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NOUVEAU TESTAMENT

ÉPITRE DE PAUL AUX ROMAINS 5 à 7 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 

ROMAINS 05 : 1 à 21 

 Fruits de la justification par la foi

1 ¶  Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ,

Étant donc justifiés. La construction grecque indique que la justification est une déclaration juridique unique aux conséquences permanentes, et non un processus continu.

paix avec Dieu. Non pas un sentiment subjectif et intérieur de tranquillité et de sérénité, mais une réalité objective extérieure. Dieu s’est déclaré en guerre contre tout être humain à cause de sa rébellion coupable (v. #Ro 5:10 ; cf. #Ro 1:18 ; #Ro 8:7 ; #Ex 22: 24 ; #De 32:21-22 ; #Ps 7:12 ; #Jn 3:36 ; #Ep 5:6), mais le premier grand résultat de la justification, c’est que la guerre du pécheur avec Dieu est terminée pour toujours (#Col 1:21-22). L’Écriture parle de la fin de ce conflit en termes de réconciliation avec Dieu (vv. #Ro 5:10-11 ; #2Co 5:18-20).

5:1-11 Paul achève son exposé à propos de la justification des pécheurs sur la base de la foi seule et s’attache ensuite à contrecarrer une notion erronée: celle qui voudrait que, si les croyants reçoivent le salut par la foi, ils puissent le conserver grâce aux bonnes œuvres. Il affirme que les chrétiens sont éternellement liés à Jésus-Christ, protégés par sa puissance et non par leurs efforts (cf. #Esa 11:5 ; #Ps 36:6 ; #La 3:23 ; #Ep 1:18-20 ; #2Ti 2:13 ; #Hé 10:23). Pour le chrétien, les preuves de ce lien éternel sont:

1° sa paix avec Dieu (v. #Ro 5:1);

2° son maintien dans la grâce (v. #Ro 5:2a);

3° son espérance de la gloire (vv. #Ro 5:2b-5a);

4° l’amour divin dans son cœur (vv. #Ro 5:5b-8);

5° son assurance d’échapper à la colère divine (vv. #Ro 5:9-10);

6° sa joie dans le Seigneur (v. #Ro 5:11).

 

2  à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.

accès. Utilisé seulement deux autres fois dans le N.T. (#Ep 2:18 ; #Ep 3:12 traduit « approcher »), le mot grec est toujours en rapport avec l’accès qu’a le croyant vers Dieu en Jésus-Christ. Cet accès, inconcevable pour un Juif de l’A.T. (cf. #Ex 19: 9, #Ex 19:20-21 ; #Ex 28:35), est maintenant ouvert à tous (#Jér 32:38, #Jér 32:40 ; #Hé 4:16 ; #Hé 10:19-22 ; cf. #Mt 27:51).

demeurons fermes. Position permanente et sûre dont jouissent les croyants par la grâce de Dieu (cf. v. #Ro 5:10 ; #Ro 8:31-34 ; #Jn 6:37 ; #Ph 1:6 ; #2Ti 1:12 ; #Jude 24).

espérance de la gloire de Dieu. Contrairement au verbe français « espérer », le terme du N.T. ne comporte aucune notion d’incertitude; il renvoie à quelque chose de certain, quoique pas encore réalisé. La destinée ultime du croyant est de partager la gloire même de Dieu (#Ro 8:29-30 ; #Jn 17: 22 ; #2Co 3:18 ; #Ph 3:20-21 ; #1Jn 3:1-2) et cette espérance se réalisera car Christ lui-même nous le promet (#1Ti 1:1). Sans les promesses claires et certaines de la Parole de Dieu, le croyant n’aurait aucune base pour espérer (#Ro 15: 4 ; #Ps 119:81, #Ps 119:114 ; #Ep 2:12 ; cf. #Jér 14: 8 ).

 

3  Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,

afflictions. Ce mot décrit la pression, comme celle d’une presse extrayant le liquide des olives ou du raisin. Il ne s’agit pas des pressions normales de la vie (cf. #Ro 8:35), mais des difficultés inévitables que rencontrent les disciples de Christ à cause de leur relation avec lui (#Mt 5:10-12 ; #Jn 15: 20 ; #2Co 4:17 ; #1Th 3:3 ; #2Ti 3:12 ; #1Pi 4:19). De telles épreuves produisent de riches avantages spirituels (vv. #Ro 5:3-4).

persévérance. Parfois traduit par « patience », ce mot désigne l’endurance, la capacité de supporter les fardeaux et la pression sans succomber (#Ro 15: 5 ; #Col 1:22-23 ; #2Th 1:4 ; #Ap 14: 12).

 

4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.

victoire dans l’épreuve. En rapport avec le test que l’on faisait subir aux métaux afin de déterminer leur degré de pureté, le mot grec désignait la preuve de la réussite à ce test. Le caractère chrétien a valeur de preuve (cf. #Ja 1:12). Les chrétiens peuvent se glorifier dans les épreuves, compte tenu de ce que ces difficultés produisent.

 

5  Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

l’amour de Dieu est répandu. L’amour de Dieu (cf. v. #Ro 5:8) a été répandu abondamment en nous au point de déborder de notre cœur. Paul passe des aspects objectifs de notre sécurité en Christ aux aspects plus subjectifs et intérieurs. Dieu a mis dans notre cœur la preuve que nous lui appartenons en ce que nous aimons celui qui nous a aimés le premier (#1Co 16: 22 ; cf. #Ga 5:22 ; #Ep 3:14-19 ; #1Jn 4:7-10).

Saint-Esprit qui nous a été donné. Un témoignage merveilleux de l’amour de Dieu pour nous (#Ro 8:9, #Ro 8:14, #Ro 8:16-17 ; #Jn 7:38-39 ; #1Co 6:19-20 ; #1Co 12:13 ; #Ep 1:18).

 

6 ¶  Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.

sans force. Littéralement « impuissants ». Les pécheurs non régénérés sont morts spirituellement et incapables de faire quoi que ce soit pour s’aider eux-mêmes (#Jn 6:44 ; #Ep 2:1).

Christ …  est mort pour des impies. L’amour de Dieu pour les siens est inébranlable, car il ne repose pas sur notre degré de sympathie, mais sur la constance de son propre caractère; l’acte d’amour suprême de Dieu s’est manifesté à un moment où nous étions des plus indésirables (cf. #Mt 5:46).

au temps marqué. Au moment choisi par Dieu (cf. #Ga 4:4).

 

7  A peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.

un juste …  homme de bien. Un tel sacrifice est inhabituel. Paul souligna que, même si nous n’étions pas des justes ni des hommes de bien, cela n’avait pas empêché Christ de se sacrifier pour nous.

 

8  Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

9  A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

À plus forte raison. Ce que Paul va dire est encore plus étonnant et merveilleux.

par son sang. Par sa mort substitutive. Les références au sang du Sauveur indiquent qu’il saigna effectivement lors de sa mort (une nécessité pour accomplir le symbole du sacrifice de l’A.T.), mais elles ne se limitent pas au liquide en soi. Les auteurs du N.T. utilisent aussi le terme « sang » pour décrire la mort violente, notamment celle des prophètes ou des innocents (voir #Mt 23: 30, #Mt 23: 35 ; #Mt 27:4-8, #Mt 27:24-25 ; #Jn 6:53-56 ; #Ac 5:28 ; #Ac 20: 26), la mort de Jésus et toute son œuvre expiatoire (cf. #Ro 3:25 ; #Ep 1:7 ; #Ep 2:13 ; #Col 1:14, #Col 1:20 ; #Hé 9:12 ; #Hé 10:19 ; #Hé 13: 12 ; #1Pi 1:2, #1Pi 1:19 ; #1Jn 1:7 ; #Ap 1:5).

colère. Christ a supporté toute la fureur de la colère de Dieu à la place des pécheurs croyants, et ils en sont délivrés (voir #Ro 8:1 ; #1Th 1:10 ; #1Th 5:9).

 

10  Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

sauvés par sa vie. Lorsque nous étions les ennemis de Dieu, Christ s’est montré capable de nous réconcilier avec Dieu par sa mort. Maintenant que nous sommes enfants de Dieu, le Sauveur est certes capable de nous protéger par sa puissance vivante.

 

11  Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

réconciliation. Entre Dieu et les pécheurs.

 Le péché et la grâce

12  C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, … 

comme …  le péché est entré. Ne renvoie pas à un péché particulier, mais à la propension innée à pécher qui pénétra le domaine des hommes; ils devinrent pécheurs par nature. Suite à sa première désobéissance, Adam transmit sa nature pécheresse à tous ses descendants. Comme cette nature est présente depuis la conception (#Ps 51:7), l’homme est incapable de vivre d’une manière qui plaise à Dieu. Satan, le père du péché (#1Jn 3:8), tenta Adam et Ève en premier (#Ge 3:1-7).

par un seul homme. Lorsque Adam pécha, tous les hommes péchèrent dans ses reins (v. #Ro 5:18 ; cf. #Hé 7:7-10). Puisque son péché transforma sa nature intérieure et entraîna la mort spirituelle et la dépravation, cette nature coupable fut aussi transmise à sa postérité (#Ps 51:7).

mort. À l’origine, Adam n’était pas destiné à la mort, mais à cause de son péché, sa mort devint une sinistre certitude pour lui et sa postérité. La mort a trois manifestations distinctes:

1° la mort spirituelle ou la séparation d’avec Dieu (cf. #Ep 2:1-2 ; #Ep 4:18);

2° la mort physique (#Hé 9:27);

3° la mort éternelle (appelée aussi « seconde mort »), qui comprend non seulement la séparation éternelle d’avec Dieu mais les tourments éternels dans l’étang de feu (#Ap 20:11-15).

parce que tous ont péché. Comme toute l’humanité existait dans les reins d’Adam et a hérité de sa nature déchue et de sa dépravation par la procréation, Paul peut dire que tous ont péché en lui. Par conséquent, les hommes ne sont pas des pécheurs parce qu’ils pèchent, mais ils pèchent parce qu’ils sont des pécheurs.

5:12-21 Dans l’un des passages les plus énigmatiques de tout le livre, Paul cherche à montrer que la mort d’un homme peut apporter le salut à beaucoup. Pour étayer son exposé, il a recours à Adam et établit un principe: les actions d’un homme peuvent avoir un impact inexorable sur de nombreuses autres personnes.

 

13  car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.

le péché n’est pas imputé. Même si tous les hommes étaient considérés comme pécheurs (v. #Ro 5:12), du fait qu’il n’y avait pas de liste explicite des commandements, il n’y avait pas de relevé de leurs infractions à la loi.

quand il n’y a point de loi. La loi mosaïque n’existait pas au cours de la période d’Adam à Moïse.

 

14  Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

Cependant la mort a régné. Mais même sans la loi, la mort était universelle. Tous les hommes d’Adam à Moïse sont morts, non à cause de leurs transgressions de la loi mosaïque (qu’ils ne possédaient pas encore), mais à cause de la nature pécheresse dont ils avaient hérité.

pas péché …  semblable à celle d’Adam. Ceux qui n’avaient reçu aucune révélation, contrairement à Adam (#Ge 2:16-17), ou ceux qui avaient la loi mosaïque (cf. v. #Ro 5:13), mais péchèrent cependant contre la sainteté de Dieu, c’est-à-dire ceux qui ont péché sans la loi (#Ro 2:12).

la figure de celui qui devait venir. Adam et Christ étaient semblables en ce que leurs actes eurent un impact sur toute l’humanité. Cette phrase sert de transition entre la discussion sur l’héritage du péché d’Adam et l’attribution de la justice de Christ.

 

15  Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense ; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.

beaucoup sont morts. Paul donne au mot « beaucoup » deux significations distinctes, tout comme au « tous » du v. 18. Il a déjà établi que tous les hommes, sans exception, portent la culpabilité du péché et sont par conséquent sujets à la mort. Ainsi, les « beaucoup » qui sont morts doivent correspondre à tous les descendants d’Adam.

à plus forte raison. L’acte rédempteur unique de Christ fut bien plus grand que l’acte condamnateur d’Adam.

5:15-21 Dans ce passage, Paul analyse les contrastes entre l’acte d’Adam, qui a eu pour effet la condamnation, et l’acte de Christ, qui a eu pour résultat le rachat. Ils étaient différents quant à leur effet (v. #Ro 5:15), leur importance (v. #Ro 5:16), leur efficacité (v. #Ro 5:17), leur essence (vv. #Ro 5:18-19) et leur pouvoir (vv. #Ro 5:20-21).

 

16  Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

du don. Le salut par grâce.

condamnation. Le verdict divin de culpabilité, le contraire de la justification.

plusieurs offenses. Adam provoqua la condamnation de beaucoup d’hommes par une seule offense: son acte volontaire de désobéissance. Christ délivre cependant l’élu de la condamnation due à plusieurs offenses.

 

17  Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.

la mort a régné. Le péché d’Adam engendra la mort universelle. C’était exactement le contraire de ce qu’il espérait, car Satan avait promis: « Vous serez comme Dieu » (#Ge 3:5). Le sacrifice de Christ offre le salut à ceux qui croient.

don de la justice. voir aussi #2Co 5:21 ; #Ph 3:8-9.

régneront-ils dans la vie. Contrairement à l’acte d’Adam, l’acte de Christ accomplit et accomplira précisément son but (cf. #Ph 1:6), c’est-à-dire la vie spirituelle (cf. #Ep 2:5).

 

18  Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.

un seul acte de justice. Il ne s’agit pas d’une référence à un simple événement, mais de l’obéissance de Christ (cf. v. #Ro 5:19 ; #Lu 2:49 ; #Jn 4:34 ; #Jn 5:30 ; #Jn 6:38). Le point culminant de cette preuve d’obéissance fut sa mort sur la croix (#Ph 2:8).

la justification …  à tous les hommes. Cela ne signifie pas que tous les hommes soient sauvés; le salut est destiné à ceux qui vivent par la foi en Jésus-Christ (cf. #Ro 1:16-17 ; #Ro 3:22, #Ro 3:28 ; #Ro 4:5, #Ro 4:13). Comme pour le mot « beaucoup » au v. 15, Paul utilise « tous » avec deux acceptions différentes, pour les besoins du parallélisme (procédé courant dans l’A.T.).

5:18-19 Résumés de l’analogie entre Adam et Christ.

 

19  Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.

rendus justes. Cette expression se rapporte probablement au statut juridique devant Dieu, et non au réel changement de caractère. En effet, Paul compare la justification et la condamnation tout au long de ce passage, et il n’a pas encore introduit la doctrine de la sanctification (ch. #Ro 6:1-8:2) qui traite de la véritable transformation du pécheur consécutive à la rédemption.

 

20  Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

la loi est intervenue. Cf. #Ga 3:19. Même si la loi mosaïque était sans défaut (#Ro 7:12), son introduction provoqua l’augmentation du péché de l’homme (cf. #Ro 7:8-11). Les hommes prirent davantage conscience de leur état de pécheurs et de leur incapacité à respecter la norme parfaite de Dieu (#Ro 7:7 ; #Ga 3:21-22). La loi servit en outre à les conduire à Christ (#Ga 3:24).

 

21  afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.

C’est le dernier résumé de l’analogie entre Adam et Christ.



ROMAINS 06 : 1 à 23

 La grâce loin d'autoriser le péché, délivre de l'emprise du péché

1 ¶  Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?

 Demeurerions-nous dans le péché. Grâce à son expérience passée dans le milieu des pharisiens, Paul était capable d’anticiper les principales objections de ses opposants. Il a déjà fait allusion à la critique qui lui était adressée d’encourager les hommes à pécher (cf. #Ro 3:5-6, #Ro 3:8) en prêchant une justification basée uniquement sur le don de la grâce de Dieu.

 6:1-10 Il commence son exposé sur la sanctification en démontrant que, malgré ce qu’a pu être leur passé, tous ceux que Dieu a justifiés feront l’expérience de la sainteté personnelle (cf. #1Co 6:9-11a; #1Ti 1:12-13).

 6:1-8:39 Après avoir exposé la doctrine de la justification  acte par lequel Dieu déclare juste le pécheur croyant (#Ro 3:20-5:21) - Paul traite des implications pratiques du salut pour ceux qui ont été justifiés. Il s’attache désormais à la doctrine de la sanctification: la production par Dieu d’une justice réelle dans le croyant (#Ro 6:1-8:39).

  

2  Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?

 Loin de là! Littéralement « puisse-t-il ne pas être ». Cette expression grecque, utilisée 14 fois dans les épîtres de Paul (dont 10 dans Romains: 3:4, 6, 31; 6:2, 15; 7:7, 13; 9:14; 11:1, 11), nie avec force une déclaration et exprime un sentiment d’indignation qui force chacun à reconnaître le caractère infondé de la déclaration.

 sommes morts au péché. Il ne s’agit pas d’une allusion à la lutte perpétuelle et quotidienne du croyant contre le péché, mais d’un renvoi à un événement unique survenu dans le passé. Puisque nous sommes « en Christ » (#Ro 6:11 ; #Ro 8:1) et qu’il est mort à notre place (#Ro 5:6-8), nous sommes considérés comme morts avec lui. C’est la prémisse fondamentale du ch. #Ro 6, et Paul l’explique et la développe dans le reste du chapitre.

  

3  Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?

 baptisés en Jésus-Christ. Il n’est pas question ici du baptême d’eau. Paul utilise en fait le terme « baptisés » dans un sens métaphorique, comme lorsque l’on dit que quelqu’un est plongé dans son travail ou qu’il est passé par le baptême du feu en traversant des difficultés. Tous ceux qui ont placé leur foi en Christ ont été spirituellement baptisés par immersion en sa personne, c’est-à-dire qu’ils ont été unis et identifiés à lui (cf. #1Co 6:17 ; #1Co 10:2 ; #Ga 3:27 ; #1Pi 3:21 ; #1Jn 1:3. L’eau du baptême décrit certainement cette réalité dont le but est de montrer la transformation du justifié.

 en sa mort. Cela signifie que l’immersion ou l’identification se fait précisément en rapport avec la mort et la résurrection de Christ, comme l’apôtre l’expliquera (voir #Ro 6:4-7).

  

4  Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

 ensevelis avec lui. Puisque nous sommes unis à lui par la foi, comme le symbolise le baptême, sa mort et son ensevelissement deviennent nôtres.

 nouveauté de vie. Si nous sommes morts en Christ et avons été ensevelis avec lui, nous avons aussi été unis à lui dans sa résurrection et bénéficions ainsi d’une nouvelle vie. Notre qualité de vie et notre caractère sont nouveaux, nous vivons selon de nouveaux principes. Cela parle de la régénération du croyant (cf. #Ez 36:26 ; #2Co 5:17 ; #Ga 6:15 ; #Ep 4:24). Alors que le péché décrit l’ancienne vie, c’est la justice qui décrit la nouvelle vie.

 

 5  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

 6  sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;

 notre vieil homme. La partie non régénérée d’un croyant. Le mot grec pour « vieil » ne désigne pas quelque chose de vieux quant aux années, mais quelque chose d’usé et d’inutile. Notre ancienne nature est morte en Christ, et la vie dont nous jouissons maintenant est une vie nouvelle donnée par Dieu, la vie de Christ lui-même (cf. #Ga 2:20). Nous avons été libérés de la présence et du contrôle de notre moi irrégénéré afin de ne plus avoir à nous attacher à nos anciennes voies comme si nous étions encore sous leur mauvaise influence

 corps du péché. Synonyme de « notre vieil homme ». Paul utilise les termes « corps » et « chair » pour désigner les mauvais penchants liés aux faiblesses et plaisirs physiques (p. ex. #Ro 8:10-11,13,23). Bien que l’ancien moi soit mort, le péché garde une prise sur notre chair temporelle ou notre humanité non rachetée avec ses désirs corrompus (#Ro 7:14-24). Le croyant n’a pas deux natures rivales, l’ancienne et la nouvelle, mais une seule nature qui est encore emprisonnée dans la chair non rachetée. Toutefois, le terme « chair » n’équivaut pas au corps physique, qui peut être un instrument de sainteté (v. #Ro 6:19 ; #Ro 12:1 ; #1Co 6:20).

 réduit à l’impuissance. Rendu inopérant, sans forces.

  

7  car celui qui est mort est libre du péché.

 8  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,

 nous vivrons aussi avec lui. D’après le contexte, Paul implique non seulement que les croyants vivront dans la présence de Christ pour l’éternité, mais aussi que tous ceux qui sont morts en lui  ce qui est le cas de tous les croyants - mèneront ici-bas une vie tout à fait compatible avec sa sainteté.

  

9  sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.

 pouvoir. Domination, contrôle ou empire. Cf. vv. #Ro 6:11-12.

  

10  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.

 c’est pour le péché qu’il est mort. Il y a deux sens à cela. Christ est mort pour le péché:

 1° en rapport avec le châtiment du péché, en satisfaisant ses exigences vis-à-vis du pécheur;

 2° en rapport avec le pouvoir du péché, en brisant définitivement son pouvoir sur les croyants.

 Il est mort une fois pour toutes (#Hé 7:26-27 ; #Hé 9:12, #Hé 9:28 ; #Hé 10:10 ; cf. #1Pi 3:18). Paul explique que les croyants sont morts au péché de la même manière.

 c’est pour Dieu qu’il vit. Pour la gloire de Dieu.

  

11  Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

 Ainsi. Il est important que ses lecteurs comprennent ce qu’il vient d’expliquer. Sans cette base, la suite de son enseignement n’aura aucun sens. L’Écriture reconnaît que la connaissance est le fondement pour la mise en pratique (cf. #Col 3:10).

 regardez-vous. Ce terme fut souvent utilisé comme métaphore pour décrire une confiance entière et absolue en ce que notre esprit reconnaît comme vrai, le genre de confiance sincère qui influence nos actions et décisions. Paul ne parle pas de jeux d’esprit dans lesquels nous nous tromperions nous-mêmes en pensant d’une certaine manière. Il nous encourage plutôt à embrasser par la foi ce que Dieu a révélé comme étant la vérité.

 morts au péché. Voir vv. #Ro 6:2-7.

 en Jésus-Christ. L’expression favorite de Paul par rapport à notre union avec Christ. C’est la première fois qu’elle apparaît en Romains (cf. #Ep 1:3-14).

 6:11-14 Paul aborde la conclusion logique que pourraient tirer ses lecteurs: si l’ancienne nature est morte, pourquoi y a-t-il une lutte continuelle avec le péché, et comment la nouvelle nature peut-elle devenir dominante (voir aussi 7:1-25)? Son exhortation est contenue dans deux verbes clés: « regardez-vous » (vv. #Ro 6:11-12) et « donnez-vous » (vv. #Ro 6:13-14).

  

12  Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises.

 corps mortel. Le seul endroit où le croyant reste vulnérable au péché. Le cerveau et ses processus de pensées font partie du corps et tentent ainsi notre âme avec leurs mauvais désirs;  cf. #Ro 8:22-23 ; #1Co 15: 53 ; #1Pi 2:9-11).

 

 13  Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

 livrez. Il s’agit d’une décision de la volonté. Avant d’exercer son pouvoir sur le croyant, le péché doit d’abord passer par sa volonté (cf. #Ph 2:12-13).

 vos membres. Les parties du corps physique à partir desquelles le péché agit (#Ro 7:18, #Ro 7:22-25 ; cf. #Ro 12:1 ; #1Co 9:27).

 instruments d’iniquité. Des outils pour accomplir ce qui viole la volonté et la loi sainte de Dieu.

  

14  Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

 le péché n’aura point de pouvoir. Le péché exerce un certain contrôle sur notre corps, sinon l’exhortation de Paul serait inutile (v. #Ro 6:13), mais il ne doit pas y régner. Ainsi, l’apôtre exprime sa confiance que ceux qui appartiennent à Christ ne permettront pas au péché de régner.

 non sous la loi, mais sous la grâce. Cela ne signifie pas que Dieu ait aboli sa loi morale (#Ro 3:31 ; cf. #Mt 5:17-19). La loi est bonne, sainte et juste (#Ro 7:12 ; cf. #1Ti 1:8), mais elle ne peut pas être respectée, donc elle est porteuse de malédiction. Puisqu’elle ne peut aider personne à respecter les normes morales de Dieu (cf. #Ro 7:7-11), elle ne peut que montrer ces normes, et par conséquent réprimander et condamner ceux qui ne parviennent pas à les respecter. Sous le régime de la loi, la loi représente la norme pour être accepté par Dieu, une condition impossible à remplir, et a donc comme seule raison d’être de montrer à l’homme son péché;  cf. #Ga 3:10-13). Toutefois, le croyant n’est plus sous ce régime, mais sous celui de la grâce, ce qui lui permet d’accomplir fidèlement les exigences justes de la loi (#Ro 7:6 ; #Ro 8:3-4). Le ch. #Ro 7 contient le commentaire complet de Paul sur cette expression cruciale. ( chapitre suivant).

 

15  Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !

 Pécherions-nous. Cf. #Ro 3:5-6, #Ro 3:8 ; #Ro 6:1.

 non sous la loi, mais sous la grâce. 6:15-23 Paul poursuit sur le thème de la sanctification en rappelant à ses lecteurs qu’ils étaient autrefois esclaves du péché et qu’ils sont maintenant esclaves de la justice. Il veut qu’ils vivent dans la soumission à leur nouveau maître, Jésus-Christ, et qu’ils ne se laissent pas piéger à nouveau par les péchés qui caractérisaient leur ancienne vie et qui n’ont plus aucun droit sur eux.

  

16  Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ?

 17  Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.

 règle de doctrine …  instruits. Le mot grec « règle » transmet l’idée d’un moule pareil à celui que l’artisan utilise pour couler le métal en fusion. Dieu coule ses nouveaux enfants dans le moule de la vérité divine (#Ro 12:2 ; cf. #Tit 2:1). Les nouveaux croyants ont un désir inné et irrésistible de connaître la Parole de Dieu et de lui obéir (#1Pi 2:2).

  

18  Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. —

 19  Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. — De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.

 à la manière des hommes …  faiblesse de votre chair. Paul emploie l’analogie maître/esclave pour s’adapter à l’humanité de ses lecteurs et à leur difficulté à saisir la vérité divine.

 iniquité. Tel un animal méchant, l’appétit du péché ne grandit que lorsqu’il est nourri (#Ge 4:7).

 

 20  Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice.

 21  Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort.

 fruits. Ou avantages.

  

22  Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

 sainteté. L’avantage d’être esclaves de Dieu, c’est la sanctification, et la vie éternelle en est l’issue.

  

23  Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

 Ce verset décrit deux absolus inexorables:

 1° la mort spirituelle est le châtiment nécessaire pour tout homme esclave du péché;

 2° la vie éternelle est un don gratuit que Dieu offre aux pécheurs dépourvus de tout mérite propre qui croient en son Fils (cf. #Ep 2:8-9).

  

 ROMAINS 07 : 1 à 13 

 Le chrétien affranchi de la loi, sert Dieu dans un esprit nouveau

1 ¶  Ignorez-vous, frères, — car je parle à des gens qui connaissent la loi, — que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ?

 connaissent la loi. Littéralement « connaissent loi ». Bien que Paul veuille inclure la loi écrite de Dieu, il ne se réfère pas à un code civil particulier, mais à un principe qui se vérifie dans toutes les lois: grecque, romaine, juive ou biblique.

 son pouvoir. C’est-à-dire sa juridiction. Quelle que soit la gravité des fautes d’un criminel, une fois mort, il n’est plus soumis à aucune accusation ni punition.

 7:1-8:4 Sachant que ses lecteurs  surtout les Juifs - auraient de nombreuses questions sur le rapport existant entre la loi et leur foi en Christ, Paul se met à expliquer cette relation (il mentionne 27 fois la loi dans ce passage). En précisant ce qu’implique ne pas être sous la loi, mais sous la grâce (#Ro 6:14-15), Paul enseigne que:

 1° la loi ne peut plus condamner un croyant (#Ro 7:1-6);

 2° elle convainc les incroyants (et les croyants) de péché (#Ro 7:7-13);

 3° elle ne peut pas délivrer un croyant du péché (#Ro 7:14-25);

 4° les croyants qui marchent dans la puissance de l’Esprit peuvent obéir à la loi (#Ro 8:1-4).

  

2  Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari.

 7:2-3 Ces deux vv. ne contiennent pas une allégorie complexe, mais une simple analogie basée sur la législation relative au mariage; Paul l’utilise pour illustrer le point qu’il vient de développer sur la juridiction de la loi (v. #Ro 7:1). Ce passage n’enseigne pas que seule la mort de l’époux libérerait une chrétienne en vue d’un remariage. Il ne s’agit pas d’un enseignement sur le divorce ni sur le remariage. Christ et Paul ont tous deux abordé ces thèmes ailleurs (cf. #Mt 5:31-32 ; #Mt 19:3-12 ; #1Co 7:10-15).

  

3  Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre.

 La loi qui régit les actions d’une épouse n’a plus autorité sur elle une fois que son mari est mort. Les veuves sont libres de se remarier, et Paul encourage même les jeunes à le faire pour autant que le futur conjoint soit un croyant (#1Co 7:39 ; #1Ti 5:14). Même celle qui a divorcé légitimement peut se remarier.

  

4  De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

 De même. La conclusion ou l’application logique de l’exemple de Paul (vv. #Ro 7:1-3) suit.

 par le corps de Christ. Car, en tant que substitut des pécheurs, il a subi la peine de mort que la loi exigeait.

 mis à mort. La construction grecque de ce verbe souligne deux points importants:

 1° cette mort est survenue à un moment précis, avec des résultats complets et définitifs;

 2° quelqu’un d’autre  dans ce cas Dieu lui-même - a décidé cette mort.

 En réponse à la foi placée en son Fils, Dieu fait définitivement mourir le pécheur croyant à la condamnation et à la punition exigées par la loi (cf. #Ro 8:1).

 apparteniez à un autre. Tout comme la veuve, dans l’analogie de Paul (vv. #Ro 7:2-3), a été libérée pour se remarier, le croyant a été libéré de sa relation hostile avec une loi qui le condamnait et peut par conséquent prendre un nouvel engagement, cette fois avec Christ (cf. #2Co 11:2 ; #Ep 5:24-27).

 fruits. Une vie transformée qui se manifeste par de nouvelles attitudes (#Ga 5:22-23) et actions (#Jn 15:1-2 ; #Ph 1:11 ; cf. #2Co 5:21 ; #Ga 2:19-20 ; #Ep 2:10 }).

  

5  Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.

 chair. L’Écriture utilise ce terme sans connotation morale pour décrire l’être physique de l’homme (#Jn 1:14), et avec une connotation morale négative pour décrire la nature humaine non rachetée, c’est-à-dire ce qui reste du vieil homme en chaque croyant jusqu’à ce qu’il reçoive son corps glorifié (#Ro 8:23). « Dans la chair » décrit ici une personne capable d’agir uniquement dans la sphère de l’humanité déchue, une personne non rachetée ni régénérée (#Ro 8:9). Bien que le croyant puisse manifester certaines des actions de la chair, il ne peut jamais se retrouver « dans la chair ».

 les passions des péchés. Les désirs irrésistibles d’avoir de mauvaises pensées et de commettre le mal caractérisent celui qui est « dans la chair » (#Ep 2:3).

 provoquées par la loi. La nature rebelle de l’incroyant est stimulée lorsque des restrictions lui sont imposées; elles le poussent à vouloir faire justement ce que la loi interdit ;  cf. #Ro 1:32).

 fruits pour la mort. Les passions mauvaises à l’œuvre dans les incroyants entraînent la mort éternelle ;  cf. #Ga 6:7-8).

 

6  Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

 dégagés de la loi. Nous ne sommes pas libres de faire ce que la loi de Dieu interdit (#Ro 6:1, #Ro 6:15 ; #Ro 8:4 ; cf. #Ro 3:31), mais nous avons été libérés des responsabilités spirituelles et des sanctions qu’elle comporte ;  cf. #Ga 3:13). Puisque nous sommes morts en Christ au moment de sa mort, la loi, avec sa condamnation et ses sanctions, n’a plus autorité sur nous (vv. #Ro 7:1-3).

 servons. C’est la forme verbale du nom « serviteur, mais il y a ici un parallèle avec la notion d’esclavage vis-à-vis de la justice (cf. #Ro 6:18-19, #Ro 6:22) qui souligne que ce service n’est pas facultatif. Non seulement le croyant est rendu capable de faire ce qui est juste, mais il le fera.

 sous le régime nouveau de l’Esprit. Ou « en nouveauté d’esprit », c’est-à-dire un nouvel état d’esprit, produit par l’Esprit et caractérisé par un désir et une capacité nouveaux de respecter la loi de Dieu.

 la lettre qui a vieilli. Le code civil écrit et extérieur qui ne produisait qu’hostilité et condamnation.

  La loi, quoique sainte, a provoqué les transgressions, en faisant connaître le péché

Lutte de la chair contre l'esprit

7 ¶  Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point.

 La loi est-elle péché? Paul voulait s’assurer que ses lecteurs ne concluraient pas (à partir des vv. 4-6) que la loi en elle-même était mauvaise (cf. v. #Ro 7:12).

 je n’ai connu le péché. La loi révèle la norme divine. En se comparant à cette norme, les croyants peuvent facilement identifier le péché, qui est l’incapacité de la respecter. Paul utilise le pronom personnel « je » dans le reste du ch., se basant sur son expérience personnelle pour décrire la condition de l’homme non racheté (vv. #Ro 7:7-12) et celle du chrétien (vv. #Ro 7:13-25).

 Tu ne convoiteras point. Citation d’Ex. 20: 17; #De 5:21.

  

8  Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort.

 occasion …  par le commandement. Le mot « occasion » décrit un point de départ ou une base d’opérations pour une expédition. Le péché se sert des exigences précises de la loi comme base de lancement de son œuvre mauvaise. Face à la loi divine, la nature rebelle du pécheur trouve la chose interdite plus attractive, non parce qu’elle est attractive en elle-même, mais parce qu’elle donne l’occasion d’imposer sa propre volonté.

 le péché est mort. Il n’est pas sans vie ou inexistant, mais latent. Au moment où il rencontre la loi, le péché devient pleinement actif et accable le pécheur.

  

9  Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.

 sans loi. Il ne s’agit pas d’une ignorance de la loi ni d’un manque d’intérêt vis-à-vis d’elle (cf. #Ph 3:6), mais d’une compréhension purement extérieure et imparfaite de ce qu’elle est.

 quand le commandement vint. Lorsque Paul commença à comprendre les véritables exigences de la loi morale de Dieu, avant sa conversion.

 le péché reprit vie. Paul prit conscience de sa véritable condition de pécheur désespérément mauvais (cf. #1Ti 1:15).

 je mourus. Il réalisa qu’il était spirituellement mort, que ses références religieuses et ses hauts faits ne valaient rien (#Ph 3:7-8).

  

10  Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.

 conduit à la vie. L’obéissance parfaite à la loi pourrait théoriquement donner accès à la vie éternelle et, avec elle, au bonheur et à la sainteté. Mais personne, à l’exception de Christ, ne lui a jamais pleinement obéi et ne pourra le faire (#2Co 5:21).

 

11  Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.

 le péché …  me séduisit. En amenant Paul à s’attendre à la vie puisqu’il respectait la loi, alors que ce qu’il découvrit, c’était la mort (v. #Ro 7:10), et en le convainquant qu’il était acceptable aux yeux de Dieu grâce à son mérite et à ses bonnes œuvres.

  

12  La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.

 Le fait que la loi révèle, stimule et condamne le péché, provoquant ainsi la mort du pécheur, ne signifie pas qu’elle soit mauvaise (cf. v. #Ro 7:7). Elle reflète au contraire fidèlement le caractère saint de Dieu (cf. vv. #Ro 7:14, #Ro 7:16, #Ro 7:22 ; #Ps 19:8-12) et indique aux croyants la norme pour lui plaire.

  

13  Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.

 Ce qui est bon …  une cause de mort? C’est le péché qui est la cause de la mort spirituelle, et non la loi, qui est sainte et bonne.

 péché …  devienne condamnable. Une prise de conscience de la véritable nature du péché et de son caractère mortel amène le pécheur à réaliser son besoin du salut. Dieu voulait que la loi serve précisément ce but (#Ga 3:19-22).

  

   

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