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NOUVEAU TESTAMENT

2 CORRINTHIENS 5 suite à 9 partiel

LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES

 2 CORINTHIENS 5 : 21

 

21  Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.

Paul résume dans cette phrase l’enseignement qui constitue le cœur de l’Évangile. Il présente la solution au mystère et au paradoxe des vv. 18-20 et explique comment les pécheurs peuvent se réconcilier avec Dieu par Jésus-Christ. Ces 15 mots grecs constituent l’énoncé le plus clair des doctrines de l’imputation et de la substitution, exprimé en un seul verset.

Celui qui n’a point connu le péché. C’est-à-dire Jésus-Christ, le Fils saint et pur de Dieu;  cf. #Lu 23: 4, #Lu 23: 14, #Lu 23: 22, #Lu 23: 47 ; #Jn 8:46 ; #Hé 4:15 ; #Hé 7:26 ; #1Pi 1:19 ; #1Pi 2:22-24 ; #1Pi 3:18 ; #Ap 5:2-10).

péché pour nous. Dieu le Père a considéré le Christ sans péché comme s’il était pécheur, selon le principe de l’imputation, et il a accepté que sa mort fasse office de châtiment pour les péchés de ceux qui croient en lui (cf. #Esa 53:4-6 ; #Ga 3:10-13 ; #1Pi 2:24). Christ n’est pas devenu pécheur sur la croix (contrairement à ce que certains ont suggéré), il est toujours resté parfaitement saint; il a seulement été traité comme s’il était coupable de tous les péchés commis par tous les croyants, alors qu’il n’en avait commis aucun. La colère de Dieu s’est déversée sur lui et, en retour, les exigences de justice de la loi de Dieu ont été satisfaites pour ceux en faveur desquels il est mort.

justice de Dieu. Une autre allusion à la justification et à l’imputation. La justice qui est imputée au croyant n’est autre que celle de Jésus-Christ, le fils de Dieu. De même que Christ n’a jamais péché, mais qu’il a été traité comme un pécheur, de même les croyants, bien que n’étant pas encore justes (jusqu’à la glorification), sont considérés comme tels. Il a porté leurs péchés afin qu’ils puissent porter sa justice. Dieu l’a considéré comme coupable des péchés des croyants, et il considère les croyants comme s’ils avaient accompli uniquement les œuvres de justice du Fils de Dieu sans péché.

 
2 CORINTHIENS 6 : 1 À 18
 Dévouement et fidélité de Paul dans son ministère
Exhortations pressantes au Corinthiens
Joie de l'apôtre à la nouvelle, apportée par Tite, des heureux effets produits sur eux par sa dernière lettre

1 ¶  Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain.

recevoir la grâce de Dieu en vain. La plupart des Corinthiens étaient sauvés, mais ils étaient freinés dans leur croissance par des préceptes légalistes relatifs à la sanctification. D’autres, séduits par l’enseignement des faux docteurs qui annonçaient un évangile des œuvres (cf. #2Co 13: 5 ; #Ga 5:4), n’étaient pas vraiment sauvés. Dans les deux cas, l’Évangile de la grâce proclamé par Paul ne pouvait produire les effets attendus, et l’apôtre était préoccupé par le fait que les efforts de son ministère à Corinthe, prodigués durant de nombreux mois, pourraient se révéler une pure perte. Les errements des deux groupes les empêchaient aussi d’exercer pleinement leur « ministère de la réconciliation ».

 

2  Car il dit : Au temps favorable je t’ai exaucé, Au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut.

Paul illustre sa pensée par une citation d’#Esa 49:8. Il désirait ardemment que les Corinthiens acceptent la vérité à cause du rôle qu’ils avaient à jouer dans le plan divin: comme ils vivaient au temps choisi par Dieu pour sauver les hommes, ils devaient aider à répandre cette bonne nouvelle.

maintenant le jour du salut. Paul applique les paroles d’Esaïe à la situation dans laquelle il se trouve. Il est un temps, dans l’économie divine, où Dieu écoute la voix des pécheurs et tient compte de leur repentance. Il dure depuis le passé jusqu’à maintenant (cf. #Pr 1:20-23 ; #Esa 55:6 ; #Hé 3:7-8 ; #Hé 4:7), mais un jour il prendra fin (cf. #Ge 6:3 ; #Pr 1:24-33 ; #Jn 9:4). Conscient de ce que le salut n’est accessible aux hommes que pendant un temps, Paul exhortait ses contemporains avec un zèle passionné.

 

3  Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme.

Nous ne voulons …  quoi que ce soit. Le fidèle ambassadeur de Christ ne fait rien qui puisse discréditer son ministère. Au contraire il s’emploie à préserver son intégrité personnelle, l’intégrité de l’Évangile et celle de Dieu (cf. #Ro 2:24 ; #1Co 9:27 ; #Tit 2:1-10).

6:3-10 Comme Paul, tous les croyants qui sont impliqués dans un véritable ministère de la réconciliation doivent s’attendre à être rejetés autant qu’acceptés, à être haïs des uns et aimés des autres, à éprouver des difficultés, mais aussi de la joie. Cette vérité faisait déjà partie de l’enseignement de Jésus à ses disciples (cf. #Mt 5:10-16 ; #Lu 12:2-12).

 

4  Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses,

nous nous rendons recommandables …  comme serviteurs de Dieu. Le verbe grec utilisé ici signifie « se présenter », avec l’idée de « faire ses preuves ». La preuve la plus convaincante en faveur de l’apostolat de Paul était son caractère persévérant, qui se reflétait dans les épreuves (v. #2Co 6:5) et dans la nature même de son ministère (vv. #2Co 6:6-7).

 

5  sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes ;

Paul se recommande lui-même auprès des Corinthiens en rappelant quelle est sa fidélité lorsqu’il endure la persécution et quel zèle il montre dans l’accomplissement de son ministère, au point de supporter des privations lorsque cela est nécessaire

 

6  par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère,

Paul rappelle les différents aspects d’une conduite juste que Dieu lui a accordés et qui contribuent à confirmer l’authenticité de son ministère.

par l’Esprit saint. Paul vivait et marchait par la puissance du Saint-Esprit. Sa présence dans la vie de l’apôtre conditionnait sa persévérance dans tous les domaines évoqués.

 

7  par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ;

par la parole de vérité. C’est-à-dire les Écritures, la Parole révélée de Dieu (cf. #Col 1:5 ; #Ja 1:18). Durant l’ensemble de son ministère, Paul n’alla jamais au-delà des limites tracées par les directives et l’assistance de la révélation divine.

par la puissance de Dieu. Paul ne s’appuya jamais sur sa propre force dans l’exercice de son ministère;  cf. #Ro 1:16).

par les armes offensives et défensives de la justice. Paul ne combattait pas le royaume de Satan à l’aide de ressources humaines, mais avec des vertus spirituelles. Il pouvait aussi bien attaquer avec l’épée de l’Esprit que se défendre grâce au bouclier de la foi et au casque du salut.

 

8  au milieu de la gloire et de l’ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation ; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques ;

imposteurs. Les adversaires de Paul à Corinthe l’avaient accusé d’être un homme trompeur et un faux apôtre (cf. #Jn 7:12).

6:8-10 L’empreinte d’un ministère authentique paraît souvent contradictoire. Dans ce passage, Paul mentionne un certain nombre de paradoxes qui caractérisaient son service pour Christ.

 

9  comme inconnus, quoique bien connus ; comme mourants, et voici nous vivons ; comme châtiés, quoique non mis à mort ;

inconnus. Il s’agit ici d’une double allusion:

1° au fait que les chrétiens ne le connaissaient pas avant qu’il ne commence à les persécuter (cf. #Ac 8:1 ; #1Ti 1:12-13);

2° à son rejet par la communauté des responsables juifs et des pharisiens après sa conversion. Il était devenu un inconnu pour sa communauté d’origine, et un personnage aimé et reconnu dans la communauté chrétienne.

 

10  comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses.

nous en enrichissons plusieurs. Les richesses spirituelles de Paul, qu’il communiquait autour de lui, contribuaient à la richesse spirituelle de ses auditeurs (cf. #Ac 3:6).

 

11 ¶  Notre bouche s’est ouverte pour vous, Corinthiens, notre cœur s’est élargi.

notre cœur s’est élargi. Cf. #1R 4:29. La preuve de l’amour authentique de Paul pour les Corinthiens résidait dans le fait qu’ils conservaient toujours la même place dans son cœur (cf. #Ph 1:7): en dépit du mauvais traitement qu’il avait reçu de certains d’entre eux, son affection pour eux demeurait inchangée.

6:11-13 Paul décrivit son amour pour les Corinthiens pour leur prouver que celui-ci était authentique. Ce passage confirme que ses paroles étaient conformes à la réalité (cf. #2Co 2:4 ; #2Co 3:2 ; #2Co 12:15, #2Co 12:19).

 

12  Vous n’êtes point à l’étroit au dedans de nous ; mais vos entrailles se sont rétrécies.

13  Rendez-nous la pareille, — je vous parle comme à mes enfants, — élargissez-vous aussi !

14  Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?

avec les infidèles. Les chrétiens ne doivent pas s’associer à des non-croyants dans une entreprise spirituelle ou une relation qui pourrait se révéler néfaste au témoignage chrétien au sein du corps de Christ;  cf. #1Co 6:15-18 ; #1Co 10:7-21 ; #Ja 4:4 ; #1Jn 2:15). Cet enseignement revêtait une importance particulière pour les Corinthiens en raison de la menace que représentaient la présence de faux docteurs et le contexte païen dans lequel ils se trouvaient. Cependant, ce commandement ne signifie pas que les croyants devraient cesser toute relation avec des non-croyants, car cela serait contraire à la raison pour laquelle Dieu maintient sur la terre les personnes sauvées (cf. #Mt 28:19-20 ; #1Co 9:19-23). L’impossibilité de telles alliances religieuses est clairement exprimée aux versets 14b-17.

sous un joug étranger. Une image qui fait allusion à l’interdiction, dans l’A.T., de regrouper deux espèces différentes d’animaux pour un travail en commun. Paul s’en sert pour enseigner qu’il n’est pas bon d’entrer dans une œuvre spirituelle commune avec ceux qui ne sont pas de la même nature (c’est-à-dire les non-croyants). Une telle collaboration ne peut en aucun cas servir la gloire de Dieu.

 

15  Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ?

Bélial. Un ancien nom pour Satan, désignant un vaurien, un pervers. 

 

16  Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.

rapport …  le temple de Dieu et les idoles. Le temple de Dieu (la foi véritable) et les idoles (les fausses religions idolâtres de source démoniaque) n’ont absolument rien en commun (cf. #1S 4:1-6:2 ; #2R 21:1-15 ; #Ez 8).

nous sommes le temple du Dieu vivant. Les croyants sont des demeures (cf. #2Co 5:1) de l’Esprit de Christ.

comme Dieu l’a dit. Paul étaye son affirmation par des citations assorties de l’A.T. (#Lé 26:11-12 ; #Jér 24:7 ; #Jér 31:33 ; #Ez 37:26-27 ; #Os 2:3).

 

17  C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.

Paul s’appuie sur #Esa 52:11 pour développer son enseignement sur la séparation spirituelle. L’association à des non-croyants n’est pas seulement une attitude irrationnelle, c’est aussi un sacrilège et une désobéissance à l’égard de Dieu. Lorsqu’une personne parvient au salut, elle doit se détacher de toute forme de fausse religion et rompre résolument avec toute habitude liée au péché ou à des pratiques idolâtriques;  cf. #Ap 18:4).

 

18  Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant.

Lorsque les croyants se séparent d’avec les fausses doctrines et d’avec les pratiques païennes, ils expérimentent tout ce que signifie être un enfant de Dieu;  cf. #2S 7:14).

  
2 CORINTHIENS 7 : 1 À 16
 

1 ¶  Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.

de telles promesses. C’est-à-dire les promesses de l’A.T. citées en #2Co 6:16-18. L’Écriture encourage fréquemment les croyants à agir en s’appuyant sur les promesses de Dieu (cf. #Ro 12:1 ; #2P 1:3).

purifions-nous. La forme de ce verbe grec indique qu’il s’agit d’une action que chaque croyant doit accomplir dans sa propre vie.

souillure. Ce mot grec, qui n’apparaît qu’ici dans le N.T., est employé à trois reprises dans l’A.T. grec pour parler de l’impureté religieuse, ou de l’alliance impie avec des idoles, des fêtes en l’honneur des idoles, des prostituées sacrées, des sacrifices et des cultes d’adoration.

de la chair et de l’esprit. Les fausses religions flattent les appétits humains, représentés par la chair et l’esprit. S’il est vrai que certains croyants réussissent pour un temps à résister à la tentation de succomber aux péchés de la chair associés aux fausses religions, le chrétien qui soumet son esprit aux enseignements mensongers ne peut éviter d’être contaminé par les idéologies diaboliques qui assaillent la pureté de la vérité divine et blasphèment le nom de Dieu.

achevant notre sanctification. La « sanctification » désigne la séparation d’avec tout ce qui peut souiller le corps et l’esprit. La plénitude et la perfection de la sainteté n’ont été présentes qu’en Christ, c’est pourquoi les croyants sont appelés à le rechercher, lui (cf. #2Co 3:18 ; #Lé 20: 26 ; #Mt 5:48 ; #Ro 8:29 ; #Ph 3:12-14 ; #1Jn 3:2-3).

 

2  Donnez-nous une place dans vos cœurs ! Nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous n’avons tiré du profit de personne.

Nous n’avons fait tort à personne. Le mot grec pour « faire tort » signifie « traiter quelqu’un injustement », ou « faire tomber quelqu’un dans le péché ». On ne pouvait accuser Paul d’avoir blessé ou d’avoir conduit au péché qui que ce soit parmi les Corinthiens.

 nous n’avons ruiné personne. Le verbe « ruiner » a probablement ici le sens figuré de « corrompre moralement » (cf. #1Co 15: 33). Paul ne put jamais être accusé d’encourager un comportement immoral.

 

3  Ce n’est pas pour vous condamner que je parle de la sorte ; car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à la vie et à la mort.

Paul pardonnait de bon cœur. Il ne se borne pas à condamner les Corinthiens pour avoir cru les paroles des faux docteurs et l’avoir rejeté, il leur rappelle qu’il les aime et qu’il est disposé à leur pardonner.

 

4  J’ai une grande confiance en vous, j’ai tout sujet de me glorifier de vous ; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations.

J’ai une grande confiance en vous. Paul avait une pleine confiance dans l’œuvre de Dieu qui s’accomplissait dans la vie des croyants (cf. #Ph 1:6). Cette attitude constitue une autre preuve de l’amour de Paul pour les Corinthiens.

 

5 ¶  Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos ; nous étions affligés de toute manière : luttes au dehors, craintes au dedans.

Le récit interrompu en #2Co 2:13 reprend ici. Parti de Troas, Paul fut constamment harassé, en raison de « luttes » extérieures, à son arrivée en Macédoine. Le mot grec s’applique à des querelles ou des disputes et renvoie probablement aux persécutions auxquelles il dut sans cesse faire face. Il fut aussi accablé par des « craintes » intérieures, notamment le fardeau qu’il avait pour l’Église de Corinthe et sa faction dominante, composée de ses adversaires personnels.

Macédoine. Une province donnant sur la côte nord-ouest de la mer Égée, au nord de l’Achaïe. Paul comptait y rejoindre Tite, qui devait traverser cette région en revenant de Corinthe.

 7:5-16 Ces vv. rapportent comment Paul retrouva la joie suite à la repentance des chrétiens de Corinthe.

 

6  Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l’arrivée de Tite,

abattus. Ce passage ne s’applique pas à ceux qui sont spirituellement humbles, mais aux personnes humiliées, abaissées du point de vue économique, social ou émotionnel (cf. #Ro 12:16).

7:6-7

nous a consolés par l’arrivée de Tite …  il nous a raconté. Le mot grec pour « arrivée » s’applique à la présence effective de Tite auprès de Paul. Retrouver un frère bien-aimé fut certes une bénédiction, mais c’étaient surtout les nouvelles encourageantes qu’il apportait qui réconfortèrent Paul. Tite lui apprit que les Corinthiens avaient bien réagi à la lettre qu’il leur avait transmise de sa part et s’étaient repentis.

 

7  et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet: il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d’autant plus grande.

Paul fut rassuré d’apprendre que l’attitude des Corinthiens avait été une source de réconfort pour Tite, alors que celui-ci leur apportait une lettre qui ne les ménageait pas. Il fut aussi encouragé par leur attitude favorable à son égard, qui se manifesta par:

1° un « ardent désir »: il leur tardait de revoir l’apôtre et de poursuivre leur relation avec lui;

2° des « larmes »: ils regrettaient sincèrement leur péché et la dissension que celui-ci avait provoquée entre Paul et eux;

3° du « zèle »: ils aimaient Paul à tel point qu’ils étaient prêts à le défendre contre ceux qui cherchaient à s’en prendre à lui, et en particulier les faux docteurs.

 

8  Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas. Et, si je m’en suis repenti, — car je vois que cette lettre vous a attristés, bien que momentanément, — 

7:8-9

je ne m’en repens pas …  je m’en suis repenti …  je m’en réjouis. Paul ne regrettait pas d’avoir envoyé la lettre, même si elle avait attristé les Corinthiens. En effet, il savait bien que la tristesse qu’ils éprouvaient à cause de leur péché produirait la repentance nécessaire au retour à l’obéissance. Cependant, il éprouva un bref sentiment de regret alors qu’il attendait le retour de Tite: il craignait en effet que sa lettre ne soit trop dure et qu’elle ne les éloigne encore davantage de lui. Finalement, il se réjouit, car sa lettre avait produit l’effet escompté.

 

9  je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage.

votre tristesse vous a portés à la repentance. La lettre avait fait naître chez les Corinthiens un sentiment de tristesse, qui les avait conduits à la repentance vis-à-vis de leurs péchés. Le terme « repentance » désigne le désir de se détourner du péché et de rétablir la relation avec Dieu.

 

10  En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.

la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut. La « tristesse selon Dieu », provoquée par le Saint-Esprit, est en accord avec la volonté de Dieu. La vraie repentance ne peut avoir lieu sans un sentiment de tristesse authentique au sujet de nos péchés. Paul enseigne ici que la repentance fait partie du domaine ou de la sphère du salut. Elle se trouve au cœur même du salut, dont elle constitue en même temps la preuve: les non-croyants se repentent de leurs péchés au moment de leur conversion et de leur salut. Ensuite, en tant que croyants, ils se repentent de leurs péchés quotidiens afin de préserver la joie et la bénédiction de leur relation avec Dieu.

la tristesse du monde produit la mort. La tristesse humaine correspond à un remords qui n’a pas été sanctifié et qui ne possède aucune puissance rédemptrice. Elle n’est rien d’autre qu’un orgueil blessé d’avoir été pris en flagrant délit de pécher et de n’avoir pas pu assouvir les désirs de la chair. Ce genre de tristesse conduit immanquablement à la culpabilité, à la honte, au désespoir, à la dépression et à l’apitoiement. La personne concernée peut éprouver un sentiment de détresse tellement puissant qu’il entraîne la mort (cf. #Mt 27:3-5).

 

11  Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire.

Ce v. donne un aperçu de la manière dont se manifeste toute repentance authentique.

empressement. La repentance véritable est aussitôt suivie d’une recherche ardente de la justice. Cette attitude met fin à l’indifférence à l’égard du péché et à l’indulgence envers le mal et la tromperie.

justification. Le désir de purifier son nom des stigmates qui accompagnent le péché. Le pécheur qui se repent rétablit la confiance des autres envers lui grâce à la déclaration publique de sa décision sincère.

indignation. Ce mot est souvent associé à une indignation juste et une sainte colère. Une personne repentante éprouve de la colère à l’égard de ses péchés et se montre chagrinée d’avoir sali le nom du Seigneur et celui de son peuple.

crainte. Il s’agit ici du respect profond à l’égard de Dieu; c’est en définitive lui qui est le plus offensé par le péché et qui a l’autorité de le juger et de le sanctionner.

désir ardent. Cette expression, qui pourrait aussi se traduire par « aspiration intense à », renvoie au désir du pécheur repentant de restaurer la relation avec celui contre qui il a péché.

zèle. Ce terme désigne ici un amour tel qu’il fait haïr tout ce qui peut causer du mal à l’objet de l’affection.

punition. Ou « la vengeance de l’injustice », c’est-à-dire le désir de voir la justice triompher. Le pécheur repentant ne cherche plus à se couvrir lui-même, mais il veut voir le péché condamné, quoi qu’il lui en coûte.

vous étiez purs dans cette affaire. « Purs » peut se traduire « saints ». L’élément fondamental de la repentance, c’est la poursuite opiniâtre de la sainteté, et cette attitude caractérisait les Corinthiens. Ils démontraient ainsi l’authenticité de leur repentance.

 

12 ¶  Si donc je vous ai écrit, ce n’était ni à cause de celui qui a fait l’injure, ni à cause de celui qui l’a reçue ; c’était afin que votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu.

celui qui a fait l’injure. Le meneur de la rébellion dans l’Église de Corinthe.

 

13  C’est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l’esprit a été tranquillisé par vous tous.

14  Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n’en ai point eu de confusion ; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite s’est trouvé être aussi la vérité.

15  Il éprouve pour vous un redoublement d’affection, au souvenir de votre obéissance à tous, et de l’accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement.

crainte et tremblement. Une révérence profonde pour Dieu et une crainte saine du jugement.

 

16  Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous.

 

2 CORINTHIENS 8 : 1 À 24
 Recommandations au sujet de la collecte pour les chrétiens de Jérusalem

1 ¶  Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine.

grâce de Dieu. La générosité des Églises de la Macédoine était motivée par la grâce de Dieu. La louange de Paul ne va pas simplement à ces assemblées à cause de leur œuvre humaine pleine de noblesse, mais elle s’adresse avant tout à Dieu, car c’était lui qui avait agi à travers elles.

Églises de la Macédoine. La Macédoine était une province romaine située dans la partie nord de la Grèce. La région était en grande partie appauvrie, en particulier à cause des ravages occasionnés par de nombreuses guerres, et pourtant toujours pillée par l’autorité et le commerce romains. Les Églises dont parle Paul se trouvaient à Philippes, à Thessalonique et à Bérée (cf. #Ac 17: 11).

8:1-9:15 Cette section rapporte les instructions de Paul adressées aux Corinthiens au sujet d’un don pour les saints de Jérusalem. Cependant, au-delà de ce cas particulier, elle fournit aussi le modèle le plus complet et le plus détaillé de la générosité chrétienne dans le N.T.

 

2  Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part.

leur joie débordante. En dépit des circonstances difficiles, la joie des Églises grecques dépassait leur souffrance parce qu’elles étaient dévouées à leur Seigneur et aux causes de son royaume.

pauvreté profonde. Ces termes décrivent un état de misère, un dénuement tel qu’il contraint à la mendicité.

de riches libéralités. Le mot grec pour « libéralité » peut aussi être traduit par « générosité » ou « sincérité ». Il est l’antonyme de la duplicité et de l’hypocrisie. Les croyants de Macédoine étaient riches d’une générosité désintéressée et sans arrière-pensée envers Dieu et les autres.

 

3  Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens,

Paul relève trois éléments qui caractérisaient la générosité des Macédoniens et qui résument le concept du don individuel libre.

1° Ils ont donné « volontairement », littéralement « comme eux-mêmes l’ont choisi ». Le don est un acte volontaire, et non le fruit d’une pression, d’une manipulation ou d’une intimidation. L’offrande volontaire s’inscrit depuis toujours dans le plan de Dieu (cf. #2Co 9:6 ; #Ge 4:2-4 ; #Ge 8:20 ; #Ex 25:1-2 ; #Ex 35:4-5, #Ex 35:21-22 ; #Ex 36:5-7 ; #No 18: 12 ; #De 16: 10, #De 16: 17 ; #1Ch 29:9 ; #Pr 3:9-10 ; #Pr 11:24 ; #Lu 19:1-8). Le don volontaire ne doit pas être confondu avec la dîme, qui faisait partie d’un système de taxation nationale en Israël et qui trouve son parallèle, dans le N.T. et de nos jours, dans le système des impôts dus à l’État.

2° Ils ont donné « selon leurs moyens ». Le don est proportionnel: Dieu ne fixe ni montant précis ni pourcentage, mais s’attend à ce que son peuple offre des libéralités qui soient fonction des ressources (#Lu 6:38 ; #1Co 16: 2).

3° Ils ont donné « au-delà de leurs moyens ». Le don suppose un sacrifice. Le peuple de Dieu est invité à offrir des dons selon ses possibilités, mais dans des proportions qui demandent un sacrifice (cf. #Mt 6:25-34 ; #Mr 12:41-44 ; #Ph 4:19).

 

4  nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints.

la grâce de prendre part à l’assistance. Les chrétiens de Macédoine implorèrent Paul afin de pouvoir participer à la communion avec les frères pauvres de Jérusalem et de contribuer à leur soutien. Ils considéraient le fait de pouvoir apporter leurs offrandes comme un privilège, et non comme une obligation (cf. #2Co 9:7).

 

5  Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu.

non seulement …  comme nous l’espérions. La réaction des Églises de la Macédoine dépassa les espérances de Paul.

d’abord. Il ne s’agit pas d’une priorité dans le temps, mais dans l’importance. Pour les Macédoniens, il importait avant tout de se présenter devant Dieu comme un sacrifice vivant (cf. #Ro 12:1-2 ; #1Pi 2:5). L’offrande personnelle généreuse est le fruit d’une dévotion profonde.

 

6  Nous avons donc engagé Tite à achever chez vous cette œuvre de bienfaisance, comme il l’avait commencée.

Nous avons donc engagé Tite. Tite avait déjà commencé, au moins une année plus tôt, à motiver les Corinthiens à préparer la collecte destinée aux chrétiens de Jérusalem dans le besoin. À son retour à Corinthe, alors qu’il était porteur d’une lettre qui contenait des critiques sévères, Paul l’encouragea à aider les croyants à terminer de rassembler l’argent du soutien.

 

7 ¶  De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d’exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance.

vous excellez en toutes choses. Le don généreux des Corinthiens devait être à la mesure des vertus chrétiennes que Paul avait déjà reconnues en eux: « foi », la confiance dans le Seigneur qui sanctifie; « parole », la saine doctrine; « connaissance », l’application de la doctrine; « zèle », l’ardeur et la passion spirituelles; et « amour », pour lequel leurs responsables avaient servi de modèles.

 

8  Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par le zèle des autres, la sincérité de votre charité.

pas …  pour donner un ordre. L’offrande volontaire n’est jamais soumise à une obligation ou à un commandement.

 

9  Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis.

s’est fait pauvre. Une allusion à l’incarnation de Christ (cf. #Jn 1:14 ; #Ro 1:3 ; #Ro 8:3 ; #Ga 4:4 ; #Col 1:20 ; #1Ti 3:16 ; #Hé 2:7). Il s’est dépouillé de tout exercice indépendant de ses prérogatives divines, a quitté sa place auprès de Dieu, a pris une forme humaine et est mort sur une croix comme un simple criminel (#Ph 2:5-8).

de riche qu’il était. Il s’agit ici d’une évocation de l’éternité et de la préexistence de Christ. En tant que deuxième personne de la Trinité, il possède la richesse de Dieu lui-même. Il possède toutes choses, toute la puissance, l’autorité, la souveraineté, la gloire, l’honneur et la majesté (cf. #Esa 9:5 ; #Mi 5:1 ; #Jn 1:1 ; #Jn 8:58 ; #Jn 10:30 ; #Jn 17: 5 ; #Col 1:15-18 ; #Col 2:9 ; #Hé 1:3).

afin que …  vous soyez enrichis. Les croyants deviennent spirituellement riches par le sacrifice et l’appauvrissement de Christ (#Ph 2:5-8). Ils deviennent riches de salut, de pardon, de joie, de paix, de gloire, d’honneur et de majesté (cf. #1Co 1:4-5 ; #1Co 3:22 ; #Ep 1:3 ; #1Pi 1:3-4). Ils deviennent cohéritiers de Christ (#Ro 8:17).

 

10  C’est un avis que je donne là-dessus, car cela vous convient, à vous qui non seulement avez commencé à agir, mais qui en avez eu la volonté dès l’année dernière.

avis. Paul n’ordonnait pas aux Corinthiens de faire don d’une somme particulière. Cependant, il pensait qu’il était avantageux pour eux de donner avec générosité afin de recevoir de la part de Dieu des bénédictions encore plus abondantes, dans le domaine matériel ou spirituel, ou en tant que récompense éternelle (cf. #2Co 9:6 ; #Lu 6:38).

 

 11  Achevez donc maintenant d’agir, afin que l’accomplissement selon vos moyens réponde à l’empressement que vous avez mis à vouloir.

Achevez donc maintenant d’agir. Les Corinthiens avaient besoin de terminer ce qu’ils avaient commencé, à savoir la collecte des offrandes (cf. #Lu 9:62 ; #1Co 16: 2). Ils avaient besoin de ce rappel, car ils avaient probablement interrompu la collecte sous l’influence des faux docteurs; ceux-ci avaient dû accuser Paul d’être un profiteur qui garderait l’argent pour lui (cf. #2Co 2:17).

 

12  La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu’elle n’a pas.

La bonne volonté. C’est-à-dire l’empressement à partager, le désir ardent de donner de ses biens. C’est l’attitude de cœur de celui qui fait le don qui prime aux yeux de Dieu, non le montant de son offrande (cf. #2Co 9:7 ; #Mr 12:41-44).

en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition. Chacun doit donner selon les ressources disponibles, c’est pourquoi le N.T. n’indique ni un montant précis pour les dons, ni un pourcentage des revenus à donner. Si quelqu’un possède beaucoup, il peut donner beaucoup; et si quelqu’un possède peu, il pourra donner peu (cf. #2Co 9:6).

et non de ce qu’elle n’a pas. Les croyants n’ont pas à s’endetter pour pouvoir faire un don, ni à se réduire à la pauvreté. Dieu ne demande jamais aux croyants de se rendre volontairement pauvres. Les Macédoniens reçurent une bénédiction particulière de la grâce pour donner dans une si large mesure.

 

13  Car il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres,

14  (8-13) mais de suivre une règle d’égalité : dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, (8-14) afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu’il y ait égalité,

égalité. Il est ici question d’équilibre (le terme grec est aussi à la base de celui d’isostasie). Le principe général, c’est que, dans le corps de Christ, certains croyants, qui disposent de plus qu’ils n’ont besoin, devraient venir en aide à ceux qui n’ont pas assez pour répondre à leurs besoins (cf. #1Ti 6:17-18). Paul ne vise pas une redistribution des richesses au sein de l’Église, mais une aide qui permette de pourvoir aux premières nécessités de chacun.

 

15  selon qu’il est écrit : Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas.

selon qu’ il est écrit. Citation d’#Ex 16: 18. Le ramassage de la manne dans le désert par les Israélites était une illustration appropriée du partage des ressources: certains, qui avaient pu en prendre plus que d’autres, partagèrent apparemment leur nourriture, de sorte que personne ne manqua du nécessaire.

 

16 ¶  Grâces soient rendues à Dieu de ce qu’il a mis dans le cœur de Tite le même empressement pour vous ;

Tite. Tite avait déjà commencé, au moins une année plus tôt, à motiver les Corinthiens à préparer la collecte destinée aux chrétiens de Jérusalem dans le besoin. À son retour à Corinthe, alors qu’il était porteur d’une lettre qui contenait des critiques sévères, Paul l’encouragea à aider les croyants à terminer de rassembler l’argent du soutien.

 

17  car il a accueilli notre demande, et c’est avec un nouveau zèle et de son plein gré qu’il part pour aller chez vous.

18  Nous envoyons avec lui le frère dont la louange en ce qui concerne l’Évangile est répandue dans toutes les Églises,

le frère. Son nom n’est pas mentionné, puisqu’il s’agissait d’une personne renommée parmi les croyants et au-dessus de tout soupçon. C’était un éminent prédicateur, dont l’intervention devait contribuer à accroître la confiance dans le bon déroulement de cet envoi d’argent à l’Église de Jérusalem.

 

19  et qui, de plus, a été choisi par les Églises pour être notre compagnon de voyage dans cette œuvre de bienfaisance, que nous accomplissons à la gloire du Seigneur même et en témoignage de notre bonne volonté.

choisi par les Églises. Afin de protéger Paul et Tite de fausses accusations concernant une mauvaise utilisation de l’argent, les Églises désignèrent un frère en qui elles avaient confiance (v. #2Co 8:18) pour les représenter et leur assurer que l’entreprise serait menée à son terme.

à la gloire du Seigneur lui-même. Paul tenait à un contrôle rigoureux pour mettre le nom de Christ à l’abri d’un déshonneur dans le cas d’un détournement de l’argent qui lui avait été confié. Il désirait éviter tout motif de critiques ou d’accusations justifiées.

 

20  Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins ;

21  car nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes.

nous recherchons ce qui est bien. Paul se préoccupait de savoir ce que les autres pensaient de ses actes, d’autant plus que le don était considérable.

 

22  Nous envoyons avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé le zèle dans beaucoup d’occasions, et qui en montre plus encore cette fois à cause de sa grande confiance en vous.

notre frère. Un troisième membre de la délégation chargée de ramener le don. Son nom n’est pas mentionné.

 

23  Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est notre associé et notre compagnon d’œuvre auprès de vous ; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, la gloire de Christ.

notre associé et notre compagnon d’œuvre. Tite fut un collaborateur de Paul et son proche compagnon, un ouvrier dans la foi parmi les Corinthiens.

envoyés des Églises. Le même mot grec  apostolos - peut être traduit par « messager, envoyé » ou « apôtre ». Les deux hommes qui accompagnèrent Tite étaient des apôtres dans le sens où ils furent chargés d’une mission et envoyés par les Églises. Ils n’étaient cependant pas des apôtres de Christ (#2Co 11:13 ; #1Th 2:6), parce qu’ils n’étaient ni des témoins oculaires du Seigneur ressuscité, ni envoyés personnellement par lui.

gloire de Christ. L’éloge le plus précieux, la recommandation de la plus grande valeur qui soit, consiste à décrire quelqu’un comme rendant gloire à Christ. Tel était le cas de ces deux messagers.

 

24  Donnez-leur donc, à la face des Églises, la preuve de votre charité, et montrez-leur que nous avons sujet de nous glorifier de vous.

 

2 CORINTHIENS 9 : 1 À 7
 

1 ¶  Il est superflu que je vous écrive touchant l’assistance destinée aux saints.

l’assistance destinée aux saints. C’est-à-dire l’offrande qu’ils rassemblaient pour les croyants de Jérusalem (voir la note sur 8:4 {==> "2Co 8:4"}).

 

2  Je connais, en effet, votre bonne volonté, dont je me glorifie pour vous auprès des Macédoniens, en déclarant que l’Achaïe est prête depuis l’année dernière ; et ce zèle de votre part a stimulé le plus grand nombre.

Paul ne fait qu’appeler les Corinthiens à revenir à leur premier élan, au moment où ils avaient décidé de participer à l’offrande. La confusion et les mensonges répandus par les faux docteurs (selon lesquels Paul était un imposteur qui exerçait son ministère uniquement pour le gain qu’il pouvait en tirer) avaient divisé les croyants et les avaient détournés de ce projet.

Macédoniens. Les croyants des Églises de la province de Macédoine, qui se trouvait dans la partie nord de la Grèce (voir les notes sur 8:1-5 {==> "2Co 8:1"}).

Achaïe. La province du sud de la Grèce où Corinthe était située.

 

3  J’envoie les frères, afin que l’éloge que nous avons fait de vous ne soit pas réduit à néant sur ce point-là, et que vous soyez prêts, comme je l’ai dit.

4  Je ne voudrais pas, si les Macédoniens m’accompagnent et ne vous trouvent pas prêts, que cette assurance tournât à notre confusion, pour ne pas dire à la vôtre.

5  J’ai donc jugé nécessaire d’inviter les frères à se rendre auparavant chez vous, et à s’occuper de votre libéralité déjà promise, afin qu’elle soit prête, de manière à être une libéralité, et non un acte d’avarice.

votre libéralité. Dès qu’ils eurent connaissance du besoin, les Corinthiens promirent certainement à Paul de faire un don important.

 un acte d’avarice. Littéralement « de la cupidité », c’est-à-dire la volonté de posséder plus, même si cela doit être au détriment des autres. Une telle attitude met en évidence l’égoïsme et l’orgueil, dont la volonté de donner se ressent. Elle est naturelle pour les non-croyants, mais ne devrait pas se rencontrer chez les croyants (cf. #Ps 10:3 ; #Ec 5:9 ; #Mi 2:2 ; #Mr 7:22 ; #Ro 1:29 ; #1Co 5:11 ; #1Co 6:9-10 ; #Ep 5:3-5 ; #1Ti 6:10 ; #2P 2:14).

 

6 ¶  Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment.

Paul rappelle un principe de base dans le domaine agricole  la récolte est directement proportionnelle à la quantité de semence répandue - et l’applique à l’attitude du chrétien dans le domaine de l’offrande (cf. #Pr 11:24-25 ; #Pr 19: 17 ; #Lu 6:38 ; #Ga 6:7).

abondamment. Ce terme traduit une expression grecque formée avec le mot « bénédiction ». Lorsqu’un croyant fait un acte de foi et donne généreusement parce qu’il a confiance en Dieu, avec le désir de produire les plus grandes bénédictions possibles, il obtient une récolte de bénédictions (cf. #Pr 3:9-10 ; #Pr 28:27 ; #Mal 3:10). La personne qui investit en Dieu reçoit des récompenses de sa part en retour. Investissez peu et vous recevrez peu, et inversement (cf. #Lu 6:38).

 

7  Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie.

comme il l’a résolu. Ce verbe n’apparaît qu’ici dans le N.T. et indique l’existence d’un plan d’action prémédité et prédéterminé, venant du cœur, qui est le fruit de la volonté et non d’une impulsion. Il s’agit ici du rappel d’un vieux principe biblique concernant l’offrande (voir la note sur 8:3 {==> "2Co 8:3"};  cf. #Ex 25:2).

sans tristesse. On ne doit pas donner à contrecœur, en souffrant et en regrettant son geste, uniquement par devoir ou par obligation et sans aucune joie.

contrainte. Il est ici question de coercition et de pressions extérieures, probablement accompagnées d’exigences légalistes. Les croyants ne sont pas censés offrir des dons en fonction de la demande des autres, ni d’après des principes arbitraires, ni encore selon des montants prédéterminés.

Dieu aime celui qui donne avec joie. Dieu éprouve un amour particulier pour ceux qui sont heureux de donner avec générosité et dont le cœur est sincèrement enthousiaste à l’idée de donner.

 

 

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