NOUVEAU TESTAMENT
1 PIERRE 2 suite et 4 partiel
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
1 PIERRE 2 : 10 à 25
10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
peuple de Dieu. Les idées de ce verset, viennent d’#Os 1:6-2:1 ; #Os 2:23. Cf. #Ro 9:23-26 où l’allusion à l’appel d’un peuple constitué de Juifs et de païens est explicite.
maintenant avez obtenu miséricorde. Dieu fait temporairement preuve de miséricorde et de grâce la grâce commune - envers sa création dans son ensemble (#Ps 145:9 ; #La 3:22). Paul fit allusion à cela lorsqu’il écrivit que Dieu est le « Sauveur de tous les hommes ». Mais il manifeste une miséricorde éternelle à son Église, qu’il a élue, en lui pardonnant ses péchés et en écartant d’elle le jugement (cf. #Ro 9:15 ; #Tit 3:5). Dans l’A.T., le prophète Osée promit que le peuple d’Israël, bien que privé de bénédictions pendant longtemps, bénéficierait finalement de la grâce divine. L’action de Dieu envers Israël était en quelque sorte un modèle de ses actions envers les croyants sous la nouvelle alliance. Ces derniers ne faisaient pas partie de l’alliance de Dieu, mais ils ont été mis au bénéfice de la miséricorde divine par la foi en Christ (cf. #Ep 2:4-13).
11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme.
étrangers et voyageurs. Pierre appelait ses lecteurs à mener une vie droite dans un monde mauvais. Les chrétiens sont des étrangers dans la société parce que leur citoyenneté est dans les cieux. Ils peuvent considérer leurs obligations en adoptant trois points de vue:
1° ils sont des pèlerins (versets #1P 2:11-12);
2° ils sont des citoyens (versets #1P 2:13-17);
3° ils sont des serviteurs (versets #1P 2:18-20).
Aux versets #1P 2:21-25, Pierre montre l’exemple que Christ a donné en menant une vie parfaite dans un milieu hostile.
vous abstenir des convoitises charnelles. Ou plus littéralement « vous tenir éloignés des convoitises charnelles ». Pour pouvoir exercer une influence positive sur le monde, les chrétiens doivent faire preuve de discipline dans leur être intérieur en évitant les désirs de la nature déchue (cf. #Ga 5:19-21, où « les œuvres de la chair » incluent bien plus que les tentations sexuelles).
qui font la guerre à l’âme. La « guerre » implique qu’une campagne militaire est menée. Les convoitises charnelles sont personnifiées comme si elles étaient une armée de rebelles ou de guérilleros constamment à la recherche des chrétiens pour détruire leur joie, leur paix et leur utilité (cf. #1P 4:2-3).
12 Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera.
bonne conduite. Le mot grec pour « bonne » est riche de significations et implique la plus pure, la plus élevée et la plus noble des bontés. Il signifie « beau », « charmant », « gracieux », « noble », « excellent ». S’étant discipliné intérieurement, le chrétien doit vivre à l’extérieur, parmi les non-chrétiens, d’une manière qui reflète cette discipline intérieure.
malfaiteurs. Les premiers chrétiens furent injustement accusés de rébellion contre le gouvernement. Ils furent aussi accusés de terrorisme, d’athéisme (à cause de leur refus des idoles ou de l’adoration de l’empereur), de cannibalisme (rumeurs sur le repas du Seigneur), d’immoralité (à cause de leur amour les uns pour les autres), ou encore soupçonnés de causer du tort au commerce et aux progrès sociaux et de pousser les esclaves à l’insurrection. Cf. #Ac 16:18-21 ; #Ac 19: 19, #Ac 19:24-27.
jour où il les visitera. Une expression courante dans l’A.T. (#Esa 10:3 ; #Jér 27:22). La « visite » de Dieu, c’est le moment où il s’approche de peuples ou de nations, soit pour le jugement soit pour la bénédiction. Dans le N.T., le terme « visite » désigne la rédemption (#Lu 1:68 ; #Lu 7:16 ; #Lu 19: 44). Quand la grâce de Dieu visite le cœur d’un non-croyant, il répond par la foi qui sauve et glorifie Dieu car il se souvient du témoignage des croyants qu’il a observés. Ceux qui ne croient pas expérimenteront la visite de sa colère lors du jugement dernier.
13 ¶ Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain,
Soyez soumis. « Soumettre » est un terme militaire signifiant « placer de façon militaire sous un commandement », « placer dans une attitude de soumission ». En tant que citoyens du monde soumis au droit civil et à l’autorité, les enfants de Dieu doivent vivre d’une manière humble et soumise dans une société hostile, impie et impitoyable (cf. versets #1P 2:21-23 ; #Pr 24: 21 ; #Jér 29:4-14 ; #Mt 22: 21 ; #Ro 13:1ss; #1Ti 2:1 ; #Hé 10:32-34).
à cause du Seigneur. Même si la véritable citoyenneté du chrétien est au ciel (#Ph 3:20), il doit vivre dans ce monde en citoyen obéissant pour que Dieu soit honoré et glorifié. Une conduite rebelle déshonore Christ.
14 soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien.
gouverneurs. Les chrétiens doivent vivre dans l’obéissance à toute institution d’ordre civil et social sur la terre. Cela inclut l’obéissance au gouvernement (#1P 2:13, « roi »), à l’État, à la police et aux juges. Un chrétien peut refuser de se soumettre uniquement lorsque le gouvernement voudrait l’obliger à agir en opposition à la loi de Dieu explicitement énoncée dans l’Écriture (cf. #Ac 4:18-20 ; #Ac 5:28-29 ; #Tit 1:6 ; #Tit 3:1-2).
15 Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés,
réduisiez au silence les hommes … insensés. Voici le but de notre soumission à l’autorité: éviter toute condamnation et gagner une approbation apte à fermer la bouche de ceux qui sont obstinément opposés à la foi et cherchent des raisons de critiquer les croyants.
16 étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu.
la liberté un voile qui couvre la méchanceté. Les croyants devraient se réjouir de leur liberté en Christ mais ne devraient pas l’utiliser comme un voile ou un masque pour cacher ce qui est, en réalité, mauvais. La liberté du chrétien ne doit jamais être une excuse pour la complaisance ou la licence. Cf. #1Co 7:22 ; #1Co 8:9-13 ; #2Th 3:7-9
17 Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
Honorez. Contient l’idée d’une haute estime qui dépasse le simple devoir d’obéissance et correspond à un respect profond.
les frères. C’est-à-dire l’Église. Cf. #1P 1:22 ; #1P 3:8 ; #1P 4:8 ; #1P 5:14.
18 Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile.
Serviteurs, soyez soumis. Notre foi ne nous donne pas le droit de nous rebeller contre ceux qui sont nos supérieurs dans la hiérarchie sociale, même s’ils se montrent injustes et durs.
19 Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement.
2:19-20
une grâce devant Dieu. C’est une grâce, aux yeux de Dieu, lorsqu’un employé traité injustement accepte son mauvais traitement avec foi, en faisant confiance au Dieu souverain, au lieu de réagir avec colère et agressivité en se montrant insatisfait, orgueilleux ou rebelle (cf. #Mt 5:11).
20 En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu.
21 Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces,
c’est à cela. À l’endurance patiente ( #1P 2:20).
vous avez été appelés. L’« appel », comme toujours dans les épîtres du N.T., est l’appel efficace au salut ( #1P 2:9 ; #1P 5:10 ; #Ro 8:30). Pierre avertit qu’une personne appelée au salut aura parfois à supporter un traitement injuste. Le chrétien qui se comporte d’une manière louable dans les épreuves en ressortira fortifié et perfectionné dans sa foi (#1P 5:10 ; cf. #Ja 1:2-4), et il pourra glorifier Dieu éternellement (cf. #Mt 20:21-23 ; #2Co 4:17-18 ; #2Ti 2:12).
vous laissant un exemple. Le mot « exemple » signifie littéralement « écriture sous ». C’était l’écriture placée sous la feuille sur laquelle l’élève recopiait les lettres, donc un modèle. Christ, avec sa patience parfaite, est le modèle à suivre pour les chrétiens qui souffrent. Sa mort visait en tout premier lieu l’expiation du péché (#2Co 5:21), mais elle avait aussi valeur d’exemple: elle nous livre un modèle d’endurance dans le cadre d’une souffrance injuste.
22 Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ;
Citation d’#Esa 53:9. Christ est l’exemple parfait de persévérance patiente au sein d’une souffrance injuste car il est resté sans péché, comme l’avait annoncé le prophète. Cf. #1P 1:19.
23 lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ;
injurié. « Injurier », c’est lancer des insultes et des grossièretés à quelqu’un. Bien qu’insulté verbalement, Christ ne répondit ni par des mots ignobles ni par des menaces (#1P 3:9 ; cf. #Mt 26:57-65 ; #Mt 27:12-14 ; #Lu 23:7-11).
s’en remettait. « Remettre » quelque chose signifiait le « mettre dans les mains de quelqu’un pour qu’il le garde ». Christ fut « remis » à Pilate (#Jn 19: 11); Pilate « le remit » aux Juifs (#Jn 19: 16); Christ se « remit » à Dieu en souffrant en silence à cause de sa parfaite assurance de la souveraineté et de la justice de son Père (cf. #Esa 53:7).
24 lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
a porté … nos péchés. Christ n’a pas souffert simplement pour laisser un exemple (versets #1P 2:21-23), mais surtout comme substitut du chrétien. En portant nos péchés, il a été puni à notre place (cf. #No 14: 33 ; #Ez 18: 20). Christ a pris sur lui la punition et la peine que nous méritions, satisfaisant ainsi un Dieu saint (#1P 3:18. Cette grande doctrine de l’expiation substitutive est au cœur de l’Évangile. Suffisante pour les péchés du monde entier, cette expiation a effectivement été opérée pour tous ceux qui croiraient, c’est-à-dire les élus (cf. #Lé 16: 17 ; #Lé 23:27-30 ; #Jn 3:16 ; #2Co 5:19 ; #1Ti 2:6 ; #1Ti 4:10 ; #Tit 2:11 ; #Hé 2:9 ; #1Jn 2:2 ; #1Jn 4:9-10).
morts aux péchés. C’est possible par le miracle que représente le fait d’être en Christ. Nous sommes morts aux péchés dans le sens où nous avons purgé notre peine la mort - en étant en Christ lorsqu’il est mort à notre place.
vivions pour la justice. Non seulement nous avons été déclarés justes, la punition pour nos péchés ayant été payée par sa mort, mais nous sommes aussi ressuscités pour entrer dans une nouvelle vie par la puissance du Saint-Esprit
lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Tiré d’Es 53:5 {==> "Esa 53:5"}. Par les blessures de Christ à la croix, les croyants sont guéris spirituellement de la maladie mortelle que représente le péché. La guérison physique ne s’accomplira qu’à la glorification, au moment où il n’y aura plus ni douleur physique, ni maladie, ni mort (#Ap 21: 4).
25 Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.
retournés. Le verbe signifie « tourner en direction de » et renvoie à la foi repentante manifestée lors du salut.
le berger et le gardien de vos âmes. Christ n’est pas seulement le modèle de norme chrétienne (versets #1P 2:21-23) et le substitut ( #1P 2:24), il est aussi le berger du chrétien (#1P 5:4 ; cf. #Esa 53:6 ; #Jn 10:11). Dans l’A.T., le titre de « berger », lorsqu’il désignait le Seigneur, avait souvent une connotation messianique (#Ez 34:23-24 ; #Ez 37:24 ; cf. #Jn 10:1-18). En outre, « le berger et le gardien de vos âmes » est une description de Christ bien adaptée au but que Pierre se proposait: réconforter les chrétiens persécutés et calomniés ( #1P 2:12). Ces deux termes désignent aussi des responsables spirituels humains. « Berger » est le mot utilisé pour un pasteur, et l’expression « gardien de vos âmes » pour un évêque (cf. #Ep 4:11 ; #Tit 1:7); les deux renvoient aux mêmes personnes à la tête de l’Église (cf. #Ac 20: 28).
1 ¶ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes,
de même. Au chapitre #1P 2, Pierre enseignait que, pour vivre avec succès en tant que chrétien dans un monde hostile, le croyant devait entretenir de bons rapports en société (#1P 2:13-17) et au travail (#1P 2:18-25). Au début de ce chapitre, il ajouta deux contextes supplémentaires: la famille (versets #1P 3:1-7) et l’Église locale (versets #1P 3:8-9).
soit … soumise. Pour Pierre, si le chrétien désirait être un témoin pour son Seigneur, il lui fallait se soumettre non seulement à l’ordre civil, mais aussi à l’ordre social institué par Dieu.
à son mari. Les femmes ne sont nullement inférieures aux hommes, pas plus que les chrétiens soumis sont inférieurs aux chefs païens ou aux patrons non chrétiens (cf. #Ga 3:28). Mais les épouses ont reçu un rôle qui les place dans la subordination à leur mari, qui est le responsable.
quelques-uns n’obéissent point à la parole. Puisque dans cette lettre l’obéissance a été utilisée en rapport avec les croyants et la désobéissance en lien avec les non-croyants, il s’agit ici d’un mari non chrétien. Dans une culture où les femmes étaient considérées comme inférieures aux hommes, la possibilité de conflits au sein d’un tel couple était importante, et elle reste importante dans la société contemporaine. Pierre encourageait l’épouse chrétienne à ne pas quitter son mari (cf. #1Co 7:13-16) et à ne pas lui faire de sermons (« sans parole ») ni revendiquer ses droits (« soit soumise »).
par la conduite de leur femme. La soumission aimante et pleine de grâce d’une chrétienne envers son mari perdu est le plus puissant outil d’évangélisation qu’elle possède. À la soumission s’ajoutent la modestie, la douceur et le respect envers le mari (versets #1P 3:2-6).
2 en voyant votre manière de vivre chaste et réservée.
chaste et respectueuse. Le mari non sauvé devrait être constamment frappé par la pureté de vie de son épouse et par son respect pour Dieu.
3 Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt,
extérieure. Il ne s’agit pas d’un refus de toute parure extérieure. Ce que Pierre condamnait, c’était le souci constant de l’apparence aux dépens du caractère ( #1P 3:4 ; cf. #1Ti 2:9-10). Une chrétienne doit surtout travailler à développer le caractère chaste et respectueux qui fait ressembler à Christ.
4 mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.
esprit doux et paisible. C’est la beauté qui ne flétrit jamais, contrairement au corps extérieur. « Doux » englobe aussi l’humilité, et « paisible » décrit ses actions et réactions envers son mari et la vie en général. Une telle attitude est précieuse non seulement pour son mari, mais aussi pour Dieu.
5 Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris,
saintes femmes. Certaines saintes de l’A.T. (surtout Sara, verset. 6) étaient des modèles de beauté intérieure, de caractère, de modestie et de soumission à leur mari.
6 comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte.
sans vous laisser troubler par aucune crainte. Une chrétienne qui décide de se soumettre à son mari non croyant peut éprouver certaines craintes; elle peut se demander où la conduira une telle soumission. L’enseignement donné par Pierre à l’épouse ne cherche pas à être contraignant ou effrayant, c’est plutôt un principe de soumission dont sont exclus toute contrainte de pécher, toute désobéissance à la Parole de Dieu et tout abus physique (cf. #Ac 4:18-20 ; #Ac 5:28-29 ; #Tit 1:6).
7 Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.
Maris. La soumission est aussi la responsabilité du mari chrétien (cf. #Ep 5:21). Si, en tant que chef, un mari croyant n’est pas soumis à sa femme, il doit néanmoins se soumettre à son devoir d’amour: être sensible aux besoins, aux craintes et aux sentiments de sa femme. En d’autres termes, un mari chrétien doit subordonner ses besoins à ceux de sa femme, qu’elle soit chrétienne ou non. Pierre insistait sur le respect, la courtoisie et la considération.
sexe plus faible. La femme est pleinement égale à l’homme en Christ et ne lui est nullement inférieure d’un point de vue spirituel (voir #Ga 3:28), mais elle reste physiquement plus faible et a besoin de la protection, du soutien matériel et de la force de son mari.
hériter avec vous de la grâce de la vie. Ici la « grâce de la vie » ne représente pas le salut, mais le mariage, la meilleure relation que la vie terrestre ait à offrir. Le mari doit cultiver l’amitié et l’intimité avec son épouse, chrétienne ou pas (cf. #Ec 9:9).
faire obstacle à vos prières. Il est ici question, principalement, de la prière du mari pour le salut de son épouse. L’exaucement d’une telle prière serait freiné s’il n’était pas respectueux des besoins de sa femme.
8 ¶ Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité.
mêmes pensées. Mot composé en grec signifiant « penser la même chose, être du même avis ». L’idée est de conserver l’unité intérieure du cœur. Tous les chrétiens doivent être des exemples et des ouvriers de paix et d’unité, et non des éléments de trouble et de discorde (#Jn 13: 35 ; #Jn 17 ; #Ro 12:16 ; #Ro 15: 5 ; #1Co 1:10 ; #Ph 2:1-2).
amour fraternel. Un thème qui revient souvent dans l’épître (voir #1P 1:22 ; #1P 2:17 ; #1P 4:8 ; #1P 5:14).
9 Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.
bénissez, au contraire. « Bénir » signifie « dire du bien de », « faire l’éloge de ». Un chrétien peut bénir celui qui l’injurie en trouvant des moyens de le servir, en priant pour son salut et son développement spirituel, en exprimant de la reconnaissance pour lui, en disant du bien de lui et en désirant son bien-être (#1P 2:23 ; cf. #Lé 19: 18 ; #Pr 20: 22 ; #Lu 6:38).
c’est à cela que vous avez été appelés. Puisque Dieu nous a accordé des bénédictions au lieu du jugement que nous méritions, nous devrions rechercher la bénédiction qu’apporte le fait de pardonner gratuitement à celui qui nous a causé du tort (cf. #1P 3:21 ; #Mt 18:21-35).
10 Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu’il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses,
aimer la vie et voir des jours heureux. En citant le #Ps 34:13-17, Pierre utilise une confirmation scripturaire appropriée pour son exhortation du verset. 9. Le croyant a reçu le droit de jouir de sa vie (#Jn 10:10). Dans ce passage, l’apôtre explique comment expérimenter cette riche joie et cette plénitude de vie même au milieu d’un environnement hostile. Parmi les conditions pour une vie abondante figurent une attitude humble et aimante envers chacun ( #1P 3:8), une réaction non vindicative envers les calomniateurs ( #1P 3:9), des paroles pures et honnêtes ( #1P 3:10), un mépris du péché, une recherche de la paix ( #1P 3:11) et une juste motivation, c’est-à-dire le désir d’agir avec la justice qui plaît au Seigneur omniscient ( #1P 3:12 ; cf. #Mt 5:38-48 ; #Ro 12:14, #Ro 12:17 ; #1Co 4:12 ; #1Co 5:11 ; #1Th 5:15).
11 Qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, Qu’il recherche la paix et la poursuive ;
12 Car les yeux du Seigneur sont sur les justes Et ses oreilles sont attentives à leur prière, Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.
13 Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien ?
qui vous maltraitera. Il est rare que des hommes maltraitent ceux qui sont zélés pour le bien. Même un monde hostile répugne à porter préjudice à ceux qui sont les bienfaiteurs de la société, qui font preuve de bonté et s’occupent des autres (cf. #1P 4:12), mais cela arrive ( #1P 3:14).
14 D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés ;
heureux. Ou « privilégiés » ou « honorés » (cf. #Mt 5:10).
N’ayez d’eux aucune crainte. L’idée est empruntée à #Esa 8:12-13.
15 Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous,
sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur. Ou « mettez à part Christ comme Seigneur dans votre cœur ». Le cœur, c’est le temple dans lequel Christ préfère être adoré. Vivez dans une communion caractérisée par la soumission au Seigneur Jésus, en l’aimant et lui obéissant, et vous n’aurez rien à craindre.
étant toujours prêts à vous défendre. Le terme français « apologétique » vient du mot grec traduit ici par « vous défendre ». Pierre utilise le mot dans un sens informel (cf. #Ph 1:16-17); le croyant doit comprendre ce qu’il croit et savoir pourquoi il est chrétien, et pouvoir ensuite exprimer ses croyances avec humilité, réflexion et sagesse en se basant sur la Bible.
l’espérance qui est en vous. Le salut avec son anticipation de la gloire éternelle.
16 ¶ et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion.
une bonne conscience. Notre conscience nous accuse (cf. #Ro 2:14-15) en nous signalant notre péché par des sentiments de culpabilité, de honte, de doute, de peur, d’anxiété ou de désespoir. Une vie libre de tout péché habituel ou non confessé, une vie vécue sous le commandement du Seigneur, produira une conscience « sans reproche » (#Ac 24: 16 ). Elle couvrira de « honte » la conscience des faux accusateurs (cf. #1P 2:12, #1P 2:15).
17 Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal.
Exemple de Jésus-Christ, qui a souffert pour nous:
conduite à tenir
consolations à espérer
18 ¶ Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,
Christ aussi a souffert. Pierre souhaitait encourager ses lecteurs dans leurs souffrances en leur rappelant que même Christ souffrit injustement parce que c’était la volonté de Dieu ( #1P 3:17). Finalement, cependant, Christ a merveilleusement triomphé au point d’être élevé à la droite de Dieu tandis que tous les êtres démoniaques qui étaient à l’origine de ses souffrances lui ont été soumis pour toujours ( #1P 3:22). Dieu permit aussi aux lecteurs de Pierre de triompher de leurs souffrances.
une fois pour les péchés. Sous l’ancienne alliance, le peuple juif offrait un sacrifice après l’autre, une année après l’autre, particulièrement lors de la Pâque. Mais le sacrifice unique de Christ pour les péchés a une validité perpétuelle suffisante pour tous et ne doit pas être répété.
lui juste pour des injustes. C’est une autre affirmation de la pureté de Jésus (cf. #Hé 7:26) et de la portée substitutive de son œuvre expiatoire. Lui qui n’a jamais péché personnellement et qui n’avait pas de nature pécheresse a pris la place des pécheurs (cf. #1P 2:24 ; #2Co 5:21). Ce faisant, il a assumé la juste punition de Dieu pour le péché, exigée par la loi, et ouvert la voie vers Dieu à tous ceux qui se repentent et croient (cf. #Jn 14: 6 ; #Ac 4:12).
nous amener à Dieu. Sur le plan spirituel dans cette vie, et pleinement dans la vie à venir (cf. #Mr 15: 38).
mis à mort quant à la chair. Une violente exécution d’ordre physique qui a mis fin à sa vie terrestre (cf. #Hé 5:7).
vivant quant à l’Esprit. Ce n’est pas une allusion au Saint-Esprit, mais à la vie intérieure de Jésus, à son propre esprit. Par opposition à sa chair (humanité), morte pendant 3 jours, son esprit (divinité) était vivant; littéralement « en esprit » (cf. #Lu 23: 46).
19 dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison,
prêcher. Entre la mort et la résurrection de Christ, son esprit vivant s’est rendu auprès des esprits démoniaques liés dans l’abîme pour proclamer que, malgré sa mort, il les avait vaincus .
esprits en prison. Cela renvoie aux anges déchus (démons), qui étaient liés en permanence à cause de leur odieuse méchanceté. Les démons qui ne sont pas liés ainsi résistent à une telle condamnation (cf. #Lu 8:31). En fin de compte, ils seront tous envoyés dans l’étang de feu (#Mt 25:41 ; #Ap 20: 10).
20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.
incrédules … aux jours de Noé. Pierre poursuit en expliquant que l’abîme est habité par les démons liés qui sont là depuis l’époque de Noé; ils y furent envoyés parce qu’ils avaient sérieusement outrepassé les limites de la tolérance de Dieu avec leur méchanceté. À l’époque de Noé, les démons se déchaînaient à travers le monde, répandant leur activité mauvaise et ignoble contre Dieu, y compris l’immoralité sexuelle, si bien que même 120 années de prédication de Noé, durée de la construction de l’arche, ne suffirent pas pour convaincre une seule personne de la race humaine, à part les huit membres de la famille de Noé, de croire en Dieu cf. #Ge 6:1-8). Ainsi, Dieu enchaîna en permanence ces démons dans l’abîme jusqu’à leur condamnation finale.
sauvées à travers l’eau. Elles avaient été délivrées en dépit de l’eau, non à cause de l’eau. Ici, l’eau était l’instrument du jugement de Dieu, non le moyen du salut.
21 ¶ Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ,
une figure … qui maintenant vous sauve. Dans le N.T., une figure est l’expression terrestre d’une réalité spirituelle. Elle renvoie à un symbole ou une image d’une vérité spirituelle. Il y a analogie entre le fait que huit personnes, placées dans une arche, passèrent au travers du jugement sans être blessées et l’expérience chrétienne du salut: Christ est l’arche de notre salut, et nous sommes en sécurité en lui.
baptême … par la résurrection de Jésus-Christ. Pierre ne fait pas du tout allusion à l’eau du baptême, mais présente plutôt l’immersion dans l’union avec Christ comme une arche qui protège du jugement de Dieu. La résurrection de Christ démontre que Dieu a accepté sa mort substitutive pour les péchés de ceux qui croient (#Ac 2:30-31 ; #Ro 1:4). Le jugement est tombé sur lui tout comme le jugement du déluge tomba sur l’arche. Le croyant qui est en Christ se trouve ainsi dans une arche sûre qui traversera les eaux du jugement et le conduira dans la gloire éternelle (cf. #Ro 6:1-4).
qui n’est pas la purification des souillures du corps. Pour être sûr d’être bien compris, Pierre précise qu’il ne parle pas de l’eau du baptême. Lors du déluge, Noé et sa famille furent préservés de l’eau, tandis que les autres se noyèrent. Grâce au fait qu’ils se trouvaient dans l’arche, ils furent sauvés du jugement de Dieu sur le monde; cela préfigure le fait qu’en étant en Christ nous sommes sauvés de la damnation éternelle.
l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu. Le mot « engagement » englobe l’idée d’une promesse solennelle, de l’acceptation des conditions d’une alliance (la nouvelle alliance) avec Dieu. Ce qui sauve une personne accablée par son péché et sa conscience coupable n’est pas un rite extérieur, quel qu’il soit; il s’agit de passer un accord avec Dieu pour entrer dans l’arche de la sécurité, le Seigneur Jésus, en croyant en sa mort et en sa résurrection (cf. #Ro 10:9-10 ; #Hé 9:14 ; #Hé 10:22).
22 qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.
à la droite de Dieu. Après avoir accompli son œuvre sur la croix et être ressuscité d’entre les morts, Jésus fut élevé à la plus haute place d’honneur, de majesté, d’autorité et de puissance (cf. #Ro 8:34 ; #Ep 1:20-21 ; #Ph 2:9-11 ; #Hé 1:3-9 ; #Hé 6:20 ; #Hé 8:1 ; #Hé 12:2). Les destinataires de cette lettre étaient invités à réaliser que la souffrance peut offrir le contexte favorable pour la plus grande des victoires, suivant l’exemple du Seigneur Jésus.
1 ¶ Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché,
Ainsi donc. À la lumière de la souffrance et de la mort triomphantes de Christ, les lecteurs de Pierre devaient aussi accepter de souffrir dans la chair, sachant que la souffrance peut entraîner la plus grande des victoires.
ayant souffert dans la chair. Allusion à la mort de Christ sur la croix.
la même pensée. Le chrétien devrait s’armer (terminologie en relation avec la bataille) de la pensée qui était manifeste dans les souffrances de Christ: il peut triompher dans les souffrances, même dans celles de la mort. En d’autres termes, le chrétien devrait accepter l’éventualité de la mort comme faisant partie intégrante de la vie chrétienne (cf. #Mt 10:38-39 ; #2Co 4:8-11). Pierre eut l’occasion de vivre lui-même ce principe lorsqu’il subit le martyre (voir #Jn 21:18-19).
en a fini avec le péché. Le temps du verbe (le parfait) souligne un état permanent, une libération éternelle du péché. Le pire qui puisse arriver à un croyant souffrant injustement, c’est de mourir, mais c’est aussi le meilleur qui puisse lui arriver, car la mort signifie la fin complète et totale de tous les péchés. Si le chrétien s’arme de l’objectif d’être délivré du péché et que ce but est atteint par sa mort, la menace et l’expérience de la mort lui sont précieuses (cf. #Ro 7:5, #Ro 7:18 ; #1Co 1:21 ; #1Co 15: 42, #1Co 15: 49). De plus, la plus grande arme que l’ennemi ait contre le chrétien, la menace de mort, se révèle inefficace.
2 afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair.
vivre, non plus selon les convoitises des hommes. Si le chrétien a pour but d’être libéré du péché, liberté qu’il obtient à la mort, alors il devrait vivre le reste de sa vie sur terre en recherchant la sainte volonté de Dieu plutôt que les convoitises impies de la chair.
3 C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles.
dérèglement … idolâtries criminelles. « Dérèglement » décrit le péché effréné, non réprimé, une complaisance excessive dans les plaisirs des sens. Le mot grec pour « orgies » était utilisé dans la littérature extrabiblique pour désigner une bande d’ivrognes, des personnes qui agissaient sauvagement et causaient des dégâts, se pavanant et titubant dans les rues. Ainsi, les plaisirs des impies sont décrits ici, d’après la perspective de Dieu, comme des actes de méchanceté méprisables. Bien que les lecteurs de Pierre aient commis de tels péchés avant d’être sauvés, ils ne devaient jamais plus agir ainsi. Le péché est un fardeau qui affecte le croyant, et non un plaisir qui lui fait du bien.
4 ¶ Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient.
trouvent-ils étrange. Les anciens amis du chrétien sont surpris, vexés et amers devant son manque d’intérêt pour les plaisirs impies.
le même débordement de débauche. « Débauche » désigne l’état dans lequel se trouve une personne qui ne pense à plus rien d’autre qu’au mal. C’est l’image d’une foule lancée dans une course folle et sauvage, une mêlée à la poursuite du péché.
5 Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts.
rendront compte. Le verbe grec signifie « rembourser ». Ceux qui « marchent dans le dérèglement » ( #1P 4:3) et calomnient les croyants ( #1P 4:4) accumulent une dette envers Dieu qu’ils passeront l’éternité à rembourser (cf. #Mt 12:36 ; #Ro 14:11-12 ; #Hé 4:13).
juger les vivants et les morts. Tous les hommes qui ne sont pas sauvés, qu’ils soient alors vivants ou morts, seront conduits devant le Juge, le Seigneur Jésus-Christ siégeant sur le grand trône blanc, pour être jugés (#Ap 20:11-15 ; cf. #Ro 3:19 ; #2Th 1:6-10).
6 Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit.
aux morts. La prédication de l’Évangile offre non seulement une vie abondante (#1P 3:10), une séparation du péché ( #1P 4:1) et une bonne conscience (#1P 3:21), mais elle permet aussi d’éviter le jugement dernier. Pierre pensait aux croyants qui avaient entendu et accepté l’Évangile de Christ lorsqu’ils étaient en vie mais qui étaient morts au moment de la rédaction de cette lettre. Certains d’entre eux avaient peut-être été martyrisés pour leur foi. Bien que morts physiquement, ils étaient vivants de manière triomphante dans leur esprit (cf. #Hé 12:23). Tout leur jugement avait été pleinement accompli alors qu’ils étaient en vie dans ce monde (« dans la chair »), ainsi ils pouvaient vivre éternellement dans la présence de Dieu.
7 ¶ La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.
La fin de toutes choses. Le mot grec pour « fin » n’est jamais utilisé dans le N.T. dans un sens purement chronologique, comme si quelque chose s’arrêtait simplement. Le mot renvoie plutôt à un aboutissement, un but atteint, un résultat obtenu ou un accomplissement. Après avoir insisté sur la souffrance victorieuse à travers la mort, Pierre insiste maintenant sur la souffrance victorieuse à travers la seconde venue de Christ (cf. #1P 1:3 ; #1P 2:12), qui est le but de toutes choses. Il appelle les croyants à vivre dans l’obéissance et dans l’espérance, à la lumière du retour de Christ.
proche. C’est l’idée d’un processus bientôt terminé; le résultat est donc « imminent ». Pierre rappelait à ses lecteurs que Jésus-Christ pourrait revenir à tout instant (cf. #Ro 13: 12 ; #1Th 1:10 ; #Ja 5:7-8 ; #Ap 22: 20).
sages et sobres. Être « sages » implique ici de ne pas se laisser emporter par les émotions ou les passions, et de conserver ainsi une perspective juste et éternelle sur la vie. La doctrine du retour imminent de Christ ne devrait pas transformer le chrétien en un fanatique zélé qui ne fait qu’attendre. Au contraire, elle devrait l’encourager à rechercher activement la sainteté. De plus, une attitude de sobriété crée une mentalité de voyageur (#1P 2:11). Cela rappelle au chrétien qu’il est un citoyen des cieux en simple séjour temporaire sur la terre. Cela lui rappelle aussi qu’il sera confronté au compte rendu de son service pour Dieu et récompensé en fonction de ce qui subsistera à l’épreuve du jugement de Christ, après l’enlèvement de l’Eglise (voir #1Co 3:10-15 ; #1Co 4:1-5 ; #2Co 5:9-10).
vaquer à la prière. Un esprit victime des émotions et des passions, incontrôlable ou dominé par les plaisirs et les passe-temps du monde, est un esprit qui ne peut pas connaître la plénitude d’une sainte communion avec Dieu dans la prière (cf. #1P 3:7). Un esprit fixé sur son retour est purifié (#1Jn 3:3) et jouit d’une pleine intimité avec le Seigneur.
8 Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car La charité couvre une multitude de péchés.
ardent amour. « Ardent » signifie « étiré », « tendu ». Il désigne un coureur qui va jusqu’au bout de ses forces, les muscles étirés et tendus au maximum (cf. #1P 1:22). Ce genre d’amour exige que le chrétien fasse passer le bien spirituel de l’autre avant ses propres désirs, même s’il est traité méchamment, de manière peu élégante ou avec animosité (cf. #1Co 13:4-7 ; #Ph 2:1-4).
L’amour couvre une multitude de péchés. Citation de #Pr 10:12. C’est la nature du véritable amour spirituel, qu’il soit de Dieu envers l’homme ou d’un chrétien envers un autre chrétien, de couvrir les péchés (cf. #Ro 5:8). Cet enseignement n’empêche pas de corriger un membre de l’Église qui pécherait sans se repentir (cf. #Mt 18:15-18 ; #1Co 5). Il signifie surtout qu’un chrétien devrait si possible laisser passer les fautes commises contre lui et être toujours prêt à pardonner les insultes et les méchancetés.
9 Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures.
Exercez l’hospitalité les uns envers les autres. Le mot grec traduit « exercer l’hospitalité » signifie « aimer les étrangers ». L’amour est profondément concret et ne se limite pas à une émotion. À l’époque de Pierre, il impliquait d’ouvrir votre maison et de prendre soin des chrétiens dans le besoin, notamment des prédicateurs itinérants. Il impliquait aussi d’ouvrir votre maison pour les cultes. L’Écriture enseigne que le chrétien devrait accueillir les étrangers (#Ex 22: 21 ; #De 14:28-29 ; #Hé 13:1-2).
10 Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu,
bons dispensateurs. Un dispensateur était une personne responsable de gérer les biens de quelqu’un d’autre. Un chrétien ne possède pas ses dons, mais Dieu les lui a donnés afin qu’il les gère pour l’Église et pour sa gloire.
des diverses grâces de Dieu. Cela souligne la variété des dons de Dieu.
mette au service des autres. Le don spirituel devait être utilisé non pour le prestige de celui qui le possédait, mais dans l’intérêt des autres membres de l’Église (cf. #1Co 12:7 ; #1Co 13).
le don qu’il a reçu. Un don spirituel est offert par grâce. C’est une capacité surnaturelle accordée à chaque croyant, à travers laquelle le Saint-Esprit prend soin du corps de Christ. Le mot grec (charisma) souligne la gratuité du don. Un don spirituel ne peut être gagné, recherché ou provoqué. Il est simplement « reçu » par la grâce de Dieu (cf. #1Co 12:4, #1Co 12:7, #1Co 12:11, #1Co 12:18). Les diverses catégories de dons spirituels sont citées dans #Ro 12:3-8 et #1Co 12:4-10. Chaque croyant a reçu un don précis; souvent un mélange particulier de plusieurs catégories de dons lui est accordé.
11 Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu ; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen !
parle … remplit un ministère. Cette formulation de Pierre implique qu’il y a deux catégories de dons: ceux de la parole et ceux du service. Une telle distinction apparaît clairement dans les listes de #Ro 12 et #1Co 12.
les oracles de Dieu. Des paroles sorties de la bouche de Dieu (cf. #Ro 3:2 ; #Ac 7:38).
Dieu soit glorifié. C’est le but de tout. Cf. #Ro 11:33-36 ; #Ep 3:21 ; #2Ti 4:18 ; #2P 3:18 ; #Ap 1:6.
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