NOUVEAU TESTAMENT
ÉPITRE DE PAUL AUX ROMAINS 2 suite à 4
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
ROMAINS 02 : 10 à 31
10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec !
11 Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes.
favoritisme. Littéralement « fait de relever la tête de quelqu’un », c’est-à-dire de lui accorder de la considération simplement à cause de sa position, sa richesse, sa popularité, son influence ou son apparence. Puisque c’est la nature de Dieu d’être juste, il lui est impossible d’être autrement qu’impartial (#Ac 10:34 ; #Ga 2:6 ; #Ep 6:7-8 ; #Col 3:25 ; #1Pi 1:17).
12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.
péché sans la loi. Les païens qui n’ont jamais eu la possibilité de connaître la loi morale de Dieu (#Ex 20: 1ss) seront jugés sur leur désobéissance en fonction des limites de leur connaissance.
jugés par la loi. Les Juifs et les païens qui ont eu accès à la loi morale de Dieu seront responsables de leur plus grande connaissance (cf. #Mt 11:20-23 ; #Hé 6:4-6 ; #Hé 10:26-31).
13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.
seront justifiés. cf. #Ja 2:20-26.
14 Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ;
font naturellement … la loi. Sans connaître la loi écrite de Dieu, les hommes des sociétés païennes accordaient de la valeur à ses principes les plus fondamentaux et s’efforçaient de les mettre en pratique. Il est normal que les cultures accordent instinctivement de la valeur à la justice, à l’honnêteté, à la compassion et à la bonté envers les autres: cela reflète la loi divine écrite dans les cœurs.
loi pour eux-mêmes. En accomplissant certaines bonnes actions et en haïssant certaines mauvaises, ils démontraient une connaissance innée de la loi de Dieu, une connaissance qui témoignera en fait contre eux au jour du jugement.
15 ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.
l’œuvre de la loi. Ou plus probablement « les mêmes œuvres que celles que la loi mosaïque prescrit ».
conscience. Littéralement « avec la connaissance ». Le sens instinctif du bien et du mal provoque la culpabilité, une fois violé. En plus d’une conscience innée de la loi de Dieu, les hommes ont un système d’alarme qui s’active lorsqu’ils choisissent d’ignorer ou de violer cette loi. Paul encourage les croyants à ne pas violer leur conscience ni pousser d’autres à le faire (#Ro 13: 5 ; #1Co 8:7, #1Co 8:12 ; #1Co 10:25, #1Co 10:29 ; #2Co 5:11 ; cf. #Ro 9:1 ; #Ac 23: 1 ; #Ac 24: 16), car ignorer constamment les avertissements de la conscience la rend insensible et finalement la réduit au silence (#1Ti 4:2). Voir #2Co 1:12 ; #2Co 4:2.
16 C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.
mon Évangile. Non pas son message personnel, mais le message de Jésus-Christ divinement révélé, qui est une bonne nouvelle à la lumière des mauvaises nouvelles du jugement.
secrètes. Se rapporte principalement aux motivations qui sous-tendent les actions des hommes (#1Ch 28:9 ; #Ps 139:1-3 ; #Jér 17: 10 ; #Mt 6:4, #Mt 6:6, #Mt 6:18 ; cf. #Lu 8:17 ; #Hé 4:12).
Les Juifs
17 ¶ Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu,
Juif. On disait auparavant « Hébreu » ou « Israélite ». À partir du Ier siècle, « Juif » est devenu le nom le plus courant pour les descendants d’Abraham par Isaac. « Juif » vient de « Juda » (littéralement « qu’il soit loué »), terme qui désignait l’une des douze tribus puis la moitié sud du royaume de Salomon après sa mort. Après l’exil babylonien, il désigna tous les Israélites. Leur grand héritage devint cependant (cf. #Ge 12:3) une source d’orgueil et d’autosatisfaction (cf. #Jon 4:2 ; #Mi 3:11-12 ; #Mt 3:7-9 ; #Jn 8:31-34, #Jn 8:40-59), ce qui provoqua leur jugement au lieu de leur « louange ».
2:17-29
Ayant montré que les personnes d’apparence morale qu’elles soient juives ou païennes - restent condamnées par le jugement de Dieu, Paul concentre maintenant son raisonnement sur les Juifs, le peuple de l’alliance de Dieu: ni leur héritage (v. #Ro 2:17a), ni leur connaissance (vv. #Ro 2:17b-24), ni leurs cérémonies, en particulier la circoncision (vv. #Ro 2:25-29), ne les protégeront du juste jugement de Dieu.
18 qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi ;
19 toi qui te flattes d’être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres,
des aveugles … ignorants. Puisqu’ils possédaient la loi, les Juifs étaient convaincus de leur supériorité d’enseignants dans le domaine spirituel: ils se voyaient comme des guides pour les païens aveugles (cf. #Mt 23:24-28), la lumière (cf. #Esa 42:6), des hommes pleins de sagesse quant aux voies de Dieu, capables d’enseigner des ignorants (probablement une désignation des prosélytes, païens acquis au judaïsme).
20 le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité ;
21 toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes !
2:21-23 Une suite de constatations visant à mettre en opposition la plupart des pratiques des Juifs avec ce qu’ils savaient et enseignaient (cf. #Ps 50:16-20 ; #Mt 23:3-4 ; #Ja 3:1).
22 Toi qui dis de ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges !
tu commets des sacrilèges. Signifie probablement qu’ils prélevaient frauduleusement des fonds sur l’argent versé au temple ou retenaient une partie de l’impôt religieux ou des offrandes (cf. #Mal 3:8-10). Une autre pratique violation directe du commandement de Dieu (#De 7:25) - consistait à piller les temples païens et à vendre les idoles et les ustensiles pour en tirer un profit personnel (cf. #Ac 19: 37) sous le prétexte de la religion.
23 Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi !
24 Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.
cela est écrit. Citation d’#Esa 52:5.
25 La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi ; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision.
circoncision. Le rite de la circoncision (consistant à enlever le prépuce des mâles) n’était pas nouveau à cette époque-là, mais la signification religieuse et théocratique qui lui fut donnée, oui: il devint un signe d’appartenance à la lignée physique et ethnique d’Abraham (cf. #Ac 7:8 ; #Ro 4:11). Sans la révélation divine, le rite n’aurait pas eu cette signification particulière, et c’est ainsi qu’il resta une caractéristique d’Israël (cf. v. #Ge 17: 13). Il représentait un avantage du point de vue de la santé, puisque des germes pathogènes pouvaient être logés dans le sillon balano-prépucial et que le fait d’enlever le prépuce empêchait leur transmission. Historiquement, il semble que les femmes juives aient le taux de cancer du col de l’utérus le plus bas. Mais il y avait aussi un sens symbolique, lié à la nécessité d’ôter le péché et d’être purifié. L’organe mâle démontrait de la façon la plus nette la gravité de la corruption, car il transportait la semence qui engendrait des pécheurs corrompus. Ainsi, la circoncision symbolisait le besoin d’une purification profonde pour renverser les effets de la dépravation.
utile. Comme acte d’obéissance et de rappel de leur relation avec Dieu, scellée par l’alliance.
incirconcision. Un Juif qui transgressait continuellement la loi de Dieu n’avait pas plus de relation salvatrice avec Dieu qu’un païen incirconcis. Le symbole extérieur n’était rien sans la réalité intérieure.
26 Si donc l’incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ?
tenue pour circoncision. Dieu considérera le païen croyant aussi favorablement que le Juif croyant circoncis.
27 L’incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision ?
L’obéissance humble d’un païen à la loi devait servir de sévère réprimande au Juif qui, malgré ses nombreux avantages, vivait dans la désobéissance.
28 Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
en a les apparences. C’est-à-dire les descendants physiques d’Abraham qui ont été correctement circoncis (cf. #Ro 9:6 ; #Mt 3:9).
29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
le Juif … intérieurement. C’est-à-dire un enfant de Dieu sincère, la véritable postérité spirituelle d’Abraham (voir #Ro 4:16 ; cf. #Ga 3:29).
circoncision … du cœur. Le rite extérieur n’est valable que s’il reflète une réalité intérieure: un cœur séparé du péché et tourné vers Dieu. Cf. #De 10:16 ; #De 30:6.
Esprit … lettre. Le salut résulte de l’œuvre de l’Esprit de Dieu dans le cœur, et non des efforts extérieurs pour se conformer à sa loi.
ROMAINS 03 : 1 à 31
1 ¶ Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ?
2 Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés.
oracles. Le mot grec est logion, un diminutif du mot logos, normalement traduit « parole » dans le N.T. Il désigne des déclarations et messages importants, et surtout surnaturels. Paul utilise ce mot pour englober tout l’A.T.: les Juifs avaient reçu les paroles du vrai Dieu (#De 4:1-2 ; #De 6:1-2 ; cf. #Mr 12:24 ; #Lu 16:29 ; #Jn 5:39). Ils bénéficiaient d’un grand avantage en possédant l’A.T., parce qu’il contenait la vérité sur le salut (#2Ti 3:15) et les bases de l’Évangile (#Ga 3:8). Lorsque Paul dit « prêche la parole » (#2Ti 4:2), il parle des « oracles de Dieu » (#1Pi 4:11) rapportés dans l’Écriture.
3 Eh quoi ! si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ?
la fidélité de Dieu. Dieu accomplira toutes les promesses qu’il a faites à la nation d’Israël, même si ses membres, pris individuellement, ne sont pas capables de les recevoir à cause de leur incrédulité.
3:3-4 Paul anticipe la réaction négative de lecteurs juifs à ce qu’implique sa thèse (thèse selon laquelle Dieu n’a pas garanti de tenir ses promesses envers tous les descendants physiques d’Abraham): ils prétendront qu’un tel enseignement annule toutes les promesses faites par Dieu aux Juifs dans l’A.T. Mais sa réponse reflète l’enseignement à la fois explicite et implicite de l’A.T.: avant de pouvoir hériter des promesses, tout Juif, indépendamment de la pureté de sa lignée, doit se repentir et croire (cf. #Ro 9:6-7 ; #Esa 55:6-7).
4 Loin de là ! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit: Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu’on te juge.
tout homme pour menteur. Si tous les hommes s’accordaient pour dire que Dieu a été infidèle à ses promesses, cela ne ferait que prouver que tous sont des menteurs et Dieu juste. Cf. #Tit 1:2.
selon qu’il est écrit. Citation du #Ps 51:6.
5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? Je parle à la manière des hommes.
établit la justice de Dieu. Elle établit cette justice par contraste, comme un bijoutier qui dépose un diamant sur du velours noir pour que la pierre paraisse encore plus belle.
à la manière des hommes. Il paraphrase simplement la logique faible et non biblique de ses adversaires, produit de leur esprit naturel et non régénéré.
3:5-8 Paul anticipe les objections que son enseignement va soulever: certains diront qu’il met en doute la sainteté et la pureté de Dieu.
6 Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ?
jugerait-il. Un thème important de l’Écriture (#Ge 18:25 ; #Ps 50:6 ; #Ps 58:11 ; #Ps 94:2). Il s’agit probablement du jour du jugement. Paul explique que, si Dieu excusait le péché, il n’aurait aucune base équitable et juste pour le jugement.
7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ?
8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons ? La condamnation de ces gens est juste.
qui nous calomnient. Il est tragique que le message de Paul sur le salut par la foi seule, don de la grâce, ait été déformé par ses adversaires; ils affirmaient que ce message donnait non seulement l’autorisation de pécher, mais encourageait aussi à le faire (#Ro 5:20 ; #Ro 6:1-2).
9 Quoi donc ! sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché,
sommes-nous plus excellents? « Nous » désigne probablement les chrétiens de Rome, destinataires de cette lettre. Les chrétiens n’ont pas une nature intrinsèquement supérieure à tous ceux que Paul a décrits comme étant sous la condamnation de Dieu.
sous l’empire du péché. Complètement asservis et dominés par le péché.
3:9-20 Paul conclut son réquisitoire avec ce résumé: le Juif et le païen sont l’un et l’autre coupables devant Dieu
10 selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, Pas même un seul ;
selon qu’il est écrit. Introduction habituelle des citations de l’A.T. (cf. #Ro 1:17 ; #Ro 2:24 ; #Ro 3:4 ; #Mt 4:4, #Mt 4:6-7, #Mt 4:10). Le temps du verbe grec souligne la continuité et la permanence, et il implique l’autorité divine de l’Écriture.
point de juste. L’homme est universellement mauvais (cf. #Ps 14:1
3:10-18 Paul aligne une suite de citations de l’A.T. qui dénoncent le caractère (vv. #Ro 3:10-12), la conversation (vv. #Ro 3:13-14) et la conduite (vv. #Ro 3:15-18) de tous les hommes. Il utilise 9 fois les mots tels que « nul » et « tous » pour montrer l’universalité du péché et de la rébellion.
3:10-12 Citation des #Ps 14:1-3 ; #Ps 53:2-4.
11 Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu ;
Nul n’est intelligent. L’homme est incapable de comprendre la vérité divine et de saisir sa norme de justice (voir #Ps 14:2 ; #Ps 53:4 ; cf. #1Co 2:14). Malheureusement, son ignorance spirituelle ne vient pas d’un manque d’occasions de les connaître (#Ro 1:19-20 ; #Ro 2:15), mais est une expression de sa perversion et de sa rébellion (#Ep 4:18).
nul ne cherche. Voir #Ps 14:2. Ce v. implique clairement que les fausses religions du monde ne sont que des tentatives de l’homme déchu d’échapper au vrai Dieu, de refuser de le chercher. L’homme a naturellement tendance à rechercher ses intérêts (cf. #Ph 2:21), mais son seul espoir est que Dieu l’amène à Christ (#Jn 6:37, #Jn 6:44). Ce n’est que suite à l’œuvre de Dieu dans le cœur de l’homme que ce dernier le cherche (#Ps 16:8 ; #Mt 6:33).
tous sont égarés. Voir #Ps 14:3. Ce verbe signifie « tendre dans la fausse direction ». Il s’appliquait au soldat qui empruntait le mauvais chemin ou désertait. Tous les hommes sont enclins à quitter la voie de Dieu et à poursuivre leur propre chemin (cf. #Esa 53:6).
12 (3-11) Tous sont égarés, tous sont pervertis ; (3-12) Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul ;
13 Leur gosier est un sépulcre ouvert ; Ils se servent de leurs langues pour tromper ; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic ;
sépulcre ouvert. Voir #Ps 5:10. Les tombeaux étaient scellés par respect pour le défunt et par souci que les passants n’assistent pas à la décomposition du corps. Tout comme le sépulcre non scellé leur permettait de voir et de sentir le cadavre à l’intérieur, la bouche de l’homme non régénéré à savoir les paroles grossières qui en sortent - révèle la déchéance de son cœur (cf. #Pr 10:31-32 ; #Pr 15:2, #Pr 15:28 ; #Jér 17:9 ; #Mt 12:34-35 ; #Mt 15:18 ; #Ja 3:1-12).
aspic. Voir #Ps 140:4 ; cf. #Mt 3:7 ; #Mt 12:34.
14 Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume ;
malédiction. Citation du #Ps 10:7. Ils souhaitent le pire à autrui et formulent publiquement ce désir par des paroles moqueuses et destructrices.
amertume. Ils expriment franchement leur sentiments d’hostilité envers leurs ennemis (cf. #Ps 64:4-5).
15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang ;
3:15-17 Citation d’#Esa 59:7-8.
16 La destruction et le malheur sont sur leur route ;
la destruction et le malheur. L’homme abîme et détruit tout ce qu’il touche, semant derrière lui la douleur et la souffrance.
17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix ;
chemin de la paix. Il ne s’agit pas ici d’un sentiment de paix intérieure, mais de la tendance qu’à l’homme à se disputer et à se battre, que ce soit entre individus ou entre nations (cf. #Jér 6:14).
18 La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.
crainte de Dieu. Voir #Ps 36:2. La véritable condition de l’homme ressort clairement de son manque de soumission à Dieu et de son manque de respect envers lui. La crainte biblique de Dieu consiste à
1° craindre sa grandeur et sa gloire et
2° redouter les conséquences qu’entraîne le non-respect de sa sainteté ; cf. #Pr 9:10 ; #Pr 16:6 ; #Ac 5:1-11 ; #1Co 11:30).
19 ¶ Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu.
ceux … sous la loi. Tout être humain non racheté. Les Juifs ont reçu la loi écrite par l’intermédiaire de Moïse (#Ro 3:2), et les païens ont les œuvres de la loi écrites dans leur cœur (#Ro 2:15). Les deux groupes sont donc responsables devant Dieu.
toute bouche soit fermée … coupable. Il est impossible de récuser le verdict de culpabilité que Dieu prononce sur toute la race humaine.
20 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.
œuvres de la loi. Il est impossible d’accomplir parfaitement ce que la loi morale de Dieu exige, ainsi tous les hommes sont maudits du fait de cette incapacité.
par la loi que vient la connaissance du péché. La loi permet de connaître le péché mais ne peut pas sauver.
La justification par la foi en Jésus-Christ
21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,
Mais maintenant. L’apôtre marque un tournant dans son raisonnement. Ayant prouvé que l’homme est incapable d’acquérir la justice par ses propres moyens, il va désormais expliquer en quoi consiste la justice que Dieu lui-même a révélée.
sans la loi. Indépendamment de l’obéissance à toute loi (#Ro 4:15 ; #Ga 2:16 ; #Ga 3:10-11 ; #Ga 5:1-2, #Ga 5:6 ; #Ep 2:8-9 ; cf. #Ph 3:9 ; #2Ti 1:9 ; #Tit 3:5).
justice. Cette justice est unique pour trois raisons.
1° Dieu en est la source (#Esa 45:8).
2° Elle accomplit à la fois le châtiment et les préceptes de la loi de Dieu: la mort de Christ comme substitut paie la faute de ceux qui n’ont pas réussi à respecter la loi de Dieu, et sa parfaite obéissance à chacune des demandes de la loi de Dieu accomplit l’exigence divine d’une justice totale (#2Co 5:21 ; #1Pi 2:24 ; cf. #Hé 9:28).
3° Puisque la justice de Dieu est éternelle (#Ps 119:142 ; #Esa 51:8 ; #Da 9:24), celui qui la reçoit en jouit pour l’éternité.
3:21-5:21 Ayant prouvé de façon concluante l’universalité de la nature pécheresse de l’homme et son besoin de justice (#Ro 1:18-3:20), Paul développe le thème introduit en #Ro 1:17: Dieu, dans sa grâce, a révélé une justice qui vient de lui sur la base de la foi seule (#Ro 3:21-5:21).
22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction.
3:22-23
point de distinction … gloire de Dieu. Ce commentaire en forme de parenthèse explique que Dieu peut accorder sa justice à tous ceux qui croient, qu’ils soient juifs ou païens, car tous les hommes, sans distinction, font malheureusement preuve de la même incapacité à respecter les standards divins.
23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ;
tous ont péché. Paul en a déjà parlé (#Ro 1:18-3:20).
24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.
justifiés. Ce verbe et les mots tirés de la même racine grecque (p. ex. justification) sont utilisés environ 30 fois dans Romains, surtout de 2:13 à 5:1. Appartenant au vocabulaire juridique, le verbe vient du mot grec « juste » et signifie « déclarer juste ». Ce verdict signifie le pardon de la culpabilité et du châtiment liés au péché ainsi que l’imputation de la justice de Christ au croyant, de sorte qu’il est désormais au bénéfice de la justice nécessaire à l’homme pour être accepté par Dieu. Si Dieu déclare un pécheur juste, c’est uniquement sur la base des mérites de la justice de Christ. Dieu a transféré le péché du croyant sur Christ lorsqu’il est mort en sacrifice (#Esa 53:4-5 ; #1Pi 2:24), et il transfère sur le croyant la parfaite obéissance de Christ à la loi de Dieu (cf. #Ro 5:19 ; #1Co 1:30 ; ). Le pécheur reçoit ce don de la grâce de Dieu par la foi seule (#Ro 3:22, #Ro 3:25). La sanctification, l’œuvre par laquelle Dieu rend justes ceux qu’il a déjà déclarés justes, est distincte de la justification mais la suit toujours, sans exception (#Ro 8:30).
gratuitement … par sa grâce. La justification est un don de grâce que Dieu accorde au pécheur repentant et croyant, indépendamment de son mérite ou de ses œuvres.
rédemption. Ce mot grec provient du marché d’esclaves de l’Antiquité. Il désignait le paiement de la rançon visant à obtenir la libération du prisonnier ou de l’esclave. Le seul paiement adéquat pour racheter les pécheurs de l’esclavage du péché et de la punition qu’ils méritent se trouve en Christ (#1Ti 2:5-6 ; #1Pi 1:18-19), et il fut versé pour satisfaire la justice de Dieu.
25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,
que Dieu a destiné. Ce grand sacrifice ne fut pas accompli en secret: Dieu exposa publiquement son Fils au Calvaire afin que tous le voient.
propitiatoire. Crucial pour le sens du sacrifice de Christ, ce mot transmet l’idée d’apaisement ou de satisfaction. Dans ce dernier cas, la mort violente de Christ a satisfait la sainteté offensée de Dieu et sa colère contre ceux pour lesquels il est mort (#Esa 53:11 ; #Col 2:11-14). L’équivalent hébreu de ce mot désignait le couvercle de l’arche de l’alliance que le souverain sacrificateur aspergeait avec le sang de l’animal sacrifié le jour de l’expiation pour expier les péchés du peuple. Dans les religions païennes, c’est l’adorateur, et non le dieu lui-même, qui est tenu d’apaiser la colère de la divinité offensée. Mais en réalité, sans Christ l’homme est incapable de satisfaire la justice de Dieu, sauf en passant l’éternité en enfer. Cf. #1Jn 2:2.
laissé impunis les péchés. Cela ne signifie pas qu’il y ait été indifférent ou les ait pardonnés. La justice divine exige que chaque péché et chaque pécheur soient punis. Dieu aurait eu le droit de détruire Adam et Ève, et avec eux toute la race humaine, lorsqu’ils ont péché. Mais dans sa bonté et sa patience (voir #Ro 2:4), il a retenu pour un certain temps son jugement (cf. #Ps 78:38-39 ; #Ac 17:30-31 ; #2P 3:9).
26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
montre ainsi sa justice. Par l’incarnation, la vie sans péché et la mort substitutive de Christ.
juste tout en justifiant. La sagesse du plan de Dieu lui permit de punir Jésus à la place des pécheurs, et par conséquent de justifier les coupables sans compromettre sa justice.
27 Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi.
Où donc est le sujet de se glorifier? Cf. #Ro 4:1-2 ; #1Co 1:26-29.
28 Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.
justifié par la foi. Bien que le mot « seule » n’apparaisse pas dans le texte grec, c’est le sens que voulait donner Paul (cf. #Ro 4:3-5).
29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens,
Dieu … des païens. Il n’y a qu’un seul vrai Dieu (cf. #1Co 8:5-6).
30 puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.
La justification par la foi d'accord avec l'écriture: Exemple d'Abraham
31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi.
Sachant qu’il sera accusé d’antinomisme (opposition à la loi) pour avoir affirmé que l’homme est justifié indépendamment de son respect de la loi, Paul introduit ici la défense qu’il va développer aux ch. #Ro 6 et 7.
par la foi … nous confirmons la loi. Le salut par grâce et par la foi ne diminue pas la valeur de la loi, mais met en évidence sa réelle importance:
1° en offrant un paiement pour la peine de mort qu’entraîne sa violation;
2° en accomplissant son but originel: servir de tutrice pour révéler la totale incapacité de l’homme à obéir aux justes exigences de Dieu et conduire les hommes à Christ (#Ga 3:24);
3° en rendant les croyants capables de lui obéir (#Ro 8:3-4).
ROMAINS 04 : 1 à 25 +
1 ¶ Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ?
Abraham, notre père. Paul utilisa l’exemple d’Abraham pour prouver la justification par la foi seule parce que les Juifs le considéraient comme l’homme juste par excellence (#Jn 8:39) et parce qu’il avait clairement montré que le judaïsme, avec sa justice basée sur les œuvres, avait dévié de la foi des patriarches. Sur le plan spirituel, Abraham était aussi l’ancêtre de l’Église de Rome, essentiellement composée de païens.
2 Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.
justifié par les œuvres. Déclaré juste sur la base de ses efforts.
se glorifier. Si les œuvres d’Abraham avaient été la base de sa justification, il aurait eu le droit de s’enorgueillir devant Dieu. Cela rend la prémisse hypothétique du v. 2 impensable (#Ep 2:8-9 ; #1Co 1:29).
3 Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
Citation de #Ge 15: 6. L’une des plus claires déclarations de toute l’Écriture sur la justification.
crut. Abraham était un homme de foi; cf. #Ro 4:18-21 ; #Ga 3:6-7, #Ga 3:9 ; #Hé 11:8-10), mais la foi n’est pas une œuvre méritoire. Elle n’est jamais la base de la justification: elle est simplement le canal par lequel elle est reçue, et elle est aussi un don. Et cela ne vient pas de vous. « Cela » renvoie à toute la proclamation antérieure du salut, non seulement du point de vue de la grâce mais aussi de la foi. Certes, il est demandé aux hommes de croire pour être sauvés, mais même cette foi fait partie du don de Dieu. C’est elle qui sauve, et nous ne pouvons pas l’exercer par nos propres forces. La grâce de Dieu domine toutes les facettes du salut (cf. #Ro 3:20 ; #Ga 2:16).
imputé. Cf. vv. #Ro 4:5-6, #Ro 4:8-11, #Ro 4:22-24. Utilisé à la fois dans les domaines commercial et juridique, ce verbe grec renvoie à l’acte de prendre quelque chose qui appartient à une personne et le mettre sur le compte d’une autre. On le rencontre 9 fois dans ce ch. #Ro 4. C’est une transaction à sens unique: Abraham n’a rien fait pour bénéficier de la justice, Dieu l’a simplement mise sur son compte. Dieu a pris sa propre justice et l’a portée au compte d’Abraham comme si c’était vraiment la sienne. Il a agi ainsi parce qu’Abraham avait cru en lui.
4 Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ;
4:4-5 Élargissant son raisonnement à tous les hommes, l’apôtre affirme clairement que l’acte juridique consistant à déclarer un homme juste est complètement indépendant de toute forme d’œuvre humaine. Si le salut s’obtenait sur la base de nos efforts, le salut serait un dû; mais en réalité, le salut est toujours un don de la grâce, que Dieu accorde souverainement (#Ro 3:24 ; #Ep 2:8-9) à ceux qui croient (cf. #Ro 1:16). Puisque la foi est mise en contraste avec les œuvres, elle doit signifier la fin de toute tentative de gagner la faveur de Dieu par un quelconque mérite personnel.
5 et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice.
justifie l’impie. Seuls ceux qui renoncent à toute prétention d’être bons et reconnaissent qu’ils sont impies sont des candidats à la justification (cf. #Lu 5:32).
6 De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres:
4:6-8 Paul appuie son raisonnement avec le #Ps 32:1-2, un psaume sur la joie du pardon écrit par David après son adultère avec Bath-Schéba et l’assassinat de son mari (#2S 11). Malgré la gravité de son péché et l’absence complète de mérite personnel, David connaissait la bénédiction liée à la justice imputée.
7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts !
8 Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !
9 ¶ Ce bonheur n’est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.
circoncis. C’est-à-dire les Juifs; cf. #Ac 15:19-29 ; #Ro 2:25-29 ; #Ro 4:11 ; #Ga 5:1-4 ; #Ga 6:12 ; #Ph 3:2-5).
4:9-12 Paul anticipe la réaction de ses lecteurs juifs: si Abraham a été justifié par la foi seule, pourquoi Dieu lui a-t-il ordonné, ainsi qu’à ses descendants, de pratiquer la circoncision? Sa réponse est pertinente non seulement pour ceux que la circoncision concerne, mais aussi pour les millions de personnes qui se fondent encore sur des rites ou des activités religieuses pour gagner la justice.
10 Comment donc lui fut-elle imputée ? Était-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis.
pas encore circoncis, il était incirconcis. La chronologie de la Genèse appuie l’exposé de Paul: Abraham avait 86 ans à la naissance d’Ismaël (#Ge 16: 16), et il fut circoncis à l’âge de 99 ans, mais Dieu le déclara juste avant la conception d’Ismaël (#Ge 15: 6 ; #Ge 16:2-4), soit au moins 14 ans avant sa circoncision.
11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,
signe. Cela indique le besoin qu’à l’homme d’une purification spirituelle (cf. #Ro 2:28-29 ; #Jér 4:3-4 ; #Jér 9:4-26) et d’une relation d’alliance avec Dieu.
sceau. Une démonstration extérieure de la justice que Dieu a mise sur son compte par la foi.
4:11-12
le père de tous les incirconcis qui croient. D’un point de vue physique, Abraham est le père de tous les Juifs (circoncis); d’un point de vue spirituel, il est le père des Juifs croyants (v. #Ro 4:12) et des païens croyants (incirconcis, v. 11). Cf. #Ro 4:16 ; #Ga 3:29.
12 et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.
13 En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi.
pas par la loi. Ce n’est pas grâce à son respect de la loi.
héritage du monde … promis. Se rapporte à Christ et constitue l’essence de l’alliance que Dieu conclut avec Abraham et ses descendants; cf. #Ge 15: 5 ; #Ge 18: 18 ; #Ge 22: 18): la dernière clause de cette alliance stipulait que, par la postérité d’Abraham, le monde entier serait béni (#Ge 12:3); Paul précisa que cette postérité désignait précisément Christ et que cette promesse correspondait vraiment à l’Évangile (#Ga 3:8, #Ga 3:16 ; cf. #Jn 8:56). Tous les croyants, par le fait qu’ils sont en Christ, deviennent héritiers de la promesse (#Ga 3:29 ; cf. #1Co 3:21-23).
par la justice de la foi. La justice reçue de Dieu par la foi.
4:13-15 Abraham ne fut pas justifié par le rite de la circoncision (vv. #Ro 4:9-12), ni par le respect de la loi mosaïque (vv. #Ro 4:13-15).
14 Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,
le sont par la loi. Si seuls ceux qui respectent parfaitement la loi chose impossible - bénéficient de la promesse, la foi n’a aucune valeur.
la promesse est annulée. Faire une promesse sous réserve d’une condition impossible rend cette promesse nulle.
15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.
la loi produit la colère. En révélant l’état de pécheur de l’homme (cf. #Ro 7:7-11 ; #Ga 3:19, #Ga 3:24).
16 C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous,
par la foi. La justification est reçue par la foi seule.
par grâce. Mais la puissance de la justification, c’est la grande grâce de Dieu, et non la foi de l’homme.
celle qui est sous la loi. Les Juifs croyants.
celle qui a la foi d’Abraham. Les païens croyants.
selon qu’il est écrit. Citation de #Ge 17: 5.
17 ¶ (4-16) selon qu’il est écrit : (4-17) Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.
qui donne la vie aux morts. Abraham en avait fait personnellement l’expérience (#Hé 11:11-12 ; cf. #Ro 4:19).
appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. C’est une autre allusion au caractère juridique de la justification: en leur imputant sa justice, Dieu peut déclarer justes des pécheurs croyants même s’ils ne le sont pas, tout comme il a fait ou déclaré Jésus « péché » et l’a puni bien qu’il n’ait pas été un pécheur. Ceux qu’il justifie, il les rendra semblables à l’image de son Fils (#Ro 8:29-30).
18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité.
Espérant contre toute espérance. D’un point de vue humain, cela semblait impossible (cf. v. #Ro 4:19). Cf. #Ge 17: 5.
selon ce qui lui avait été dit. Introduit une citation de #Ge 15: 5.
4:18-25 Ayant montré que la justification est reçue par la foi et absolument pas sur la base des œuvres (vv. #Ro 4:1-8), et que le pécheur est rendu juste par pure grâce et non grâce à son respect de la loi (vv. #Ro 4:9-17), Paul conclut maintenant en montrant que cette justification découle de la puissance divine et non des efforts de l’homme (vv. #Ro 4:18-25).
19 Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants.
faiblir dans la foi. Fait qui survient lorsque le doute mine la confiance en la Parole de Dieu.
Sara n’était plus en état. Elle avait 90 ans, 10 de moins qu’Abraham (#Ge 17: 17), lorsqu’elle reçut la promesse de la naissance d’Isaac.
20 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,
la promesse. De la naissance d’un fils (#Ge 15: 4 ; #Ge 17: 16 ; #Ge 18: 10).
donnant gloire à Dieu. Faire confiance à Dieu est une manière d’affirmer son existence et son caractère, et par conséquent de lui rendre gloire (cf. #Hé 11:6 ; #1Jn 5:10).
21 et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir.
22 C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice.
C’est pourquoi. Compte tenu de sa foi authentique (voir #Ge 15: 6).
23 ¶ Mais ce n’est pas à cause de lui seul qu’il est écrit que cela lui fut imputé ;
pas à cause de lui seul. Toute l’Écriture a une application universelle (cf. #Ro 15: 4 ; #2Ti 3:16-17), et l’expérience d’Abraham ne fait pas exception. Si Abraham a été justifié par la foi, alors tous les autres sont justifiés sur la même base.
24 c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,
25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.
Paraphrase d’#Esa 53:12 dans la LXX (traduction grecque de l’A.T.). Ces mots ont peut-être été adaptés d’une première confession chrétienne ou d’un hymne.
livré. C’est-à-dire crucifié.
pour notre justification. La résurrection apporta la preuve que Dieu avait accepté le sacrifice de son Fils et pouvait être juste tout en justifiant des impies.