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NOUVEAU TESTAMENT

 Marc 4 suite à 6 partiel

 LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
 
MARC 4 suite : 18 à 35 
 
  

18  D’autres reçoivent la semence parmi les épines ; ce sont ceux qui entendent la parole,

19  mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises, étouffent la parole, et la rendent infructueuse.

 soucis du siècle. Littéralement « soins de ce temps ». Si l’on est préoccupé par les problèmes temporels du monde, on est aveuglé et on ne peut prendre sérieusement l’Evangile en considération (cf. #Ja 4:4 ; #1Jn 2:15-16).

 séduction des richesses. Non seulement l’argent et les biens matériels ne peuvent ni satisfaire les désirs du cœur ni procurer le bonheur durable qu’ils promettent faussement, mais ils rendent ceux qui s’efforcent de les posséder aveugles par rapport aux questions spirituelles, éternelles (#1Ti 6:9-10).

 

20  D’autres reçoivent la semence dans la bonne terre ; ce sont ceux qui entendent la parole, la reçoivent, et portent du fruit, trente, soixante, et cent pour un.

 entendent …  reçoivent …  portent du fruit. En grec, trois participes présents qui indiquent une action en train de se dérouler. Les croyants, au contraire des incroyants, entendent la parole de Dieu parce que Dieu les autorise à l’entendre. Ils la « reçoivent »: ils la comprennent et y obéissent parce que Dieu ouvre leur esprit et leur cœur, et transforme leur vie, avec, comme résultat, des fruits spirituels.

 

21 ¶  Il leur dit encore : Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la mettre sur le chandelier ?

 lampe. Cela évoque un très petit bol d’argile, muni d’un bec destiné à recevoir la mèche, et contenant quelques centilitres d’huile en guise de combustible.

 le chandelier. Dans les maisons populaires, ce n’était qu’une étagère saillant du mur. Les maisons plus cossues disposaient d’un support décoré, réservé à ce seul usage (cf. #Ap 1:12).

 

22  Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être mis au jour.

 Il n’est rien de caché …  découvert. L’intérêt de garder quelque chose caché est de pouvoir le révéler un jour. Les enseignements de Jésus n’ont jamais été destinés au seul cercle fermé de quelques disciples. Il allait revenir aux disciples de communiquer l’Evangile du royaume au monde entier (cf. #Mt 28:19-20).

 

23  Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.

24  Il leur dit encore : Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous.

 avec la mesure. Les résultats spirituels obtenus par le disciple devaient être mesurés à l’aune des efforts qu’il avait fournis ; il allait récolter ce qu’il avait semé.

 on y ajoutera. Celui qui a appris des vérités spirituelles et les a appliquées soigneusement recevra toujours plus de vérités à appliquer fidèlement.

 

25  Car on donnera à celui qui a ; mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.

26  Il dit encore : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ;

 Marc est le seul à rapporter cette parabole. Elle complète la parabole du semeur en expliquant de manière plus approfondie les résultats de la croissance spirituelle, qui s’accomplit dans la bonne terre.

 

27  qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment.

28  La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ;

29  et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là.

 on y met la faucille, car la moisson est là. Quand le grain est mûr, le semeur moissonne sa récolte. Il existe deux explications possibles à cette parabole non expliquée par Jésus. On peut y voir l’ensemble du royaume, depuis le temps où Jésus a semé le message de l’Evangile jusqu’à la moisson finale à venir. Dans ce sens, les disciples continuent donc l’œuvre de répandre l’Evangile, ce qui produira une récolte. Cependant, une meilleure interprétation présente l’Evangile faisant son œuvre dans les vies. Une fois l’Evangile présenté, la Parole de Dieu fait son œuvre dans le cœur des individus, parfois lentement, jusqu’au jour où Dieu moissonne la récolte dans ces personnes et les sauve.

 

30  Il dit encore : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ?

 4:30-32

La parabole du grain de sénevé présente le royaume de Dieu comme très petit à ses débuts, mais apte à atteindre ensuite une dimension mondiale.

 

31  Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ;

 grain de sénevé. Allusion à la moutarde noire ordinaire. On utilisait ses feuilles comme légume et ses grains comme condiment. Elle avait aussi des vertus médicinales.

 la plus petite de toutes. Le sénevé n’a pas la graine la plus petite au monde, mais c’était la plus petite des graines que les Juifs semaient chez eux.

 

32  mais, lorsqu’il a été semé, il monte, devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.

 légumes. Renvoie aux jardins potagers où les plantes étaient cultivées pour être consommées.

 les oiseaux du ciel. Le moutardier n’est pas classé parmi les arbres, mais cet arbuste pousse parfois jusqu’à 3 m de haut. Il possède alors toutes les caractéristiques d’un arbre, notamment des branches assez grandes pour permettre aux oiseaux d’y nicher. L’arbre représente la sphère du salut, qui allait grandir au point de fournir abri, protection et bénédiction à tous. Même des incroyants ont été au bénéfice de bénédictions du fait de leur association avec l’Evangile et la puissance salvatrice de Dieu. Les chrétiens ont été une bénédiction pour le monde.

 

33  C’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole, selon qu’ils étaient capables de l’entendre.

 4:33-34

La manière dont Marc conclut son exposé des paraboles de Jésus souligne qu’il n’en a rapporté que des échantillons représentatifs.

 

34  Il ne leur parlait point sans parabole ; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

 Il ne leur parlait point sans parabole. Ce jour-là spécifiquement, Jésus ne s’adressa aux foules qu’en paraboles. Ainsi, les incroyants qui entendaient son enseignement restaient sur leur faim, ce qui les empêchait d’être forcés à croire ou non ; ils ne pouvaient décider de le suivre car ils ne comprenaient pas son enseignement.

 La tempête apaisée

35 ¶  Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : Passons à l’autre bord.

 4:35-41

Ce récit démontre l’absolue autorité de Jésus sur le monde naturel.

 l’autre bord. Jésus et ses disciples se trouvaient sur la rive occidentale de la mer de Galilée. Pour échapper aux foules et prendre un bref repos, Jésus voulut passer à la rive orientale, qui n’abritait pas de grandes villes et était donc moins peuplée.

 

36  Après avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d’autres barques avec lui.

37  Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà.

 un grand tourbillon. Sur ce lac, entouré de montagnes et situé à environ 208 m en dessous du niveau de la mer, les coups de vents sont monnaie courante. Le mot grec peut aussi signifier « tempête ». En l’occurrence, c’était un orage si violent qu’il avait les caractéristiques d’un ouragan. Les disciples, pourtant habitués à naviguer, craignirent de se noyer (v. #Mr 4:38).

 

38  Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?

 Et lui, il dormait. Jésus était si épuisé d’avoir prêché et d’avoir guéri les malades toute la journée que même un ouragan de cette importance ne le réveillait pas

 

39  S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.

 Silence! tais-toi! Littéralement « garde le silence, sois muselée ». Les ouragans se calment d’habitude progressivement, mais lorsque le Créateur leur en donna l’ordre, les éléments naturels se calmèrent d’un seul coup.

 

40  Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ?

41  Ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres: Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer ?

 Ils furent saisis d’une grande frayeur. Non parce qu’ils venaient de craindre pour leur vie à cause de l’ouragan, mais parce qu’ils étaient saisis de respect devant les pouvoirs surnaturels dont Jésus venait de faire la preuve. La seule chose plus terrible que d’essuyer un orage à l’extérieur, c’était d’avoir Dieu à leur bord!

 Quel est donc celui-ci. Par ces mots, les disciples trahissaient leur étonnement devant la véritable identité de Jésus.

  

MARC 5 : 1 à 43 +

 Jésus sur le territoire de Gadaréniens

Guérison d'un démoniaque

1 ¶  Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens.

 l’autre bord de la mer. La rive orientale de la mer de Galilée (cf. #Lu 8:26).

 le pays des Gadaréniens. On trouve aussi le terme « Géraséniens » à la place de « Gadaréniens ». Il s’agit sans doute d’une petite ville, Gersa (ou Khersa, Kursi; située au milieu de la rive orientale. « Le pays de » renvoie globalement à la région comprenant Gersa et qui était sous la juridiction de la ville de Gadara, elle-même située à environ 10 km au sud-est de la mer de Galilée.

 

2  Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur.

 Aussitôt Ce mot implique que cela s’est produit presque immédiatement ou du moins dans quelques minutes.

 un homme, sortant des sépulcres. Marc ne parle que d’un seul des hommes possédés par le démon, sans doute du plus impressionnant des deux (cf. #Mt 8:28). Les « sépulcres »  lieu de résidence courant des aliénés de l’époque - étaient en fait des caveaux creusés dans la roche des montagnes environnant la ville. Si, en outre, cet homme et son compagnon étaient juifs  et que donc, pour eux, le contact avec un cadavre était synonyme de souillure grave - habiter un tel endroit ne pouvait que constituer un tourment supplémentaire.

 esprit impur. Désignation du démon qui avait le contrôle de l’aliéné. Ce genre d’esprit était moralement impur et faisait beaucoup de mal à ceux qu’il possédait ;  cf. #Lu 4:33-36 ; #Lu 7:21 ; #Lu 8:2).

 

3  Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne.

 Sépulcres cela implique que ces sépulcres étaient creusés dans la montagne ou dans la collines à quelques minutes du bord de la mer de Galilée.

 personne ne pouvait plus le lier. L’accumulation de négations dans le texte grec souligne la force exceptionnelle de cet homme.

 

4  Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter.

 fers aux pieds …  chaînes. Les « fers aux pieds » (probablement en métal ou alors en partie en corde) étaient utilisés pour entraver les pieds, et pour le reste du corps on se servait de chaînes.

 

5  Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres.

 criant, et se meurtrissant avec des pierres. « Crier » évoque un cri perpétuel, inhumain, poussé avec une grande charge émotionnelle. Les « pierres » devaient être des cailloux de silex, aux arêtes coupantes.

 

6  Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui,

7  et s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas.

 Qu’y a-t-il entre moi et toi. Expression courante de protestation

 Fils du Dieu Très-Haut. Les démons étaient conscients de la divinité de Jésus, l’homme-Dieu. « Dieu Très-Haut » était une expression en usage autant chez les non-Juifs que chez les Juifs pour désigner le seul vrai Dieu vivant et le distinguer ainsi de toutes les fausses idoles (cf. #Ge 14:18-20 ; #No 24:16 ; #De 32:8 ; #Ps 18:14 ; #Ps 21:8 ; #Esa 14:14 ; #Lu 1:32 ; #Hé 7:1).

 Je t’en conjure …  ne me tourmente pas. L’ajout de « je t’en conjure » par Marc montre que le démon essayait de pousser Jésus à atténuer la dureté du sort auquel il ne pouvait échapper. Cf. #Ja 2:19.

 

8  Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur !

9  Et, il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs.

 Quel est ton nom? Jésus posa cette question probablement parce que le démon l’avait supplié de ne pas être tourmenté. Il n’avait cependant pas besoin de connaître le nom du démon pour le chasser. Il voulait plutôt par cette question mettre en lumière la réalité et la complexité de ce cas.

 Légion. Terme latin, employé couramment à l’époque aussi bien par les Grecs que par les Juifs, qui désignait une unité de combat romaine forte de 6000 fantassins. Ce nom démontre que l’aliéné était possédé par un très grand nombre de démons actifs en lui, ce que confirme la précision « car nous sommes plusieurs ».

 

10  Et il le priait instamment de ne pas les envoyer hors du pays.

 priait instamment. Le démon savait parfaitement que Jésus avait tout pouvoir contre lui et il s’adressa à lui avec le désir intense que sa requête soit entendue.

 ne pas les envoyer hors du pays. Les démons tenaient à rester dans le lieu où ils exerçaient leurs pouvoirs diaboliques.

 

11  Il y avait là, vers la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient.

  pourceaux. Les pourceaux étaient des animaux impurs aux yeux des Juifs. Par conséquent, ceux qui les gardaient ne pouvaient être que des non-Juifs, ou des Juifs qui ne se souciaient pas de la loi

 

12  Et les démons le prièrent, disant : Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux.

 Il le leur permit. Jésus, dont le pouvoir est souverain, autorisa les démons à entrer dans les pourceaux et à les détruire. Le texte n’offre aucune autre explication à cela (cf. #De 29:29 ; #Ro 9:20). Ce faisant, Jésus démontra à cet homme, de façon visible, puissante et vivante, qu’il venait de le délivrer de puissances démoniaques extrêmement nuisibles.

 

13  Il le leur permit. Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer : il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer.

 Il le leur permit. Jésus, dont le pouvoir est souverain, autorisa les démons à entrer dans les pourceaux et à les détruire. Le texte n’offre aucune autre explication à cela (cf. #De 29:29 ; #Ro 9:20). Ce faisant, Jésus démontra à cet homme, de façon visible, puissante et vivante, qu’il venait de le délivrer de puissances démoniaques extrêmement nuisibles.

 

14  Ceux qui les faisaient paître s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé.

15  Ils vinrent auprès de Jésus, et ils virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion, assis, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur.

 assis. Le calme de cet homme formait un saisissant contraste avec sa condition antérieure, très agitée.

 dans son bon sens. Il n’était plus sous le contrôle démentiel et hurlant des démons.

 

16  Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et aux pourceaux.

 Ceux qui avaient vu …  racontèrent. « Ceux » fait peut-être allusion autant aux douze qu’aux gardiens des pourceaux. Ils désiraient que tout le monde sache ce qui était arrivé à cet homme et aux pourceaux, et voulaient montrer le lien entre les deux événements.

 

17  Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

 supplier Jésus de quitter leur territoire. Les habitants de la région prirent peur et en voulurent à Jésus de ce qui s’était passé. Ils étaient probablement inquiets de voir leurs habitudes dérangées et avaient peur d’avoir subi une perte financière. Ils désiraient donc que Jésus quitte leur région avec ses pouvoirs, de façon à ne plus subir ce genre de perte. On peut aussi penser qu’ils étaient si éloignés de Dieu que la démonstration des pouvoirs spirituels de Jésus les avait effrayés

 

18  Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda la permission de rester avec lui.

19  Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi.

 raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait. Jésus se définissait comme Dieu, capable de contrôler aussi bien le monde naturel que spirituel (cf. #Lu 8:39).

 

20  Il s’en alla, et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous furent dans l’étonnement.

 la Décapole. Un ensemble de dix villes sous influence grecque, à l’est du Jourdain.

 Résurrection de la fille de Jaïrus

et guérison d'une femme malade depuis douze ans

21 ¶  Jésus dans la barque regagna l’autre rive, où une grande foule s’assembla près de lui. Il était au bord de la mer.

 l’autre rive. Jésus et ses disciples retournèrent sur la rive nord-ouest de la mer de Galilée.

 

22  Alors vint un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, qui, l’ayant aperçu, se jeta à ses pieds,

 chefs de la synagogue. Ils présidaient les collèges d’anciens des synagogues locales. Ces groupes d’anciens, composés d’officiels laïcs, étaient chargés d’organiser les cultes et de veiller à la bonne gestion des affaires de la synagogue.

 

23  et lui adressa cette instante prière : Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.

24  Jésus s’en alla avec lui. Et une grande foule le suivait et le pressait.

25  Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans.

 perte de sang. Signale une hémorragie interne chronique, peut-être due à une tumeur ou à une autre maladie.

 

26  Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait, et elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant.

 beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins. Au temps du N.T. il était courant, en cas de maladie grave, que les patients consultent un grand nombre de médecins, qui leur prescrivaient une série de traitements différents. Ces prétendus traitements étaient contradictoires, des escroqueries qui, la plupart du temps, ne faisait qu’aggraver l’état du malade au lieu de l’améliorer. Luc, le médecin, suggéra en #Lu 8:43 que cette femme n’avait pas été soignée car son cas était réputé incurable.

 

27  Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement.

28  Car elle disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie.

 Si je puis seulement toucher ses vêtements. La foi de cette femme dans les pouvoirs de guérison de Jésus était très grande : elle croyait que même un contact indirect à travers ses vêtements suffirait.

 

29  Au même instant la perte de sang s’arrêta, et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.

 la perte de sang. Littéralement « la source de son sang », c’est-à-dire l’origine de son saignement.

 

30  Jésus connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui ; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui a touché mes vêtements ?

 qu’une force était sortie de lui. La « force » de Christ, sa capacité à effectuer son ministère et à faire des choses surnaturelles, procédait de lui sous le contrôle de sa volonté souveraine.

 Qui a touché mes vêtements ? Ce n’est pas parce qu’il ignorait la réponse à sa question qu’il la posa, mais pour que la femme sorte de la foule et loue Dieu pour ce qui lui était arrivé.

 

31  Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m’a touché ?

32  Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela.

33  La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité.

34  Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal.

 ta foi t’a sauvée. Déclaration publique de Jésus au sujet de la foi de cette femme (exprimée aux vv. 28, 33) et de ses résultats. La forme du verbe grec traduit par « t’a sauvée », qu’on pourrait aussi traduire par « t’a préservée », indique que la guérison était totale. C’est le terme habituel dans le N.T. pour exprimer le salut par rapport au péché, ce qui suggère fortement que la foi de cette femme l’a aussi conduite au salut spirituel.

 

35 ¶  Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner davantage le maître ?

36  Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement.

 crois seulement. Il s’agit d’une attitude à adopter au moment même et à conserver : Jaïrus devait garder en lui la foi dont il avait fait preuve au départ en venant vers Jésus. Christ savait qu’il n’y avait pas d’autre solution à la situation désespérée de Jaïrus, et il avait confiance dans l’issue qu’apporterait sa foi (cf. #Lu 8:50).

 

37  Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques.

 à Pierre, à Jacques, et à Jean. C’est la première fois que Marc reconnaît un statut spécial à ces trois disciples. Les Ecritures n’expliquent pas pourquoi ces hommes furent autorisés à être les témoins d’événements auxquels les autres ne pouvaient assister (cf. #Mr 9:2 ; #Mr 14:33), mais il est certain que ce trio constituait un groupe particulier au sein des douze. Même la grammaire grecque implique l’existence de ce groupe à l’intérieur du groupe, du fait que leurs trois noms dépendent, dans certains manuscrits, d’un seul article défini.

 

38  Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris.

 pleuraient et poussaient de grands cris. C’était, dans cette culture, le signe certain qu’un décès venait de se produire. Comme l’enterrement devait se faire le plus rapidement possible après la mort, les gens n’avait que cette occasion pour pleurer leur mort en public. Les pleurs devaient être très forts et des pleureuses salariées s’en chargeaient le plus souvent.

 

39  Il entra, et leur dit : Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort.

  pas morte, mais elle dort. Par cette expression figurée, Jésus voulait dire que cette petite fille n’était pas morte au sens normal du terme, car son état n’était que temporaire et allait changer ;  cf. #Jn 11:11-14 ; #Ac 7:60 ; même phénomène en grec en #Ac 13:36 ; #1Co 11:30 ; #1Co 15:6, #1Co 15:18, #1Co 15:20, #1Co 15:51 ; #1Th 4:13-14).

 

40  Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant.

 se moquèrent de lui. Ou « rirent de lui avec mépris » ou « lui rirent au nez ». Ils prenaient les paroles de Jésus au sens littéral, et pensaient qu’elles étaient absurdes. « Se moquer de lui » évoque donc des éclats de rire répétés, dans le but d’humilier le Seigneur. Leur réaction, tout irrespectueuse et superficielle qu’elle ait été, indique en tous cas que les personnes présentes étaient persuadées du caractère irréversible de la mort de la petite fille, et cela souligne la réalité du miracle que Jésus était sur le point d’accomplir.

 fait sortir tout le monde. Il s’agit d’une expulsion exécutée de force et avec emphase, par l’autorité de Jésus, du fait que les incrédules s’étaient disqualifiés eux-mêmes. Ils n’avaient donc plus le droit d’assister à la résurrection de la fillette.

 

41  Il la saisit par la main, et lui dit : Talitha koumi, ce qui signifie : Jeune fille, lève-toi, je te le dis.

 Talitha koumi. Marc est le seul évangéliste à reproduire les mots de Jésus, qui s’exprimait en araméen « Talitha » est la forme féminine d’« agneau » ou de « jeune ». « Koumi » est un impératif signifiant « lève-toi ». Comme en d’autres circonstances, Jésus ne s’adressa pas seulement au corps mort, mais aussi à la personne de celui qu’il ressuscitait (cf. #Lu 7:14 ; #Jn 11:43).

 

42  Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher ; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement.

43  Jésus leur adressa de fortes recommandations, pour que personne ne sût la chose ; et il dit qu’on donnât à manger à la jeune fille.

 que personne ne sache. La notoriété d’un tel miracle ne pouvait être complètement évitée. Mais Christ tenait à ce que cela ne s’ébruite qu’après son départ de la région concernée. Il savait que cela risquait, autrement, d’inciter ses nombreux opposants juifs à l’attaquer et le tuer prématurément. Son but premier était de répandre l’Evangile, bien plus que de passer pour un faiseur de miracles. Jésus voulait certainement éviter aussi que les parents et la petite fille ne deviennent l’objet d’une curiosité excessive et d’un sensationnalisme embarrassant.

  

MARC 6 : 1 à 21 +

 Jésus à Nazareth

Incrédulité des habitants

1 ¶  Jésus partit de là, et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent.

 sa patrie. Nazareth, la ville où résidait Jésus.

 Ses disciples. Jésus n’était pas en visite privée ou familiale, mais effectuait son ministère.

 

2  Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l’entendirent étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent ces choses ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ?

 sabbat. Cela impliquait qu’aucun enseignement ne pouvait être dispensé jusqu’au prochain sabbat.

 enseigner dans la synagogue. Marc mentionne fréquemment le ministère d’enseignement de Jésus (cf. #Mr 2:13 ; #Mr 4:1-2 ; #Mr 6:2, #Mr 6:6, #Mr 6:34 ; #Mr 10:1 ; #Mr 11:17 ; #Mr 12:35 ; #Mr 14:49).

 étonnés. Le même mot apparaît en #Mr 1:22 à cette occasion-ci toutefois, la réaction première des gens fut de céder au scepticisme et d’adopter une attitude critique vis-à-vis de Jésus.

 

3  N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute.

 charpentier. Les gens considéraient toujours Jésus comme celui qui avait repris l’affaire de son père (cf. #Mt 13:55), un artisan travaillant le bois et d’autres matériaux durs (par exemple, la pierre, les briques). Le modeste statut social de Jésus et de sa famille sur la terre fut pour ses concitoyens une occasion de chute : ils ne pouvaient accepter de le considérer supérieur à eux et ne pouvaient concevoir qu’il puisse être le Fils de Dieu, le Messie.

 fils de Marie. C’est la seule fois où Jésus est appelé ainsi. Il était plus courant d’identifier quelqu’un par le nom de son père (Joseph). Peut-être, les auditeurs de Jésus dérogeaient-ils à la tradition du fait que Joseph était déjà mort, ou alors parce qu’ils se souvenaient des rumeurs concernant sa naissance et son illégitimité supposée (voir #Jn 8:41 ; #Jn 9:29) et cherchaient ainsi à l’insulter. On appelait quelqu’un fils de sa mère s’il était de père inconnu.

 frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon. C’étaient d’authentiques demi-frères de Jésus. Jacques allait devenir le chef de l’Eglise de Jérusalem (cf. #Ac 12:17 ; #Ac 15:13 ; #Ac 21:18 ; #1Co 15:7 ; #Ga 1:19 ; #Ga 2:9-12) et écrire l’épître de Jacques. « Jude » (nom hébreu « Judas ») allait écrire l’épître de Jude. On ne sait rien de plus des deux autres.

 ses sœurs. Authentiques demi-sœurs de Jésus dont les noms n’apparaissent jamais dans le N.T. On ne sait rien à leur sujet, pas même si elles devinrent chrétiennes, comme le reste de la famille.

 était pour eux une occasion de chute. Le verbe français « scandaliser » vient du verbe grec traduit par « était pour eux une occasion de chute », qui signifie principalement « chuter » ou « se faire piéger » et donc tomber dans le péché. Les habitants de Nazareth étaient profondément offensés de voir Jésus adopter l’attitude d’un grand docteur, du fait de ses origines sociales modestes, de son faible niveau d’éducation et de l’absence d’une certification officiellement reconnue d’un rang dans la hiérarchie religieuse.

 

4  Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison.

 Jésus acceptait le titre de prophète, qui correspondait à l’un de ses « trois offices » (expression utilisée pour désigner son œuvre en tant que sacrificateur, prophète et roi; #Mr 6:15 ; #Mr 8:28 ; #Mt 21:11, #Mt 21:46 ; #Lu 7:16 ; #Lu 24:19 ; #Jn 6:14 ; #Jn 7:40 ; #Jn 9:17).

 sa maison. Sa propre famille (cf. #Jn 7:5 ; #Ac 1:14).

 

5  Il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il imposa les mains à quelques malades et les guérit.

 Il ne put faire là aucun miracle. Cf. #Mt 13:58. Cela ne suggère pas que son pouvoir ait été en quelque manière amoindri par leur incrédulité, mais peut-être que, du fait de leur incrédulité, les gens ne venaient pas vers lui pour recevoir une guérison ou un miracle, comme on le faisait à Capernaüm et à Jérusalem. Autre raison, plus importante : Christ limitait peut-être la puissance de son ministère, autant par miséricorde de façon à ne pas les endurcir plus par une démonstration plus claire, qui ne pouvait que leur attirer une condamnation encore plus grande - que par jugement à leur encontre, du fait de leur incrédulité. Bien qu’il ait conservé toute sa puissance miraculeuse, il refusait de s’en servir puisqu’ils le rejetaient. Les miracles se produisaient donc parmi les personnes qui étaient déjà prêtes à croire.

 

6  Et il s’étonnait de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages d’alentour, en enseignant.

 Et il s’étonnait de leur incrédulité. « S’étonnait » signifie que Jésus était complètement surpris et stupéfait de la réaction des habitants de Nazareth envers lui, envers ses enseignements et ses miracles. Ce n’est pas leur incrédulité qui le surprenait, mais il ne comprenait pas comment ils pouvaient le rejeter et prétendre, dans le même temps, le connaître parfaitement. On aurait pu s’attendre à trouver beaucoup de foi dans cette ville de Galilée et cette région, où Jésus avait fait tant de miracles et dispensé tant d’enseignements.

 villages d’alentour. Le résultat de la visite de Jésus à Nazareth fut qu’il quitta cette ville pour une tournée d’enseignement dans d’autres localités de Galilée, pour revenir près de sa ville de départ (cf. #Mt 9:35).

 Mission des douze apôtres

7 ¶  Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs.

 les douze. Les douze disciples étaient alors devenus un groupe reconnu comme investi d’une mission divine.

 les envoyer. La forme du verbe grec indique que Jésus désigna chaque paire de disciples avant de les envoyer comme ses représentants.

 deux à deux. Pratique dictée par la prudence (cf. #Ec 4:9-12) en vigueur chez les collecteurs de la dîme juive, et utilisée par Jean-Baptiste (#Lu 7:19), par Jésus à d’autres occasions (#Mr 11:1 ; #Mr 14:13 ; #Lu 10:1), puis par l’Eglise primitive (#Ac 13:2-3 ; #Ac 15:39-41 ; #Ac 19:22). Les disciples pouvaient ainsi s’apporter aide réciproque et encouragements, et ils se conformaient par ailleurs à l’exigence légale pour l’authentification d’un témoignage (#De 19:15).

 

8  Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture ;

 un bâton. Une canne, compagnon universel des voyageurs, car elle offre aussi une protection contre d’éventuels brigands et animaux sauvages.

 ni sac. Ils ne devaient pas porter le sac de voyage en cuir que les voyageurs prenaient généralement pour y mettre leur nourriture.

 

9  de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques.

 chausser des sandales. Chaussures ordinaires qui se composaient de semelles en cuir ou en bois, attachées par des lanières à la cheville ou au coup de pied. Des « sandales » étaient indispensables pour protéger les pieds des routes brûlantes et rocailleuses d’Israël.

 ne pas revêtir deux tuniques. Les « tuniques » étaient les vêtements standards de l’époque. Si l’on jouissait d’une certaine aisance matérielle, on en portait deux, mais Jésus voulait que les disciples s’identifient avec les gens du peuple et voyagent munis du strict nécessaire du point de vue vestimentaire.

 

10  Puis il leur dit : Dans quelque maison que vous entriez, restez-y jusqu’à ce que vous partiez de ce lieu.

 Les disciples étaient censés faire preuve de discernement pour choisir leur lieu de résidence, mais une fois installés, leur seul objectif devait être leur ministère. Pendant qu’ils l’exerçaient, ils devaient se contenter de la première personne qui leur offrait l’hospitalité et des équipements qu’elle mettait à leur disposition : ce serait un bon témoignage auprès des autres (cf. #1Ti 6:6).

 

11  Et, s’il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage.

 secouez la poussière. Acte symbolique par lequel ils pouvaient exprimer leur refus de poursuivre la relation. Il signifiait que ces gens avaient rejeté Jésus et l’Evangile et qu’ils étaient donc eux-mêmes rejetés par les disciples et par le Seigneur. Un certain nombre de manuscrits portent ici le v. de #Mt 10:15: « Je vous le dis en vérité: au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là. » Ceux qui rejettent l’Evangile de Christ, Evangile de grâce et de salut, devront affronter un sort pire que les païens détruits suite au jugement divin sur ces villes de l’époque de l’A.T.

 

12  Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance.

 6:12-13

 prêchèrent …  chassaient beaucoup de démons. Cf. v. #Mr 6:7. Ils étaient les hérauts de l’Evangile et parvenaient régulièrement à chasser les esprits mauvais des possédés. Cela rendait témoignage des pouvoirs de Christ sur le monde surnaturel et confirmait la légitimité de ses prétentions à être Dieu.

 

13  Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient.

 oignaient d’huile …  guérissaient. A l’époque de Jésus, l’huile d’olive était considérée comme une plante médicinale (cf. #Lu 10:34). En l’occurrence, elle représentait la puissance et la présence du Saint-Esprit, et était utilisée symboliquement en rapport avec les guérisons surnaturelles (cf. #Esa 11:2 ; #Za 4:1-6 ; #Mt 25:2-4 ; #Ap 1:4-12). Comme c’était un agent connu de guérison, les gens pouvaient s’y identifier de façon tangible pendant que les disciples exerçaient leur ministère parmi les malades.

 

14 ¶  Le roi Hérode entendit parler de Jésus, dont le nom était devenu célèbre, et il dit : Jean Baptiste est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles.

 Mort de Jean-Baptiste

Le roi Hérode entendit parler. D’après le contexte, Hérode entendit des témoignages passionnants à propos de Jésus et de la récente campagne de prédication et de guérison des disciples en Galilée.

 Jean-Baptiste. Le précurseur de Jésus

 

15  D’autres disaient : C’est Elie. Et d’autres disaient : C’est un prophète comme l’un des prophètes.

 C’est Elie. Cette façon d’identifier Jésus se fondait sur l’attente par les Juifs d’un retour du prophète Elie avant la venue du Messie.

 prophète …  l’un des prophètes. Certains voyaient en Jésus l’accomplissement de #De 18:15, prophétie messianique annonçant celui qui, comme Moïse, conduirait son peuple. D’autres ne voyaient en lui qu’un grand prophète parmi d’autres, ou un homme qui reprenait le flambeau de la lignée interrompue des prophètes de l’A.T. Malgré leur inexactitude, les diverses opinions exprimées ici et ailleurs attestent bien que l’on percevait d’une certaine façon le caractère particulier, surnaturel, de Jésus.

 

16  Mais Hérode, en apprenant cela, disait : Ce Jean que j’ai fait décapiter, c’est lui qui est ressuscité.

 Jean …  est ressuscité. En se livrant à cette confession aussi fiévreuse qu’empreinte de culpabilité, Hérode montrait qu’il ne parvenait pas à oublier le mal qu’il avait commis en faisant décapiter Jean-Baptiste, et que sa conscience lui avait fait concevoir l’idée saugrenue du retour de Jean du séjour des morts (cf. #Mt 14:1-2 ; #Lu 9:7-9).

 17  Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée,

 l’avait fait lier en prison. Hérode avait gardé Jean enchaîné pendant sa captivité, probablement à Machéronte, près de la rive nord-est de la mer Morte. L’intention d’Hérode avait été de protéger Jean des intrigues d’Hérodias (cf. v. #Mr 6:20).

 Hérodias. Nièce d’Hérode, fille de son demi-frère Aristobule.

 de Philippe. Hérode Philippe II, autre demi-frère d’Hérode Antipas (celui dont il est question dans ce passage). Philippe était par conséquent lui aussi un oncle d’Hérodias

 

18  et que Jean lui disait : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère.

 Jean lui disait: Il ne t’est pas permis. Le temps de ce verbe grec et la formulation de Marc indiquent que Jean avait plusieurs fois, au cours de confrontations privées, reproché à Hérode Antipas son mariage avec Hérodias comme contraire à la loi mosaïque ; cf. les reproches qu’il adressait à toutes les catégories de personnes en #Mt 3:7-10).

 

19  Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. (6-20) Mais elle ne le pouvait ;

20  car Hérode craignait Jean, le connaissant pour un homme juste et saint ; il le protégeait, et, après l’avoir entendu, il était souvent perplexe, et l’écoutait avec plaisir.

 il était souvent perplexe. Montre que les altercations d’Hérode avec Jean le laissaient aux prises avec un conflit intérieur intense : une lutte morale entre son désir coupable pour Hérodias et la voix de sa conscience. Certains manuscrits portent « il faisait beaucoup de choses ».

 

21  Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée.

 ses grands. Terme qui peut aussi se traduire par « nobles », « seigneurs ». Ces hommes détenaient de hautes charges sous le gouvernement d’Hérode.

 chefs militaires. Officiers militaires de grade élevé (grec chiliarchoi). Chacun avait mille hommes sous son commandement.

 principaux de la Galilée. Les autorités civiles aux postes clés de la région.

 

 

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