NOUVEAU TESTAMENT
Jean 13 suite à 16 partiel
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
27 Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement.
Satan entra dans Judas. Lorsque Judas trahit Jésus, il était personnellement possédé par Satan lui-même. Cela n’exonère pas Judas de sa faute, parce que son cœur méchant désirait la même chose que le diable: la mort de Jésus. Le diable et Judas étaient d’accord.
28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela ;
29 car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.
30 Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit.
Il faisait nuit. Souvenir historique de Jean, qui était aussi porteur d’implications théologiques profondes: c’était l’heure pour Judas d’être totalement livré aux forces obscures (Satan; cf. #Lu 22: 53).
Derniers entretiens et discours de Jésus avec ses disciples
Questions des apôtres Pierre, Thomas, Philippe et Jude
Instructions, consolations et promesses: L'amour fraternelle
L'envoie du Saint-Esprit
La paix de Jésus
Le cep et les sarments
La haine du monde
Les persécutions
La tristesse changée en joie
Le revoir
Les adieux du départ
Foi des disciples
31 ¶ Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.
glorifié. Une fois Judas parti, le reste des événements s’enchaîna. Plutôt que de s’arrêter à la souffrance de la croix, Jésus regardait au-delà et anticipait la gloire dont il serait couronné auprès du Père, une fois que tout serait accompli (voir #Jn 17:4-5 ; #Hé 12:2).
32 Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt.
33 Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs: Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant.
comme j’ai dit aux Juifs. Déclaration rapportée en #Jn 8:21.
34 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
un commandement nouveau … comme je vous ai aimés. Le commandement d’aimer n’était pas nouveau: #De 6:5 ordonnait l’amour pour Dieu, et #Lé 19: 18 appelait les Israélites à aimer leur prochain autant qu’eux-mêmes (cf. #Mt 22:34-40 ; #Ro 13:8-10 ; #Ga 5:14 ; #Ja 2:8). Cependant, le commandement de Jésus était nouveau pour deux raisons:
1° il s’agit d’un amour prêt au sacrifice, sur le modèle de l’amour de Christ (« comme je vous ai aimés »; cf. #Jn 15: 13);
2° il est le fruit de la nouvelle alliance et n’est rendu possible que grâce à la puissance transformatrice du Saint-Esprit (cf. #Jér 31:29-34
13:34-35 Ayant annoncé son départ et insisté sur le fait que les disciples ne pouvaient pas venir avec lui, Jésus se mit à leur exposer ce qu’il attendait d’eux après cela: l’amour est la caractéristique essentielle du disciple (v. #Jn 13: 35 ; cf. #1Jn 2:7-11 ; #1Jn 3:10-12 ; #1Jn 4:7-10, #1Jn 4:20-21).
35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.
36 ¶ Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit: Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard.
Tu ne peux pas maintenant me suivre. Son œuvre était presque achevée, et la leur ne faisait que commencer (#Mt 28:16-20 ; #Mr 16: 15 ; #Lu 24: 47). Pierre, tout particulièrement, avait une tâche à accomplir. Étant le sacrifice sans péché pour les péchés du monde, Jésus était le seul qui puisse être cloué à la croix et mourir (#1Pi 2:22-24). De même, lui seul pouvait recevoir, auprès du Père, la gloire qu’il possédait déjà avant son incarnation (voir #Jn 12: 41 ; #Jn 17:1-5).
37 Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi.
38 Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois.
Voir #Jn 18:25-27 ; cf. #Mt 26:71-75 ; #Mr 14:69-72 ; #Lu 22:54-62.
1 ¶ Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.
On aurait pu s’attendre, quelques heures à peine avant la croix, à ce que les disciples réconfortent Jésus, et pourtant c’est encore lui qui doit les soutenir spirituellement et psychologiquement. C’est une nouvelle preuve de son amour de serviteur (cf. #Mt 20:26-28).
trouble. Avoir foi en Christ peut empêcher d’avoir le cœur troublé pendant l’épreuve.
14:1-31 Tout ce chapitre tourne autour de la promesse que Christ est le seul à pouvoir apporter du réconfort au croyant, non seulement par l’idée de son retour, mais déjà dans ce monde, grâce au ministère du Saint-Esprit (v. #Jn 14: 26). L’action se passe toujours dans la chambre haute où les disciples et Jésus s’étaient rassemblés avant son arrestation. Judas a été renvoyé (#Jn 13: 30) et Jésus a commencé de donner ses dernières recommandations aux onze restants. Le monde des disciples était sur le point de se briser; ils allaient connaître la confusion, le bouleversement et l’angoisse à cause des événements qui allaient survenir. Anticipant leur désespoir, Jésus cherche à les réconforter.
2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place.
demeures. Littéralement des « habitations », des chambres ou même des appartements (au sens moderne du terme). Mais toutes se trouvent dans la grande maison du Père.
14:2-3
Je vais vous préparer. Son départ serait tout à leur avantage, puisqu’il allait leur préparer un foyer céleste et qu’il reviendrait les chercher afin qu’ils puissent être avec lui. C’est l’un des passages qui évoquent l’enlèvement des saints à la fin des temps, lors du retour de Christ. Il ne décrit pas le moment où Jésus reviendra sur terre avec ses saints pour établir son royaume (#Ap 19:11-15), mais celui où il emmènera les croyants avec lui pour les faire vivre au ciel. Puisqu’il n’est pas mentionné ici de jugement des perdus, il ne peut s’agir de son retour en gloire et en puissance pour détruire les méchants (cf. #Mt 13:36-43, #Mt 13:47-50). Cela décrit plutôt son retour destiné à rassembler ceux, parmi les siens, qui seront encore vivants, et à ressusciter le corps des morts pour les emmener tous au ciel. Ce qu’il est convenu d’appeler l’enlèvement est aussi décrit en #1Co 15:51-54 ; #1Th 4:13-18. Après son enlèvement, l’Église célébrera le festin des noces (#Ap 19:7-10), recevra sa récompense (#1Co 3:10-15 ; #1Co 4:5 ; #2Co 5:9-10), puis retournera sur terre avec Christ lorsqu’il reviendra établir son royaume (#Ap 19:11-20:6).
3 Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
4 ¶ Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ?
6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
C’est le sixième « je suis » de Jésus dans Jn (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14 ; #Jn 11:25 ; #Jn 15: 1, #Jn 15: 5). En réponse à la requête de Thomas (v. #Jn 14: 4), Jésus déclare que lui seul peut mener à Dieu, car il est la vérité de Dieu (#Jn 1:14) et la vie de Dieu (#Jn 1:4 ; #Jn 3:15 ; #Jn 11:25). Dans ce v., il est fortement souligné que Jésus constitue le moyen exclusif de s’approcher de Dieu. Il n’y a pas plusieurs chemins qui mènent à Dieu, mais un seul: Jésus-Christ (#Jn 10:7-9 ; cf. #Mt 7:13-14 ; #Lu 13: 24 ; #Ac 4:12).
7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.
14:7-11
dès maintenant vous le connaissez. Ils connaissaient Dieu car ils avaient connu Christ pendant son ministère et le verraient bientôt dans sa mort et sa résurrection. Le connaître, c’est connaître Dieu. L’accent permanent sur la présentation de Jésus comme Dieu incarné est sans équivoque dans cet Évangile (v. #Jn 14: 11 ; #Jn 1:1-3, #Jn 1:14, #Jn 1:17-18, #Jn 5:10-23,26; #Jn 8:58; #Jn 9:35; #Jn 10:30,38; #Jn 12:41; #Jn 17:1-5; #Jn 20: 28).
8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.
9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ?
10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres.
11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres.
12 ¶ En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ;
il en fera de plus grandes. Jésus ne voulait pas dire que ces œuvres seraient plus puissantes, mais qu’elles auraient un plus grand impact. Ils deviendraient des témoins pour le monde entier grâce à l’habitation du Saint-Esprit (#Ac 1:8), et ils conduiraient des multitudes au salut grâce à la présence en eux du consolateur. Il est plus question ici de miracles spirituels que matériels. Le livre des Actes constitue le récit historique du premier impact qu’eurent sur le monde les disciples remplis du Saint-Esprit (cf. #Ac 17: 6).
parce que je m’en vais au Père. C’est uniquement par la puissance du Saint-Esprit que les disciples de Jésus pourraient être utilisés pour faire ces plus grandes oeuvres. L’Esprit ne pouvait être envoyé pour jouer son rôle de consolateur tant que Jésus ne serait pas retourné vers son Père (v. #Jn 14: 26 ; #Jn 7:39).
13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14:13-14 Devant le désarroi que provoque chez les disciples le départ de Jésus, celui-ci les réconforte en leur indiquant comment ils auront accès aux ressources nécessaires pour accomplir leur mission, sans sa présence immédiate à leurs côtés, sur laquelle ils avaient pris l’habitude de s’appuyer. Intercéder au nom de Jésus ne signifie pas rajouter cette expression en fin de prière, comme s’il s’agissait d’une simple formule. Cela signifie que:
1° la prière du croyant devrait toujours viser les objectifs et le royaume de Dieu, et non la satisfaction de motifs égoïstes;
2° la prière du croyant ne doit jamais reposer sur les mérites personnels supposés du croyant, mais toujours sur les mérites de Jésus seul;
3° la prière du croyant doit viser exclusivement la gloire de Dieu.
14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
15 ¶ Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
Cf. vv. #Jn 14:21-24. L’amour pour Christ est inséparable de l’obéissance (voir #Lu 6:46 ; #1Jn 5:2-3). Dans ce contexte (vv. #Jn 14:23-24), l’expression « mes commandements » ne désigne pas seulement les commandements éthiques de Jésus, mais toute la révélation de la part du Père (voir #Jn 3:31-32 ; #Jn 12:47-49 ; #Jn 17: 6).
14:15-31 Dans ces vv., Jésus promet aux croyants le réconfort de cinq bénédictions surnaturelles dont le monde ne peut jouir:
1° une aide surnaturelle (vv. #Jn 14:15-17);
2° une vie surnaturelle (vv. #Jn 14:18-19);
3° une union surnaturelle avec lui (vv. #Jn 14:20-25);
4° un enseignant surnaturel (v. #Jn 14: 26);
5° une paix surnaturelle (vv. #Jn 14:27-31).
La clé de tout cela est au v. 15: ces promesses surnaturelles sont destinées à ceux qui aiment Jésus-Christ et dont l’amour pour lui est prouvé par leur obéissance.
16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,
je prierai le Père. L’œuvre sacerdotale d’intercession de Christ commença avec sa requête adressée au Père d’envoyer le Saint-Esprit pour qu’il fasse sa résidence dans les croyants (#Jn 7:39 ; #Jn 15: 26 ; #Jn 16: 7 ;
un autre. Le mot grec signifie un autre de la même qualité, c’est-à-dire quelqu’un de semblable à Jésus lui-même, qui viendra prendre sa place pour continuer son œuvre. L’Esprit de Christ est la troisième personne de la Trinité; il est de la même essence divine que Jésus et parfaitement un avec lui, autant qu’il est un avec le Père.
consolateur. Le terme grec signifie littéralement « celui qui est appelé aux côtés de », avec le sens de quelqu’un qui encourage et exhorte. « Demeurer » désigne sa résidence permanente dans le cœur des croyants (#Ro 8:9 ; #1Co 6:19-20 ; #1Co 12:13).
17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
l’Esprit de vérité. C’est l’Esprit de vérité, car il est la source de la vérité et la communique aux siens (v. #Jn 14: 26 ; #Jn 16:12-15). Sans lui, les hommes ne peuvent connaître la vérité divine (#1Co 2:12-16 ; #1Jn 2:20, #1Jn 2:27).
il demeure avec vous, et il sera en vous. Cela implique qu’il existe une différence entre le ministère du Saint-Esprit auprès des croyants avant et après la Pentecôte. Le Saint-Esprit a toujours été avec les croyants de tous les temps dans l’histoire de la rédemption, comme source de la vérité, de la foi et de la vie. Mais Jésus affirme que quelque chose de nouveau a été introduit dans son ministère. #Jn 7:37-39 le compare à « des fleuves d’eau vive ». #Ac 19:1-7 introduit certains croyants de l’A.T., qui n’avaient pas reçu le Saint-Esprit, dans la plénitude de cette intimité avec lui. Cf. #Ac 1:8 ; #Ac 2:1-4 ; #1Co 12:11-13.
18 ¶ Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
orphelins. Dans cette allusion voilée à sa mort, il promit de ne pas les laisser seuls (#Ro 8:9).
14:18-19
je viendrai à vous … vous me verrez. Il faisait d’abord allusion à sa résurrection, après laquelle ils pourraient le revoir (#Jn 20:19-29). Il n’y a aucune mention que Jésus soit apparu à des incroyants après sa résurrection (voir #1Co 15:1-9). Dans un autre sens, cela renvoie au mystère de la Trinité. Grâce à la venue du Saint-Esprit qui allait faire sa demeure en eux, Jésus reviendrait auprès des siens (#Jn 16: 16 ; cf. #Mt 28:20 ; #Ro 8:9 ; #1Jn 4:13).
19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
vous vivrez aussi. Grâce à sa résurrection et par la présence en eux de la vie du Saint-Esprit, les croyants possèdent la vie éternelle (voir #Ro 6:1-11 ; #Col 3:1-4).
20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
En ce jour-là. Cela renvoie à sa résurrection, où il leur reviendrait vivant.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.
14:21-24 Une fois de plus, Jésus insiste sur la nécessité de l’obéissance régulière à ses commandements comme preuve de l’amour du croyant pour lui et pour le Père. Cela correspond aux enseignements de #Ja 2:14-26, qui indiquent que la vraie foi se manifeste par les œuvres produites par Dieu dans la puissance régénératrice et transformatrice de l’Esprit. Ces œuvres sont l’expression de l’amour que l’Esprit déverse dans le cœur du croyant (#Ro 5:5 ; #Ga 5:22).
22 Jude, non pas l’Iscariot, lui dit : Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde ?
23 Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé.
25 ¶ Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
26 Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
vous enseignera toutes choses. Le Saint-Esprit anima le cœur et l’esprit des apôtres au cours de leur ministère en les aidant à rédiger le N.T. De nombreuses facettes de Jésus et de son enseignement restaient obscures pour les disciples; mais grâce à son œuvre surnaturelle, ils en vinrent à une compréhension exacte du Seigneur et de son œuvre. Ils furent donc en mesure de les rapporter dans les Évangiles et le reste des écrits du N.T. (#2Ti 3:16 ; #2P 1:20-21).
27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.
Je vous laisse la paix … pas comme le monde donne. « Paix » reflète l’hébreux schalom, qui devint la formule de salutation de Jésus à ses disciples après sa résurrection (#Jn 20:19-26). Au niveau individuel, cette paix, qui n’est pas accessible aux non-croyants, assure d’un grand calme dans les circonstances difficiles (cf. v. #Jn 14: 1), bannit la crainte (#Ph 4:7) et règne dans le cœur des membres du peuple de Dieu pour garantir des relations harmonieuses (#Col 3:15). La manifestation concrète la plus grande de cette paix interviendra surtout dans le royaume messianique (#No 6:26 ; #Ps 29:11 ; #Esa 9:5-6 ; #Esa 52:7 ; #Esa 54:13 ; #Esa 57:19 ; #Ez 37:26 ; #Ag 2:9 ; cf. #Ac 10:36 ; #Ro 1:7 ; #Ro 5:1 ; #Ro 14: 17).
28 ¶ Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi.
plus grand que moi. Jésus n’est pas en train d’admettre une quelconque infériorité par rapport au Père (puisqu’il a plusieurs fois affirmé son égalité avec lui, mais il dit que, si les disciples l’aimaient, ils n’éprouveraient aucune réticence à le laisser repartir vers son Père, car il retourne dans le royaume qui était le sien et vers la plénitude de la gloire qu’il a laissée (#Jn 17: 5). Il retournait vers le Père pour partager avec lui une gloire plus grande que celle qu’il avait connue pendant son incarnation. Il ne présenterait aucune infériorité quant à sa gloire, car le temps de son humiliation était terminé.
29 Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez.
30 Je ne parlerai plus guère avec vous ; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi ;
le prince du monde. Judas ne fut qu’un instrument du « prince » qui contrôle le système des ténèbres: Satan (#Jn 6:70 ; #Jn 13: 21, #Jn 13: 27).
Il n’a rien en moi. Hébraïsme qui indique que Satan n’avait aucune emprise sur Jésus; il ne pouvait exiger quoi que ce soit de lui, ni l’accuser du moindre péché. C’est la raison pour laquelle il ne put le retenir dans la mort. Christ allait triompher de lui et le détruire (#Hé 2:14). Sa mort ne signifiait en rien une victoire de Satan, mais au contraire l’accomplissement de la volonté de Dieu (v. #Jn 14: 31).
31 mais afin que le monde sache que j’aime le Père, et que j’agis selon l’ordre que le Père m’a donné, levez-vous, partons d’ici.
1 ¶ Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
Je suis le vrai cep. C’est la dernière des sept fois (dans l’Évangile de Jean) où Jésus proclame sa divinité par la formule « je suis » (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14 ; #Jn 11:25 ; #Jn 14: 6).
15:1-17 Avec cette longue métaphore de la vigne et des branches, Jésus établit les bases de la vie chrétienne. La vigne et les vendanges étaient très présentes dans le monde agricole de l’époque (voir aussi #Mt 20:1-16 ; #Mt 21:23-41 ; #Mr 12:1-9 ; #Lu 13:6-9 ; #Lu 20:9-16). Dans l’A.T., la vigne est couramment utilisée pour symboliser Israël (#Ps 80:9-17 ; #Esa 5:1-7 ; #Esa 27:2-6 ; #Jér 2:21 ; #Jér 12:10 ; #Ez 15:1-8 ; #Ez 17:1-21 ; #Ez 19:10-14 ; #Os 10:1-2). Jésus se désigne de façon explicite comme la vraie vigne, et son Père comme le vigneron, qui s’occupe de la vigne. La vigne possède deux types de branches:
1° celles qui portent du fruit (vv. #Jn 15: 2, #Jn 15: 8) et
2° celles qui n’en portent pas (vv. #Jn 15: 2, #Jn 15: 6).
Les branches porteuses de fruit sont les croyants authentiques. Dans le contexte, Jésus parlait des onze disciples qui lui étaient restés fidèles, mais l’image englobe aussi tous les croyants de tous les temps. Les branches nues sont ceux qui professent croire, mais dont le manque de fruit indique qu’un salut authentique ne s’est jamais opéré et qu’ils ne reçoivent pas la vie du cep. Dans le contexte immédiat, c’était Judas qui était visé, mais l’image s’étend à tous ceux qui prétendent croire en Christ sans être réellement sauvés. L’image du feu fait avec les branches stériles représente le jugement eschatologique et le rejet éternel (voir #Ez 15:6-8).
2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.
il le retranche. Dans cette image, le vigneron (c’est-à-dire le Père) coupe le bois mort pour que le bois vivant, les branches qui portent du fruit, puisse être vu distinctement. Cela représente les chrétiens apostats qui n’ont jamais vraiment cru et seront exclus au jour du jugement (v. #Jn 15: 6 ; #Mt 7:16 ; #Ep 2:10); la vie régénératrice de Christ n’a jamais coulé en eux (#Jn 8:31-32 ; cf. #Mt 13:18-23 ; #Mt 24: 12 ; #Hé 3:14-19 ; #Hé 6:4-8 ; #Hé 10:27-31 ; #1Jn 2:19 ; #2Jn 9).
il l’émonde. Dieu retire de la vie des croyants tout ce qui pourrait gêner la croissance du fruit: il les châtie pour supprimer le péché et tout ce qui pourrait faire obstacle à leur vie spirituelle, tout comme un agriculteur enlève tout ce qui empêche les branches de porter le maximum de fruits (#Hé 12:3-11).
3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Demeurez en moi. Le mot « demeurer » implique que l’on reste auprès de quelqu’un. Le fait que l’on « demeure » prouve que le salut est effectivement intervenu (#1Jn 2:19); la logique ne peut être ici inversée. Le fruit, ou la preuve, du salut se trouve dans la persistance de l’attachement à Dieu et à ses enseignements (#Jn 8:31 ; #Col 1:23 ; #1Jn 2:24). Le croyant qui persévère (« demeure ») est le seul véritable. Persévérance et foi sont toutes les deux en rapport avec l’authenticité du salut (#Hé 3:6-19).
A propos de la persévérance des saints, Cf. #Mt 10:22. Ceux qui persévèrent sont ceux-là mêmes qui sont sauvés, par opposition à ceux dont l’amour se refroidit (v. #Mt 24: 12). Cela ne signifie pas que la persévérance soit garante du salut. Dans maints passages, l’Écriture enseigne précisément le contraire: c’est Dieu qui assure notre persévérance, et cela fait partie de son œuvre de salut. Les vrais croyants sont « gardés par la foi pour le salut » (#1Pi 1:5). La garantie de notre persévérance est gravée dans la promesse de la nouvelle alliance. Dieu dit: « Je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi » (#Jér 32:40). Ceux qui chutent et s’éloignent de Christ prouvent de manière formelle qu’ils n’ont jamais été de vrais croyants (#1Jn 2:19). Cependant, le fait que Dieu est le garant de notre persévérance ne signifie pas pour autant que nous devions rester passifs dans ce processus. Il nous garde « par la foi » (#1Pi 1:5), par notre foi. L’Écriture nous invite quelquefois à retenir fermement notre foi (#Hé 10:23 ; #Ap 3:11) ou nous met en garde contre la chute (#Hé 10:26-29). De tels avertissements n’annulent pas les nombreuses promesses qui parlent de la persévérance des vrais croyants (#Jn 10:28-29 ; #Ro 8:38-39 ; #1Co 1:8-9 ; #Ph 1:6). Les avertissements et les appels font au contraire partie des moyens que Dieu utilise pour préserver notre persévérance dans la foi. Il est intéressant de remarquer que les avertissements et les promesses vont souvent de pair. Ainsi, p. ex., lorsque Jude exhorte les croyants à se maintenir « dans l’amour de Dieu » (#Jude 21), il les oriente aussitôt vers Dieu, « qui peut vous préserver de toute chute » (#Jude 24).
5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
Il y a ici une image de destruction (cf. #Mt 3:10-12 ; #Mt 5:22 ; #Mt 13:40-42, #Mt 13: 50 ; #Mt 25: 41 ; #Mr 9:43-49 ; #Lu 3:17 ; #2Th 1:7-9 ; #Ap 20:10-15). Elle illustre le jugement réservé à ceux qui n’ont jamais été sauvés.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
15:7-10 Les vrais croyants obéissent aux commandements du Seigneur en se soumettant à sa Parole (#Jn 14: 21, #Jn 14: 23). Du fait de leur engagement envers la Parole de Dieu, ils sont dévoués à sa volonté, et ainsi leurs prières portent beaucoup de fruit (#Jn 14:13-14); leur exaucement démontre la gloire de Dieu.
8 Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
9 ¶ Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
15:9-10
Demeurez dans mon amour. Cf. #Jude 21. Il n’y a rien d’émotionnel ni de mystique ici, mais il s’agit, comme le définit le v. 10, d’obéissance. Jésus en a donné un exemple par sa parfaite obéissance au Père, et il doit servir de norme pour définir l’obéissance que nous devons aussi à Dieu.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
que votre joie soit parfaite. A l’exemple de Jésus qui affirmait que son obéissance au Père était le fondement de sa joie, les croyants qui obéissent à ses commandements connaîtront la même joie (#Jn 17: 13 ; cf. #Jn 16: 24).
12 C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
Cf. #Jn 13:34-35. L’amour envers les frères est le quatrième indice de l’authenticité de la communion. Si le point central du test moral réside dans la notion d’obéissance au commandement d’aimer, c’est parce que l’amour est l’accomplissement de la loi (#Mt 22:34-40 ; #Ro 13:8-10 ; #Ja 2:8) et qu’il constitue le nouveau commandement de Christ (#Jn 13: 34 ; #Jn 15: 12, #Jn 15: 17). Avoir une réelle connaissance de Dieu, c’est aimer. La lumière de Dieu est la lumière de l’amour, de sorte que marcher dans la lumière revient à marcher dans l’amour.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Allusion à la preuve et à l’expression suprêmes de l’amour de Jésus (v. #Jn 15: 12), c’est-à-dire sa mort sacrificielle à la croix. Les chrétiens sont appelés à se témoigner mutuellement cette générosité prête au sacrifice, même si cela implique de donner sa vie en imitation de l’exemple de Christ (cf. #1Jn 3:16).
14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15:14-15
amis. Abraham était appelé ami de Dieu (#2Ch 20: 7 ; #Ja 2:23) parce que Dieu s’était révélé à lui et qu’il avait cru à cette révélation, ce qui lui donnait un accès privilégié à la pensée de Dieu. De même, ceux qui suivent Christ jouissent du privilège de révélations extraordinaires par l’entremise du Messie, le Fils de Dieu, et en croyant ils deviennent, eux aussi, des « amis » de Dieu. C’est pour ses « amis » que le Seigneur a donné sa vie (v. #Jn 15: 13 ; #Jn 10:11, #Jn 10:15, #Jn 10:17).
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
moi, je vous ai choisis. Cf. v. #Jn 15: 19. Pour prévenir toute prétention et tout orgueil spirituel parmi les disciples du fait de leurs privilèges, Jésus leur expliqua clairement qu’ils n’en jouissaient pas du fait de leurs propres mérites, mais parce que c’était lui qui les avait souverainement choisis. Lorsque Dieu choisit Israël (#Esa 45:4 ; #Am 3:2), ce n’était pas en raison des mérites de ce peuple (#De 7:7 ; #De 9:4-6). Les anges furent élus par Dieu pour rester saints éternellement (#1Ti 5:21). Les croyants ont été élus pour le salut, en dehors de tout mérite (#Mt 24: 24, #Mt 24: 31.
portiez du fruit. L’un des objectifs de l’élection souveraine par Dieu, c’est que les disciples qui ont été bénis d’une telle révélation portent du fruit spirituel. Le N.T. définit ce fruit en termes d’attitude pieuse (#Ga 5:22), de conduite juste (#Ph 1:11), de louange (#Hé 13: 15) et, en particulier, de capacité d’en amener d’autres à la foi en Jésus, Messie et Fils de Dieu (#Ro 1:13-16).
17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
18 ¶ Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
15:18-19 Puisque Satan est celui qui domine le système mauvais du monde en rébellion contre Dieu (#Jn 14: 30), le monde ne déteste pas seulement Jésus, mais tous ceux qui le suivent (#2Ti 3:12). Haïr Jésus signifie aussi haïr le Père qui l’a envoyé (v. #Jn 15: 23).
19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
serviteur … maître. Cet axiome, cité aussi en #Jn 13: 16, reflète la vérité évidente qui poussa Jésus à avertir ses disciples: ils devaient s’attendre à être traités comme lui, car ceux qui le détestaient ne connaissaient pas Dieu (v. #Jn 15: 21) et les détesteraient donc autant; à l’inverse, ceux qui écoutaient le Christ avec foi les écouteraient, eux aussi.
21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
22 Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.
ils n’auraient pas de péché. Jésus ne voulait pas dire que, sans sa venue, ils auraient été sans péché, mais que sa venue les amenait à commettre les péchés les plus graves et les plus mortels: ceux consistant à se rebeller contre les vérités divines et à rejeter Dieu. Il s’agit ici du péché capital: rejeter Jésus, opter délibérément pour les ténèbres au lieu de la lumière, pour la mort plutôt que pour la vie. Il avait fait tant de miracles et donné tant d’indications pour attester qu’il était bien le Messie et le Fils de Dieu! Malgré tout, ils avaient choisi de se mettre en guerre contre le Sauveur, tant était grand leur amour du péché et leur rejet de Dieu. Voir #Hé 4:2-5 ; #Hé 6:4-6 ; #Hé 10:29-31.
23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
24 Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25 Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.
Jésus cite #Ps 35:19 ; #Ps 69:5. La logique ici est que si David un simple homme - avait pu subir tant de haine, les méchants détesteraient à bien plus forte raison le divin et parfait descendant de David: Christ, le roi promis, qui s’opposerait au péché et régnerait pour l’éternité sur son royaume de justice (voir #2S 7:16).
26 ¶ Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;
15:26-27
Quand sera venu le consolateur. De nouveau, Jésus promet d’envoyer le Saint-Esprit (#Jn 7:39 ; #Jn 14:16-17, #Jn 14: 26 ; #Jn 16: 7, #Jn 16:13-14). Cette fois-ci, il met l’accent sur l’aide apportée par le Saint-Esprit pour le témoignage, la proclamation de l’Évangile.
27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
1 ¶ Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.
ces choses. Ce qu’il vient de dire en #Jn 15:18-25.
occasion de chute. Ce mot suggère l’installation d’un piège. La haine du monde était telle qu’il essaierait de piéger et de détruire les disciples pour les empêcher de témoigner de Jésus, Messie et Fils de Dieu. Jésus voulait qu’ils s’engagent en toute connaissance de cause (v. #Jn 16: 4).
16:1-15 Jésus poursuit ici le développement de 15:18-25 au sujet de la haine du monde contre les disciples et de son opposition au témoignage du Saint-Esprit attestant qu’il était le Messie et le Fils de Dieu. Dans cette section, il précise comment le Saint-Esprit affronte le monde: non seulement il témoigne de Jésus, mais il convainc aussi les hommes de péché. A travers la conviction de péché et le témoignage de l’Évangile, l’Esprit fait passer le cœur des hommes de la rébellion contre Dieu à la foi en Jésus comme Sauveur et Seigneur. On peut diviser cette section en quatre parties:
1° la mise à mort des disciples par le monde (vv. #Jn 16:1-4);
2° le réconfort que le Seigneur apporte aux disciples (vv. #Jn 16:5-7);
3° la conviction des hommes par le Saint-Esprit (vv. #Jn 16:8-12);
4° le fait que le croyant est guidé par le Saint-Esprit dans toute la vérité (vv. #Jn 16:13-15).
2 Ils vous excluront des synagogues ; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
rendre un culte à Dieu. Avant sa conversion, Paul personnifiait cette attitude, puisqu’il persécutait l’Église en pensant servir Dieu (#Ac 22:4-5 ; #Ac 26:9-11 ; #Ga 1:13-17 ; #Ph 3:6 ; #1Ti 1:12-17). Après sa conversion, de persécuteur il devint le persécuté, du fait de la haine du monde (#2Co 11:22-27 ; cf. Etienne en #Ac 7:54-8:3).
3 Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
4 Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j’étais avec vous.
j’étais avec vous. Il n’avait pas besoin de les avertir car il était là pour les protéger.
5 Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ?
aucun de vous ne me demande. Ils l’avaient fait auparavant (#Jn 13: 36 ; #Jn 14: 5), mais ils étaient désormais si absorbés dans leur tristesse et leur confusion qu’ils ne s’intéressaient plus à ses faits et gestes. Ils étaient trop préoccupés de ce qui allait leur arriver à eux-mêmes (v. #Jn 16: 6).
6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
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