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NOUVEAU TESTAMENT

Marc  6 suite à 8

  LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

Marc 6 : 22 à 56

 

22  La fille d’Hérodias entra dans la salle ; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai.

 La fille d’Hérodias. Salomé, fille qu’elle avait conçue avec Philippe.

 dansa. Evoque une danse en solo, comprenant des mouvements très suggestifs des mains et du corps, comparable à nos modernes strip-teases. Il était tout à fait inhabituel que Salomé danse de cette façon devant les invités d’Hérode (cf. #Est 1:11-12).

 

23  Il ajouta avec serment : Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume.

 la moitié de mon royaume. Par cette exagération, Hérode voulait appuyer sa généreuse promesse. Tétrarque romain, il n’avait en réalité aucun « royaume » à offrir.

 

24  Etant sortie, elle dit à sa mère : Que demanderai-je ? Et sa mère répondit : La tête de Jean Baptiste.

25  Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande : Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste.

26  Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus.

 à cause de ses serments. Hérode était un monarque et, à ce titre, il se sentait lié par sa parole : les serments étaient réputés sacrés et on ne pouvait donc les reprendre

 

27  Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean Baptiste. (6-28) Le garde alla décapiter Jean dans la prison,

 garde. Terme qui, à l’origine, désignait un espion ou un éclaireur, mais dont le sens s’était élargi pour désigner tout membre du personnel d’un tribun romain. Il pouvait servir aussi bien de messager ou de garde du corps que de bourreau. Hérode avait adopté la coutume consistant à s’entourer de telles personnes.

 

28  et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.

29  Les disciples de Jean, ayant appris cela, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un sépulcre.

Multipication des pains

30 ¶  Les apôtres, s’étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné.

31  Jésus leur dit : Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et ils n’avaient même pas le temps de manger.

 à l’écart. L’invitation de Jésus à une retraite dans le désert s’adressait seulement aux douze. Il savait qu’ils avaient besoin de repos et d’intimité après ce temps de ministère particulièrement fatigant, soumis aux sollicitations incessantes des foules.

 

32  Ils partirent donc dans une barque, pour aller à l’écart dans un lieu désert.

33  Beaucoup de gens les virent s’en aller et les reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança au lieu où ils se rendaient.

 on accourut à pied. Les foules les suivirent par voie terrestre car elles ne pouvaient faire autrement en raison de la destination des disciples (rive nord-est du lac), de la rapidité de la barque et du fait qu’il n’y avait aucune autre embarcation disponible.

 on les devança. Cette précision ne figure que chez Marc et ne signifie pas nécessairement que tout le monde soit arrivé avant la barque. La distance à parcourir par voie de terre était d’environ 13 km (deux fois plus que la distance à parcourir par bateau), et on peut supposer que ce furent les plus jeunes et les plus lestes qui parvinrent à arriver avant le reste de la foule et avant la barque, sans doute parce qu’elle fut freinée par l’absence de vent ou un vent contraire (cf. #Mt 14:13-14 ; #Lu 9:11 ; #Jn 6:1-5).

 

34  Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.

 comme des brebis qui n’ont point de berger. Une image de l’A.T. (cf. #No 27:17 ; #1R 22:17 ; #2Ch 18:16 ; #Ez 34:5) utilisée pour décrire le peuple comme impuissant et affamé, dépourvu de guide spirituel et de protection, exposé aux périls du péché et de la ruine spirituelle.

 

35  Comme l’heure était déjà avancée, ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ;

36  renvoie-les, afin qu’ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s’acheter de quoi manger.

37  Jésus leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent : Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger ?

 deux cents deniers. Un seul denier équivalait au salaire d’une journée d’un ouvrier agricole (cf. #Mt 20:2). « Deux cents » correspondaient à huit mois de salaire, ce qui dépassait largement les moyens des disciples (et de l’individu moyen).

 

38  Et il leur dit : Combien avez-vous de pains ? Allez voir. Ils s’en assurèrent, et répondirent : Cinq, et deux poissons.

 pains. Littéralement « pains de froment ».

 

39  Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte,

 l’herbe verte. Ce détail indique que l’on se trouvait dans la saison des pluies, au printemps, avant que la chaleur de l’été ne sèche et jaunisse l’herbe.

 

40  et ils s’assirent par rangées de cent et de cinquante.

 de cent et de cinquante. Une disposition symétrique, sans doute en 50 demi-cercles de 100 personnes chacun, les uns derrière les autres. Cette disposition était familière aux Juifs pendant leurs fêtes et plus commode pour la distribution de nourriture.

 

41  Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.

 levant les yeux vers le ciel. Attitude de prière typique de Jésus (cf. #Mr 7:34 ; #Lu 24:35 ; #Jn 11:41 ; #Jn 17:1). Le ciel était universellement considéré comme la résidence du Père (#Mt 6:9).

 

42  Tous mangèrent et furent rassasiés,

 Tous …  furent rassasiés. La faim de tous ceux qui composaient cette foule fut complètement apaisée (cf. #Jn 6:11).

 

43  et l’on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons.

 douze paniers pleins. Ces « paniers » étaient des corbeilles en osier plutôt petites que les Juifs utilisaient habituellement pour le transport de la nourriture.

 

44  Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.

 cinq mille hommes. En grec, le mot désigne des personnes de sexe masculin, ce qui implique que cette estimation chiffrée n’incluait pas les femmes et les enfants (cf. #Mt 14:21). Pendant les repas, femmes et enfants étaient traditionnellement installés à l’écart des hommes. En prenant tout le monde en compte, on devait atteindre le chiffre de 20 000.

 Jésus marche sur les eaux

45 ¶  Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule.

 avant lui. Il était entendu que Jésus devait rejoindre ses disciples plus tard.

 Bethsaïda. Ville située sur la rive ouest de la mer de Galilée, au sud de Capernaüm (cf. #Mt 11:21).

 

46  Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne, pour prier.

 la montagne. Toute la rive orientale de la mer de Galilée est montagneuse, faite de pentes escarpées qui débouchent sur un plateau. Au sommet de l’une d’elles se trouvait un endroit approprié pour prier, loin de la foule (cf. #Jn 6:15).

 

47  Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre.

 milieu de la mer. Normalement, en se déplaçant vers le nord, ils auraient dû se trouver à environ 2 ou 3 km de la rive. Mais le vent avait poussé l’embarcation plusieurs km au sud, vers le milieu du lac (cf. #Mt 14:24).

 

48  Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer ; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

 la quatrième veille. De 3 à 6 heures du matin.

 marchant sur la mer. Le temps du verbe décrit une progression régulière, sans aucune gêne due aux vagues.

 voulait les dépasser. Une traduction plus littérale, « désirait venir le long de », indique quelle était l’intention de Jésus ici : il voulait tester la foi des disciples. Il modifia donc son parcours et marcha parallèlement à la barque pour voir s’ils le reconnaîtraient, constateraient ses pouvoirs surnaturels et l’inviteraient à bord.

 

49  Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ;

 un fantôme. Apparition ou créature imaginaire. La réalité paraissait tellement impossible, et ils étaient si fatigués et si effrayés par la tempête que les douze, en le voyant, ne crurent pas, tout d’abord, qu’il s’agissait bien de Jésus.

 

50  car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit: Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur !

 Rassurez-vous. Ou « ayez confiance, soyez courageux ». Ce commandement, toujours en relation dans les Evangiles avec des situations génératrices de crainte et d’appréhension (cf. #Mr 10:49 ; #Mt 9:2, #Mt 9:22 ; #Mt 14:27 ; #Lu 8:48 ; #Jn 16:33 ; #Ac 23:11), invitait les disciples à garder une attitude courageuse.

 c’est moi. Littéralement « je suis ». Cette déclaration identifiait clairement le personnage comme étant Jésus, et non un fantôme. Elle faisait écho à l’autorévélation de Dieu dans l’A.T. (cf. #Ex 3:14).

 

51  Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d’étonnement ;

52  car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci.

 ils n’avaient pas compris le miracle des pains. Explication de l’étonnement des disciples devant ce qu’ils venaient de voir. N’ayant pas compris la vraie signification du miracle de l’après-midi, ils ne pouvaient saisir le caractère surnaturel de Jésus, dont il venait de faire la démonstration en imposant son autorité aux éléments.

 leur cœur était endurci. Cf. #Mr 8:17. L’esprit des disciples était fermé, de sorte qu’ils ne pouvaient comprendre ce que Jésus leur disait (cf. #Mr 4:11-12). Cette expression suggère, outre l’ignorance, la rébellion.

 

53  Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent.

Guérisons à Génésareth

54  Quand ils furent sortis de la barque, les gens, ayant aussitôt reconnu Jésus,

55  parcoururent tous les environs, et l’on se mit à apporter les malades sur des lits, partout où l’on apprenait qu’il était.

56  En quelque lieu qu’il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.

 places publiques. Espaces ouverts, le plus souvent juste à l’intérieur des remparts ou près du centre des villes, où l’on se réunissait pour affaires ou pour des manifestations publiques. Le terme peut avoir ici son sens original : tout endroit permettant aux gens de se rassembler. On y amenait les malades, car Jésus était plus susceptible d’y passer

 
 

MARC 7 : 1 à 37 +

 Les pharisiens et la tradition

1 ¶  Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, s’assemblèrent auprès de Jésus.

 Les pharisiens …  venus de Jérusalem. Cette délégation composée des plus hauts représentants du judaïsme venait probablement à la demande des pharisiens de Galilée.

 

2  Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leurs repas avec des mains impures, c’est-à-dire, non lavées.

 impures. Les disciples de Jésus étaient accusés de manger sans avoir procédé au lavage rituel des mains, et donc sans s’être défaits de la souillure associée au contact avec des objets profanes.

 

3  Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens ;

 s’être lavé. Cette purification n’avait rien à voir avec le fait de se laver les mains quand elles sont sales. C’était un lavage rituel au cours duquel on faisait couler l’eau d’une jarre sur les mains de la personne. Celle-ci devait tenir les doigts en l’air. Quand l’eau avait coulé le long des poignets, on pouvait passer à l’étape suivante : on faisait couler l’eau sur les deux mains, doigts en bas, puis on frottait chaque main avec le poing de l’autre.

 tradition des anciens. Dans le judaïsme, cet ensemble de lois et d’interprétations extrabibliques des Ecritures s’était de fait substitué à elles en tant qu’autorité religieuse supérieure

 

4  et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu’après s’être purifiés. Ils ont encore beaucoup d’autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d’airain.

 vases d’airain. Certains manuscrits ajoutent « et des couches ».

 

5  Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ?

 Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas. Les pharisiens et les scribes vinrent trouver le maître des disciples pour exiger de lui une explication au sujet de leur attitude prétendument irrespectueuse. En réalité, ils accusaient ainsi Jésus d’enseigner à ses disciples à désobéir aux traditions des anciens.

 

6  Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi.

 Hypocrites. Faussement spirituels. Ils observaient les traditions humaines car de tels enseignements n’exigeaient qu’une conformité mécanique, automatique, sans rapport avec la pureté du cœur.

 Esaïe a bien prophétisé sur vous. Citation presque mot pour mot de la traduction grec d’#Esa 29:13 dans l’A.T. (LXX). La prophétie d’Esaïe s’applique parfaitement aux manières d’agir des scribes et des pharisiens

 

C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.

Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.

 commandement de Dieu …  tradition des hommes. Jésus commença par les accuser d’abandonner tous les commandements contenus dans la Parole de Dieu. Puis, il leur reprocha de remplacer la norme divine par une norme conçue par les hommes

 

9  Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition.

10  Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.

 Moïse a dit. Citation d’#Ex 20:12 (le 5e commandement) et #Ex 21:17, deux passages qui mentionnent spécifiquement le devoir d’honorer ses parents. Cela signifie notamment les traiter avec respect, amour, révérence et dignité, et les aider financièrement. La seconde citation sert à montrer combien cette obligation est importante aux yeux de Dieu.

 

11  Mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce dont j’aurais pu t’assister est corban, c’est-à-dire, une offrande à Dieu,

 corban. Terme hébreu signifiant « offrande (à Dieu) ». Il désignait tout cadeau ou sacrifice d’argent ou de biens qu’une personne faisait le vœu de consacrer à Dieu. De ce fait, l’argent ou le bien ne pouvait servir que pour un but sacré.

 

12  vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère,

13  annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables.

 annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition. « Annuler » signifie « priver d’autorité » ou « rendre caduque ». La « tradition » en question autorisait tout individu à déclarer que tous ses biens étaient « corban ». Si un fils ressentait de la colère envers ses parents, il lui suffisait de déclarer que son argent et ses propriétés étaient « corban ». Comme les Ecritures enseignent qu’on ne peut revenir sur un vœu fait à Dieu (#No 30:3), ses biens ne pouvaient servir à rien d’autre qu’au service de Dieu et ne pouvaient donc pas être employés pour le soutien financier de ses parents. Or, Jésus condamna cette pratique en montrant que les scribes et les pharisiens se rendaient coupables d’annuler la Parole de Dieu (et le commandement d’honorer les parents) au moyen de leur tradition.

 

14  Ensuite, ayant de nouveau appelé la foule à lui, il lui dit : Ecoutez-moi tous, et comprenez.

15  Il n’est hors de l’homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller ; mais ce qui sort de l’homme, c’est ce qui le souille.

16  Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.

 Ce verset ne figure pas dans les plus anciens manuscrits.

 

17  Lorsqu’il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l’interrogèrent sur cette parabole.

18  Il leur dit : Vous aussi, êtes-vous donc sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller ?

19  Car cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis s’en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments.

 La nourriture étant seulement physique, personne ne peut, en mangeant, souiller son cœur ou son être intérieur, puisqu’ils sont spirituels. Une pollution physique, même la plus grave, ne pourra jamais corrompre spirituellement ou moralement. A l’inverse, aucune cérémonie, aucun rituel ne purifiera une personne spirituellement.

 purifient tous les aliments. En bouleversant la tradition de la purification des mains, Jésus annulait de fait toutes les restrictions liées aux lois alimentaires. Dans certains manuscrits, cette phrase correspond à un commentaire de Marc, qui peut être traduit « Jésus déclarait ainsi purs tous les aliments ». Cela signifie que l’auteur considérait alors cet événement passé avec un certain recul, et il était sans doute influencé par la propre expérience de Pierre

 

20  Il dit encore : Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme.

 Ce qui sort de l’homme. La souillure du cœur d’un homme transparaît tant dans ses paroles que dans ses actes ;  cf. #Mr 12:34-37).

 

21  Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres,

 débauches. Désignait toute activité sexuelle illégitime.

 

22  les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie.

 dérèglement. Désignait une conduite effrénée, sans pudeur.

 le regard envieux. Littéralement « l’œil mauvais », hébraïsme pour désigner l’envie et la jalousie (#De 28:54 ; #Pr 23:6 ; #Mt 20:15).

 

23  Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme.

Jésus sur le territoire de Tyr et de Sidon

La femme cananéenne

24 ¶  Jésus, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché.

 désirant que personne ne le sache. Jésus ne cherchait pas à exercer un ministère public dans cette région. Il souhaitait probablement se reposer des pressions exercées sur lui par les chefs juifs et avoir la possibilité de mieux préparer les disciples à son imminente crucifixion et à leur futur ministère.

 

25  Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds.

26  Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille.

 grecque. Non juive, de par sa langue et sa religion.

 syro-phénicienne. La province de Phénicie faisait à l’époque partie de celle de Syrie. #Mt 15:22 ajoute que c’était une descendante des Cananéens.

 

27  (7-26) Jésus lui dit : (7-27) Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.

 d’abord. Cette illustration proposée par Jésus représentait en fait un test de la foi de cette femme. La responsabilité de Jésus était « d’abord » de prêcher l’Evangile aux Israélites (cf. #Ro 1:16 ; #Ro 15:8). Mais ce mot impliquait aussi que le temps viendrait où les non-Juifs bénéficieraient aussi des bénédictions divines.

 prendre le pain …  petits chiens. Le « pain des enfants » représente les bénédictions offertes par Dieu aux Juifs. Par cette image, on comprend que les « petits chiens » (les non-Juifs) avaient eux aussi leur place dans la maison de Dieu, même si elle n’était que secondaire.

 petits chiens. Le diminutif suggère que Jésus faisait allusion aux chiens qui servaient d’animaux de compagnie. En désignant ainsi les non-Juifs, il n’employait pas le terme péjoratif auquel les Juifs recouraient le plus souvent et qui les assimilait à des bâtards miteux et méchants.

 

28  Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.

 Oui, Seigneur. Démontre la foi humble et pleine de révérence de cette femme. Elle se savait pécheresse et indigne de la moindre bénédiction divine. Sa réponse se caractérisait par une absence totale d’orgueil et de sentiment d’autosuffisance, ce que Jésus récompensa en accédant à sa requête (vv. #Mr 7:29-30).

 

29  Alors il lui dit : à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.

30  Et, quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.

31 ¶  Jésus quitta le territoire de Tyr, et revint par Sidon vers la mer de Galilée, en traversant le pays de la Décapole.

 Jésus quitta le territoire de Tyr …  par Sidon vers la mer de Galilée. Jésus se rendit à environ 30 km au nord de Tyr en passant par Sidon, située très profondément en territoire païen. De là, il passa à l’est, traversa le Jourdain et alla vers le sud, en suivant le rivage oriental de la mer de Galilée.

 

32  On lui amena un sourd, qui avait de la difficulté à parler, et on le pria de lui imposer les mains.

33  Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et lui toucha la langue avec sa propre salive ;

 lui mit les doigts dans les oreilles. Comme cet homme était sourd, Jésus utilisa son propre langage des signes pour lui signifier qu’il allait le guérir de sa surdité.

 lui toucha la langue avec sa propre salive. Egalement une sorte de langage des signes, par lequel Jésus offrait à l’homme l’espoir de retrouver l’usage de la parole.

 

34  puis, levant les yeux au ciel, il soupira, et dit : Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi.

 Ephphatha. Mot araméen dont Marc donne immédiatement le sens.

 

35  Aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, sa langue se délia, et il parla très bien.

36  Jésus leur recommanda de n’en parler à personne ; mais plus il le leur recommanda, plus ils le publièrent.

 n’en parler à personne. Bien qu’à l’occasion Jésus ait exercé son ministère auprès de non-Juifs, il n’avait pas l’intention d’exercer un ministère public parmi eux.

 

37  Ils étaient dans le plus grand étonnement, et disaient : Il fait tout à merveille ; même il fait entendre les sourds, et parler les muets.

 

MARC 8 : 1 à 38 +

 Seconde multiplication des pains

1 ¶  En ces jours-là, une foule nombreuse s’étant de nouveau réunie et n’ayant pas de quoi manger, Jésus appela les disciples, et leur dit:

 8:1-9

Si les quatre Evangiles rapportent la multiplication des pains pour 5000 hommes, seuls Matthieu (#Mt 15:32-38) et Marc rapportent celle qui toucha 4000 hommes.

 une foule nombreuse. Probablement du fait que la nouvelle de la guérison du sourd-muet s’était répandue (#Mr 7:36).

 

Je suis ému de compassion pour cette foule ; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger.

 ému de compassion. Ce n’est que dans ce passage et dans son parallèle de #Mt 15:32 que Jésus lui-même utilise cette expression à son propre sujet. Quand il nourrit la foule de 5000 hommes, Marc précise que Jésus manifesta de la compassion pour la condition des hommes perdus spirituellement (#Mr 6:34); ici, il s’agit de compassion pour leurs besoins matériels (cf. #Mt 6:8, #Mt 6:32). Jésus pouvait comprendre leur faim, car il avait lui-même éprouvé cette sensation (#Mt 4:2).

 trois jours qu’ils sont près de moi. Démontre la forte motivation de la foule à entendre les enseignements de Jésus et à faire l’expérience de sa capacité de guérir (cf. #Mt 15:30). Le fait qu’ils le suivaient depuis tout ce temps avant de bénéficier de la multiplication miraculeuse des pains rend cet événement différent de la précédente multiplication, où les gens s’étaient rassemblés, avaient mangé et étaient repartis le même jour (#Mt 14:14-15, #Mt 14:22-23).

 

Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin.

4  Ses disciples lui répondirent: Comment pourrait-on les rassasier de pains, ici, dans un lieu désert ?

 Comment pourrait-on les rassasier de pains. D’aucuns trouvent la question des disciples incroyable, eux qui venaient d’assister à la multiplication en faveur des 5000. Cette attitude est pourtant en parfaite cohérence avec leur lenteur spirituelle et leur manque de compréhension (cf. vv. #Mr 8:14-21 ; #Mr 6:52).

 lieu désert. La région de la Décapole était bien moins peuplée que la Galilée.

 

5  Jésus leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Sept, répondirent-ils.

 pains. Galettes plates, qu’on pouvait facilement rompre en morceaux plus petits.

 

6  Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains, et, après avoir rendu grâces, il les rompit, et les donna à ses disciples pour les distribuer ; et ils les distribuèrent à la foule.

7  Ils avaient encore quelques petits poissons, et Jésus, ayant rendu grâces, les fit aussi distribuer.

8  Ils mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient.

 sept corbeilles. Elles n’étaient pas du même genre que celles qui avaient servi lors de la multiplication des pains pour les 5000 (#Mr 6:43). Il s’agissait alors de paniers plutôt petits, couramment utilisés par les Juifs pour emporter un ou deux repas pour la route ; ici, le mot désigne de grandes corbeilles (assez grandes pour qu’un homme puisse y tenir, #Ac 9:25) qu’utilisaient les païens. Marc ne précise pas comment furent utilisés les morceaux qui restaient. Selon toute vraisemblance, ils furent donnés aux gens pour leur voyage de retour, puisqu’il est clair que les disciples ne les gardèrent pas pour eux (cf. v. #Mr 8:14).

 

9  Ils étaient environ quatre mille. Ensuite Jésus les renvoya.

 quatre mille. En ne comptant que les hommes, sans les femmes et les enfants (#Mt 15:38). Cela signifie qu’il pouvait y avoir au moins 16 000 personnes.

 Un signe du ciel demandé par les pharisiens

Le levain des pharisiens

10 ¶  Aussitôt il monta dans la barque avec ses disciples, et se rendit dans la contrée de Dalmanutha.

 Dalmanutha. Cette localité n’est pas mentionnée dans la littérature profane, et c’est la seule fois qu’elle apparaît ici dans le N.T. Sa localisation précise est inconnue, mais il est clair qu’elle se trouvait dans la région de Magdala (ou Magadan, cf. #Mt 15:39). Des fouilles archéologiques récentes dans cette région, effectuées à un moment où le niveau de l’eau était exceptionnellement bas, ont permis de découvrir plusieurs ancrages jusqu’alors inconnus. On a découvert un petit port, entre Magdala et Capernaüm, qui pourrait être Dalmanutha.

 

11  Les pharisiens survinrent, se mirent à discuter avec Jésus, et, pour l’éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel.

 signe venant du ciel. Les pharisiens sceptiques exigeaient de Jésus des miracles supplémentaires pour qu’il leur prouve ses prétentions messianiques. Insatisfaits des miracles innombrables qu’il avait déjà faits sur terre, ils exigeaient une sorte de miracle fantastique. Comme il avait déjà apporté un nombre plus que suffisant de garanties, Jésus refusa de faire preuve de complaisance pour leur aveuglement spirituel. Le signe suprême qui allait prouver son statut de Fils de Dieu et de Messie devait être sa résurrection (#Mt 12:39-40).

 

12  Jésus, soupirant profondément en son esprit, dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Je vous le dis en vérité, il ne sera point donné de signe à cette génération.

13  Puis il les quitta, et remonta dans la barque, pour passer sur l’autre bord.

 l’autre bord. La rive nord-est où se trouvait Bethsaïda

 

14  Les disciples avaient oublié de prendre des pains ; ils n’en avaient qu’un seul avec eux dans la barque.

15  Jésus leur fit cette recommandation : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain d’Hérode.

 du levain des pharisiens et du levain d’Hérode. Dans le N.T., le « levain » illustre l’influence subie et le plus souvent la puissance mauvaise du péché. En ce qui concerne les pharisiens, le « levain » représentait leurs enseignements erronés (#Mt 16:12) et leur conduite hypocrite (#Lu 12:1); quant à Hérode Antipas, son « levain » était sa conduite immorale et corrompue (cf. #Mr 6:17-29). Pharisiens et hérodiens étaient ligués contre Jésus (#Mr 3:6).

 

16  Les disciples raisonnaient entre eux, et disaient : C’est parce que nous n’avons pas de pains.

17  Jésus, l’ayant connu, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n’avez pas de pains ? Etes-vous encore sans intelligence, et ne comprenez-vous pas ? (8-18) Avez-vous le cœur endurci ?

 Pourquoi raisonnez-vous …  pas de pains? Par cette question, Jésus reprochait aux disciples leur totale incompréhension de ce qu’il avait voulu dire. Il se préoccupait de la vérité spirituelle, pas de questions matérielles et mondaines.

 

18  Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? Et n’avez-vous point de mémoire ?

 8:18-21

 Avez-vous le cœur endurci? Signifie qu’ils étaient rebelles, insensibles du point de vue spirituel et incapables de comprendre les réalités spirituelles. Les cinq questions suivantes de Jésus visaient à leur reprocher leur dureté de cœur, mais aussi à leur rappeler qu’il était en mesure de leur procurer tout ce dont ils avaient besoin.

 

19  Quand j’ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de paniers pleins de morceaux avez-vous emportés ? Douze, lui répondirent-ils.

20  Et quand j’ai rompu les sept pains pour les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? Sept, répondirent-ils.

 21  Et il leur dit : Ne comprenez-vous pas encore ?

 Ne comprenez-vous pas encore? Appel fondé sur les questions qu’il venait de leur poser. Le récit parallèle de Matthieu révèle qu’à ce moment-là les disciples finirent par comprendre le message que Jésus voulait leur transmettre (#Mt 16:12).

 Guérison d'un aveugle à Bethsaïda

22 ¶  Ils se rendirent à Bethsaïda ; et on amena vers Jésus un aveugle, qu’on le pria de toucher.

 8:22-26

Le second des deux miracles de Jésus qui ne sont rapportés que par Marc (cf. #Mr 7:31-37). C’est aussi la première des deux guérisons d’aveugles que Marc rapporte (cf. #Mr 10:46-52).

 Bethsaïda.  pour l’autre Bethsaïda. Il s’agit ici de Bethsaïda-Julias, située à quelques km au nord de la mer de Galilée et à l’est du Jourdain.

 

23  Il prit l’aveugle par la main, et le conduisit hors du village ; puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s’il voyait quelque chose.

 mit de la salive sur les yeux. Par cet acte et son geste de lui toucher les yeux, Jésus voulait probablement assurer l’aveugle (qui se fiait naturellement à ses autres sens, le toucher notamment) de son intention de lui guérir les yeux (cf. #Mr 7:33 ; #Jn 9:6).

 

24  Il regarda, et dit : J’aperçois les hommes, mais j’en vois comme des arbres, et qui marchent.

25  Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et, quand l’aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement.

26  Alors Jésus le renvoya dans sa maison, en disant : N’entre pas au village.

 N’entre pas au village. Jésus avait conduit l’aveugle en dehors du village avant de le guérir (v. #Mr 8:23), probablement pour éviter de faire sensation et prévenir l’émeute qui n’aurait pas manqué de s’ensuivre. Contrairement à d’autres par le passé (cf. #Mr 1:45 ; #Mr 7:36), cet aveugle a apparemment obéi à Jésus.

 Jésus sur le territoire de Césarée de Philippe

Opinions diverses sur le Christ

Confession de Pierre

27 ¶  Jésus s’en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe, et il leur posa en chemin cette question : Qui dit-on que je suis ?

 Césarée de Philippe. Ville située à environ 40 km de Bethsaïda près du mont Hermon, à ne pas confondre avec la localité de Césarée qui se trouvait sur la côte méditerranéenne, à une centaine de km au nord-ouest de Jérusalem.

 

28  Ils répondirent : Jean Baptiste ; les autres, Elie, les autres, l’un des prophètes.

29  Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ.

 qui dites-vous que je suis? Après qu’ils lui eurent énuméré les principales idées erronées des gens à son propos (v. #Mr 8:28), Jésus demanda aux disciples de lui préciser leur propre opinion sur son identité. La réponse que chacun donne individuellement à cette question détermine son sort éternel.

 Tu es le Christ. La réponse de Pierre, faite sans hésitation et au nom des douze (cf. #Mt 14:28 ; #Mt 15:15 ; #Mt 17:4 ; #Mt 19:27 ; #Mt 26:33 ; #Jn 6:68 ; #Jn 13:36), affirme de façon claire et indubitable leur conviction que Jésus était bien le Messie.

  

30  Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne.

 ne dire cela de lui à personne. On n’a rien compris à la mission messianique de Jésus si l’on en exclut la croix, et c’était ce que les disciples n’avaient pas encore compris (cf. vv. #Mr 8:31-33 ; #Mr 9:30-32). S’ils avaient à ce moment-là proclamé que Jésus était le Messie, cela aurait accrédité encore plus l’idée (erronée) que celui-ci devait venir apporter une libération militaire et politique au peuple. Les Juifs désespéraient tellement de se débarrasser du joug romain qu’ils allaient tenter d’établir Jésus comme roi par la force (#Jn 6:15 ; cf. #Mr 12:12-19).

 Jésus annonce ses souffrances et sa mort

Comment suivre Jésus

31  Alors il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât trois jours après.

 8:31-10:53

Dans cette section, Jésus prépare ses disciples à sa mort tout en se dirigeant vers Jérusalem.

 souffre beaucoup. Les souffrances et la mort de Jésus, bien que dues humainement parlant - au rejet de Jésus par les chefs juifs, étaient inévitables puisqu’elles procédaient d’un ordre divin (#Ac 2:22-23 ; #Ac 4:27-28); #Mt 21:42.

 principaux sacrificateurs. Membres du sanhédrin et représentants des 24 classes de sacrificateurs ordinaires (cf. #Lu 1:8).

 scribes. Experts dans la loi de l’A.T.

 ressuscite. Chaque fois qu’il évoquait sa mort, Jésus ne manquait jamais de prédire aussi sa résurrection (cf. #Mr 9:31 ; #Mr 10:34 ; #Mt 16:21 ; #Mt 17:23 ; #Mt 20:19 ; #Lu 9:22 ; #Lu 18:33), ce qui rend d’autant moins admissible la lenteur des disciples à comprendre.

 trois jours après. Selon le signe de Jonas (#Mt 12:40).

 

32  Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre.

 Il leur disait ces choses ouvertement. C’est-à-dire ni en paraboles, ni par allusions (cf. #Jn 16:29).

 Pierre …  se mit à le reprendre. Les disciples ne pouvaient toujours pas concevoir que leur Messie meure. Comme à l’accoutumée, Pierre exprimait les pensées du reste des douze (cf. v. #Mr 8:33). Par ces cris du cœur inconsidérés il démontrait certes sa présomption et son incompréhension, mais surtout la profondeur de son amour pour Jésus.

 

33  Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre, et dit : Arrière de moi, Satan ! car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines.

 Arrière de moi, Satan! Par un renversement saisissant, Pierre, qui venait d’être félicité pour s’être fait le porte-parole de Dieu (#Mt 16:17-19), était maintenant condamné pour s’être exprimé comme un messager de Satan. Le fait est que la mort sacrificielle de Jésus était nécessaire au plan de Dieu (#Ac 2:22-23 ; #Ac 4:27-28), et quiconque s’y opposait devenait, consciemment ou non, l’avocat des œuvres de Satan.

 

34  Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

 renonce à lui-même. Si l’on n’est pas prêt à renoncer à soi-même, on ne peut se prétendre légitimement disciple de Christ.

 se charge de sa croix. Montre jusqu’où doit aller ce renoncement à soi-même: jusqu’à la mort, si nécessaire. La profondeur du désespoir d’un pécheur repentant, qui prend conscience qu’il ne peut se sauver lui-même, atteint le point où l’on ne garde rien pour soi (cf. #Mt 19:21-22).

 

35  Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.

 perdra sa vie …  la sauvera. Cette affirmation paradoxale révèle une vérité spirituelle importante : ceux qui recherchent une vie d’aisance et de confort ainsi que l’approbation du monde ne trouveront pas la vie éternelle. Elle sera donnée, en revanche, à ceux qui accepteront de donner leur vie pour Christ et l’Evangile. Cf. #Jn 12:25.

 

36  Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ?

 8:36-37

 âme. C’est-à-dire la vraie personne, celle qui vivra éternellement au paradis ou en enfer. Posséderait-on tout ce que le monde peut offrir, sans Christ on est en faillite pour l’éternité; tous les biens du monde ne sauraient compenser la perte éternelle de votre âme.

 

37  Que donnerait un homme en échange de son âme ?

38  Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.

 honte de moi et de mes paroles. Ceux qui rejettent les exigences de la vie de disciple font la démonstration, de facto, qu’ils ont honte de Jésus-Christ et de la vérité qu’il a enseignée, et donc qu’ils ne sont pas rachetés de leur péché.

 quand il viendra. Première mention, chez Marc, de la seconde venue de Jésus, événement décrit plus tard en détail dans le discours sur le mont des Oliviers (#Mr 13:1-37).

  

 

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