NOUVEAU TESTAMENT
HÉBREUX 11 suite à 13
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
HÉBREUX 11 : 23 à 40
23 C’est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et qu’ils ne craignirent pas l’ordre du roi.
l’enfant était beau. Le terme « beau » signifie ici que l’enfant bénéficiait de la faveur divine (#Ac 7:20 ; cf. #Ex 2:2). La foi dont il est question était en fait celle des parents de Moïse, pourtant il n’est pas sûr qu’ils aient compris quels étaient les plans de Dieu pour leur fils.
11:23-29
Moïse. Voir #Ex 1:1-15:2 ; #Ac 7:17-36.
24 C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon,
Moïse rejeta la célébrité dont il aurait pu jouir en Égypte, s’il avait profité de sa position: fils adoptif de la fille du Pharaon (cf. #Ex 2:10).
25 aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché,
avec le peuple de Dieu. Moïse aurait péché s’il avait refusé d’assumer les responsabilités que Dieu lui confiait envers Israël, et il avait une conviction claire que Dieu délivrerait le peuple « par sa main » (#Ac 7:25). Il repoussa donc les plaisirs de l’Égypte.
26 regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.
l’opprobre de Christ. Moïse supporta l’opprobre de Christ dans le sens où il s’identifia au peuple du Messie alors que celui-ci vivait sous l’opprobre et dans la souffrance (verset #Hé 11:25). De plus, il s’identifia au Messie du fait de son propre rôle de chef et de prophète (cf. #Hé 12:2 ; #De 18: 15 ; #Ps 69:10 ; #Ps 89:52). Il eut une certaine connaissance des souffrances et de la gloire du Messie (cf. #Jn 5:46 ; #Ac 26:22-23 ; #1Pi 1:10-12). Toute personne qui souffre en raison d’une foi authentique en Dieu et de l’Évangile de la rédemption souffre pour Christ (cf. #Hé 13:12-13 ; #1Pi 4:14).
27 C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.
il quitta l’Égypte. Moïse quitta l’Égypte pour la première fois quand il s’enfuit pour sauver sa vie après avoir tué le maître de corvées égyptien (#Ex 2:14-15). Cette fois-là, il eut peur de la colère de Pharaon. La seconde fois, il tourna le dos à l’Égypte et à tout ce qu’elle représentait. Il n’agit plus par crainte du roi, et c’est donc à cet épisode qu’il est fait allusion.
voyant celui qui est invisible. La foi de Moïse était si grande qu’il répondait aux ordres de Dieu comme si celui-ci se tenait devant lui de façon visible. C’était le fondement de sa fidélité envers Dieu, et cela devrait servir de modèle de fidélité pour tous les croyants (cf. #2Co 4:16-18).
28 C’est par la foi qu’il fit la Pâque et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites.
la Pâque. Voir #Ex 12.
29 C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis.
mer Rouge. Voir #Ex 14:1-15:2. Quand ils abordèrent le rivage de la mer Rouge, les Hébreux se mirent à craindre pour leur vie (#Ex 14: 11, #Ex 14: 21). Mais en entendant les déclarations de Moïse qui leur promettait la protection de Dieu (#Ex 14:13-14), ils allèrent de l’avant par la foi.
30 C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours.
Jéricho. Voir #Jos 6. Les Hébreux n’eurent rien à faire, militairement parlant, pour vaincre Jéricho; ils n’eurent qu’à suivre les instructions de Dieu par la foi. Cf. #2Co 10:4.
31 C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance.
Rahab. Voir #Jos 2:1-24 ; #Jos 6:22-25 ; #Mt 1:5 ; #Ja 2:25.
32 ¶ Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes,
Tous les hommes qui figurent sur cette liste occupaient une position de pouvoir ou d’autorité, mais aucun d’eux n’est loué pour son statut ni pour ses capacités personnelles. Ce qui les distingue, c’est ce qu’ils ont accompli par la foi en Dieu. La liste ne correspond pas à l’ordre chronologique; ils sont cités deux par deux, le plus important étant mentionné le premier (cf. #1S 12:11). Voir #Jug 6:1-9:2 (Gédéon); 4-5 (Barak); 13-16 (Samson); 11-12 (Jephthé).
David. C’est le seul roi cité dans ce verset. Tous les autres sont des juges et des prophètes. David pouvait aussi être appelé prophète (voir #Hé 4:7 ; #2S 23:1-3 ; #Mr 12:36). Cf. #1S 13: 14 ; #1S 16: 1, #1S 16: 12 ; #Ac 13: 22.
Samuel … prophètes. Samuel fut le dernier des juges et le premier des prophètes (cf. #1S 7:15 ; #Ac 3:24 ; #Ac 13: 20). Il oignit David pour roi (#1S 16: 13) et avait la réputation d’être un puissant intercesseur dans la prière (#1S 12:19, #1S 12:23 ; #Jér 15: 1).
33 qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,
vainquirent des royaumes. Josué, les juges, David et d’autres.
exercèrent la justice. Des rois justes comme David, Salomon, Asa, Josaphat, Joas, Ézéchias et Josias.
obtinrent des promesses. Abraham, Moïse, David et Salomon.
fermèrent la gueule des lions. Samson (#Jug 14:5-6), David (#1S 17:34-35), Daniel (#Da 6:22).
11:33-38 Les grandes œuvres et souffrances décrites dans ces versets s’appliquent de façon générale à tous ces saints fidèles. Certains connurent de grandes victoires alors que d’autres endurèrent de grandes afflictions. L’important ici, c’est que tous suivirent Dieu sans compromis et courageusement, sans considérer les conséquences terrestres de leur fidélité à Dieu. Ils plaçaient leur confiance en lui et en ses promesses (cf. #Hé 6:12 ; #2Ti 3:12).
34 éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères.
éteignirent la puissance du feu. Schadrac, Méschac et Abed-Nego (#Da 3:19-30).
échappèrent au tranchant de l’épée. David (#1S 18: 4, #1S 18: 11 ; #1S 19: 9-10), Elie (#1R 19:1-3, #1R 19: 10) et Élisée (#2R 6:15-19).
guérirent de leurs maladies. Ou « furent forts, de faibles qu’ils étaient ». Ehud (#Jug 3:12-30), Jaël (#Jug 4:17-24), Gédéon (#Jug 6:15-16 ; #Jug 7:1-25), Samson (#Jug 16:21-30), et Ézéchias (#Esa 38:1-6). Cf. #1Co 1:27 ; #2Co 12:10.
35 Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ;
Des femmes recouvrèrent leurs morts. La veuve de Sarepta (#1R 17: 22) et la Sunamite (#2R 4:34).
livrés aux tourments. Le terme grec indique qu’ils furent attachés à un instrument de torture et battus à mort (cf. #2Macc 6-7 au sujet d’Eléazar et des sept frères martyrs).
meilleure résurrection. Être délivré d’une mort certaine ou imminente pouvait ressembler à un retour du séjour des morts, mais cela ne constituait pas la résurrection promise. C’était aussi vrai de ceux qui moururent et ressuscitèrent: la première fois qu’ils furent arrachés à la mort, ils ne connurent qu’une simple résurrection qui n’a rien à voir avec la vraie résurrection, ultime et glorieuse (#Da 12:2 ; cf. #Mt 5:10 ; #Ja 1:12).
36 d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ;
d’autres. Joseph (#Ge 39:20), Michée (#1R 22: 27), Élisée (#2R 2:23), Hanani (#2Ch 16:7-10), Jérémie (#Jér 20:1-6 ; #Jér 37:15) et d’autres encore (#2Ch 36:16).
37 ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités,
lapidés. Le prophète Zacharie (fils de Jehojada) fut tué de cette façon.
sciés. Selon la tradition, c’est la torture qu’inventa le roi Manassé pour exécuter Esaïe.
tués par l’épée. Le prophète Urie mourut de cette façon (#Jér 26:23 ; cf. #1R 19: 10). L’expression peut aussi évoquer les exécutions de masse subies par le peuple de Dieu; plusieurs incidents de ce genre arrivèrent à l’époque des Maccabées, au cours des 400 années entre l’A.T. et le N.T.
ils allèrent çà et là. Nombre de serviteurs de Dieu souffrirent de la pauvreté et de la persécution (cf. #Ps 107:4-9).
38 eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.
Voir #1R 18: 4, #1R 18: 13 ; #1R 19: 9.
39 Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis,
11:39-40
quelque chose de meilleur. Ils avaient foi en l’accomplissement final des promesses éternelles contenues dans l’alliance (verset #Hé 11:13).
40 Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.
sans nous. La foi des saints de l’A.T. se portait en avant vers la promesse du salut, alors que la foi de ceux qui viennent après Christ contemple, en regardant en arrière, l’accomplissement de la promesse en Christ. Ces deux groupes se caractérisent par une foi authentique, et tous sont sauvés par Christ et par son œuvre rédemptrice sur la croix (cf. #Ep 2:8-9).
1 ¶ Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte,
donc. Mot de transition crucial, car il permet une conclusion emphatique (cf. #1Th 4:8) de la section qui débute en #Hé 10:19.
témoins. Les morts du ch. #Hé 11 attestent de la valeur et de la bénédiction que l’on retire d’une vie par la foi. La motivation sous-jacente au désir de « courir » ne se trouve pas dans l’espoir de recevoir des louanges de la part des saints qui sont au ciel. Le coureur est plutôt inspiré par l’exemple édifiant que ceux-ci ont donné de leur vivant. Cette grande « nuée » n’est pas composée de spectateurs, mais plutôt de croyants qui, par l’exemple de leur vie passée, encouragent leurs successeurs à s’inspirer d’eux (cf. #Hé 11:2, #Hé 11:4-5, #Hé 11:33, #Hé 11:39).
rejetons. Exhortation adressée à ceux qui, parmi les Hébreux, professaient Christ mais ne faisaient pas preuve d’un engagement total dans la foi. Ils n’avaient pas encore commencé la course qui débute à la réception du salut. L’auteur les invite donc à accepter le salut en Christ et à se lancer dans la course.
tout fardeau. Il ne s’agit pas du « péché », mentionné juste après, mais du poids encombrant du système lévitique qui pesait sur les épaules des Hébreux et les étouffait de son légalisme. L’athlète se débarrasse de tout vêtement qui n’est pas strictement nécessaire pendant la course. Les choses extérieures sur lesquelles se concentre le système lévitique non seulement gênent les mouvements du coureur, mais elles l’« enveloppent », de sorte qu’il s’y trouve comme pris au piège.
le péché. Dans ce contexte, il est surtout question ici du péché d’incrédulité: le refus de se détourner des sacrifices imposés par le Lévitique pour se tourner vers le sacrifice parfait que Christ a déjà accompli (cf. #Jn 16:8-11), mais aussi d’autres péchés chers au non-croyant.
persévérance. C’est la détermination sans faille à aller de l’avant, sans céder à la tentation de relâcher votre effort ou d’abandonner (cf. #1Co 9:24-25).
carrière. Le terme grec désigne la lutte, le concours sportif. Cette métaphore sportive présente la vie dans la foi comme exigeante et nécessitant de durs efforts. Le mot grec utilisé ici a donné en français le mot agonie.
2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.
ayant les regards. Il leur est demandé de regarder à Jésus comme à l’objet de leur foi et comme à leur salut (cf. #Hé 11:26-27 ; #Ac 7:55-56 ; #Ph 3:8).
qui suscite. Le terme désigne littéralement un initiateur ou un exemple prééminent.
mène à la perfection. Le terme comporte l’idée d’amener à une complétude absolue (cf. #Jn 19: 30).
la joie. Jésus a persévéré, si bien qu’il a pu se réjouir d’avoir accompli la volonté de son Père et d’être élevé (cf. #Hé 1:9 ; #Ps 16:9-11 ; #Lu 10:21-24).
à la droite. La droite est la place du pouvoir, de l’autorité et de l’honneur (cf. verset #Hé 1:13 ; #Ro 8:34 ; #1Pi 3:22). C’est aussi une position de subordination, qui implique que le Fils est sous l’autorité du Père (cf. #1Co 15:27-28). La place que Christ a prise, c’est le trône de Dieu (#Hé 8:1 ; #Hé 10:12 ; #Hé 12:2) où il règne en qualité de Seigneur souverain. Cette image dépeint un Sauveur victorieux, non un martyr défait. Si l’idée principale est ici l’intronisation de Christ, le fait qu’il est assis peut aussi signifier que son œuvre expiatoire est achevée.
3 Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.
Considérez … celui. Jésus est l’exemple suprême d’un être prêt à souffrir par obéissance à Dieu. Il a été confronté à « l’opposition » (mot grec de la même famille que « contradiction » en #Lu 2:34), y compris au supplice de la croix. Tous ceux qui le suivent se trouvent confrontés à la même opposition (#Ac 28:22 ; #Ga 6:17 ; #Col 1:24 ; #2Ti 3:12).
lassiez … découragée. Les pressions, l’épuisement et les persécutions qu’endurent les croyants (cf. #Ga 6:9) ne sont rien en regard de ce que Christ a dû endurer.
4 ¶ Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.
jusqu’au sang. Aucun des Hébreux n’avait connu un épuisement ou une persécution qui l’ait confronté à la mort ou au martyre. Puisque Etienne (#Ac 7:60), Jacques (#Ac 12:1) et d’autres (cf. #Ac 9:1 ; #Ac 22: 4 ; #Ac 26:10) connurent le martyre à Jérusalem, les destinataires de l’épître ne devaient pas y habiter.
5 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;
12:5-6 L’auteur rappelle et explique ici le sens de #Pr 3:11-12: les épreuves et les souffrances auxquelles les croyants sont confrontés viennent de Dieu, qui s’en sert pour les éduquer et les corriger. Elles prouvent l’amour de Dieu pour ses enfants (cf. #2Co 12:7-10).
6 Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
frappe de la verge. Allusion au châtiment du fouet, sévère et douloureux, qui était courant parmi les Juifs à l’époque (cf. #Mt 10:17 ; #Mt 23: 34).
7 Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?
12:7-8
fils. Puisque tous sont imparfaits et ont besoin de discipline et de correction, tous les authentiques enfants de Dieu souffriront à un moment ou à un autre, d’une façon ou d’une autre.
8 Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.
illégitimes. C’est la seule fois que ce mot grec apparaît dans le N.T., mais il est employé dans la littérature ancienne à propos des enfants nés d’esclaves ou de concubines. Il y a peut-être une allusion à Agar et à Ismaël (#Ge 16), la concubine et le fils illégitime d’Abraham.
9 D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
nous soumettre. Le respect de Dieu entraîne la soumission à sa volonté et à sa loi, et ceux qui se prêtent de bon cœur à ces épreuves en retireront une vie plus abondante, plus riche (cf. #Ps 119:165).
Père des esprits. On pourrait traduire « Père de notre esprit » pour établir le contraste avec nos « pères selon la chair », c’est-à-dire nos pères humains (littéralement « pères de notre chair »).
10 Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
notre bien. Nos pères humains étant imparfaits, leur châtiment ne peut qu’être imparfait, alors que Dieu étant parfait, sa discipline est parfaite et vise toujours le bien spirituel de ses enfants.
11 Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.
exercés. Même mot qu’en #Hé 5:14 .
fruit … de justice. C’est la même expression qu’en #Ja 3:18.
12 Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ;
12:12-13 L’auteur reprend la métaphore de la course des versets 1-3 (cf. #Pr 4:25-27) et cite le texte d’#Esa 35:3 pour décrire l’état des personnes soumises à la discipline: elles sont pareilles à un coureur épuisé dont les bras tombent et les genoux flageolent. Lorsque le croyant rencontre des circonstances difficiles, il ne doit pas se laisser abattre. Il doit plutôt endurer ces souffrances patiemment et trouver un second souffle pour pouvoir continuer la course.
12:12-17 Ce passage exhorte les croyants à agir en fonction des vérités exposées précédemment. Une vérité que l’on connaît mais à laquelle on n’obéit pas devient un jugement plutôt qu’un bienfait (cf. #Hé 13: 22).
13 et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.
14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
Recherchez … la sanctification. Comme l’expose l’épître, cela revient à:
1° s’approcher de Dieu avec une foi pleine et entière et une conscience pure (#Hé 10:14, #Hé 10:22);
2° accepter Christ comme Sauveur et comme sacrifice pour le péché, qui introduit le pécheur dans la communion avec Dieu.
Les non-croyants n’auront pas envie d’accepter Christ si, par leur vie, les croyants ne démontrent pas les qualités voulues par Dieu, notamment la paix et la sainteté (cf. #Jn 13: 35 ; #1Ti 4:3 ; #1Pi 1:16).
15 Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés ;
Veillez. Les croyants doivent veiller sur leur vie afin de rendre un témoignage caractérisé par la paix et la sainteté et de discerner qui ils pourraient aider, dans leur entourage, à recevoir le salut.
se prive de la grâce de Dieu. Il s’agit littéralement d’arriver trop tard et de rester sur la touche. C’est une nouvelle allusion aux Juifs de cette assemblée qui n’étaient qu’intellectuellement convaincus; malgré leur connaissance de l’Évangile et leur intérêt pour Christ, ils n’en demeuraient pas moins à la limite de l’apostasie.
racine d’amertume. C’est l’attitude de l’apostat, dont l’influence est néfaste au sein de l’assemblée. Cf. #De 29:18.
16 à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse.
débauché. Dans ce contexte, il s’agit de l’immoralité sexuelle en général. L’apostasie est souvent en relation directe avec l’immoralité (cf. #2P 2:10, #2P 2:14, #2P 2:18 ; #Jude 8, #Jude 16, #Jude 18).
12:16-17 Voir #Ge 25:29-34 ; #Ge 27:1-39. Ésaü désirait recevoir la bénédiction de Dieu, mais il ne voulait pas de Dieu. Il regretta son erreur mais ne se repentit pas de sa conduite. Ésaü est un exemple des hommes qui pèchent en toute conscience contre Dieu et auxquels il n’est pas accordé de deuxième chance du fait de leur connaissance de la vérité et de leur endurcissement (cf. #Hé 6:6 ; #Hé 10:26). Ésaü était le type même du « profane ».
17 Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu’il la sollicitât avec larmes ; car son repentir ne put avoir aucun effet.
18 ¶ Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête,
Voir #Ex 19:12-13 ; #De 4:11 ; #De 5:22.
12:18-29 L’auteur se lance dans un développement fondé sur la rencontre d’Israël avec Dieu au mont Sinaï (voir #Ex 19:1-20:2 ; #De 4:10-24).
19 ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’il ne leur en fût adressé aucune de plus,
retentissement de la trompette. Voir #Ex 19: 16, #Ex 19: 19 ; #De 4:12.
20 car ils ne supportaient pas cette déclaration : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée.
Citation d’#Ex 19:12-13 (cf. #Ex 20: 19 ; #De 5:23-24).
21 Et ce spectacle était si terrible que Moïse dit : Je suis épouvanté et tout tremblant !
Citation de #De 9:19.
22 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges,
montagne de Sion. Par opposition au mont Sinaï, où Dieu transmit la loi mosaïque rébarbative et terrifiante - la montagne de Sion, dans ce contexte, ne renvoie pas à la montagne qui se dresse près de Jérusalem mais à la Jérusalem céleste, la résidence de Dieu, attirante et accueillante. Personne n’était en mesure de plaire à Dieu selon les conditions données au mont Sinaï, car il fallait accomplir parfaitement la loi (#Ga 3:10-12). Sion, en revanche, est accessible à tous ceux qui viennent à Dieu au travers de Jésus-Christ (cf. #Ps 132:13-14 ; #Esa 46:13 ; #Za 2:10 ; #Ga 4:21-31).
la montagne de Sion … la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste. Synonymes du ciel. Pour une description plus détaillée de la cité de Dieu, la Jérusalem céleste.
myriades. C’est-à-dire 10 000. Voir #Ap 5:11-12.
chœur. Le terme désignait le rassemblement de populations pour une fête publique. Les myriades d’anges dans le ciel se rassemblent pour se réjouir autour du trône de Dieu.
23 de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection,
assemblée des premiers-nés. Ou « Église des premiers-nés ». Jésus-Christ est le premier-né par excellence. L’Église se compose des croyants cohéritiers de Christ, qui a la prééminence parmi de nombreux frères (#Ro 8:17, #Ro 8:29).
L’expression correspond à une prééminence de position ou à un titre, non à un ordre chronologique. Christ n’a pas été le premier à naître sur terre, mais il détient la plus haute position de souveraineté. En tant que premier-né, il a aussi été mis à part pour le service de Dieu et, du fait de sa prééminence, il a légitimement droit à l’héritage (cf. v. #Hé 1:2 ; #Ge 43:33 ; #Ex 13: 2 ; #Ex 22: 29 ; #De 21: 17 ; #Ps 89:28).
justes parvenus à la perfection. (cf. #Hé 11:40). Ce sont les saints de l’A.T., à la différence de « l’assemblée des premiers nés », qui est constituée des croyants de la nouvelle alliance.
24 de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.
médiateur. (cf. #Hé 8:6-10 ; #Hé 9:15).
parle mieux. Le sacrifice d’Abel était agréable à Dieu parce qu’il l’avait offert avec foi et dans l’obéissance (cf. #Hé 11:4), mais il n’avait aucun pouvoir d’expiation. Seul le sang de Jésus était suffisant pour purifier du péché (cf. #1Jn 1:7) et apporter la rédemption (#Hé 9:12), le pardon (#Hé 9:26) et le salut complet (#Hé 10:10, #Hé 10:14).
que celui d’Abel. Le sang du sacrifice d’Abel ne fournissait qu’une couverture temporaire, tandis que le sang du sacrifice de Christ proclame le pardon éternel (cf. #Col 1:20).
25 Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux,
refusèrent d’entendre. le même mot grec sert à décrire la conduite des Israélites sur le mont Sinaï (traduit « demandèrent que »).
combien moins. Les conséquences de l’apostasie sont extrêmement graves. Le jugement auquel on peut s’attendre et la terreur que l’on peut en concevoir dépassent largement ce que l’on pouvait redouter sur le mont Sinaï.
26 lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.
Citation d’#Ag 2:6.
12:26-27
ébranla alors la terre. Au mont Sinaï, Dieu fit trembler la terre. Depuis Sion, il ébranlera les cieux, l’univers tout entier (cf. #Esa 13: 13 ; #Esa 34:4 ; #Esa 65:17, #Esa 65:22 ; #2P 3:10-13 ; #Ap 6:12-14 ; #Ap 20: 11 ; #Ap 21: 1).
27 Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent.
Toutes les choses physiques (« des choses ébranlées ») seront détruites; seules resteront les choses éternelles (« les choses inébranlables »).
28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, (12-29) avec piété et avec crainte,
royaume. Dieu créera « un nouveau ciel et une nouvelle terre … la ville sainte, la nouvelle Jérusalem » (#Ap 21: 1, #Ap 21: 2), une réalité qui sera éternelle et indestructible.
montrons notre reconnaissance. Ou « attachons-nous à la grâce ».
avec piété et avec crainte. (cf. #Hé 5:7). Le second mot a trait à l’appréhension ressentie à l’idée de se trouver en présence de Dieu.
29 car notre Dieu est aussi un feu dévorant.
feu dévorant. Voir #De 4:24. La loi donnée au Sinaï prescrivait de nombreux et sévères châtiments, mais la punition est bien pire pour ceux qui rejettent l’offre de salut que Dieu fait au travers de son propre Fils, Jésus-Christ (cf. #Lu 3:16-17). Ce verset est à mettre en rapport avec #Hé 10:29-31.
1 ¶ Persévérez dans l’amour fraternel.
Les derniers versets de cette épître traitent de quelques aspects éthiques essentiels liés à la vie chrétienne. Cette éthique pratique aide à dépeindre le véritable Évangile au monde, encourage les autres à croire en Christ et rend gloire à Dieu. La première notion est celle de l’amour pour les autres croyants (cf. #Jn 13: 35). Il s’agit certes des chrétiens, mais l’auteur devait ressentir les mêmes sentiments que l’apôtre Paul pour ses frères hébreux (voir #Ro 9:3-4).
2 N’oubliez pas l’hospitalité ; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir.
hospitalité. La seconde grâce qui demande à être développée, c’est l’amour envers les étrangers (cf. #Ro 12:13 ; #1Ti 3:2). Dans l’Antiquité, l’hospitalité allait jusqu’à l’hébergement d’un voyageur pour la nuit ou pour une plus longue période. Ce précepte est particulièrement difficile à mettre en pratique en temps de persécution, car on ne sait pas si l’hôte se révélera être un espion ou un autre croyant pourchassé.
logé des anges. Bien qu’elle ne doive pas constituer la motivation suprême pour offrir l’hospitalité, cette précision souligne qu’on ne peut jamais savoir quelle portée pourra avoir un acte de générosité (cf. #Mt 25:40, #Mt 25:45). C’est précisément ce qui arriva à Abraham et Sara (#Ge 18:1-3), Lot (#Ge 19:1-2), Gédéon (#Jug 6:11-24) et Manoach (#Jug 13:6-20).
3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers ; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps.
vous-mêmes. Les croyants devraient être en mesure de s’identifier aux souffrances d’autrui, car eux aussi ont à endurer des souffrances et épreuves physiques (« dans un corps »).
4 Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.
honoré. Dieu honore profondément le mariage, qu’il a institué lors de la création (#Ge 2:24); dans l’Église primitive cependant, certains considéraient le célibat comme plus saint que le mariage. Paul dénonce vivement cette idée en #1Ti 4:3. L’activité sexuelle dans le cadre du mariage est pure, mais la même activité en dehors du mariage vous place sous le jugement de Dieu.
Dieu jugera. Dieu inflige de graves conséquences à l’immoralité sexuelle
5 Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point.
l’amour de l’argent. Le désir de posséder des biens matériels est « une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi » (#1Ti 6:10 ; cf. #1Ti 3:3).
Je ne te délaisserai point. Citation de #Ge 28:15 ; #De 31:6, #De 31:8 ; #Jos 1:5 ; #1Ch 28:20. Les croyants peuvent être contents en toutes circonstances, grâce à cette promesse. Cinq négatifs sont utilisés en grec dans cette déclaration pour souligner qu’il est impossible à Christ d’abandonner les croyants. Cela revient à dire: « Il n’y a absolument aucun moyen, sous aucun prétexte, que je vous abandonne jamais, au grand jamais. »
6 C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; Que peut me faire un homme ?
avec assurance. Ce terme n’est pas synonyme de témérité mais comporte les notions de confiance et de courage. Cf. son emploi en #Mt 9:2 ; #2Co 5:6, #2Co 5:8. Citation tirée du #Ps 118:6.
7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
En complément à la liste des fidèles du chapitre #Hé 11, l’auteur rappelle aux Hébreux la fidélité de leurs propres chefs au sein de l’Église. Ce faisant, il définit dans la foulée les devoirs des responsables d’Église:
1° conduire les autres;
2° prêcher la Parole de Dieu;
3° établir un modèle de foi à suivre pour les fidèles. Cf. #Ac 20: 28 ; #1Ti 3:1-7 ; #Tit 1:5-9.
8 Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement.
9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés.
doctrines diverses et étrangères. Cela inclut tout enseignement en contradiction avec la Parole de Dieu. Le N.T. contient d’innombrables avertissements contre les faux docteurs et les doctrines erronées (cf. #Ac 20:29-30 ; #Ro 16: 17 ; #2Co 10:4-5 ; #Ga 1:6-9 ; #Ep 4:14 ; #2Ti 3:16).
affermi par la grâce. Ceux qui expérimentent la grâce de Dieu en Christ font preuve d’une grande stabilité de cœur et d’esprit.
des aliments. La loi mosaïque contenait des règles au sujet de tout, y compris l’alimentation (#Lé 11). Mais pour les chrétiens, ces lois ne s’appliquent plus (#Ac 10:9-16 ; cf. #Ro 14: 17 ; #1Co 8:8 ; #1Ti 4:1-5).
10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
un autel. L’autel, celui qui offre le sacrifice et le sacrifice lui-même sont en étroite relation. S’associer à l’autel signifie, pour celui qui offre le sacrifice, s’identifier au sacrifice. Au cours de certains sacrifices, on s’identifiait encore plus complètement au sacrifice et à l’autel en mangeant une partie de l’animal sacrifié. L’apôtre Paul faisait allusion à ce type de relation avec l’autel quand il donnait des instructions aux Corinthiens au sujet de la consommation des viandes offertes aux idoles (#1Co 9:13) et de l’observation de la cène (#1Co 10:18). Ici, l’autel est l’équivalent du sacrifice de Christ, ce que souligne la comparaison avec le jour des expiations.
13:10-13.
Pour expliciter l’identification du croyant à Christ dans son rejet par les Juifs, l’auteur a recours à une analogie: le corps des animaux offerts en sacrifice le jour des expiations n’était pas mangé, mais brûlé « hors du camp » (#Lé 4:21 ; #Lé 16: 27). Jésus a été l’ultime sacrifice expiatoire, et il a, lui aussi, été crucifié hors de l’enceinte de Jérusalem (#Jn 19: 17). Dans un sens figuré, les croyants doivent le rejoindre en sortant du camp du monde, en décidant de ne plus se rendre complices de ses mauvais systèmes et pratiques (cf. #2Ti 2:4). Par extension, ils ont aussi à renoncer au système lévitique. Les Hébreux non engagés devaient faire le pas de la foi et avoir le courage de quitter le camp de l’ancienne alliance d’Israël.
11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
14 Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
louange … confessent. Comme cela ressort de toute l’épître aux Hébreux, les sacrifices étaient extrêmement importants sous l’ancienne alliance. Sous la nouvelle alliance, Dieu désire que son peuple le loue et le remercie plutôt que de lui offrir des sacrifices d’animaux ou des offrandes végétales. Puisque tous les croyants sont désormais des sacrificateurs (#1Pi 2:5, #1Pi 2:9), ils offrent à Dieu des sacrifices de louange et de reconnaissance (cf. #Ro 12:1). Voir aussi #Lé 7:12 ; #Ps 54:6 pour le « sacrifice de louange » et #Esa 57:19 ; #Os 14: 2 pour le « fruit des lèvres ».
16 Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
la bienfaisance et la libéralité. Les sacrifices de louange qui sortent de la bouche des croyants plaisent à Dieu dans la seule mesure où ils sont accompagnés d’actes d’amour (cf. #Esa 58:6-7 ; #Ja 1:27 ; #1Jn 3:18).
17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.
vos conducteurs. Les pasteurs et anciens de l’Église exercent la même autorité que celle de Christ lorsqu’ils prêchent, enseignent et appliquent les Écritures. Ils servent l’Église au nom de Christ et doivent lui rendre compte de leur fidélité. Il peut s’agir ici des responsables séculiers autant que spirituels: même ceux qui ne font aucun cas de Dieu ont néanmoins été établis et sont utilisés par lui (cf. #Ro 13:1-4).
joie. L’Église est responsable d’aider ses dirigeants à accomplir leur tâche avec satisfaction et plaisir.
18 ¶ Priez pour nous ; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien conduire.
19 C’est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je vous sois rendu plus tôt.
rendu. L’auteur avait déjà séjourné chez ces Hébreux, et il avait hâte de se retrouver en leur compagnie.
20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus,
13:20-21 Cette bénédiction figure parmi les plus belles des Écritures (cf. #No 6:24-26 ; #2Co 13: 13 ; #Jude 24-25). C’est un bon exemple de la façon dont la grâce peut se manifester au travers des prières et des bénédictions mutuelles. 13: 20
Dieu de paix. Paul utilise 6 fois ce titre dans ses épîtres (cf. #1Th 5:23).
le grand berger des brebis. Voir #Esa 63:11. Cette présentation du Messie comme berger se trouve fréquemment dans les Écritures (cf. #Ps 23 ; #Esa 40:11 ; #Ez 34:23 ; #Jn 10:11 ; #1Pi 2:25 ; #1Pi 5:4).
par le sang d’une alliance éternelle. Dans le contexte de l’épître, cela doit renvoyer à la nouvelle alliance, qui est éternelle (dans un sens futur), comparée à l’alliance mosaïque qui était temporaire et avait été abrogée par le N.T.
21 vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !
vous rende capables. Le mot grec utilisé ici est celui traduit par « formé » en #Hé 10:5 et #Hé 11:3. Il évoque l’édification des croyants et comporte la notion d’équiper par le biais d’ajustements, de redressements, de réparations, de restaurations et de préparatifs ; cf. #1Co 1:10 ; #2Co 13: 11 ; #2Ti 3:17).
22 Je vous prie, frères, de supporter ces paroles d’exhortation, car je vous ai écrit brièvement.
supporter. Les lecteurs sont encouragés à recevoir ce message avec un esprit ouvert et un cœur chaleureux, par opposition à ceux qui « ne supporteront pas la saine doctrine » (#2Ti 4:3).
23 Sachez que notre frère Timothée a été relâché ; s’il vient bientôt, j’irai vous voir avec lui.
a été relâché. Les détails de l’emprisonnement de Timothée restent obscurs (cf. #2Ti 4:11, #2Ti 4:21).
24 Saluez tous vos conducteurs, et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent.
Ceux d’Italie. L’expression peut impliquer que les destinataires de l’épître se trouvaient en Italie ou simplement signifier que des chrétiens italiens qui étaient en compagnie de l’auteur transmettaient leurs salutations par son intermédiaire. L’utilisation d’expressions similaires ailleurs est ambiguë, car certaines renvoient aussi bien à des personnes restées chez elles (#Ac 10:23 ; #Ac 17: 13) qu’à des expatriés (#Ac 21: 27).
25 Que la grâce soit avec vous tous ! Amen !
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