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NOUVEAU TESTAMENT

 Luc 9 suite à 11

 LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 

LUC 9 suite : 43 à 62 

 

43 ¶  Et tous furent frappés de la grandeur de Dieu. Tandis que chacun était dans l’admiration de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples:

Jésus annonce sa mort et sa résurrection

44  Pour vous, écoutez bien ceci : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes.

45  Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole ; elle était voilée pour eux, afin qu’ils n’en eussent pas le sens ; et ils craignaient de l’interroger à ce sujet.

voilée pour eux. Conformément à la volonté souveraine de Dieu. Cf. #Lu 24:45.

 

Qui est le plus grand ?

46  Or, une pensée leur vint à l’esprit, savoir lequel d’entre eux était le plus grand.

47  Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, le plaça près de lui,

48  et leur dit : Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit reçoit celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand.

celui qui est le plus petit …  est grand. Dans le royaume de Dieu, on accède à la prééminence par le sacrifice et le don de soi.

 

49  Jean prit la parole, et dit: Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas.

parce qu’il ne nous suit pas. Curieusement, le disciple qui s’exprime ici est Jean, celui-là même qui allait se faire connaître comme « l’apôtre de l’amour ». Il comprendrait plus tard que le ministère d’un croyant doit être évalué uniquement d’après les tests de la doctrine (#1Jn 4:1-3 ; #2Jn 7-11) et du fruit (#1Jn 2:4-6, #1Jn 2:29 ; #1Jn 3:4-12 ; #1Jn 4:5, #1Jn 4:20 ; cf. #Mt 7:16). Cet homme aurait passé les deux tests, pourtant Jean était enclin à le rejeter pour des raisons d’appartenance à un groupe particulier. C’est une erreur caractéristique du sectarisme.

 

50  Ne l’en empêchez pas, lui répondit Jésus ; car qui n’est pas contre vous est pour vous.

qui n’est pas contre vous est pour vous. Contraster avec #Lu 11:23. Il n’y a pas de place pour la neutralité ou le juste milieu. Christ donne ici le moyen d’éprouver les hommes d’après leur conduite. En #Lu 11:23, il énoncera le principe qui permet à chacun d’éprouver sa propre vie intérieure.

Jésus se rend à Jérusalem

Un bourg des Samaritains

51 ¶  Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem.

prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Cette phrase introduit l’une des grandes sections de l’Evangile de Luc. C’est en effet ici que commence le parcours de Jésus en direction de Jérusalem, les dix chapitres suivants (jusqu’en #Lu 19:27), pareils à un récit de voyage, relatent les étapes majeures de ce long chemin vers la croix. Cette décision marque un tournant dans le ministère de Christ : dès lors, la Galilée ne sera plus le centre géographique à partir duquel il exercera son ministère; même s’il fera encore une brève visite dans cette région (#Lu 17:11-37), tous les événements de la suite du récit de Luc  y compris l’épisode galiléen - sont présentés comme des étapes intermédiaires de son voyage vers Jérusalem. Une étude comparative des Evangiles révèle qu’au cours de son périple, Christ se rendit plusieurs fois à Jérusalem pour y célébrer les fêtes. Cependant, ces courtes visites ne furent que des interludes durant cette période de son ministère, dont le point culminant fut son dernier voyage à Jérusalem en vue d’y mourir. L’Evangile de Luc met un accent plus important que les trois autres sur ce moment décisif au cours du ministère de Christ : il tient en effet à souligner que Jésus était déterminé à accomplir la mission qui le menait à la croix.

 

52  Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement.

Samaritains. Ils étaient les descendants de mariages mixtes entre Juifs et païens, qui remontaient à l’époque de l’exil. Ils entretenaient une rivalité avec la nation juive et avaient mis en place leur propre culte, un mélange de judaïsme et de paganisme, avec leur propre temple situé sur le mont Garizim. Les Juifs les considéraient comme impurs et les haïssaient, à un point tel que ceux d’entre eux qui voyageaient de la Galilée à la Judée préféraient prendre une route plus longue, qui passait à l’est du Jourdain, pour éviter de traverser la Samarie.

 

53  Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem.

parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem. Le fait de se rendre à Jérusalem pour adorer sous-entendait qu’on rejetait le rituel du mont Garizim et qu’on méprisait le culte samaritain. Les Juifs et les Samaritains s’opposaient fortement sur ce point (cf. #Jn 4:20-22).

 

54  Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ?

Jacques et Jean. Jésus appela ces deux frères « Boanergès » les fils du tonnerre (#Mr 3:17) - un nom tout à fait approprié, visiblement. C’était le deuxième péché de Jean contre le principe d’amour en peu de temps. Qui pouvait se douter alors que, quelque temps plus tard, il parcourrait à nouveau la Samarie en compagnie de Pierre, cette fois pour prêcher l’Evangile dans les villages samaritains (#Ac 8:25)?

 

55  Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.

les réprimanda. La réaction de Christ à l’égard des Samaritains est un modèle de l’attitude que l’Eglise devrait adopter face à toute forme de persécution religieuse. Le culte des Samaritains était foncièrement païen et totalement erroné. Leur intolérance patente ne facilitait pas non plus les relations. Pourtant, le Seigneur ne fit pas usage de la force pour leur répondre. Il ne proféra pas la moindre injure contre eux. Il était venu pour sauver et non pour détruire, c’est pourquoi sa réaction était porteuse de grâce et non d’une fureur destructrice. Cependant, les paroles de désapprobation dans ce passage ne doivent pas être considérées comme une condamnation des actes d’Elie en #1R 18:38-40 ou #2R 1:10-12. Elie fut choisi pour un ministère particulier, celui de prophète au sein d’une théocratie, et il devait s’acquitter des tâches que Dieu lui avait assignées pour cette fonction. Ainsi, il était de son devoir de s’opposer à un monarque mauvais (Achab) qui tentait d’usurper l’autorité de Dieu. Elie reçut l’autorisation expresse d’infliger un châtiment qui était la manifestation de la colère de Dieu. Il agissait avec une autorité comparable à celle des autorités civiles contemporaines (cf. #Ro 13:4), et les prérogatives de son ministère ne peuvent être comparées à celles d’un prédicateur de l’Evangile.

 

56  Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Et ils allèrent dans un autre bourg.

Comment suivre Jésus

57 ¶  Pendant qu’ils étaient en chemin, un homme lui dit : Seigneur, je te suivrai partout où tu iras.

58  Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids : mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête.

59  Il dit à un autre : Suis-moi. Et il répondit : Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père.

60  Mais Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu.

61  Un autre dit : Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord prendre congé de ceux de ma maison.

62  Jésus lui répondit : Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu.

regarde en arrière. Un laboureur qui regarde en arrière fait dévier son sillon.

 
LUC 10 : 1 à 42 
 

Mission de soixante-dix disciples

Reproches aux villes impénitentes

1 ¶  Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.

soixante-dix autres. L’envoi des 70 n’est mentionné que dans Luc. Moïse avait aussi nommé 70 anciens comme ses représentants (#No 11:16, #No 11:24-26). Les 12 disciples avaient été envoyés en Galilée (#Lu 9:1-6), alors que les 70 furent envoyés partout où Jésus allait se rendre, c’est-à-dire en Judée et peut-être aussi en Pérée.

deux à deux. De la même manière que les 12 (#Mr 6:7 ; cf. #Ec 4:9, #Ec 4:11 ; #Ac 13:2 ; #Ac 15:27, #Ac 15:39-40 ; #Ac 19:22 ; #Ap 11:3).

 

2  Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.

Partez ; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.

des agneaux au milieu des loups. Ils allaient être exposés à l’hostilité (cf. #Ez 2:3-6 ; #Jn 15:20) et aux dangers d’ordre spirituel (cf. #Mt 7:15 ; #Jn 10:12).

 

Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en chemin.

ni bourse, ni sac, ni souliers. Ils ne devaient s’encombrer d’aucun bagage, sans pour autant marcher pieds nus.

ne saluez personne. Une salutation, dans la culture de cette époque, consistait en un cérémonial élaboré qui englobait une série de formalités-peut-être même un repas - et prenait par conséquent du temps. Une personne porteuse d’une mission urgente pouvait être dispensée de telles formalités sans paraître impolie. Les instructions de Jésus font ressortir le temps limité disponible et l’extrême urgence de la tâche.

 

Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison !

Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous.

Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.

N’allez pas de maison en maison. En particulier pour chercher un hébergement. Ils devaient plutôt établir un quartier général dans un village et ne pas perdre de temps à se déplacer inutilement dans les environs ou à chercher un hébergement plus confortable.

 

Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté,

guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous.

10  Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et dites:

11  Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché.

12  Je vous dis qu’en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là.

13  Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre.

14  C’est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous.

15  Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts.

16  Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé.

Ces paroles valorisent la mission d’un serviteur fidèle de Christ et aggravent la culpabilité et la condamnation de ceux qui rejettent le message.

 Retour des disciples

Les choses divines révélées aux enfants

17 ¶  Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom.

revinrent avec joie. Le texte ne précise pas la durée de la mission, mais il est possible qu’elle ait duré plusieurs semaines. Selon toute vraisemblance, les 70 ne sont pas tous revenus en même temps, même si ce dialogue semble avoir eu lieu après qu’ils se sont de nouveau retrouvés ensemble.

 

18  Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.

Je voyais Satan tomber. Dans ce contexte, le sens que Jésus donna à ses paroles fut certainement : « Ne soyez pas surpris de ce que les démons vous sont soumis ; j’ai vu leur chef être chassé du ciel, il n’est donc pas étonnant que ses serviteurs soient chassés sur la terre. Ne suis-je pas la source de l’autorité qui les rend soumis à vous ? » (v. #Lu 10:19). Il se peut aussi qu’il ait voulu les avertir, par le moyen d’un rappel subtil, des dangers de toute forme d’orgueil, lequel avait précipité la chute de Satan (cf. #1Ti 3:6). A propos de la chute de Satan,

 

19  Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.

les serpents et les scorpions. Cf. #Ps 91:13 ; #Ez 2:6. Ces animaux symbolisent les puissances démoniaques (cf. #Ro 16:20).

 

20  Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.

ne vous réjouissez pas. Au lieu de s’enthousiasmer pour les manifestations extraordinaires, comme la puissance exercée sur les démons et le don d’accomplir des miracles, ils auraient dû comprendre que le plus grand des miracles n’est autre que le salut. Celui-ci se trouve au cœur du message de l’Evangile; les miracles ne servent qu’à attirer l’attention sur cet élément central.

vos noms sont écrits dans les cieux. Cf. #Ph 4:3 ; #Hé 12:23 ; #Ap 21:27. A l’opposé, les non-croyants sont « inscrits sur la terre » (#Jér 17:13).

 

21  En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.

22  Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.

23  Et, se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !

24  Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

Parabole du Samaritain

25 ¶  Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?

Un docteur de la loi. Un scribe censé être un expert dans la loi de Dieu. Luc est le seul évangéliste à faire usage de ce mot (#Lu 11:45-46), à l’exception d’une occurrence en #Mt 22:35.

que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Plusieurs personnes posèrent la même question (#Lu 18:18-23 ; #Mt 19:16-22 ; #Jn 3:1-15).

 

26  Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ?

27  Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même.

Il répondit. Le docteur de la loi résuma les exigences de la loi (#Lé 19:18 ; #De 6:5), exactement comme l’avait fait Christ en une autre occasion

 

28  Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras.

fais cela, et tu vivras. Cf. #Lé 18:5. « Fais et tu vivras », telle est la promesse de la loi. Mais puisque aucun pécheur ne peut obéir parfaitement à la loi, ses exigences impossibles à atteindre ont pour objectif de nous conduire à rechercher la miséricorde divine (#Ga 3:10-13, #Ga 3:22-25). Cet homme aurait dû répondre par une confession de sa propre culpabilité plutôt que par une autojustification (v. #Lu 10:29).

 

29  Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ?

voulant se justifier. Cela trahit un caractère imbu de sa propre justice.

qui est mon prochain? Selon l’opinion prédominante dans le milieu des pharisiens et des scribes, seul un personnage juste pouvait être qualifié de « prochain ». A leurs yeux, les méchants parmi lesquels se trouvaient les pécheurs patentés (tels que les publicains et les prostituées), les non-Juifs, et particulièrement les Samaritains - méritaient d’être haïs parce qu’ils étaient ennemis de Dieu. Ils s’appuyaient sur le #Ps 139:21-22 pour justifier leur position. Certes, comme le suggère ce passage, la haine du mal est le corollaire naturel de l’amour de la justice, mais la « haine » qu’une personne véritablement juste éprouve à l’égard des pécheurs n’a rien d’une inimitié malveillante. Il s’agit au contraire d’un sentiment de répulsion justifié devant tout ce qui est ignoble et corrompu. La haine selon Dieu, loin d’être une aversion personnelle et hostile envers des individus, se caractérise par une profonde tristesse de cœur à cause de la condition du pécheur. De plus, comme Jésus l’enseigne ici et dans d’autres passages (#Lu 6:27-36 ; #Mt 5:44-48), elle est tempérée par un amour authentique. Les pharisiens avaient élevé l’hostilité à l’égard des méchants au rang de vertu et annulaient ainsi le second des deux plus grands commandements. La réponse de Jésus abolit toute excuse qu’ils pouvaient se donner pour haïr leurs ennemis.

 

30  Jésus reprit la parole, et dit: Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort.

descendait de Jérusalem à Jéricho. Une pente rocheuse et tortueuse qui franchit en moins de 30 km une dénivellation de 1000 m. Cette partie de la route avait la réputation d’être infestée de voleurs et truffée de dangers.

 

31  Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.

32  Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.

Lévite. Les descendants de la tribu de Lévi en dehors de la lignée d’Aaron. Ils assistaient les sacrificateurs dans le service du temple.

 

33  Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit.

Samaritain. Il était inhabituel pour un Samaritain de voyager par cette route. Il se trouvait sous une double menace : rencontrer des voleurs et être victime de l’hostilité des autres voyageurs.

 

34  Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.

de l’huile et du vin. Les voyageurs en transportaient certainement de petites quantités en tant que produits de premiers soins. Le vin avait des fonctions antiseptiques, alors que l’huile, apaisante, favorisait la guérison.

 

35  Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.

deux deniers. L’équivalent de deux jours de salaire. Cette somme était sans doute plus que suffisante pour que l’homme reste là jusqu’à son rétablissement.

 

36  Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ?

le prochain. Jésus inverse la question initiale (v. #Lu 10:29). Alors que le docteur de la loi partait du principe que c’était aux autres de prouver leur qualité de prochain, la réponse de Jésus ne laisse planer aucun doute: chacun a la responsabilité d’agir comme un prochain, surtout envers ceux qui sont dans le besoin.

 

37  C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même.

Marthe et Marie

38 ¶  Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.

un village. Béthanie, à environ 4 km à l’est du temple de Jérusalem, sur le versant est du mont des Oliviers. C’était la patrie de Marie, de Marthe et de Lazare (cf. #Jn 11:1).

 

39  Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

40  Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider.

occupée. L’expression grecque suggère que Marthe, tout agitée, accomplissait plusieurs tâches à la fois.

divers soins domestiques. Elle faisait tout un monde de détails inutilement compliqués.

 

41  Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses.

42  Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.

Une seule chose …  la bonne part. Jésus ne s’intéressait pas au nombre de plats qui devaient être servis. La seule chose qui était nécessaire, et qui fut mise en évidence par Marie, c’était une attitude d’adoration et de méditation, à l’écoute des paroles de Jésus, avec un esprit et un cœur ouvert.

 

LUC 11 : 1 à 54 
  L'oraison dominicale

1 ¶  Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples.

Seigneur, enseigne-nous à prier. Les rabbins composaient souvent des prières à réciter par leurs disciples. Ceux qui avaient vu Jésus prier à plusieurs reprises connaissaient son amour pour la prière et savaient que cet acte ne se réduisait pas à une simple récitation ou répétition de mots.

 

2  Il leur dit : Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne.

Donne-nous chaque jour notre pain quotidien ;

pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense ; et ne nous induis pas en tentation.

Le notre père est au complet dans Matthieu 6:9 à 13

 La persévérance dans la prière

5  Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains,

car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir,

et si, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, — 

mes enfants et moi nous sommes au lit. A cette époque-là en Israël, les maisons ne comportaient souvent qu’une seule pièce, et toute la famille partageait le même espace de vie. Si l’un des membres se levait et allumait une lampe pour prendre du pain, tous les autres occupants de la maison étaient réveillés.

 

je vous le dis, même s’il ne se levait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin.

importunité. Ce mot peut avoir aussi le sens fort d’« effronterie ». Il véhicule l’idée d’urgence, d’audace, d’ardeur, de hardiesse et de persistance, comme l’insistance persévérante d’un mendiant désespéré.

 

Et moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

10  Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe.

11  Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ?

12  Ou, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?

13  Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent.

méchants comme vous l’êtes. Par nature. Les paroles de Jésus ont comme présupposé la doctrine de la dépravation humaine.

 Guérison d'un démoniaque muet

Réponse de Jésus à ses adversaires

14 ¶  Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet parla, et la foule fut dans l’admiration.

le muet. C’est-à-dire l’homme, pas le démon.

 

15  Mais quelques-uns dirent : c’est par Béelzébul, le prince des démons, qu’il chasse les démons.

Béelzébul. Ce terme désignait à l’origine Baal-Zébul (« Baal, le prince »), la divinité principale de la ville philistine d’Ekron, que les Israélites nommaient avec dédain Baal-Zébub (« maître des mouches »).

 

16  Et d’autres, pour l’éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel.

un signe venant du ciel. Une œuvre miraculeuse à l’échelle cosmique, telle qu’une nouvelle ordonnance des constellations, ou un autre événement plus spectaculaire que l’expulsion d’un démon à laquelle ils venaient d’assister.

 

17  Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et une maison s’écroule sur une autre.

connaissait leurs pensées. Jésus était Dieu, et donc parfaitement omniscient s’il décidait de faire usage de cet attribut.

royaume divisé contre lui-même. Il est probable que cette parole constituait une critique subtile envers la nation juive, dont le royaume avait été divisé du temps de Jéroboam et qui restait toujours caractérisée par des conflits et des divisions internes en tout genre. Ceux-ci allaient du reste conduire à la destruction de Jérusalem en l’an 70 apr. J.-C.

 

18  Si donc Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ?

19  Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.

vos fils, par qui les chassent-ils? Il existait des exorcistes juifs qui prétendaient détenir le pouvoir de chasser les démons (#Ac 19:13-15). Jésus voulait démontrer que, si de tels exorcismes pouvaient s’effectuer par la puissance de Satan, les exorcistes pharisiens devaient alors être tout autant tenus pour suspects. En fait, #Ac 19 laisse entendre que les fils de Scéva étaient des charlatans qui usaient de fraude et de tricherie dans l’élaboration de faux exorcismes.

vos juges. C’est-à-dire des témoins contre vous. Ce passage semble suggérer que les exorcismes frauduleux (qui avaient lieu avec leur consentement) constituaient des témoignages contre les pharisiens eux-mêmes, qui condamnaient les exorcismes véritables de Christ.

 

20  Mais, si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.

par le doigt de Dieu. En #Ex 8:15, les faux magiciens d’Egypte sont amenés à reconnaître dans les miracles de Moïse d’authentiques œuvres de Dieu, et non de simples artifices comme les leurs. Jésus fait une comparaison semblable entre ses exorcismes et ceux des pharisiens.

 

21  Lorsqu’un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu’il possède est en sûreté.

un homme fort. C’est-à-dire Satan.

 

22  Mais, si un plus fort que lui survient et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait, et il distribue ses dépouilles.

plus fort que lui. C’est-à-dire Christ.

distribue ses dépouilles. Probablement une allusion à #Esa 53:12. Lorsqu’un démon est vaincu par la puissance de Christ, l’âme libérée de la puissance des ténèbres est conquise par Christ. Cf. vv. #Lu 11:24-26.

 

23  Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse.

24  Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ;

l’esprit impur est sorti. Christ parle ici de l’œuvre des faux exorcistes. Ce qui apparaît comme un exorcisme authentique n’est en fait qu’un répit temporaire, après quoi le démon revient accompagné de sept autres (v. #Lu 11:26).

 

25  et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée.

26  Alors il s’en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première.

27 ¶  Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité !

28  Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !

plutôt. Sans nier la bénédiction qui reposait sur Marie, Christ n’encourageait aucune tendance à l’élever au rang d’une personne digne d’adoration. Le fait que Marie était la mère physique de Jésus ne lui octroyait aucun honneur particulier autre que celui dont jouissent tous ceux qui entendent la parole de Dieu et lui obéissent.

 

 Un miracle refusé

29 ¶  Comme le peuple s’amassait en foule, il se mit à dire : Cette génération est une génération méchante ; elle demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas.

elle demande un miracle. Jésus a toujours refusé d’accomplir un signe sur demande. Ce n’était pas par des preuves qu’il cherchait à interpeller les non-croyants.

 

30  Car, de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l’homme en sera un pour cette génération.

Jonas fut un signe. Un signe du jugement à venir. La libération de Jonas, sorti vivant du ventre du poisson, préfigurait la résurrection de Christ. Il est clair que Jésus reconnaissait l’historicité du récit de Jonas.

 

31  La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici plus que Salomon.

32  Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas.

33  Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.

34  Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps est dans les ténèbres.

la lampe de ton corps. Cette métaphore est différente de celle du v. 33. Là, la lampe symbolisait la Parole de Dieu, alors qu’ici l’œil constitue la « lampe »  la source de lumière - pour le corps.

lorsque ton œil est en mauvais état. Ils ne manquaient pas de lumière; c’était leur perception qui était erronée. Ils n’avaient aucun besoin d’un signe; il leur fallait plutôt des cœurs désireux de croire la grande manifestation de puissance divine dont ils avaient été témoins.

 

35  Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres.

36  Si donc tout ton corps est éclairé, n’ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t’éclaire de sa lumière.

Les scribes et ls pharisiens censurés

37 ¶  Pendant que Jésus parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui. Il entra, et se mit à table.

38  Le pharisien vit avec étonnement qu’il ne s’était pas lavé avant le repas.

il ne s’était pas lavé avant le repas. Le pharisien était préoccupé par le rituel, et non par l’hygiène. Le mot grec pour « lavé » renvoie à une ablution cérémonielle. Rien dans la loi n’ordonnait de tels lavements, mais les pharisiens croyaient que ces rituels les purifiaient de souillures cérémonielles accidentelles.

 

39  Mais le Seigneur lui dit : Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l’intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté.

pleins de rapine et de méchanceté. Ils étaient préoccupés par les cérémonies extérieures et oubliaient l’aspect, plus important, de la moralité intérieure.

 

40  Insensés ! celui qui a fait le dehors n’a-t-il pas fait aussi le dedans ?

Insensés! C’est-à-dire des personnes dépourvues d’une bonne compréhension des choses. Ce qualificatif correspondait à la vérité, ce n’était donc pas un terme grossier et insultant dont l’usage aurait été interdit par Christ en #Mt 5:22

 

41  Donnez plutôt en aumônes ce qui est dedans, et voici, toutes choses seront pures pour vous.

ce que vous avez. Littéralement « ce qui est dedans ». Cette formulation met en contraste les vertus intérieures et les cérémonies extérieures. Une aumône ne doit pas être une démonstration ostentatoire, mais l’expression d’un cœur fidèle (cf. #Mt 6:1-4), car le vrai don ne se juge pas à l’acte visible, mais à l’attitude de cœur devant Dieu.

 

42  Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.

43  Malheur à vous, pharisiens ! parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques.

salutations. Des cérémonies ostentatoires plus ou moins élaborées en fonction du rang social de la personne saluée.

 

44  Malheur à vous ! parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir.

les sépulcres qui ne paraissent pas. C’est-à-dire des sources cachées de souillure. Ils avaient réussi à dissimuler habilement leur corruption intérieure, mais elle continuait de souiller leur cœur.

 

45  Un des docteurs de la loi prit la parole, et lui dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages.

docteurs de la loi. C’est-à-dire scribes.

 

46  Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts.

47  Malheur à vous ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, que vos pères ont tués.

vous bâtissez les tombeaux des prophètes. Ils pensaient honorer ces prophètes, mais ils avaient en réalité plus de points communs avec ceux qui les avaient tués (v. #Lu 11:48

 

48  Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.

49  C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres,

la sagesse de Dieu a dit. Il n’existe aucun passage de l’A.T. correspondant à la citation qui suit. Christ annonce prophétiquement le jugement de Dieu à venir sans citer une source écrite antérieure, mais en leur donnant un avertissement direct de la part de Dieu.

 

50  afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde,

51  depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.

52  Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient.

la clef de la science. Ils avaient enfermé la vérité de l’Ecriture et jeté la clef qui permettait d’y accéder en imposant leurs interprétations erronées et leurs traditions aux dépens de la Parole de Dieu.

 

53  Quand il fut sorti de là, les scribes et les pharisiens commencèrent à le presser violemment, et à le faire parler sur beaucoup de choses,

54  lui tendant des pièges, pour surprendre quelque parole sortie de sa bouche.

tendant des pièges. Le mot grec appartient au vocabulaire de la chasse.

  

 

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