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Lévitique 1 à 27

 

LÉVITIQUE INTRODUCTION 

Le troisième livre de Moïse

 

Titre

       Le titre original hébreu de ce troisième livre de la loi est tiré du premier mot, qui signifie « et il appela ». Le nom hébreu de plusieurs livres de l’A.T. est formé de la même manière (p. ex. Genèse, « au commencement »; Exode, « voici les noms »). Le titre « Lévitique » provient de la traduction latine de l’A.T. grec (LXX), Leuitikon, qui signifie « concernant les Lévites » (#Lé 25:32-33). Le livre se préoccupe en effet des responsabilités des Lévites, mais il est plus significatif encore que les sacrificateurs y soient chargés d’apprendre au peuple à adorer Dieu et que les Israélites y découvrent comment mener une vie sainte. Les auteurs du Nouveau Testament citent plus de quinze fois ce livre.

Auteur et date

       Les questions relatives à la date et à l’auteur trouvent leur réponse dans le dernier verset du livre: « Tels sont les commandements que l’Eternel donna à Moïse pour les enfants d’Israël, sur le mont Sinaï » (#Lé 27:34 ; cf. #Lé 7:38 ; #Lé 25:1 ; #Lé 26:46). Dans les 27 chapitres du livre, il est précisé à 56 reprises que Dieu donna ces lois à Moïse (cf. #Lé 1:1). Toutefois, l’ouvrage ne contient pas seulement des prescriptions détaillées, mais aussi plusieurs récits d’événements liés à la loi (voir ch. #Lé 8:1-10:2 ; #Lé 24:10-23). L’exode s’est produit en 1445 av. J.-C., et le tabernacle a été terminé une année plus tard (#Ex 40:17). Le Lévitique reprend le fil du récit à partir de là et fut probablement rédigé le premier mois (Abib/Nisan) de la deuxième année après l’exode. Le livre des Nombres commence après cela, au deuxième mois (Ziv; cf. #No 1:1).

Contexte et arrière-plan

       Avant l’année où Israël campa au mont Sinaï:

    1° la gloire de Dieu n’avait jamais pris résidence de façon formelle parmi les Israélites;

    2° il n’existait pas, pour le culte, de lieu central semblable au tabernacle;

    3° les fêtes et les sacrifices précis, avec toutes leurs stipulations, n’avaient pas été révélés;

    4° le souverain sacrificateur, le sacerdoce formel et le personnel lié au tabernacle n’avaient pas été établis.

A la fin de l’Exode, les deux premiers points étaient réalisés, ce qui nécessitait la mise en œuvre des deux autres, d’où le Lévitique. Dans #Ex 19:6, Dieu annonce qu’Israël sera « un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ». Le Lévitique fournit les instructions divines pour le peuple nouvellement racheté et lui apprend à adorer Dieu et à lui obéir.

      Jusque-là, les Israélites ne disposaient que des récits historiques des patriarches pour découvrir comment adorer leur Dieu et se comporter devant lui. Les années d’esclavage en Egypte, pays au nombre de dieux presque infini, avaient sérieusement déformé leur conception du culte et d’une vie de piété. Le séjour dans le désert, à commencer par l’épisode du veau d’or (cf. #Ex 32), témoigne de leur attachement au polythéisme et aux rituels païens. Mais Dieu ne voulait pas les voir rendre un culte calqué sur celui de leurs voisins égyptiens et ne tolérait pas plus les conceptions égyptiennes quant à la moralité et au péché. Grâce aux instructions du Lévitique, les sacrificateurs purent guider Israël pour qu’il rende un culte approprié à l’Eternel.

       Si le livre est constitué surtout d’éléments législatifs, ceux-ci sont coulés dans le moule d’un cadre historique. Immédiatement après la construction du tabernacle, Dieu vint en gloire pour y demeurer; c’était la fin du livre de l’Exode (#Ex 40:34-38). Le Lévitique commence avec l’appel divin adressé à Moïse depuis le tabernacle et se termine avec les commandements que Dieu lui donna, et ce sous la forme d’une législation contractuelle. Le Roi d’Israël avait occupé son palais (le tabernacle), institué sa loi et établi lui-même une alliance avec ses sujets.

       Aucun déplacement géographique n’intervient dans ce livre. Les Israélites restèrent au pied du Sinaï, la montagne où Dieu descendit pour donner sa loi (#Lé 25:1 ; #Lé 26:46 ; #Lé 27:34). Ils étaient toujours là un mois plus tard, à l’ouverture du livre des Nombres (cf. #No 1:1).

Thèmes historiques et théologiques

       Les idées centrales du Lévitique tournent autour de la sainteté de Dieu et de sa volonté de sainteté pour Israël. Un Dieu saint, la nature pécheresse de l’humanité, la notion de sacrifice et la présence divine au sein du sanctuaire sont les thèmes les plus communs du livre. D’un ton clair et impérieux, il livre des instructions en vue de la sainteté personnelle, présentée comme une exigence divine (#Lé 11:44-45 ; #Lé 19:2 ; #Lé 20:7, #Lé 20:26 ; cf. #1Pi 1:14-16). Les éléments relatifs à la vie de foi d’Israël se préoccupent surtout de pureté dans le contexte rituel, mais sans exclure l’aspect de la pureté personnelle. En fait, la sainteté personnelle est régulièrement décrite comme une réponse à la sainteté de Dieu (voir cet accent dans les ch. #Lé 17:1-27:2). A plus de 125 reprises, le Lévitique déclare l’humanité impure et/ou l’instruit sur la manière d’être purifiée. Le moteur d’une telle sainteté se retrouve dans deux phrases, répétées plus de 50 fois: « Je suis l’Eternel » et: « Je suis saint. ».

       Le thème de l’alliance mosaïque (qui était conditionnelle) parcourt tout le livre, mais il ressort particulièrement au chapitre 26: le contrat passé avec la jeune nation n’y détaille pas seulement les conséquences de l’obéissance et de la désobéissance aux clauses de l’alliance, mais il permet aussi d’anticiper l’histoire d’Israël. On ne peut ignorer les implications prophétiques des jugements annoncés en cas de désobéissance: ils font écho à la déportation babylonienne ultérieure et au retour sur la terre promise, 900 ans après la rédaction du Lévitique par Moïse (vers 538 av. J.-C.). Les implications eschatologiques de la désobéissance d’Israël ne trouveront leur conclusion qu’avec la venue du Messie, qui introduira son royaume et mettra ainsi un terme aux malédictions de #Lé 26 et #De 28 (cf. #Za 14:11).

      Les cinq sacrifices et offrandes décrits avaient une valeur symbolique. Leur objectif était de permettre à l’adorateur vraiment repentant et reconnaissant d’exprimer sa foi et son amour pour Dieu par l’accomplissement de ces rituels. Lorsque le cœur n’était ni repentant ni reconnaissant, Dieu n’était pas heureux du sacrifice offert (cf. #Am 5:21-27). Le fait que les offrandes étaient brûlées symbolisait le désir du croyant d’être purifié du péché et envoyait ainsi vers le ciel la bonne odeur d’un culte authentique. L’abondance de détails quant à la manière d’accomplir ces rites devait enseigner l’exactitude et la précision, qualités qui devaient, par extension, caractériser aussi l’obéissance du peuple aux lois spirituelles et morales de Dieu ainsi que la manière dont il respectait tous les aspects de sa Parole.

Questions d’interprétation

       Le Lévitique est à la fois un manuel pour le culte de Dieu en Israël et un exposé théologique du système rituel de l’ancienne alliance. Il est difficile, de nos jours, de comprendre pleinement les cérémonies, lois et détails rituels décrits dans ce livre, du fait que Moïse s’appuyait sur un contexte historique et sur les perceptions qui y étaient liées. Une fois que l’on a réussi à comprendre le détail des prescriptions, il reste encore à déterminer quelle devrait être l’attitude des croyants de l’Eglise à leur égard, puisque le N.T. enseigne clairement l’abrogation de la loi cérémonielle de l’A.T. (cf. #Ac 10:1-16 ; #Col 2:16-17), du sacerdoce lévitique (cf. #1Pi 2:9 ; #Ap 1:6 ; #Ap 5:10 ; #Ap 20:6) et du sanctuaire (cf. #Mt 27:51), tout en instituant une nouvelle alliance (cf. #Mt 26:28 ; #2Co 3:6-18 ; #Hé 7:1-10:2). Plutôt que de pratiquer ces cérémonies antiques ou d’y chercher une signification spirituelle plus profonde, mieux vaut souligner le caractère saint du Dieu qui se trouve derrière elles. C’est peut-être la raison pour laquelle les fréquentes explications données par Moïse aux règles de pureté permettent mieux de saisir la pensée divine que les cérémonies elles-mêmes. Les principes spirituels sous-jacents aux rituels sont éternels, parce qu’ils s’ancrent dans la nature de Dieu. Le N.T. affirme clairement que, depuis la Pentecôte (cf. #Ac 2), l’Eglise est sous l’autorité de la nouvelle alliance, et non plus de l’ancienne (cf. #Hé 7:1-10:2).

       Le défi qui se pose à l’interprète consiste à comprendre les éléments de ce livre à la lumière de l’enseignement des auteurs du N.T., qui présentent des types ou des analogies basées sur le tabernacle et les aspects cérémoniels de la loi, afin d’en tirer des leçons précieuses sur le Christ et la réalité de la nouvelle alliance. Même si la loi cérémonielle n’est que l’ombre de la réalité de Christ et de son œuvre rédemptrice (#Hé 10:1), il faut se garder d’une typologie excessive et conserver uniquement ce que les écrivains du N.T. identifient comme des types (cf. #1Co 5:7, « Christ, notre Pâque »).

       La manière la plus profitable d’étudier le Lévitique consiste à y déceler les vérités relatives au péché, à la culpabilité, à la mort expiatoire et à la rédemption en se concentrant sur des aspects qui ne sont ni expliqués ni illustrés ailleurs dans l’A.T. Les auteurs ultérieurs de l’A.T., suivis par ceux du N.T., se sont appuyés sur la compréhension fondamentale de ces thèmes que fournit le Lévitique. Les éléments sacrificiels du Lévitique orientent les regards vers leur accomplissement unique et ultime: la mort expiatoire de Jésus-Christ (#Hé 9:11-22).

Plan

       Les chapitres 1-16 expliquent comment accéder individuellement à Dieu grâce à un culte approprié. Les chapitres 17-27 précisent comment être acceptable devant Dieu d’un point de vue spirituel par une marche obéissante.

Plan

I. Lois relatives aux sacrifices (1:1-7:38)

     A. Législation pour les laïcs (1:1-5:26)

         1. Les holocaustes (1:1-17)

        2. Les offrandes végétales (2:1-16)

        3. Les sacrifices d’actions de grâces (3:1-17)

        4. Les sacrifices d’expiation (4:1-5:13)

        5. Les sacrifices de culpabilité (5:14-26)

    B. Législation pour les sacrificateurs (6:1-7:38)

        1. Les holocaustes (6:1-6)

        2. Les offrandes végétales (6:7-16)

        3. Les sacrifices d’expiation (6:17-23)

        4. Les sacrifices de culpabilité (7:1-10)

        5. Les sacrifices d’actions de grâces (7:11-36)

        6. Remarques conclusives (7:37-38)

II. Débuts du sacerdoce (8:1-10:20)

    A. Consécration d’Aaron et de ses fils (8:1-36)

    B. Premiers sacrifices (9:1-24)

    C. Mort de Nadab et Abihu (10:1-20)

III. Prescriptions relatives à l’impureté (11:1-16:34)

    A. Les animaux impurs (11:1-47)

    B. L’impureté liée à l’accouchement (12:1-8)

    C. Les maladies impures (13:1-59)

    D. La purification des maladies impures (14:1-57)

    E. Les flux impurs (15:1-33)

    F. La purification du tabernacle (16:1-34)

IV. Directives pour une sainteté pratique (17:1-27:34)

    A. Les sacrifices et l’alimentation (17:1-16)

    B. Le comportement sexuel approprié (18:1-30)

    C. Les relations avec l’entourage (19:1-37)

    D. Les crimes punis de mort (20:1-27)

    E. Instructions aux sacrificateurs (21:1-22:33)

    F. Les fêtes religieuses (23:1-44)

    G. Le tabernacle (24:1-9)

    H. Une histoire de blasphème (24:10-23)

    . Les années sabbatiques et les jubilés (25:1-55)

    J. Les bénédictions et malédictions liées à la loi (26:1-46)

    K. Le rachat des vœux (27:1-34)

 

 

 

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