La version de votre navigateur est obsolète. Nous vous recommandons vivement d'actualiser votre navigateur vers la dernière version.

NOUVEAU TESTAMENT

ÉPITRE DE PAUL AUX ROMAINS 11 suite à 14 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 ROMAINS 11: 26 à 36

 

26  Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ;

 tout Israël. Comprend tous les Juifs élus qui seront en vie à la fin de la tribulation, et non pas le reste des croyants d’origine juive au sein de l’Église. Il n’est donc pas question ici du reste qui a déjà accepté la vérité de l’Évangile et qui n’a plus besoin du salut que ce v. promet.

 Le libérateur viendra de Sion. Voir #Ps 14: 7 ; #Ps 53:6 ; #Esa 46:13. Le règne millénaire du Seigneur Jésus-Christ sera associé à la montagne de Sion.

 Dieu a l’intention d’installer son roi terrestre ultime à Jérusalem (Sion en représente le côté sud-ouest; cf. #Ps 132:13-18). Il doit s’agir ici de la Sion terrestre (cf. #Ps 2:6 ; #Esa 59:20), et non de la Sion céleste, pour les raisons suivantes:

 1° personne ne saurait être l’ennemi de qui que ce soit au paradis;

 2° aucune des activités citées aux vv. #Ps 110:5-7 ne se déroulera au paradis.

 Par opposition au mont Sinaï, où Dieu transmit la loi mosaïque  rébarbative et terrifiante - la montagne de Sion, dans ce contexte, ne renvoie pas à la montagne qui se dresse près de Jérusalem mais à la Jérusalem céleste, la résidence de Dieu, attirante et accueillante. Personne n’était en mesure de plaire à Dieu selon les conditions données au mont Sinaï, car il fallait accomplir parfaitement la loi (#Ga 3:10-12). Sion, en revanche, est accessible à tous ceux qui viennent à Dieu au travers de Jésus-Christ (cf. #Ps 132:13-14 ; #Esa 46:13 ; #Za 2:10 ; #Ga 4:21-31).

 La montagne de Sion …  la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste. Synonymes du ciel.

 Sion. 11:26-27a Citation d’#Esa 59:20-21.

  

27  Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés.

 alliance. La nouvelle alliance (#Esa 59:21 ; #Jér 31:31-34).

 Lorsque j’ôterai leurs péchés. Citation d’#Esa 27:9 (LXX). Une condition préalable nécessaire au salut d’Israël (cf. #Ez 36:25-29 ; #Hé 8:12).

  

28  En ce qui concerne l’Évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères.

 en ce qui concerne l’élection. Dans la perspective du choix éternel de Dieu, Israël sera toujours le peuple de l’alliance.

 à cause de leurs pères. Les patriarches (Abraham, Isaac et Jacob), bénéficiaires de l’alliance conclue avec Abraham (#Ex 2:24 ; #Lé 26:42 ; #2R 13: 23).

  

29  Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.

 les dons …  sont irrévocables. L’élection souveraine d’Israël, comme celle des individus croyants, est inconditionnelle et immuable, car elle est enracinée dans la nature immuable de Dieu et exprimée dans l’alliance unilatérale et éternelle conclue avec Abraham.

  

30  De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde,

 11:30-31 Dieu répandra sa grâce sur les Israélites incrédules, tout comme il l’a répandue sur les païens incrédules (cf. #Ro 5:8). Le salut, que ce soit des Juifs ou des païens, découle de la miséricorde de Dieu.

  

31  de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde.

 32  Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

 Bien qu’il ne soit pas l’auteur du péché (#Ps 5:5 ; #Ha 1:13 ; #Ja 1:13), Dieu a laissé les hommes poursuivre leurs mauvais penchants pour se glorifier en manifestant sa grâce et sa miséricorde aux pécheurs désobéissants (cf. #Ep 2:2 ; #Ep 5:6).

  

33 ¶  O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car

 sagesse. Voir #Ps 104:24 ; #Da 2:20 ; #Ep 3:10 ; #Ap 7:12.

 science. L’omniscience de Dieu (cf. #1S 2:3 ; #1R 8:39 ; #Ps 44:22 ; #Ps 147:5).

 jugements. Les buts ou les décrets de Dieu, qui dépassent la compréhension humaine (cf. #Ps 36:7).

 voies. Les méthodes que Dieu choisit pour accomplir ses buts (cf. #Job 5:9 ; #Job 9:10 ; #Job 26:14).

 11:33-36 La majesté, la grandeur et la sagesse du plan de Dieu révélé aux vv. #Ro 11:1-32 amènent Paul à éclater en louanges. Cette doxologie est une bonne conclusion, non seulement aux plans de Dieu pour l’avenir d’Israël (ch. #Ro 9:1-11:2), mais aussi à tout le développement de Paul sur la justification par la foi (ch. #Ro 1:1-11:2).

  

34  Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ?

 Citation d’#Esa 40:13.

  

35  Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ?

 Citation de #Job 41:2.

  

36  C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

 Voir #1Co 8:6 ; #1Co 15: 28 ; #Ep 1:23 ; #Ep 4:6 ; #Hé 2:10. Dieu est la source, le soutien et la juste fin de tout ce qui existe.

 

ROMAINS 12: 1 à 21 

 Exhortations
Consécration à Dieu
Humilité et fidélité dans l'exercice des dons et fonctions

1 ¶  Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.

exhorte. Le verbe grec vient d’une racine signifiante « appeler au secours à côté de soi ». Jésus utilisa un mot apparenté, traduit « consolateur », en parlant du Saint-Esprit (#Jn 14: 16, #Jn 14: 26 ; #Jn 15: 26 ; #Jn 16: 7). Cette famille de mots suggéra plus tard l’idée de l’exhortation, de l’encouragement ou des conseils. Paul s’adressait à ses lecteurs en qualité de conseiller, mais son conseil avait l’autorité de son apostolat.

donc. En lien avec le dernier refrain de sa doxologie en #Ro 11:36. Puisque toutes choses sont pour la gloire de Dieu, nous devons réagir en nous offrant nous-mêmes dans ce but.

compassions de Dieu. Les grâces divines et extraordinaires que Paul exposa dans les 11 premiers ch., notamment l’amour de Dieu (#Ro 1:7 ; cf. #Ro 5:5 ; #Ro 8:35, #Ro 8:39), sa grâce (#Ro 1:6-7 ; #Ro 3:24 ; #Ro 5:2, #Ro 5:20-21 ; #Ro 6:15), sa justice (#Ro 1:17 ; #Ro 3:21-22 ; #Ro 4:5-6, #Ro 4:22-24 ; #Ro 5:17, #Ro 5:19) et le don de la foi (#Ro 1:5, #Ro 1:17 ; #Ro 3:22, #Ro 3:26 ; #Ro 4:5, #Ro 4:13 ; #Ro 5:1 ; #Ro 10:17 ; #Ro 12:3).

offrir vos corps comme un sacrifice vivant. Sous l’ancienne alliance, Dieu acceptait les sacrifices d’animaux. Mais compte tenu du sacrifice suprême de Christ, les sacrifices de l’A.T. ne sont plus nécessaires (#Hé 9:11-12). Pour celui qui est en Christ, le seul acte d’adoration acceptable consiste à s’offrir entièrement au Seigneur. Sous le contrôle de Dieu, le corps pourtant non racheté du croyant ; cf. #Ro 8:11, #Ro 8:23) peut et doit lui être offert comme instrument de justice (#Ro 6:12-13 ; cf. #Ro 8:11-13).

culte raisonnable. « Raisonnable » vient du grec « logique ». Étant donné toutes les richesses spirituelles dont jouissent les croyants, et ce uniquement grâce à la compassion de Dieu (#Ro 11:33, #Ro 11:36), il s’ensuit logiquement qu’ils doivent à Dieu la forme la plus élevée de service. L’idée du service sacerdotal et spirituel qui faisait partie intégrante de l’adoration dans l’A.T. est sous-entendue ici.

12:1-16:27 Dans ces cinq derniers ch., Paul explique en détail comment les croyants doivent mettre en pratique les riches vérités théologiques des ch. #Ro 1:1-11:2. Dieu a tellement donné aux croyants que Paul les encourage à répondre à ses bienfaits par une obéissance pleine de reconnaissance.

 

2  Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Ne vous conformez pas. « Se conformer », c’est adopter une expression extérieure qui ne reflète pas ce qui est vraiment à l’intérieur, une sorte de mascarade ou de comédie. La forme du mot implique que les lecteurs de Paul vivaient ainsi, et il leur recommande d’arrêter.

siècle présent. Mieux traduit par « âge » qui se rapporte au système de croyances et aux valeurs du monde à toute époque. Toutes les pensées et les valeurs contemporaines forment l’atmosphère morale de notre monde et sont toujours dominées par Satan (cf. #2Co 4:4).

transformés. Le verbe grec, qui a donné « métamorphose », suggère l’idée d’un changement quant à l’aspect extérieur. Matthieu utilise le même mot pour décrire la transfiguration (#Mt 17: 2). Tout comme Christ révéla extérieurement et brièvement sa nature divine intérieure et sa gloire lors de sa transfiguration, les chrétiens devraient manifester leur nature intérieure rachetée, non pas une seule fois mais tous les jours (cf. #2Co 3:18 ; #Ep 5:18).

renouvellement de l’intelligence. Ce genre de transformation peut s’effectuer uniquement quand le Saint-Esprit transforme notre pensée par l’étude régulière et la méditation de l’Écriture (#Ps 119:11 ; cf. #Col 1:28 ; #Col 3:10, #Col 3:16 ; #Ph 4:8). Un esprit renouvelé est imprégné de la Parole de Dieu et contrôlé par elle.

bon, agréable et parfait. Une vie sainte que Dieu approuve. Ces termes empruntent au langage sacrificiel de l’A.T. et décrivent une vie moralement et spirituellement sans tache, tout comme les animaux sacrifiés devaient l’être (cf. #Lé 22:19-25).

 

3  Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

grâce. La faveur divine et imméritée qui appela Paul à être un apôtre, lui conféra l’autorité spirituelle (#Ro 1:1-5 ; cf. #1Co 3:10 ; #Ga 2:9) et produisit en lui une humilité sincère (#1Ti 1:12-14).

modestes. L’exercice de l’objectivité amènera les croyants à reconnaître qu’en eux-mêmes ils ne sont rien (cf. #1Pi 5:5) et aura pour fruit de l’humilité (cf. 3 Jn 9).

mesure de foi. La juste mesure du don spirituel  ou de la capacité surnaturelle - que le Saint-Esprit donne à chaque croyant pour l’édification du corps de Christ (#1Co 12:7, #1Co 12:11). La « foi » n’est pas une foi qui sauve, mais plutôt la manière de gérer le don reçu en restant fidèle (cf. #1Co 12:7, #1Co 12:11). Chaque croyant reçoit un ou plusieurs dons précis ainsi que les ressources nécessaires pour assumer son rôle dans le corps de Christ.

 

4  Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction,

plusieurs membres dans un seul corps. Dieu a souverainement donné au corps de Christ une diversité unifiée, tout comme au corps physique.

12:4-8 L’un des deux passages du N.T. (cf. #1Co 12:12-14) qui énumère les catégories générales de dons spirituels. Ces passages n’insistent pas sur l’idée que les croyants devraient identifier parfaitement leur don, mais sur le fait qu’ils doivent utiliser fidèlement les talents que Dieu leur a confiés. Le fait que les deux listes diffèrent nettement l’une de l’autre sous-entend que les dons sont comme une palette de couleurs de base, que Dieu choisit de mélanger pour élaborer une teinte unique qui caractérise la vie du disciple.

5  ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.

en Christ.  Les bénédictions surabondantes de Dieu n’appartiennent qu’aux croyants, qui sont ses enfants par la foi en Christ; ainsi, ce qu’il possède leur est aussi acquis, y compris sa justice, ses ressources, ses privilèges, sa position et sa puissance (cf. #Ro 8:16-17).

 

6  Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ;

selon la grâce …  accordée. Sans aucun mérite. Le don lui-même (#1Co 12:4), la façon de l’utiliser (#1Co 12:5) et les conséquences spirituelles (#1Co 12:6) sont distribués souverainement par l’Esprit, indépendamment de tout mérite personnel (#1Co 12:11).

prophétie. Ce mot grec signifie « acte de parler en avant » et n’inclut pas forcément la prédiction de l’avenir ni d’autres aspects mystiques ou surnaturels. Certains prophètes du livre des Actes prédirent effectivement des événements futurs (#Ac 11:27-28 ; #Ac 21:10-11), tandis que d’autres annoncèrent simplement la vérité de Dieu dans le but d’encourager et de fortifier les chrétiens (#Ac 15: 32 ; cf. vv. #Ac 15:22-31). Certains indices suggèrent qu’au Ier siècle, avant que le N.T. ne soit achevé et que les signes extraordinaires n’aient cessé cf. #2Co 12:12 ; #Hé 2:3-4), ce mot désignait à la fois une parole annonciatrice de révélations et une parole qui ne l’était pas. Dans ce dernier sens, le mot « prophétie » renvoie simplement à la capacité de proclamer publiquement la Parole de Dieu.

Ce mot signifie simplement « annonce » ou « proclamation publique »; il a acquis une connotation de « prédiction » au Moyen-Âge. Depuis que l’Écriture est complète, la prophétie n’est plus un moyen de révélation, mais elle se limite à la proclamation de ce qui a déjà été révélé dans la Parole écrite. Même les prophètes bibliques étaient des prédicateurs qui proclamaient la vérité de Dieu aussi bien à la suite d’une révélation que par répétition de la Parole. Les prophètes de l’A.T. comme Esaïe, Jérémie et Ézéchiel ont proclamé la Parole de Dieu leur vie durant. Compte tenu de la durée de leur ministère, seule une petite partie de leurs prédications est rapportée dans la Bible en tant que révélation directe de Dieu. Ils ont certainement dû répéter de nombreuses fois les mêmes vérités révélées et insister sur certains éléments de leur message, selon les besoins, tout comme les pasteurs, aujourd’hui, répètent et expliquent la Parole de Dieu écrite. La meilleure définition de ce don se trouve en #1Co 14: 3 ; son importance est soulignée en #1Co 14: 1, #1Co 14: 39 et sa supériorité sur les autres dons, en particulier celui des langues, constitue le thème principal du ch. #1Co 14.

en proportion de la foi. Ou « selon l’analogie de la foi », c’est-à-dire tout le message révélé, tout ce qui constitue la foi chrétienne (#Jude 3 ; cf. #2Ti 4:2) Le prédicateur doit veiller à prêcher le même message que les apôtres. Il se peut aussi que l’expression renvoie à la compréhension personnelle qu’a le croyant de l’Évangile.

 

7  que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement,

ministère. Traduit le mot grec diakonia qui veut dire « service ». Ce don, comme celui d’aider (#1Co 12:28), inclut toutes sortes d’aides pratiques (cf. #Ac 20: 35 ; #1Co 12:28).

enseignement. La capacité d’interpréter, de clarifier, d’analyser et d’expliquer clairement la vérité divine (cf. #Ac 18:24-25 ; #2Ti 2:2). Les pasteurs doivent avoir ce don (#1Ti 3:2 ; #Tit 1:9 ; cf. #1Ti 4:16), mais de nombreux laïcs mûrs et qualifiés en bénéficient aussi. Il diffère de la prédication (prophétie), non par rapport à son contenu, mais par rapport à la capacité unique de procéder à une proclamation publique.

 

8  et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.

exhortation. Ce don permet à un croyant d’appeler les autres à obéir à Dieu et à sa vérité. Il peut être utilisé pour réprimander et corriger le pécheur (#2Ti 4:2) ou pour encourager, réconforter et fortifier les croyants dans leurs luttes (cf. #2Co 1:3-5 ; #Hé 10:24-25).

donne. C’est-à-dire consent à des sacrifices en procédant au partage et au don de ses biens et de lui-même pour répondre aux besoins d’autrui (cf. #2Co 8:3-5, #2Co 8:9, #2Co 8:11 ; #Ep 4:28).

libéralité. La simplicité, la constance et la générosité charitable. Le croyant qui donne dans un tel état d’esprit ne le fait pas pour obtenir des remerciements ou être reconnu, mais pour glorifier Dieu (cf. #Mt 6:2 ; #Ac 2:44-45 ; #Ac 4:37-5:11; #2Co 8:2-5).

préside. Littéralement « se tient devant ». Ce mot désigne l’administrateur et signifie « guide », comme la personne qui gouverne un bateau (#Ac 27:11 ; #Ap 18: 17). Dans le N.T., il s’applique à celui qui dirige sa maison (#1Ti 3:4-5, #1Ti 3:12) et l’Église (#1Co 12:28 ; #1Ti 5:17 ; cf. #Ac 27:11 ; #Ap 18: 17). Les dirigeants de l’Église doivent exercer ce don, mais il n’est pas limité à eux seuls.

pratique la miséricorde. Celui qui témoigne de la sympathie et de la sensibilité à ceux qui souffrent tout en ayant la volonté et les moyens d’aider adoucit leur peine. Ce don accompagne fréquemment le don d’exhortation.

 Applications diverses de la charité

9  Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien.

amour. La vertu suprême du N.T. qui se consacre entièrement à satisfaire les besoins de l’être aimé et vise son bien-être (cf. #Mt 22:37-39 ; #Ga 5:22 ; #1Pi 4:8 ; #1Jn 4:16).

hypocrisie. Ce mot trouve son origine dans le théâtre grec, où il désigne un personnage qui porte un masque. Dans son acception néotestamentaire, il décrit une personne non régénérée qui s’illusionne elle-même.

L’amour chrétien doit se manifester purement et sincèrement, sans égoïsme ni ruse.

12:9-21 Ce passage dresse une liste complète des traits caractérisant la vie remplie de l’Esprit (cf. #Jn 15: 8 ; #Ep 2:10). Paul les divise en quatre catégories:

1° devoirs personnels (v. #Ro 12:9),

2° devoirs familiaux (vv. #Ro 12:10-13),

3° devoirs envers les autres (vv. #Ro 12:14-16),

4° devoirs envers ceux qui nous considèrent comme leurs ennemis (vv. #Ro 12:17-21).

 

10  Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques.

amour fraternel …  pleins d’affection. Être aussi dévoués envers les autres chrétiens qu’envers les membres de la famille, et ne pas se baser sur l’attirance personnelle ou le désir (cf. #1Th 4:9). Grâce à cette qualité, le monde pourra reconnaître que les chrétiens sont disciples de Christ (#Jn 13: 35 ; cf. #1Jn 3:10, #1Jn 3:17-19).

par honneur, usez de prévenances. Honorer les autres croyants en les considérant supérieurs à soi (#Ph 2:3).

 

11  Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.

Dans la vie chrétienne, ce qui vaut la peine d’être fait a suffisamment de valeur pour être accompli avec enthousiasme et avec soin (#Jn 9:4 ; #Ga 6:10 ; #Hé 6:10-11 ; cf. #Ec 9:10 ; #2Th 3:13). La paresse et l’indifférence font non seulement obstacle au bien, mais aussi permettent au mal de prospérer (#Pr 18: 9 ; #Ep 5:15-16).

fervents d’esprit. Littéralement « bouillant par l’esprit ». Cette phrase suggère qu’il faut être rempli de suffisamment d’ardeur pour fournir une énergie adéquate et productive, mais pas au point de perdre le contrôle de soi (cf. #Ac 18: 25 ; #1Co 9:26 ; #Ga 6:9).

 

12  Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière.

Réjouissez-vous en espérance. Il s’agit de l’espérance du retour de Christ et de notre rédemption ultime ;  cf. #Mt 25:21 ; #1Co 15: 58 ; #2Ti 4:8).

Persévérez dans la prière. Cf. #Ac 2:42 ; #1Th 5:17 ; #1Ti 2:8.

 

13  Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l’hospitalité.

Pourvoyez. D’un mot grec désignant les biens communs, le partenariat ou le partage mutuel, souvent traduit « communion » (#Ac 2:42, #Ac 2:44 ; cf. #Ac 4:32 ; #1Ti 6:17-18).

Exercez l’hospitalité. Littéralement « poursuivant l’amour des étrangers » (#Hé 13: 2). Il s’agit de ne pas se contenter d’accueillir des amis. À l’époque du N.T., les voyages étaient dangereux, et les auberges de mauvaise qualité, rares et chères. Ainsi, les premiers croyants ouvraient souvent leur maison aux voyageurs, surtout aux frères dans la foi (#2Ti 1:16-18 ; #3Jn 5-8 ; cf. #Lu 14:12-14 ; #1Pi 4:9). Les responsables de l’Église devraient être des modèles de cette vertu (#Tit 1:8).

 

14  Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

Bénissez ceux qui vous persécutent. Il s’agit de traiter nos ennemis comme s’ils étaient nos amis (#Lu 6:27-33 ; cf. #Mt 5:44 ; #Lu 23: 34 ; #Ac 7:60 ; #1Pi 2:21-23).

 

15  Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent.

Réjouissez-vous …  pleurent. Nous sommes invités à nous réjouir des bénédictions, de l’honneur et du bien-être des autres, quelle que soit notre situation personnelle (cf. #1Co 12:26 ; #2Co 2:3), à être sensibles à leurs difficultés et leurs souffrances, et à leur témoigner de la compassion (#Col 3:12 ; #Ja 5:11 ; cf. #Lu 19:41-44 ; #Jn 11:35).

 

16  Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

mêmes sentiments les uns envers les autres. Appel à l’impartialité ; cf. #Ac 10:34 ; #1Ti 5:21 ; #1Pi 1:17).

N’aspirez pas à ce qui est élevé. Avertissement contre l’arrogance et l’orgueil (cf. #Ph 2:3).

sages à vos propres yeux. Les chrétiens ne doivent pas éprouver de vanité ni de sentiment de supériorité envers leurs frères en Christ (cf. #Ro 1:22).

 

17  Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.

Ne rendez à personne le mal pour le mal. La loi du talion de l’A.T., « œil pour œil, dent pour dent », n’avait pas pour but d’être appliquée par des individus; c’était une norme à employer par la société pour encourager la bonne conduite parmi les hommes (#1Th 5:15 ; cf. #Lé 24: 20 ; #De 19: 21 ; #1Pi 3:8-9).

Le principe des représailles, ou loi du talion, s’appliquait en cas de blessures causées à la mère ou à l’enfant. La punition égalait, sans les dépasser, les dommages causés à la victime. Le bien-être d’une femme enceinte était protégé par cette loi pour que le mauvais traitement involontaire constitue une négligence coupable. Si l’on pense aux débats à propos de l’avortement, il est à relever que le fœtus était considéré comme une personne; ainsi, celui qui causait sa mort ou le blessait était tenu pour responsable.

Recherchez ce qui est bien. Les chrétiens doivent respecter ce qui est intrinsèquement juste et honnête. Le « bien » suggère aussi qu’ils aient un bon comportement lorsqu’ils sont avec d’autres, surtout avec des incrédules.

 

18  S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.

S’il est possible. Même lorsqu’on fait tout pour être en paix avec les autres, il n’est pas toujours possible de parvenir à ce but, car la paix dépend aussi de l’attitude et des réactions des autres.

 

19  Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

colère. De Dieu.

 

vengeance. La rétribution divine; citation de #De 32:35.

 

20  Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.

amasseras des charbons ardents sur sa tête. Se rapporte à une ancienne coutume égyptienne selon laquelle une personne qui voulait expier publiquement sa faute portait sur sa tête un récipient de charbons ardents. Les charbons représentaient la douleur intense de sa honte et de sa culpabilité. Lorsque les croyants aident leurs ennemis avec amour, les ennemis devraient avoir honte de leur haine et de leur animosité (cf. #Pr 25:21-22).

 

21  Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

 

ROMAINS 13 : 1 à 14 

  Soumissions aux autorités

1 ¶  Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

 soit soumise. Ce verbe grec désignait l’obéissance absolue d’un soldat à son supérieur. L’Écriture fait une exception à ce commandement: les cas où l’obéissance à l’autorité civile entraîne la désobéissance à la Parole de Dieu (#Ex 1:17 ; #Da 3:16-18 ; #Da 6:7, #Da 6:10 ).

 autorités supérieures. Chaque niveau de l’autorité civile, sans distinction de compétences, de moralité ou de logique (#1Th 4:11-12 ; #1Ti 2:1-2 ; #Tit 3:1-2).

 il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu. Puisque lui seul est le gouverneur souverain de l’univers (#Ps 62:12 ; #Ps 103:19 ; #1Ti 6:15), il a institué quatre autorités sur terre:

 1° le gouvernement sur tous les citoyens,

 2° l’Église sur les croyants,

 3° les parents sur les enfants et

 4° les patrons sur les employés.

 instituées. L’autorité du gouvernement humain vient de Dieu et est définie par lui. Il a institué le gouvernement humain pour récompenser le bien et limiter le péché dans un monde mauvais et déchu.

  

2  C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.

 résiste à l’ordre que Dieu a établi. Puisque le gouvernement a été institué par Dieu, la désobéissance envers lui est un acte de rébellion contre Dieu.

 condamnation. Non pas le jugement de Dieu, mais la punition du gouvernement pour violation de la loi.

  

3  Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation.

 Ce n’est pas pour …  redouter. Même les gouvernements les plus mauvais et les plus impies exercent un effet dissuasif contre le crime.

 Fais le bien …  approbation. Les citoyens paisibles et respectueux de la loi n’ont pas à craindre les autorités. Peu de gouvernements causeront du tort à ceux qui respectent leurs lois. En fait, ils font en général l’éloge de telles personnes.

  

4  Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.

 serviteur de Dieu pour ton bien. En aidant à limiter le mal et en protégeant la vie et les biens. Paul profita du rôle du gouvernement d’encourager ce qui est bien lorsqu’il exerça ses droits de citoyen romain pour obtenir justice (#Ac 16: 37 ; #Ac 22: 25, #Ac 22: 29 ; #Ac 25: 11).

 porte l’épée. Symbolise le droit du gouvernement d’infliger une punition aux malfaiteurs, notamment la peine capitale (#Ge 9:6 ; cf. #Mt 26:52 ; #Ac 25:11).

 exercer la vengeance. Non pas la colère de Dieu, mais la punition infligée par les autorités civiles.

  

5  Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.

 par motif de conscience. Parce que l’on se sent redevable envers Dieu et que l’on veut garder une conscience tranquille devant lui, et pas simplement pour éviter la punition des autorités civiles.

  

6  C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction.

 pour cela. Parce que Dieu a institué le gouvernement humain et exige que l’on s’y soumette (vv. #Ro 13:1-5).

 impôts. Le mot grec se rapportait surtout aux impôts payés par des individus, en particulier par ceux qui vivaient dans une nation assujettie à des dirigeants étrangers (ce qui les rendait encore plus lourds). Ils correspondaient habituellement à un impôt sur le revenu combiné à un impôt foncier. Dans ce contexte, Paul utilise cependant le terme au sens le plus large possible pour désigner toutes sortes d’impôts. Jésus enseigna clairement qu’il faut s’acquitter du paiement des impôts, même au gouvernement romain païen (#Mt 22:17-21). Il donna l’exemple en payant volontairement l’impôt du temple (#Mt 17:24-27).

  

7 ¶  Rendez à tous ce qui leur est dû: l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur.

 Rendez à tous ce qui leur est dû. « Rendez » traduit un verbe grec signifiant le paiement de quelque chose qui est dû, par opposition à une contribution volontaire. Il est appuyé par le mot « dû ». L’apôtre répète qu’il est obligatoire de s’acquitter des impôts.

 tribut. Péage ou taxe sur les marchandises.

 crainte …  honneur. Dieu nous demande de témoigner un respect sincère à tous les représentants de la fonction publique et de les tenir en haute estime.

  Amour mutuel

Vigilance et pureté

8  Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi.

 Ne devez rien à personne. Il ne s’agit pas d’une interdiction d’emprunter de l’argent, ce que l’Écriture autorise et régit (cf. #Ex 22: 25 ; #Lé 25:35-37 ; #De 15:7-9 ; #Né 5:7 ; #Ps 15: 5 ; #Ps 37:21, #Ps 37:26 ; #Ez 22: 12 ; #Mt 5:42 ; #Lu 6:34). Ce que Paul veut dire, c’est que tous nos engagements financiers doivent être tenus.

 aimer les uns les autres. Les croyants doivent aimer les autres chrétiens (#Jn 13:34-35 ; #1Co 14: 1 ; #Ph 1:9 ; #Col 3:14 ; #1Th 4:9 ; #1Ti 2:15 ; #Hé 6:10 ; #1Pi 1:22 ; #1Pi 4:8 ; #1Jn 2:10 ; #1Jn 3:23 ; #1Jn 4:7, #1Jn 4:21) ainsi que les non-chrétiens (#Mt 5:44 ; #Lu 6:27, #Lu 6:35 ; cf. #Lu 6:28, #Lu 6:34 ; #Ro 12:14, #Ro 12:20 ; #Ga 6:10 ; #1Th 5:15).

  

9  En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

 Pour démontrer que l’amour accomplit la loi, Paul cite quatre des dix commandements relatifs aux relations humaines et les résume par un autre commandement de l’A.T. (#Ex 20:13-15, #Ex 20: 17 ; cf. #De 5:17-19, #De 5:21).

 tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ce commandement, cité dans #Lé 19: 18, englobe toutes les lois de Dieu concernant les relations humaines (#Mt 22: 39): si nous aimons vraiment notre prochain (toute personne avec qui nous sommes en contact, cf. #Lu 10:25-37), nous ferons uniquement ce qui est dans son meilleur intérêt (v. #Ro 13: 10).

  

10  L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi.

 l’amour est l’accomplissement de la loi. Si nous traitons les autres avec le soin que nous avons pour nous-mêmes, nous n’enfreindrons aucune des lois de Dieu concernant les relations interpersonnelles (#Mt 7:12 ; #Ja 2:8).

  

11 ¶  Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru.

 temps. Le terme grec considère le temps non en termes de chronologie, mais de période, d’ère ou d’époque (cf. #Ro 3:26 ; #Mt 16: 3 ; #Mr 1:15 ; #Lu 21: 8 ; #Ac 1:7 ; #Ac 3:19-21 ; #Ap 1:3).

 sommeil. L’apathie spirituelle et la léthargie, c’est-à-dire la passivité envers les choses de Dieu.

 le salut. Il ne s’agit pas de notre justification, mais de l’aspect final de notre rédemption: notre glorification.

 est plus près. Nous serons glorifiés lorsque Jésus reviendra, retour qui se rapproche chaque jour. La Bible utilise fréquemment le retour de Jésus-Christ pour stimuler les croyants à une vie sainte (#2Co 5:10 ; #Tit 2:11-13 ; #Hé 10:24-25 ; #Ja 5:7-8 ; #1Pi 4:7-11 ; #2P 3:11-14).

  

12  La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.

 nuit. De la dépravation de l’homme et de la domination de Satan (cf. #1Th 5:4-5).

 jour. Du retour et du règne de Christ (cf. #1Th 5:2-4).

 Dépouillons-nous. À la lumière du retour imminent de Christ, Paul encourage les croyants à se repentir et à abandonner leurs péchés (#2P 3:14 ; #1Jn 2:28 ; cf. #Ep 4:22 ; #Col 3:8-10 ; #Hé 12:1, #Hé 12:14 ; #Ja 1:21 ; #1Pi 2:1 ; #1Pi 4:1-3).

 les armes de la lumière. La protection assurée par la justice pratique (cf. #Ep 6:11-17).

  

13  Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies.

 Marchons honnêtement. En vivant une vie qui plaise à Dieu, en nous comportant de manière à manifester la réalité intérieure d’une vie rachetée (cf. #Ro 6:4 ; #Ro 8:4 ; #Lu 1:6 ; #Ga 5:16, #Ga 5:25 ; #Ep 2:10 ; #Ep 4:1, #Ep 4:17 ; #Ep 5:2, #Ep 5:8, #Ep 5:15 ; #Ph 1:27 ; #Ph 3:16-17 ; #Col 1:10 ; #Col 2:6 ; #1Th 2:12 ; #1Th 4:1, #1Th 4:12 ; #1Pi 2:12 ; #1Jn 2:6 ; #2Jn 4, #2Jn 6).

 orgies. Les fêtes déchaînées, les orgies sexuelles, les bagarres, les émeutes (cf. #Ga 5:21 ; #1Pi 4:3).

 luxure …  débauche. L’immoralité sexuelle (cf. #1Co 6:18 ; #Ep 5:3 ; #Col 3:5 ; #1Th 4:3 ; #2Ti 2:22).

 querelles …  jalousies. Étroitement liées (cf. #1Co 3:3 ; #2Co 12:20 ; #Ga 5:20 ; #Ph 1:15 ; #1Ti 6:4), puisque le premier terme est souvent la conséquence du second.

 

14  Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. Cette phrase résume ce qu’est la sanctification: le processus spirituel continu par lequel ceux qui ont été sauvés par la foi sont transformés à l’image et à la ressemblance de Christ (cf. #2Co 3:18 ; #Ga 4:19 ; #Ph 3:13-14 ; #Col 2:7 ; #1Jn 3:2-3). Paul décrit ce processus en utilisant l’image de celui qui se couvre d’un vêtement, symbole des pensées et du comportement. 

 n’ayez pas soin. À la base, le mot grec renvoie à la planification, l’acte de penser en avance. La plupart des comportements mauvais proviennent des idées et des désirs lascifs que nous laissons traîner dans notre esprit (cf. #Ja 1:14-15).

 

ROMAINS 14 : 1 à 9

 Préceptes de tolérance

1 ¶  Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions.

 Accueillez. Le mot grec renvoie à une acceptation personnelle et volontaire les uns des autres.

 faible dans la foi. Caractéristique des croyants incapables de se séparer des cérémonies religieuses et des rites de leur passé. Le croyant faible d’origine juive ne parvenait pas à abandonner les rites et interdictions de l’ancienne alliance, il se sentait obligé d’adhérer aux règles alimentaires, d’observer le sabbat et d’offrir des sacrifices dans le temple. Le croyant faible d’origine païenne avait été plongé dans l’idolâtrie avec ses rites; il se sentait souillé par le contact avec tout ce qui avait un rapport avec son passé, comme la consommation de la viande offerte à une divinité païenne et ensuite vendue au marché. Tous deux avaient une conscience très aiguisée sur ces sujets et n’étaient pas encore assez mûrs pour être libérés de ces convictions. Cf. #1Co 8:1-13.

 ne discutez pas les opinions. Mieux traduit « pas dans le but d’émettre un jugement sur son opinion (ou ses scrupules) ». Le croyant mûr ne devrait pas se poser en juge des pensées sincères mais insuffisamment développées qui gouvernent la conduite du frère faible.

 14:1-12 La diversité de l’Église confirme la puissance de Christ pour rassembler des personnalités dissemblables de façon à ce qu’elles vivent une véritable unité. Toutefois, Satan agit souvent sur la chair non rachetée de l’homme pour semer la discorde et menacer cette unité. Dans ce passage, Paul traite du danger qui surgit lorsque des croyants mûrs (forts)  d’origine juive ou païenne - entrent en conflit avec des croyants immatures (faibles). Les croyants d’origine juive forts avaient pris conscience de leur liberté en Christ et réalisé que les exigences cérémonielles de la loi mosaïque n’étaient plus en vigueur. Les ex-païens mûrs avaient compris que les idoles n’étaient pas des dieux et qu’ils pouvaient par conséquent manger la viande qui leur avait été offerte. Mais dans les deux cas, la conscience des frères faibles était troublée, et ils étaient même tentés de violer leur conscience (une chose à ne pas faire). Sachant que les chrétiens mûrs parviendraient à comprendre ces luttes, Paul leur adresse la plupart de ses commentaires.

  

2  Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.

 Tel croit. La foi mûre du croyant lui permet d’user de sa liberté en Christ en mangeant la viande bon marché des païens (bon marché parce qu’un adorateur l’avait préalablement offerte en sacrifice à une divinité païenne.

 que des légumes. Régime strict que s’imposaient les croyants d’origine juive ou païenne pour éviter de manger de la viande impure ou offerte en sacrifice aux idoles.

  

3  Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l’a accueilli.

 méprise …  juge. « Mépriser », c’est considérer que l’autre ne vaut rien, qu’il n’inspire que dédain et dégoût. « Juger » équivaut à « condamner ». Paul les utilise comme synonymes: le fort méprise le faible en l’accusant de légalisme et de pharisaïsme; le faible juge le fort irresponsable, voire corrompu.

  

4  Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir.

 cela regarde son maître. L’important, c’est la manière dont Christ évalue chaque croyant, et son jugement ne tient pas compte des traditions religieuses ni des préférences personnelles (cf. #Ro 8:33-34 ; #1Co 4:3-5).

  

5  Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction.

 distinction entre les jours. Bien que Dieu ne l’exige plus, le croyant faible d’origine juive se sentait obligé de respecter le sabbat et d’autres jours particuliers associés au judaïsme (cf. #Ga 4:9-10). Quant à l’ex-païen faible, il voulait se séparer de l’immoralité et de l’idolâtrie des jours de fête associés au paganisme.

  les estime tous égaux. Les croyants forts n’étaient pas affectés par ces questions.

 Que chacun ait …  une pleine conviction. Chaque chrétien doit suivre ce que lui dicte sa conscience par rapport aux sujets qui ne sont pas précisément abordés dans l’Écriture. Puisque la conscience est un mécanisme donné par Dieu pour avertir et qu’elle répond au plus haut standard de la loi morale (#Ro 2:14-15), il est déconseillé de s’entraîner à l’ignorer. En revanche, réagissons aux remords et, à mesure que nous grandirons en apprenant plus, notre conscience ne nous avertira que des choses essentielles.

  

6  Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu.

 Le croyant fort mange ce qui lui plaît et remercie le Seigneur. Le frère faible mange ses légumes et remercie le Seigneur de s’être offert en sacrifice à sa place. Dans les deux cas, le croyant remercie le Seigneur; la motivation est donc identique.

 pour le Seigneur. Les raisons qui motivent les décisions d’un croyant, fort ou faible, par rapport à sa conscience doivent correspondre à son désir de plaire au Seigneur.

  

7  En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même.

 ne vit pour lui-même …  ne meurt pour lui-même. Nous ne sommes jamais au centre de la vie chrétienne; en tout, nous devons chercher à plaire à notre Seigneur, qui est souverain (cf. #1Co 6:20 ; #1Co 10:31).

  

8  Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.

 9  Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants.

 Christ …  dominer sur les morts et sur les vivants. Christ est mort non seulement pour nous libérer du péché, mais aussi pour faire de nous ses esclaves (#Ro 6:22), pour s’établir comme souverain sur les saints qui sont déjà en sa présence et sur ceux qui sont encore sur terre (cf. #Ph 2:11 ; #1Ti 6:15 ; #Ap 17: 14 ; #Ap 19: 16).

  

 

CLIQUEZ ICI POUR RECULER

 

CLIQUEZ ICI POUR AVANCER