dans la région de Jérusalem, à quelques jours seulement de sa mort à la croix. Pendant ces quelques jours avant sa mort, les scènes décrites dans l’Évangile de Jean passent de la haine et du rejet (#Jn 10:39) au témoignage indubitable de la gloire de Jésus. Toute cette haine et ce rejet ne peuvent pas assombrir sa gloire, qu’il démontre, notamment, en ressuscitant Lazare. Ce miracle donnait la preuve de sa gloire de trois façons différentes:

1° il signalait sa divinité;

2° il servait à affermir la foi des disciples;

3° il menait directement à la croix (#Jn 12:23).

Ce ch. peut se diviser comme suit:

1° la préparation du miracle (vv. #Jn 11:1-16);

2° l’arrivée de Jésus (vv. #Jn 11:17-37);

3° le miracle lui-même (vv. #Jn 11:38-44);

4° les résultats de ce miracle (vv. #Jn 11:45-57).

11:1-12:50 Le passage précédent (#Jn 10:40-42) marquait la fin du traitement par Jean du ministère public de Jésus. Dès lors, Christ se prépare à affronter la mort. Il vit de plus en plus à l’écart pour ne s’occuper que de ses propres disciples et de ceux qui l’aiment. Israël a déjà eu sa chance; le soleil est au couchant et la nuit va tomber. Ces deux ch. forment une transition avec les ch. #Jn 13:1-21: 2 qui rapportent la Passion de Christ, c’est-à-dire les événements qui entourent la croix de Golgotha.

 

2  C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.

3  Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.

envoyèrent dire à Jésus. Jésus se trouvait alors de l’autre côté du Jourdain, et Lazare près de Jérusalem. Il fallut donc plus d’un jour pour que la nouvelle parvienne à Jésus. Étant omniscient, il était sans doute déjà au courant de la maladie et de la mort de Lazare (voir v. 6; 1:47). Celui-ci était sûrement déjà mort lorsque le messager rencontra Jésus puisque, lors de son arrivée  avec deux jours de retard (v. #Jn 11:6) et une journée de trajet - cela faisait quatre jours qu’il était mort (v. #Jn 11:17).

celui que tu aimes. Expression qui évoque de façon touchante la relation de profonde amitié qu’entretenait Jésus avec Lazare. Cf. #Jn 13: 1.

 

4  Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.

afin que le Fils de Dieu soit glorifié. Expression qui révèle le but réel de la maladie de Lazare: non pas la mort, mais la glorification du Fils de Dieu par sa résurrection (cf. v. #Jn 11:4 .

 

5  Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.

6  Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,

il resta deux jours encore. La décision prise par Jésus de retarder sa venue n’entraîna pas la mort de Lazare, puisque Jésus en avait déjà connaissance surnaturellement. Jésus savait probablement déjà que Lazare était mort lorsque le messager vint lui dire qu’il était malade. Ce retard fut motivé par l’amour que Jésus portait à cette famille (v. #Jn 11:5), et cet amour allait se manifester clairement lorsqu’il affermirait considérablement leur foi en ressuscitant Lazare. Par ce retard, Jésus empêchait que son miracle soit mal interprété et perçu comme frauduleux, puisque la mort remontait à suffisamment longtemps pour ne pas laisser planer la moindre ambiguïté sur l’étendue du prodige.

 

7  et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.

11:7-8 Les disciples se rendaient compte que l’animosité envers Jésus était si forte qu’elle risquait de se solder par sa mort, tant les Juifs étaient déterminés à l’éliminer (cf. #Jn 8:59 ; #Jn 10:31).

 

8  Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée !

9  Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

11:9-10 Pendant que brillait le soleil, chacun pouvait vaquer tranquillement à ses affaires, mais dès que la nuit tombait, tout le monde cessait le travail. Cette tournure proverbiale prend cependant ici un sens plus fort: tant que le Fils faisait la volonté de son Père (c’est-à-dire pendant la période diurne de son ministère, où il était en mesure de travailler), il était en sécurité. L’heure allait cependant venir où, par la volonté du Père, le travail sur terre de Jésus viendrait à son terme, et il « broncherait » et mourrait. Jésus voulait ainsi souligner que, tant qu’il était sur terre à faire l’œuvre de son Père, même à une heure si tardive de son ministère, il était en mesure d’accomplir en toute sécurité la volonté de Dieu.

 

10  mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui.

 

11  Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller.

11:11-13

dort. Euphémisme habituel dans le N.T. pour désigner la mort, tout particulièrement à propos des croyants qui ressusciteront physiquement pour entrer dans la vie éternelle (cf. #1Co 11:30 ; #1Co 15: 51 ; #1Th 4:13).

 

12  Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri.

13  Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.

14  Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.

11:14-15 La résurrection de Lazare était destinée à affermir la foi des disciples en Jésus comme Messie et Fils de Dieu face au rejet de plus en plus violent des Juifs.

 

15  Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.

16  Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.

Les paroles de Thomas démontrent sa fidélité et, en même temps, son grand pessimisme, car il les voyait déjà tous morts. Ses craintes n’étaient pas dénuées de fondement, tant était forte l’hostilité envers Jésus, et si le Seigneur ne les avait pas protégés dans le jardin (#Jn 18:1-11), ils auraient probablement, eux aussi, été arrêtés et exécutés. Cf. #Jn 20:24-29.

 

17 ¶  Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.

dans le sépulcre. Le terme de sépulcre désignait une tombe en pierre. De telles sépultures étaient courantes dans la région. On creusait dans une grotte ou dans la pierre pour dégager un sol bien lisse et légèrement en pente. Des sortes d’étagères étaient pratiquées dans les parties verticales pour recevoir d’autres membres de la famille. On roulait une lourde pierre devant, de façon à éviter la visite des bêtes sauvages et des pilleurs de tombe (voir aussi le v. 38). L’évangéliste rappelle avec insistance que Jésus était arrivé quatre jours après le décès, de façon à ce que la portée de ce miracle n’échappe à personne: comme les Juifs n’embaumaient pas leurs morts, le corps aurait normalement dû connaître un état de décomposition avancée.

 

18  Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,

11:18-19 Ces vv. impliquent qu’il s’agissait d’une famille en vue. La mention de la présence de Juifs aiguise la conscience du lecteur sur les risques que courait Jésus à venir si près de Jérusalem, ville dont les autorités le haïssaient profondément.

 

19  beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.

20  Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.

 

21  Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

si tu avais été ici. Cf. v. #Jn 11:32. Il ne faut pas voir de reproches dans cette remarque, mais plutôt un témoignage de foi profonde.

 

22  Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.

tout ce que tu demanderas à Dieu. Si l’on prend en compte ce qu’elle dira au v. 39, elle ne croyait pas Jésus capable de ressusciter Lazare, mais elle avait confiance, en raison de la relation spéciale qui existait entre les deux amis, que les prières de Jésus parviendraient à faire sortir quelque bien de cette douloureuse circonstance.

 

23  Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.

24  Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.

25  Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;

11:25-26 C’est le 5e de la série des sept « je suis » dans la bouche de Jésus (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14). Par cette déclaration, Jésus fit passer Marthe d’une croyance abstraite en la résurrection future  prévue pour « les derniers jours » (cf. #Jn 5:28-29) - à une confiance personnalisée en lui comme le seul à pouvoir ressusciter les morts. En dehors du Fils de Dieu, il n’y a pas de résurrection possible. Le temps ne représente aucune difficulté pour celui qui a le pouvoir de la résurrection et de la vie (#Jn 1:4), car il est en mesure de donner la vie à tout moment.

 

26  et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?

27  Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.

Elle lui dit. Sa confession reflète bien la raison même pour laquelle Jean rédigea son Évangile (cf. #Jn 20:30-31). Voir la confession de Pierre en #Mt 16: 16.

 

28  Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande.

29  Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.

30  Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré.

 31  Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer.

32  Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

 

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