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JOUR 90 et 91 DE 287 : NOUVEAU TESTAMENT

 

JEAN 18 : 1 à 40 
 
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS
 

1 ¶  Lorsqu’il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.

Jésus alla. On constate ici le courage suprême de Jésus, par sa détermination à aller à la croix, où sa pureté et sa sainteté parfaite seraient violées, tandis qu’il supporterait la colère de Dieu envers les péchés du monde (#Jn 3:16 ). Le temps de la puissance des ténèbres était venu (#Lu 22: 53 ).

torrent du Cédron. Il s’agissait d’un cours d’eau intermittent, sec la plupart du temps, mais qui se transformait en torrent lors de la saison des pluies. Il coulait dans la vallée du Cédron entre le mont du temple, à l’est de Jérusalem, et le mont des Oliviers, encore plus à l’est.

un jardin. De nombreux jardins se trouvaient sur les pentes du mont des Oliviers, ainsi nommé du fait des oliveraies qui le couvraient. #Mt 26:36 et #Mr 14: 32 l’appellent « jardin de Gethsémani », qui signifie « pressoir à olives ».

il entra. Le texte suggère qu’il y avait une enceinte, un mur de pierre autour du jardin.

18:1-40 Ce ch. traite de l’arrestation et du procès de Jésus. Le but de Jean étant de présenter Jésus comme le Messie et le Fils de Dieu, il apporte des preuves dans ce sens à travers le récit de la Passion de Jésus. En décrivant toutes les actions avilissantes et humiliantes auxquelles Jésus fut soumis, Jean démontre avec une grande habileté que, loin de contredire la mission et la personne de Christ, elles forment un faisceau de preuves irréfutables de sa nature et de la raison pour laquelle il vint sur terre (#Jn 1:29 ; cf. #2Co 5:21).

 

2  Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.

3  Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu’envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.

la cohorte, et des huissiers. Une « cohorte » était un détachement de troupes romaines. Une cohorte auxiliaire complète offrait un renfort potentiel de 1000 hommes (c’est-à-dire 760 fantassins et 240 cavaliers menés par un chiliarque ou « chef de 1000 »). D’habitude cependant, une cohorte comptait en pratique 600 hommes, mais elle pouvait même ne représenter qu’une force de 200 hommes (c’est-à-dire un « manipule »). Les troupes auxiliaires romaines étaient normalement stationnées à Césarée, mais pendant les fêtes elles étaient transférées à la forteresse Antonia, sur le périmètre nord-ouest du temple (de façon à parer à toute velléité de rébellion du peuple, à une occasion où Jérusalem grouillait de monde). Le second groupe, appelé « huissiers », était constitué de la police du temple; ils furent les premiers à arrêter Jésus, puisqu’il avait été décidé de l’envoyer devant le souverain sacrificateur (vv. #Jn 18:12-14). Ils arrivèrent armés (« armes ») pour se prémunir d’une éventuelle résistance de la part de Jésus et de ses disciples.

 

4  Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança, et leur dit : Qui cherchez-vous ?

sachant tout. Sans en avoir l’air, Jean déclare que Jésus était omniscient, et donc Dieu.

18:4-8

Qui cherchez-vous? En posant deux fois cette question (vv. #Jn 18: 4, #Jn 18: 7), à laquelle ils répondirent (vv. #Jn 18: 5, #Jn 18: 7), Jésus les forçait à reconnaître qu’ils ne venaient que pour lui et n’avaient donc aucun mandat pour arrêter ses disciples. Il exigeait donc qu’ils les laissent s’en aller (v. #Jn 18: 8), et la force de sa demande fut manifeste par la puissance de ses paroles: lorsque Jésus prononça « c’est moi » (ou « je suis », v. 6), expression qu’il avait déjà utilisée auparavant pour proclamer son identité divine (#Jn 8:28, #Jn 8:58 ; cf. #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9, #Jn 10:11, #Jn 10:14 ; #Jn 11:25 ; #Jn 14: 6 ; #Jn 15: 1, #Jn 15: 5 ), ceux qui étaient venus l’arrêter furent précipités à terre (v. #Jn 18: 6). Cette démonstration de force et l’autorité que l’on percevait dans sa demande de laisser ses disciples libres furent d’une importance capitale, comme l’indique le v. suivant.

 

5  Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux.

6  Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.

7  Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth.

8  Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.

9  Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.

Je n’ai perdu aucun. Jésus affirmait ainsi qu’il protégeait ses disciples de l’arrestation pour n’en perdre aucun, tenant donc les promesses qu’il avait formulées peu de temps auparavant (#Jn 6:39-40, #Jn 6:44 ; #Jn 10:28 ; #Jn 17: 12). Il savait en effet qu’une arrestation, avec peut-être une mise aux fers, voire l’exécution, était plus qu’ils n’en pouvaient supporter alors. Cela aurait risqué de briser leur foi. C’est pourquoi Jésus fit en sorte que cela ne se produise pas. Tout croyant est faible et vulnérable sans la protection du Seigneur. Mais il ne les laissera jamais être tentés au-delà de ce qu’ils peuvent supporter (#1Co 10:13), comme on en eut une preuve à cette occasion. Les croyants sont en sécurité pour l’éternité, non par leurs propres forces, mais grâce à la protection constante et pleine de grâce du Sauveur (cf. #Ro 8:35-39).

 

10  Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.

Simon Pierre. Il visait sans doute la tête de Malchus, prêt à engager la bataille pour défendre son Seigneur, mais son amour et son courage manquaient de sagesse. Christ guérit l’oreille du malheureux (#Lu 22: 51).

 

11  Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ?

Ne boirai-je pas la coupe. L’impétueuse témérité de Pierre au v. 10 était non seulement inopportune, mais elle démontrait surtout qu’il ne comprenait pas l’importance cruciale de la mort de Jésus. La « coupe » dans l’A.T. est associée à la souffrance et tout particulièrement au jugement, c’est-à-dire à la coupe de la colère de Dieu (#Ps 75:9 ; #Esa 51:17, #Esa 51:22 ; #Jér 25:15 ; #Ez 23:31-34 ; cf. #Ap 14: 10 ; #Ap 16: 19).

 

12  La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent.

13 ¶  Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne ; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là.

d’abord chez Anne. Anne fut souverain sacrificateur de 6 à 15 apr. J.-C, année où Valerius Gratus, le prédécesseur de Pilate, le releva de ses fonctions. Anne n’en continua pas moins à exercer une grande influence sur cette fonction, probablement parce qu’on le considérait toujours comme le légitime souverain sacrificateur et aussi parce que pas moins de cinq de ses fils, ainsi que son gendre Caïphe, avaient occupé ce poste à un moment ou un autre. Deux procès eurent lieu: un par les Juifs, l’autre par les Romains. La phase juive commença avec un examen informel par Anne (vv. #Jn 18:12-14, #Jn 18:19-23), sans doute destiné à donner aux membres du sanhédrin le temps de se rassembler en toute hâte. Une session était ensuite prévue devant le sanhédrin (#Mt 26:57-68), d’où se dégagea un consensus pour envoyer Jésus devant Pilate (#Mt 27:1-2). La phase romaine commença avec la première comparution devant Pilate (vv. #Jn 18:28-38a; #Mt 27:11-14), puis Hérode Antipas (« ce renard », #Lu 13: 32) l’interrogea (#Lu 23:6-12). Finalement Jésus comparut de nouveau devant Pilate (vv. #Jn 18:38b-19: 16; #Mt 27:15-31).

18:13-14

Caïphe. Caïphe devint souverain sacrificateur vers 18 apr. J.-C., nommé par le préfet romain Valerius Gratus. Son beau-père était Anne, qui avait auparavant occupé la même fonction (de 6 à 15 apr. J.-C.) et qui continuait à exercer une grande influence sur ce poste (voir #Jn 18:12-14). Caïphe resta aux commandes jusqu’en 36 apr. J.-C. où, en même temps que Ponce Pilate, il fut relevé de ses fonctions par Rome. Il joua un rôle majeur dans le procès et la condamnation de Jésus. C’est dans son tribunal ou son palais que les chefs des sacrificateurs (sadducéens) et les pharisiens s’assemblèrent et complotèrent pour prendre Jésus par surprise afin de le tuer (voir #Mt 26:3-4).

 Jean ne rapporte pas la comparution devant Caïphe (voir #Mt 26:57-68).

 

14  Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple.

15  Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur ;

un autre disciple …  Ce disciple. Traditionnellement, il a été identifié comme le « disciple que Jésus aimait » (#Jn 13:23-24), c’est-à-dire l’apôtre Jean, qui rédigea cet Évangile sans mentionner son propre nom.

 

16  mais Pierre resta dehors près de la porte. L’autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre.

connu du souverain sacrificateur. Apparemment, Jean était plus qu’une simple connaissance, puisque le terme pour « connu » peut désigner un ami (#Lu 2:44). Le fait qu’il mentionna Nicodème (#Jn 3:1) et Joseph (#Jn 19: 38) peut indiquer qu’il connaissait d’autres Juifs influents.

18:16-18

Pierre. Premier des trois reniements de Jésus annoncés

 

17  Alors la servante, la portière, dit à Pierre : Toi aussi, n’es-tu pas des disciples de cet homme ? Il dit : Je n’en suis point.

18  Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait.

19  Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.

Le centre de leurs accusations était que Jésus s’était déclaré Fils de Dieu (#Jn 19: 7). Au cours d’une audience formelle juive, poser des questions à l’accusé pouvait être illégal, parce qu’il fallait, au préalable, un chef d’accusation reposant sur le témoignage de deux personnes au moins. S’il s’agissait d’un interrogatoire informel devant le souverain sacrificateur honoraire et non devant le sanhédrin, Anne ne se sentait sans doute pas lié par le respect de telles règles. Jésus, cependant, connaissait la loi et exigea que des témoins soient convoqués (vv. #Jn 18:20-21). Un des huissiers comprit que Jésus mettait Anne en difficulté, et il se vengea de lui (v. #Jn 18: 22 plus bas.)

 

20  Jésus lui répondit : J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.

21  Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu ; voici, ceux-là savent ce que j’ai dit.

22  A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?

23  Jésus lui dit : Si j’ai mal parlé, fais voir ce que j’ai dit de mal ; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?

Jésus demandait essentiellement la tenue d’un procès impartial, tandis que ses adversaires, qui avaient déjà fixé le verdict (voir #Jn 11:47-57), n’avaient aucunement l’intention de le satisfaire.

 

24  Anne l’envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.

Anne reconnut qu’il n’arrivait à rien et envoya Jésus à Caïphe parce que, s’il devait comparaître devant Pilate pour son exécution, la loi voulait que l’accusation légale soit portée par le souverain sacrificateur effectivement en fonction (c’est-à-dire Caïphe), en sa qualité de président du sanhédrin.

 

25  Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit : Toi aussi, n’es-tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n’en suis point.

Simon Pierre. C’était la troisième fois que Pierre reniait Jésus, accomplissant ainsi la prophétie de Jésus (cf. #Mt 26:34).

 

26  Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?

27  Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.

28 ¶  Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux-

au prétoire. Quartier général du commandant en chef du camp militaire romain ou du gouverneur militaire romain (c’est-à-dire Pilate). D’habitude, Pilate avait son quartier général à Césarée, dans le palais qu’Hérode le Grand s’était construit. Cependant, comme ses prédécesseurs, il tenait à se trouver à Jérusalem pendant les fêtes pour étouffer toute émeute. Jérusalem devenait son prétoire ou quartier général.

le matin. Le mot est ambigu. Il est probable qu’il était environ 6 heures du matin, car beaucoup d’officiers romains commençaient leur journée très tôt et la finissaient vers 10 ou 11 heures.

afin de ne pas se souiller. D’après les lois orales juives, si un Juif entrait dans la demeure de païens, il devenait rituellement impur. Il leur fallait donc rester à l’extérieur, sous les colonnades, pour éviter toute souillure. Jean note avec une grande ironie que les chefs des sacrificateurs prenaient un soin scrupuleux à se purifier rituellement, alors même qu’ils s’abaissaient à se souiller moralement d’une façon infiniment plus grave en intentant contre Jésus une procédure sans fondement.

18:28-19:16 Cette section traite du procès de Jésus devant Pilate. Bien que Pilate soit omniprésent, c’est Jésus lui-même  et la nature de son royaume - qui occupe le centre de la scène.

 

29  Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ?

Quelle accusation. Par cette question s’ouvrait formellement la phase civile romaine de la procédure contre Jésus (par opposition à la phase juive religieuse au v. 24). Le fait que des troupes romaines avaient servi à l’arrestation prouve que les autorités juives avaient déjà eu des communications avec Pilate sur ce cas. Elles devaient s’attendre à ce qu’il s’empresse d’entériner leur jugement contre Jésus, mais eurent la surprise de le voir ordonner une nouvelle instruction en sa présence.

 

30  Ils lui répondirent : Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.

31  Sur quoi Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.

Il ne nous est pas permis. Quand Rome prit le pouvoir en Judée et y gouverna par l’intermédiaire d’un préfet dès l’an 6 apr. J.-C., la juridiction de la peine capitale (c’est-à-dire le droit de mettre un homme à mort) fut soustraite aux Juifs pour passer sous l’autorité du gouverneur romain. La peine de mort constituait la prérogative la plus jalousement gardée de toutes celles de l’administration provinciale romaine.

 

32  C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir.

afin que s’accomplisse la parole que Jésus avait dite. Jésus avait annoncé qu’il mourrait en étant « élevé » (#Jn 3:14 ; #Jn 8:28 ; #Jn 12:32-33). S’il avait été exécuté selon les lois juives, il aurait été précipité à terre et lapidé. Mais Dieu contrôlait par sa providence le déroulement de toute la procédure, pour s’assurer que Jésus, une fois condamné, serait crucifié par les Romains plutôt que lapidé par les Juifs comme Etienne (#Ac 7:59). Les Juifs auraient sans doute préféré cette dernière forme d’exécution, sur la base de #De 21: 23.

 

33  Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit : Es-tu le roi des Juifs ?

34  Jésus répondit : Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ?

d’autres. De nouveau (cf. vv. #Jn 18:20-21), Jésus exige que se présentent des témoins à charge.

35  Pilate répondit : Moi, suis-je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi : qu’as-tu fait ?

36  Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas.

Mon royaume n’est pas de ce monde. Jésus voulait dire que son royaume n’était pas lié aux entités politiques et nationales terrestres, et qu’il ne tirait pas son origine du système du monde mauvais qui se rebelle constamment contre Dieu. Si son royaume avait été de ce monde, il se serait défendu. Les rois de ce monde se préservent en se défendant énergiquement. Le royaume du Messie n’a pas pour origine les efforts de l’homme mais commence avec le Fils de Dieu, qui remporta de façon définitive et radicale la victoire sur le péché dans la vie de son peuple. Lors de sa seconde venue, il viendra conquérir le système mauvais du monde en établissant la forme terrestre de son royaume. Ce royaume ne constituait pas la moindre menace pour l’identité nationale d’Israël ou pour l’identité politique et militaire de Rome. Il existe dans la dimension spirituelle jusqu’à la fin des temps (#Ap 11:15).

 

37  Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

38  Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.

Qu’est-ce que la vérité? En réponse à la mention par Jésus de la « vérité » au v. 37, Pilate répond de façon rhétorique et avec cynisme, convaincu qu’aucune réponse n’existe à cette question. Sa réplique prouve qu’il ne faisait pas partie de ceux que le Père avait donnés à son Fils (« Quiconque est de la vérité écoute ma voix » v. 37.

aucun crime. Cf. #Jn 19: 4. Jean montre clairement que Jésus n’était coupable d’aucun péché, d’aucun crime, pour que sautent aux yeux l’injustice et la culpabilité des Juifs autant que des Romains, qui se chargèrent de l’exécution.

 

39  Mais, comme c’est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu’un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?

40  Alors de nouveau tous s’écrièrent : Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

Or, Barabbas était un brigand. Le terme de « brigand » désigne aussi un pillard et peut donc renvoyer aussi bien à un cambrioleur qu’à un terroriste ou un guérillero qui participe à une insurrection sanglante (voir #Mr 15: 7).

 

LUC 19 : 1 à 48 
 
ÉTUDES EXPLICATIVES SUR LES VERSETS
 

1 ¶  Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville.

2  Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains,

 

chef des publicains. Zachée était certainement responsable d’une région administrative étendue et avait plusieurs publicains (collecteurs d’impôts) sous ses ordres. Jéricho, une ville commerçante prospère, lui procurait certainement de quoi s’enrichir. Le contexte de ce récit dans l’Evangile est frappant : à peine un chapitre plus tôt, Luc a rapporté l’histoire du jeune homme riche et l’affirmation de Jésus selon laquelle « il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu » (#Lu 18:24). Ici, Jésus démontre que rien n’est impossible à Dieu (cf. #Lu 18:27).

 

3  (19-2) cherchait à voir qui était Jésus ; (19-3) mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille.

 

la foule. Christ voyageait certainement en compagnie d’un grand nombre de pèlerins qui se rendaient à Jérusalem pour la Pâque. Ici, il s’agit vraisemblablement d’habitants de Jéricho qui s’amassaient le long des rues pour voir Jésus passer. Ils avaient sans aucun doute entendu parler de la récente résurrection de Lazare à Béthanie, à moins de 20 km de là (#Jn 11). Par ailleurs, ils devaient être au courant des guérisons qu’il avait accomplies et n’ignoraient pas sa réputation d’enseignant. C’était plus qu’assez pour que toute la ville se mette en émoi à la nouvelle de son arrivée.

 

4  Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu’il devait passer par là.

 

un sycomore. Un arbre robuste, avec des branches basses et étalées. Une personne de petite taille pouvait se maintenir sur une branche, au-dessus de la route. Cette posture n’était pas des plus dignes, surtout pour un homme dans la position de Zachée. Cependant, il désirait ardemment voir Christ.

 

5  Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison.

 

il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. Les termes utilisés sont ceux d’un ordre, et non d’une demande. C’est l’unique passage des Evangiles où Jésus s’invite lui-même chez quelqu’un (cf. #Esa 65:1).

 

6  Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie.

 

avec joie. Un pécheur aussi infâme que pouvait l’être un publicain typique aurait pu se sentir ébranlé à l’idée d’une visite du Fils de Dieu, parfait et sans péché. Mais le cœur de Zachée était préparé.

 

7  Voyant cela, tous murmuraient, et disaient : Il est allé loger chez un homme pécheur.

 

tous murmuraient. Le peuple haïssait Zachée tout autant que les élites religieuses. Ils n’avaient pas compris et, dans leur orgueil aveugle, refusèrent de voir par la suite - quel dessein louable pouvait motiver Jésus à rendre visite à un pécheur notoire tel que lui. Mais Christ est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus (v. #Lu 19:10).

 

8  Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple.

 

je lui rends le quadruple. Le désir de Zachée de restituer les biens dont il avait spolié son prochain était la preuve concrète de l’authenticité de sa conversion. C’était le fruit, non la condition, de son salut. La loi prévoyait, pour le remboursement d’un bien acquis de manière frauduleuse, une pénalité d’un cinquième de sa valeur (#Lé 6:5 ; #No 5:6-7). Zachée accomplissait donc plus que ce qui était requis. Une restitution du quadruple de la valeur n’était exigée que pour un animal volé et tué (#Ex 22:1); si l’animal était trouvé vivant, le voleur devait simplement verser une double compensation au propriétaire (#Ex 22:4). Zachée jugea sévèrement ses propres crimes et reconnut qu’il était aussi coupable que n’importe quel voleur. Comme les biens acquis par fraude devaient constituer la plus grande partie de ses richesses, son engagement lui coûtait cher. Par-dessus le marché, il donna la moitié de ses biens aux pauvres. Mais Zachée venait de découvrir des richesses spirituelles incommensurables et ne se souciait pas de la perte de ses biens matériels. Son personnage se situe à l’exact opposé de celui du jeune homme riche en #Lu 18:18-24.

 

9  Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham.

 

un fils d’Abraham. Un Juif de naissance pour qui Christ est venu en tant que Sauveur (cf. #Mt 1:21 ; #Mt 10:6 ; #Mt 15:24 ; #Jn 4:22).

 

10  Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

 

chercher et sauver ce qui était perdu. C’est le thème principal de l’Evangile de Luc. Cf. #Lu 5:31-32 ; #Lu 15:4-7, #Lu 15:32.

 

11 ¶  Ils écoutaient ces choses, et Jésus ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître.

 

on croyait. Les disciples persistaient dans leur erreur, convaincus que Christ établirait son royaume terrestre à Jérusalem.

 

12  Il dit donc : Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite.

 

un pays lointain. Les rois qui régnaient sur des territoires romains, comme la Galilée et la Pérée, devaient se rendre à Rome pour être investis de leur pouvoir. Le pouvoir de l’ensemble de la dynastie hérodienne dépendait de Rome; Hérode le Grand s’était lui-même rendu dans la capitale de l’Empire afin de recevoir son royaume. Cette parabole dépeint Christ, qui allait partir pour recevoir son royaume et qui reviendrait un jour pour régner. Elle se rapproche en bien des points de la parabole des talents (#Mt 25:14-30), mais des différences significatives distinguent nettement les deux récits. L’un fait partie du discours sur le mont des Oliviers, tandis que l’autre a été prononcé sur la route qui menait de Jéricho à Jérusalem (cf. v. #Lu 19:28).

 

13  Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne.

 

mines. Une monnaie grecque correspondant à un peu plus de trois mois de salaire. Elle correspondait à un soixantième de talent, ce qui signifie que les dix serviteurs de cette parabole reçoivent une somme bien inférieure à celle des trois serviteurs de la parabole des talents (#Mt 25:14-30).

 

14  Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.

 

envoyèrent une ambassade après lui. C’est exactement le genre d’incident qui se produisit lorsque le fils d’Hérode le Grand, Archélaüs, se rendit à Rome pour devenir tétrarque de Judée. Une délégation de Juifs alla à Rome pour protester devant César Auguste. Il rejeta leur plainte et nomma Archélaüs roi. Celui-ci fit construire son palais à Jéricho, non loin du lieu où Jésus prononça cette parabole. Il se montra un monarque tellement incapable et despotique que Rome le remplaça rapidement par une succession de procurateurs, dont Ponce Pilate fut le cinquième. Cette parabole permit à Jésus de mettre en garde les Juifs : sur un plan spirituel, ils étaient sur le point de commettre les mêmes actes à l’égard de leur Messie.

 

15  Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir.

 

Lorsqu’il fut de retour. Illustration du retour de Christ sur la terre. La pleine manifestation de son royaume terrestre sera pour ce moment-là.  

 

16  Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.

17  Il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes.

 

fidèle en peu de chose. Ceux qui n’ont reçu que des dons modestes et peu d’occasions de service sont tout aussi responsables de leur dépôt que ceux qui ont reçu davantage.

 

dix villes. La récompense est infiniment supérieure aux dix mines confiées à ses soins. On remarque aussi que les récompenses sont accordées en fonction du zèle des serviteurs : celui qui gagne dix mines reçoit dix villes, celui qui rapporte cinq mines en reçoit cinq (v. #Lu 19:19), et ainsi de suite.

 

18  Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines.

19  Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.

20  Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j’ai gardée dans un linge ;

21  car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ; tu prends ce que tu n’as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.

 

j’avais peur de toi. Une peur de lâche, qui ne découle pas de l’amour ni du respect pour le maître, mais qui est empreinte de mépris pour lui. Si le serviteur éprouvait une quelconque estime à l’égard de son maître, cette « peur » juste déboucherait sur un service consciencieux plutôt que sur la paresse.

 

22  Il lui dit : Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur ; tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas déposé, et moissonnant ce que je n’ai pas semé ;

 

tu savais. Cela ne signifie pas que ce que l’homme croit savoir concernant le maître soit vrai. Cependant, même cette prétendue connaissance suffit à le condamner. Il en sera ainsi des méchants au jour du jugement.

 

23  pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu’à mon retour je le retirasse avec un intérêt ?

24  Puis il dit à ceux qui étaient là: Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines.

25  Ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. — 

26  Je vous le dis, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.

27  Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.

 

mes ennemis. Ils représentent les Juifs qui cherchaient à s’opposer à Jésus.

 

tuez-les en ma présence. Ce jugement violent et sévère peut renvoyer à la destruction de Jérusalem.

 

28 ¶  Après avoir ainsi parlé, Jésus marcha devant la foule, pour monter à Jérusalem.

 

monter à Jérusalem. La route de Jéricho à Jérusalem comportait une montée raide qui permettait d’atteindre une altitude d’environ 1000 m en 27 km environ. Cette route représentait la dernière étape du long voyage commencé en #Lu 9:51.

 

29  Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée montagne des oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples,

 

Béthanie. Jésus avait régulièrement séjourné dans cette ville lors de ses visites à Jérusalem.

 

la montagne appelée montagne des Oliviers. Le sommet le plus élevé d’une chaîne qui s’étend du nord au sud, située à l’est de la vallée du Cédron qui bordait le temple. Il tirait son nom des denses oliveraies qui le recouvraient naguère.

 

30  en disant : Allez au village qui est en face ; quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s’est jamais assis ; détachez-le, et amenez-le.

31  Si quelqu’un vous demande: Pourquoi le détachez-vous ? vous lui répondrez : Le Seigneur en a besoin.

32  Ceux qui étaient envoyés allèrent, et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit.

33  Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi détachez-vous l’ânon ?

34  Ils répondirent : Le Seigneur en a besoin.

35  Et ils amenèrent à Jésus l’ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et firent monter Jésus.

36  Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs vêtements sur le chemin.

 

étendirent leurs vêtements. Luc ne parle pas de branches mentionnées par Matthieu et Marc. Mt 21:8 et Mc 11:8.

 

37  Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus.

 

la multitude des disciples. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes qui n’étaient pas de véritables disciples y étaient mêlées.

 

les miracles. #Jn 12:17-18 précise que la nouvelle de la résurrection de Lazare, en particulier, avait décidé de nombreuses personnes à venir voir Jésus.

 

38  Ils disaient : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts !

 

Béni soit le roi. Avec ces paroles du #Ps 118:26, la foule acclama Jésus en tant que Messie.

 

Paix dans le ciel. Luc est le seul à mentionner cette expression. Elle fait écho au message des anges en #Lu 2:14.

 

39  Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus : Maître, reprends tes disciples.

 

reprends tes disciples. Les pharisiens étaient scandalisés par le fait que des gens adressaient de telles expressions de louange et d’adoration à Jésus, et ils exigèrent qu’il les fasse taire.

 

40  Et il répondit : Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront !

 

les pierres crieront. Cette affirmation forte que fait Jésus de sa divinité peut aussi être une allusion aux paroles de #Ha 2:11. L’Ecriture parle souvent des louanges de Dieu apportées par les éléments inanimés de la nature. Cf. #Ps 96:11 ; #Ps 98:7-9 ; #Ps 114:7 ; #Esa 55:12. Cf. aussi les paroles de Jean-Baptiste en #Mt 3:9. Les paroles de Jésus ont trouvé leur accomplissement en #Mt 27:51.

 

41 ¶  Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle,

 

19:41-42

Luc est le seul à rapporter ces pleurs de Jésus sur Jérusalem. Christ se lamenta sur la ville à deux reprises au moins (#Lu 13:34 ; #Mt 23:37). Cette fois-ci, une telle lamentation semble mal s’accorder avec l’accueil triomphal qu’il a reçu à son entrée dans la ville. Elle révèle cependant qu’il connaissait le cœur des hommes et qu’il était parfaitement conscient du caractère superficiel de leurs louanges. Son humeur n’était décidément pas à la joie. Bientôt, la même foule allait réclamer sa mort (#Lu 23:21).

 

42  (19-41) et dit : (19-42) Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux.

43  Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts ;

 

t’enfermeront, et te serreront de toutes parts. Cf. #Lu 21:20. Ce fut précisément la méthode employée par Titus lorsqu’il fit le siège de Jérusalem en l’an 70. Il encercla la ville le 9 avril, coupant toutes les sources d’approvisionnement et emprisonnant des milliers de personnes qui s’étaient rendues à Jérusalem pour la Pâque et la fête des pains sans levain (qui venait de se terminer). Les Romains procédèrent à l’édification systématique de remblais autour de la ville et petit à petit affamèrent ses habitants. Ils maintinrent ce siège tout au long de l’été, affaiblissant la défense des divers quartiers de la ville l’un après l’autre. La prise définitive de la ville eut lieu au début du mois de septembre de la même année.

44  ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée.

 

ils te détruiront. Cette parole fut accomplie mot pour mot. Les Romains anéantirent complètement la ville, le temple, les maisons et les habitants. Les hommes, les femmes et les enfants furent brutalement exécutés par dizaines de milliers. Les rares survivants furent emmenés pour devenir victimes des jeux du cirque romains et des joutes de gladiateurs.

 

parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. La destruction de Jérusalem était un acte de jugement divin parce que ses habitants avaient refusé de reconnaître et d’accepter leur Messie lorsqu’il était au milieu d’eux (cf. #Lu 20:13-16 ; #Jn 1:10-11).

 

45  Il entra dans le temple, et il se mit à chasser ceux qui vendaient,

 

19:45-46

Cet incident est distinct de celui relaté en #Jn 2:14-16 et correspond à une deuxième intervention de Jésus. Le passage cité vient d’#Esa 56:7.

 

46  leur disant : Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.

47  Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr ;

 

principaux sacrificateurs. C’étaient les responsables du temple.

 

scribes. Principalement des pharisiens, qui étaient versés dans la loi et les traditions.

 

les principaux du peuple. Des notables juifs qui exerçaient une influence dans les affaires du temple. En introduisant son ministère dans le temple, Christ se plaça au cœur même de l’opposition contre lui.

 

cherchaient à le faire périr. Cf. #Lu 22:2 ; #Mt 26:3-4 ; #Jn 5:16-18 ; #Jn 7:1, #Jn 7:19, #Jn 7:25.

 

48  mais ils ne savaient comment s’y prendre, car tout le peuple l’écoutait avec admiration.