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NOUVEAU TESTAMENT

 Marc 2 suite à 4 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

Marc 2 suite 14 à 28
 

14  En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit.

 Lévi, fils d’Alphée. L’un des douze, plus connu sous le nom de Matthieu.

bureau des péages. Matthieu était publicain, ou percepteur, une profession méprisée à l’époque car ceux qui l’exerçaient étaient considérés comme des traîtres. Les publicains étaient des Juifs qui avaient acheté aux Romains la charge de percevoir les impôts. Ils avaient l’autorisation de garder pour eux toute somme excédant les quotas exigés par Rome. C’est ainsi que nombre de publicains s’enrichissaient aux dépens de leurs propres compatriotes.

Lévi se leva, et le suivit. Cette simple action de Matthieu démontrait sa conversion. Sa réponse fut si spontanée qu’il est permis de penser qu’il était déjà convaincu de péché et avait déjà pris conscience de son besoin d’être pardonné.

 

15  Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ; car ils étaient nombreux, et l’avaient suivi.

 à table. Ou « allongé à table », position courante quand on mangeait en présence d’un invité. Selon #Lu 5:29, ce banquet était donné par Matthieu en l’honneur de Jésus.

 publicains. Ils se répartissaient en deux catégories:

1° les gabbai collectaient les impôts les plus courants, sur le foncier et l’immobilier, et l’impôt sur le revenu, appelé aussi taxe locale ou d’enregistrement;

2° les mokhes collectaient une grande variété de taxes sur l’utilisation d’un service, semblables à nos taxes douanières à l’importation, patentes et péages.

Il existait deux catégories de mokhes: les grands mokhes louaient les services d’autres personnes pour la collecte des impôts; les petits mokhes procédaient eux-mêmes à l’évaluation et à la collecte des impôts. Matthieu faisait partie des petits mokhes. Selon toute probabilité, les deux catégories de mokhes participaient au banquet de Matthieu. Tous étaient considérés comme des exclus des points de vue religieux et social.

gens de mauvaise vie. Littéralement « pécheurs ». Terme utilisé par les Juifs pour désigner ceux qui ne respectaient pas la loi mosaïque ni les traditions rabbiniques. On les considérait donc comme la pire espèce de vauriens.

à table. Littéralement « allongé en compagnie de ». En partageant le banquet de telles personnes, Jésus offensait profondément les scribes et les pharisiens car il démontrait par là qu’il ne répugnait pas à s’associer aux publicains et aux pécheurs.

 

16  Les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les gens de mauvaise vie, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ?

 Les scribes et les pharisiens. Littéralement « les scribes des pharisiens ». Expression qui indique que tous les scribes n’étaient pas pharisiens pour ce qui est des scribes). Les pharisiens étaient une secte juive légaliste, qui se caractérisait par une observance stricte de la loi cérémonielle.

 

17  Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

 Je ne suis pas venu appeler des justes. Certains manuscrits, mais pas les plus anciens, portent « appeler à la repentance », à l’instar du passage parallèle de #Lu 5:32. C’est à l’homme repentant  celui qui reconnaît qu’il est pécheur et se détourne de son péché - que s’adresse l’appel de Jésus. Celui qui est pécheur mais se croit juste refuse de reconnaître qu’il a besoin de se repentir de son péché.

 Question des disciples de Jean-Baptiste sur le jeûne

18 ¶  Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?

 disciples de Jean. Ceux, parmi les disciples de Jean-Baptiste, qui n’avaient pas suivi Jésus (cf. #Jn 3:30 ; #Ac 19:1-7). A cette époque-là, Jean était en prison (#Mt 4:12). Par leur question, ses disciples montrent qu’ils observaient la tradition pharisienne (cf. #Mt 9:14).

les pharisiens. L’association des disciples de Jean avec les pharisiens prouve que ces deux groupes étaient également gênés de voir Jésus en compagnie des pécheurs et des publicains, et que cela leur posait problème (cf. v. #Mr 2:15).

jeûnaient. Le jeûne bihebdomadaire constituait l’expression principale du judaïsme orthodoxe au temps de Jésus (cf. #Lu 18:9-14). Cependant, l’A.T. ne prescrivait qu’un seul jeûne, et cela le jour du grand pardon (#Lé 16:29-31).

 

19  Jésus leur répondit : Les amis de l’époux peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Aussi longtemps qu’ils ont avec eux l’époux, ils ne peuvent jeûner.

 Les amis de l’époux peuvent-ils jeûner. Dans cette illustration de Jésus, les « amis de l’époux » sont ceux que l’époux s’est choisis pour l’aider à organiser les festivités. Ce n’est certainement pas une circonstance convenable pour pratiquer le jeûne, qui était associé au deuil ou aux temps de détresse spirituelle. Jésus voulait montrer que le rituel pratiqué par les disciples de Jean et par les pharisiens était déconnecté de la réalité. Les disciples de Jésus n’avaient aucune raison de prendre le deuil et de jeûner puisqu’ils vivaient la réalité exceptionnelle de la présence du Messie au milieu d’eux.

 

20  Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ce jour-là.

 l’époux leur sera enlevé. Désigne un éloignement soudain ou un arrachement violent et fait évidemment allusion à l’arrestation et à la crucifixion de Jésus.

alors ils jeûneront. Le jour de la crucifixion de Jésus serait une circonstance appropriée pour jeûner.

 

21  Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire.

 Jésus proposa deux paraboles pour illustrer le fait que son Evangile, avec son message nouveau de la repentance intérieure et du pardon du péché, ne pouvait être rattaché aux vieilles traditions qui visaient une justice rituelle et extérieure.

 

22  Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

 outres neuves. Seules des outres neuves et jamais utilisées présentaient la solidité et la souplesse nécessaires pour contenir du vin en fermentation.

 Les épis de blé et le sabbat

23  Il arriva, un jour de sabbat, que Jésus traversa des champs de blé. Ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.

 jour de sabbat. Le mot « sabbat » est la transcription d’un mot hébreu désignant l’arrêt d’une activité, un temps de repos. En l’honneur du jour où il se reposa d’avoir créé le monde (#Ge 2:3), le Seigneur établit le septième jour de la semaine comme un temps particulier de repos et de commémoration pour son peuple, ce qu’il incorpora dans les dix commandements. Or, suite à des siècles d’enseignements rabbiniques, de nouvelles restrictions insupportables et arbitraires avaient été ajoutées à l’ordre originel de Dieu. L’une d’elles consistait à interdire de se déplacer à plus de 900 m de chez soi (cf. #No 35:5 ; #Jos 3:4).

champs de blé. Les routes de l’Israël du Ier siècle étaient pour la plupart des grandes artères; aussi, dès qu’on quittait ces grandes routes principales, on parcourait de larges sentiers qui longeaient ou traversaient les champs de céréales.

arracher des épis. Les voyageurs qui avaient omis de prendre suffisamment de nourriture pour leur voyage étaient autorisés à arracher le nombre d’épis nécessaires pour se rassasier (#De 23:24-25 ).

 

24  Les pharisiens lui dirent : Voici, pourquoi font-ils ce qui n’est pas permis pendant le sabbat ?

 ce qui n’est pas permis pendant le sabbat. La tradition rabbinique avait interprété l’acte de froisser des épis dans la main (cf. #Lu 6:1) comme un travail de battage et par conséquent l’interdisait. La loi mosaïque interdisait de moissonner pour un profit le jour du sabbat (#Ex 34:21), mais de toute évidence ce n’était pas le cas ici. En fait, l’accusation des pharisiens correspondait elle-même à un péché, puisqu’ils plaçaient leur tradition sur un pied d’égalité avec la Parole de Dieu.

 

25  Jésus leur répondit : N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans la nécessité et qu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;

 Jésus leur répondit: N’avez-vous jamais lu. Par cette remarque, Jésus voulait montrer que la principale faute des pharisiens, qui se posaient pourtant en experts et gardiens des Ecritures, consistait dans leur ignorance de ce qui y était réellement enseigné (cf. #Ro 2:17-24).

ce que fit David. David et ses compagnons étaient en train de fuir devant Saül pour sauver leur vie. Quand ils arrivèrent à Nob, où avait été installé le tabernacle, ils demandèrent de la nourriture parce qu’ils avaient faim (cf. #1S 21:1-6).

 

26  comment il entra dans la maison de Dieu, du temps du souverain sacrificateur Abiathar, et mangea les pains de proposition, qu’il n’est permis qu’aux sacrificateurs de manger, et en donna même à ceux qui étaient avec lui !

 du temps du souverain sacrificateur Abiathar. L’expression « du temps » peut signifier « pendant la vie de ». Selon #1S 21:1, le souverain sacrificateur qui donna les pains à David n’était pas Abiathar, mais son père Achimélec. Abiathar devint souverain sacrificateur pendant le règne de David. Puisque Achimélec mourut peu après l’incident mentionné ici (cf. #1S 22:19-20), Marc a probablement ajouté ce détail pour identifier le fameux compagnon de David qui devint souverain sacrificateur avec Tsadok (#2S 15:35).

les pains de proposition. Douze miches de pain sans levain (symbolisant les douze tribus d’Israël) étaient disposées sur la table dans le sanctuaire. On les remplaçait chaque semaine par des miches fraîches. Les miches rassies ne pouvaient être consommées que par les sacrificateurs. En d’autres circonstances, il aurait été illégitime que David et ses compagnons se nourrissent de ces pains, mais Dieu ne désirait pas qu’ils meurent d’inanition. C’est la raison pour laquelle nulle part dans les Ecritures ils ne sont condamnés pour cet acte.

 

27  Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat,

 Le sabbat a été fait pour l’homme. Dieu a institué le sabbat pour le bien de l’homme, car il lui a ainsi réservé un jour où il peut se reposer de son labeur et jouir de ses bénédictions. Les pharisiens par contre en firent un fardeau et asservirent ainsi l’homme à la multitude de règles instituées par l’homme.

 

28  de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

 le Fils de l’homme est maître même du sabbat. En affirmant être plus grand que le sabbat, Jésus prétendait être Dieu. Fondé sur cette autorité, il était donc en mesure de rejeter les règlements que les pharisiens avaient institués autour du sabbat, afin de restaurer l’intention originelle de Dieu: faire du respect de ce jour non pas un joug mais une bénédiction. 

 
Marc 3 : 1 à 35 +
 L'homme à la main sèche
1 ¶  Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s’y trouvait un homme qui avait la main sèche.
 
3:1-6 Ces vv. constituent le dernier des cinq épisodes de conflits qui commencent en #Mr 2:1 (#Mr 2:1-11, #Mr 2:13-17, #Mr 2:18-22, #Mr 2:23-28), et forment en quelque sorte le point culminant de l’antagonisme croissant qui opposait Jésus aux chefs juifs. A l’occasion de cette confrontation, Jésus donna aux pharisiens une illustration vivante de la façon scripturaire d’observer le sabbat et de sa souveraineté sur l’homme autant que sur le sabbat. 
synagogue. Le lieu de rassemblement et de culte pour les Juifs . 
main sèche. C’est-à-dire une paralysie ou une déformation due à un accident, une maladie ou une tare congénitale.
 
2  Ils observaient Jésus, pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat : c’était afin de pouvoir l’accuser.
 l’accuser. Loin d’être ouverts aux enseignements de Jésus, les pharisiens n’avaient de cesse de trouver une occasion de l’accuser de violation du sabbat, accusation qui lui vaudrait de comparaître devant le sanhédrin.
 
3  Et Jésus dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, là au milieu.
4  Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ? Mais ils gardèrent le silence.
 Jésus répondit aux pharisiens par des questions qui élevèrent le débat pour le faire passer d’une simple querelle juridique à la stature d’un débat moral. 
Est-il permis. Allusion à la loi mosaïque. Jésus contraignait ici les pharisiens à examiner leur tradition concernant le sabbat afin de voir si elle était en accord avec la loi divine de l’A.T. 
faire du bien …  du mal, de sauver …  tuer? Christ utilisa un procédé très répandu dans le Moyen-Orient: exprimer le problème en recourant à des opposés clairement et facilement identifiables. Ceci impliquait évidemment que s’interdire de faire le bien ou de sauver une vie ne pouvait qu’être condamnable et en contradiction avec l’intention originelle de Dieu au sujet du sabbat . 
Mais ils gardèrent le silence. En refusant de répondre à Jésus, les pharisiens démontraient que leur conception du sabbat n’était pas défendable.
 
5  Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Etends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie.
 indignation. Une impatience marquée contre le péché de l’homme révèle une nature morale saine. La réaction de Jésus était en accord avec sa nature divine et prouvait qu’il était vraiment le Fils de Dieu, un Fils juste. Cette indignation envers les attitudes et les pratiques pécheresses allait s’exprimer encore plus fermement lorsqu’il chasserait les marchands du temple (cf. #Mr 11:15-18 ; #Mt 21:12-13 ; #Lu 19:45-48). 
l’endurcissement de leur cœur. Cette expression renvoie à une incapacité de compréhension due à une attitude rebelle (#Ps 95:8 ; #Hé 3:8-15). Le cœur des pharisiens devenait de plus en plus dur et fermé à la vérité (cf. #Mr 16:14 ; #Ro 9:18). 
 
6  Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent avec les hérodiens sur les moyens de le faire périr.
 Les pharisiens …  se consultèrent. Loin de se laisser convaincre (cf. #Jn 3:19), ils refusèrent catégoriquement toute parole ou tout acte de la part de Jésus. Bien au contraire, ils décidèrent de le faire mourir. Les mots grecs traduits par « se consulter » (littéralement « prendre conseil ensemble ») impliquent que la décision avait déjà été prise et qu’il ne s’agissait que de la mettre à exécution. 
hérodiens. Ce parti politique séculier, qui tirait son nom d’Hérode Antipas et fournissait un soutien indéfectible à Rome, s’opposait aux pharisiens sur pratiquement tous les sujets. Ils étaient en revanche prêts à les rejoindre car ils voulaient, comme eux, absolument faire périr Jésus. 
 
7  Jésus se retira vers la mer avec ses disciples. Une grande multitude le suivit de la Galilée ; (3-8) et de la Judée,
8  et de Jérusalem, et de l’Idumée, et d’au delà du Jourdain, et des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, apprenant tout ce qu’il faisait, vint à lui.
 Si Jésus s’opposait régulièrement aux pharisiens, il demeurait très populaire auprès des gens ordinaires. Marc est le seul évangéliste à signaler qu’à ce moment-là du ministère de Jésus, les masses venaient de toutes les parties d’Israël pour le voir et l’écouter. 
l’Idumée. Région s’étendant au sud-est de la Judée. C’est la seule fois qu’il en est fait mention dans le N.T. Elle était peuplée de nombreux Edomites (à l’origine, descendants d’Esaü, voir la note sur Ge 36:43 {==> "Ge 36:43"}). A cette époque, elle était devenue presque entièrement juive, et on la considérait comme faisant partie de la Judée. 
d’au-delà du Jourdain. Région à l’est du Jourdain, appelée aussi Pérée. Elle était gouvernée par Hérode Antipas. Sa population comptait un grand nombre de Juifs. 
Tyr et Sidon. Deux villes phéniciennes sur la côte méditerranéenne, au nord de la Galilée. On désignait souvent, par ces deux villes, la Phénicie tout entière (cf. #Jér 47:4 ; #Joe 3:4 ; #Mt 11:21 ; #Ac 12:20). 
 
9  Il chargea ses disciples de tenir toujours à sa disposition une petite barque, afin de ne pas être pressé par la foule.
10  Car, comme il guérissait beaucoup de gens, tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher.
 maladies. Littéralement « fouet », qui est parfois traduit « fléau » ou « calamité ». Terme qui décrit métaphoriquement diverses maladies physiques entraînant de fortes douleurs. 
 
11  Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui, et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu.
 esprits impurs. Renvoie aux démons;  cf. #Lu 4:41). 
quand ils le voyaient. Ce temps du verbe grec implique qu’il arrivait souvent que les démons regardent Jésus pour contempler la vérité de sa personnalité et de son identité. 
Tu es le Fils de Dieu. Cf. #Mr 1:24. Les démons affirmaient sans hésiter le caractère unique de la nature de Jésus, et Marc y voyait une preuve évidente de sa divinité. 
 
12  Mais il leur recommandait très sévèrement de ne pas le faire connaître.
 recommandait  de ne pas le faire connaître. Jésus interdisait toujours aux démons de témoigner de lui. Il préférait que ses enseignements et ses actes rendent témoignage de sa nature, plutôt que les paroles impures des démons ;  cf. #Ac 16:16-18). 
 Choix des douze apôtres
13 ¶  Il monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulut, et ils vinrent auprès de lui.
 il appela ceux qu’il voulut. Le verbe grec « appela » insiste sur le fait que Jésus agissait selon son propre intérêt souverain lorsqu’il choisit les douze disciples (cf. #Jn 15:16). 
 
14  Il en établit douze, pour les avoir avec lui, (3-15) et pour les envoyer prêcher
 Il en établit douze. Par un acte explicite de sa volonté, Jésus établit un groupe de douze hommes pour en faire ses disciples . Ce nouveau groupe servit de fondation à son Eglise (cf. #Lu 9:1). 
 
15  avec le pouvoir de chasser les démons.
le pouvoir. Mot parfois traduit « autorité ». Si la mission principale des douze consistait à prêcher, Jésus leur a aussi donné le pouvoir de chasser les démons (cf. #Lu 9:1).
 
16  Voici les douze qu’il établit : Simon, qu’il nomma Pierre ;
 Pierre. Désormais (sauf en #Mr 14:37), Marc utilisera ce nom pour désigner Simon, bien que ce ne soit pas à cette occasion qu’il lui ait été donné pour la première fois (cf. #Jn 1:42), ni à partir de ce moment-là qu’il ait systématiquement remplacé le nom Simon (voir #Ac 15:14). Ce nom décrit bien l’activité et la personnalité de Pierre: il servirait de fondement à la construction de l’Eglise (cf. #Mt 16:18 ; #Ep 2:20). 
 
17  Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, qui signifie fils du tonnerre ;
 fils du tonnerre. Marc définit au bénéfice de ses lecteurs non juifs le terme araméen « Boanergès ». Les deux frères reçurent ce nom probablement parce qu’ils possédaient une personnalité affirmée et n’hésitaient pas à s’exprimer (cf. #Mr 9:38 ; #Lu 9:54). 
 
18  André ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d’Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananite ;
 Thaddée. C’est le seul nom pour lequel il y ait des différences entre les listes des douze du N.T. (cf. #Mt 10:2-4 ; #Lu 6:14-16 ; #Ac 1:13). Dans certains manuscrits de Matthieu, il est présenté comme Lebbée, Thaddée n’étant qu’un surnom; Luc et Actes parlent de Jude, le fils de Jacques, tandis que #Jn 14:22 mentionne « Jude, non pas l’Iscariot ». 
le Cananite. Cela n’implique pas que ce Simon soit natif de Cana. Il faut plutôt y voir un dérivé du mot araméen signifiant « faire preuve de zèle », utilisé à propos de ceux qui présentaient du zèle pour observer la loi. Luc utilise le mot dérivé du grec pour signifier « le Zélote » (#Lu 6:15  ). 
 
19  et Judas Iscariot, celui qui livra Jésus. (3-20) Ils se rendirent à la maison,
 Iscariot. Ce terme hébreu signifie « homme de Kérioth », par référence à Kerijoth-Hetsron, au sud d’Hébron (#Jos 15:25). 
 
20  et la foule s’assembla de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même prendre leur repas.
 Ils se rendirent à la maison. Ou, plus clairement, « rentrèrent chez eux », qui signale le retour de Jésus à Capernaüm (cf. #Mr 2:1). 
 
21  Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens.
 Les parents de Jésus. Littéralement « ceux de chez lui », expression grec qui pouvait désigner les amis ou les intimes d’une personne. Au sens strict, elle renvoyait à la famille proche, et cette traduction est donc bien la meilleure. 
se saisir de lui. Marc utilise le même terme ailleurs pour parler de l’arrestation de quelqu’un (#Mr 6:17 ; #Mr 12:12 ; #Mr 14:1, #Mr 14:44, #Mr 14:46, #Mr 14:51). Les parents de Jésus ne pouvaient qu’être au courant de ce qui est rapporté au v. 20. Ils vinrent à Capernaüm pour l’empêcher de continuer ses multiples activités et le placer sous leur contrôle et leur protection, pour ce qu’ils supposaient être son bien. 
Il est hors de sens. La famille de Jésus ne pouvait s’expliquer son mode de vie, si peu conventionnel, et sa complaisance à laisser les autres s’imposer à lui, qu’en disant qu’il était irrationnel, avait perdu l’esprit. 
 
22 ¶  Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent : Il est possédé de Béelzébul ; c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons.
 les scribes. Erudits juifs qu’on appelait aussi docteurs de la loi (pour la plupart des pharisiens). Ils étaient des experts pour ce qui concernait la loi et son application . 
Béelzébul. Satan
 
23  Jésus les appela, et leur dit sous forme de paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ?
paraboles. Jésus répondit aux scribes en établissant une analogie entre des faits connus et les vérités qu’il voulait faire comprendre
 
24  Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister ;
25  et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister.

26  Si donc Satan se révolte contre lui-même, il est divisé, et il ne peut subsister, mais c’en est fait de lui.

c’en est fait de lui. Expression qui ne se trouve que chez Marc et qui fait allusion à la défaite finale de Satan en tant que chef du système du monde démoniaque.

 

27  Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison.

 entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens. On doit être plus fort que Satan pour pénétrer sur son terrain (« la maison d’un homme fort »), le lier (l’empêcher de nuire), et libérer (« piller ») les gens (« ses biens ») qui lui étaient asservis. Seul Jésus possède un tel pouvoir sur le démon. Cf. #Ro 16:20 ; #Hé 2:14-15. 

  

28  Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ;

 Je vous le dis en vérité. Première fois que Marc utilise cette expression. Courante dans les Evangiles, elle était employée comme une formule introductive aux paroles particulières d’autorité prononcées par Jésus (cf. #Mr 8:12 ; #Mr 9:41 ; #Mr 10:15, #Mr 10:29 ; #Mr 11:23 ; #Mr 12:43 ; #Mr 13:30 ; #Mr 14:9, #Mr 14:18, #Mr 14:25, #Mr 14:30). 

 

 

29  mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel.

 mais quiconque blasphémera  n’obtiendra jamais de pardon. Chaque fois que quelqu’un salit délibérément la personne et le ministère du Saint-Esprit en mettant en doute la seigneurie de Jésus et sa qualité de rédempteur, il nie complètement toute possibilité présente et future de pardon pour ses péchés, et par conséquent s’en prive. Il rejette totalement de ce fait la seule base possible de salut accordé par Dieu. 

  

30  Jésus parla ainsi parce qu’ils disaient : Il est possédé d’un esprit impur.

La mère et les frères de Jésus

31 ¶  Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler.

 sa mère et ses frères. La famille terrestre de Jésus. Le récit qui s’était interrompu au v. 21 reprend ici. 

 

 

32  La foule était assise autour de lui, et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent.

33  Et il répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?

34  Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui : Voici, dit-il, ma mère et mes frères.

35  Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère.

 Déclaration décisive et englobante sur ce qu’est un véritable engagement en tant que disciple de Christ: il implique une relation spirituelle qui transcende la famille naturelle; il reste ouvert à tous ceux qui ont reçu par l’Esprit de Dieu la capacité de venir à Christ dans la repentance et la foi, ainsi que la force de vivre leur vie dans l’obéissance à la Parole de Dieu. 

 

MARC 4 : 1 à 14 +

  Parabole du semeur, de la semence, du grain de sénevé

1 ¶  Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta et s’assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage.

 s’assit. C’était la position typique des rabbins pour l’enseignement ; d’un point de vue pratique, on peut aussi supposer que Jésus s’assit à cause du roulis de la barque sur l’eau.

 

2  Il leur enseigna beaucoup de choses en paraboles, et il leur dit dans son enseignement:

 paraboles. Méthode courante dans le judaïsme pour enseigner. Jésus l’adoptait pour cacher la vérité aux incrédules tout en l’exposant à ses disciples (cf. v. #Mr 4:11).

 

3  Ecoutez. Un semeur sortit pour semer.

4  Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent, et la mangèrent.

 le long du chemin. Soit une route longeant un champ, soit un chemin à travers champs. Dans les deux cas, ce sont des surfaces durcies par le passage fréquent de piétons.

 

Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre ; elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ;

 endroit pierreux. Désigne des couches de roche dure, souvent calcaire, qui s’étendent sous une couche de terre fertile. Elles sont à peine trop profondes pour que le soc de la charrue les atteigne, et pas assez loin de la surface pour qu’une plante parvienne à l’eau souterraine et puisse développer un réseau suffisant de racines, car la couche fertile est trop mince.

 

mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.

7  Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent, et elle ne donna point de fruit.

 épines. Il est question d’une mauvaise herbe résistante, munie d’épines, qui monopolise l’espace, la lumière et l’eau disponibles au détriment des bonnes plantes.

 

Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit qui montait et croissait, et elle rapporta trente, soixante, et cent pour un.

 Cette parabole décrit la façon dont l’Evangile est annoncé dans le monde entier et les différentes réactions des gens. Certains le rejettent, d’autres l’acceptent pour un temps et abandonnent ensuite ; en revanche, certains croiront et en amèneront d’autres à la foi.

croissait …  et cent pour un. Le rendement moyen pour un grain semé était de 8 pour 1, 10 pour 1 étant considéré comme exceptionnel. Les rendements mentionnés par Jésus suggèrent une récolte incroyablement bonne.

 

9  Puis il dit : Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

 Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. A première vue, c’est un appel adressé aux auditeurs à faire preuve d’attention pour discerner le sens de cette analogie. Or, l’intelligence humaine n’est pas suffisante pour interpréter correctement cette parabole. Seuls les rachetés en comprendront donc le sens réel, car il leur sera expliqué par le divin professeur.

 

10  Lorsqu’il fut en particulier, ceux qui l’entouraient avec les douze l’interrogèrent sur les paraboles.

11  Il leur dit : C’est à vous qu’a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles,

 mystère …  paraboles. Un « mystère » dans le N.T. renvoie à quelque chose qui était précédemment caché et inconnu mais a été révélé ensuite dans le N.T. D’après le contexte, le sujet de ce mystère est le royaume de Dieu que Jésus enseigne sous la forme d’une parabole. Ainsi, le sens en est révélé aux croyants, mais il reste caché pour ceux qui rejettent Christ et son Evangile.

 ceux qui sont dehors. Ceux qui ne sont pas des disciples de Christ.

 

12  afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent point, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu’ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés.

 afin. Contrairement à Matthieu qui cite précisément #Esa 6:9-10, Marc ne met dans la bouche de Jésus que la substance de ce qu’Esaïe avait écrit dans ce texte.

 de peur qu’ils ne se convertissent. Implique que les incrédules refusent de se détourner de leur péché

 

13  Il leur dit encore : Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ?

 toutes les paraboles. La compréhension de la parabole du semeur devait être la clé qui permettrait aux disciples de discerner le sens des autres paraboles de Jésus relatives au royaume (vv. #Mr 4:21-34).

 

14  Le semeur sème la parole.

 Explication de la parabole du semeur, qui représente Jésus lui-même (cf. #Mt 13:37) et quiconque proclame l’Evangile.

 la Parole. #Lu 8:11 précise que c’est « la parole de Dieu », et #Mt 13:19 l’appelle « la parole du royaume ». C’est l’Evangile du salut.

 

15  Les uns sont le long du chemin, où la parole est semée ; quand ils l’ont entendue, aussitôt Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux.

 16  Les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux ; quand ils entendent la parole, ils la reçoivent d’abord avec joie ;

 la reçoivent d’abord avec joie. Réponse enthousiaste, émotionnelle, mais tellement superficielle qu’elle ne calcule pas les sacrifices impliqués.

  

17  mais ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, ils y trouvent une occasion de chute.

 pas de racine. Comme le cœur de ces personnes est endurci, comme un roc, l’Evangile ne peut prendre racine dans leur âme ni transformer leur vie; elles ne connaissent qu’un changement temporaire et superficiel.

 une tribulation ou une persécution. Il ne s’agit pas ici des difficultés et des problèmes que chacun rencontre dans la vie, mais des souffrances, des épreuves et des persécutions qui surviennent lorsqu’on s’attache à la parole de Dieu.

 trouvent une occasion de chute. Verbe grec signifiant « tomber » ou « offenser », à l’origine du français « scandaliser ». Toutes ces significations sont appropriées ici: le croyant superficiel est offensé, chute et trébuche dès que sa foi est mise à l’épreuve (cf. #Jn 8:31 ; #1Jn 2:19).

 

 

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