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NOUVEAU TESTAMENT
 
MARC 10 suite à 12 partiel
  
LES PAROLES DE JÉSUS SERONT EN JAUNES
MARC 10 : 30 suite à 52
 

30  ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.

dans ce siècle-ci …  dans le siècle à venir. Suivre Jésus amène des récompenses dans le présent autant que lors de l’avènement du royaume glorieux du Messie.

avec des persécutions. De grandes épreuves accompagnent souvent de grandes bénédictions.

 

31  Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.

Les croyants jouiront à parts égales des bénédictions du paradis, vérité illustrée par la parabole de #Mt 19:30-20:16 (voir les notes sur ces vv.).

 

Jésus annonce sa mort et sa résurrection

32 ¶  Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient troublés, et le suivaient avec crainte. Et Jésus prit de nouveau les douze auprès de lui, et commença à leur dire ce qui devait lui arriver:

10:32-34

Troisième et dernière prédiction par Jésus de sa mort et de sa résurrection (cf. #Mr 8:31 ; #Mr 9:31). C’est aussi la plus détaillée des trois, puisqu’elle mentionne spécifiquement que Jésus serait victime de moqueries (#Mr 15:17-20 ; #Lu 23:11, #Lu 23:35-39), battu de verges (#Mr 15:15), et recevrait des crachats (#Mr 14:65 ; #Mr 15:19).

monter à Jérusalem. En partant de la Pérée, via Jéricho (v. #Mr 10:46). C’est la première fois que Jérusalem est mentionnée comme lieu de destination de Jésus. Du fait de son altitude (près de 800 m), on disait toujours qu’on y montait, quelle que soit la ville de départ.

troublés. Par la détermination de Jésus à se rendre à Jérusalem (cf. #Lu 9:51), malgré la mort cruelle qui l’y attendait (cf. vv. #Mr 10:32-34).

suivaient. D’après la syntaxe grec, il s’agissait d’un groupe distinct des douze, sans doute des pèlerins en route vers Jérusalem pour y célébrer la Pâque. Ils ressentaient de la crainte car ils se rendaient compte qu’il allait s’y passer un événement important, sans comprendre lequel.

 

33  Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens,

34  qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le battront de verges, et le feront mourir ; et, trois jours après, il ressuscitera.

 

Demande des fils de Zébédée

35  Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons.

10:35-45

Incident qui prouve une nouvelle fois que les disciples n’assimilaient pas l’enseignement de Jésus au sujet de l’humilité. Les disciples ne voulaient pas entendre les instructions réitérées de Jésus leur annonçant qu’il allait à Jérusalem dans le but de mourir et ils étaient donc toujours persuadés que les manifestations visibles du royaume étaient sur le point d’advenir. Ils se préoccupaient de manœuvrer pour s’y réserver les places les plus en vue (cf. #Mt 18:1).

Les fils de Zébédée, Jacques et Jean. Matthieu révèle que leur mère était avec eux et que c’est elle qui prit la parole la première (#Mt 20:20-21), et que Jacques et Jean réitérèrent sa requête ensuite. Si elle était la tante de Jésus, tous trois espéraient probablement faire jouer les relations de famille.

 

36  Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ?

37  Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.

assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche. C’est-à-dire aux positions les plus en vue et les plus honorifiques autour du trône.

dans ta gloire. Dans la glorieuse majesté de ton royaume (cf. #Mt 20:1-21:2).

 

38  Jésus leur répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ?

coupe …  baptême. C’est-à-dire endurer la souffrance et la mort en portant le péché, comme Jésus se préparait à le faire (cf. vv. #Mr 10:32-34

 

39  (10-38) Nous le pouvons, dirent-ils. (10-39) Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ;

Jacques et Jean allaient souffrir comme leur maître (cf. #Ac 12:2 ; #Ap 1:9) mais ce n’était pas cela en soi qui leur vaudrait les honneurs auxquels ils aspiraient.

 

40  mais pour ce qui est d’être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu’à ceux à qui cela est réservé.

cela ne dépend pas de moi. Dans le royaume, les honneurs sont distribués non selon l’ambition égoïste de chacun, mais selon la volonté souveraine de Dieu.

 

41  Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean.

Les dix …  commencèrent à s’indigner. Rien à voir avec une sainte indignation : eux-mêmes s’étaient rendus coupables de la même conduite égocentrique (#Mr 9:33-34) et recommenceraient bientôt (#Lu 22:24). Ce que les autres disciples ne supportaient pas, c’était que Jacques et Jean essaient de gagner un avantage sur les autres dans la poursuite des honneurs qu’ils recherchaient tous.

 

42  Jésus les appela, et leur dit : Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent.

les tyrannisent …  les dominent. Ces expressions parallèles évoquent l’exercice d’une autorité autocratique, dominatrice.

 

43  Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ;

pas de même au milieu de vous. L’Eglise n’a que faire de chefs dominateurs (cf. #Mr 9:35 ; #Mt 23:8-12 ; #1Pi 5:3-6 ; #3Jn 9-10).

 

44  et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous.

45  Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

non pour être servi. Jésus constitue l’exemple suprême d’un chef serviteur (cf. #Jn 13:13-15). Le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs (#Ap 19:16) a renoncé à ses privilèges (#Ph 2:5-8) et donné sa vie en sacrifice désintéressé pour servir les autres.

la rançon de beaucoup. « Rançon » désignait le prix payé pour libérer un esclave ou un prisonnier; « de » signifie « à la place de ». La mort substitutive de Christ en faveur de ceux qui acceptent de mettre leur foi en lui constitue la vérité la plus glorieuse et la plus bénie de toutes les Ecritures (cf. #Ro 8:1-3 ; #1Co 6:20 ; #Ga 3:13 ; #Ga 4:5 ; #Ep 1:7 ; #Tit 2:14 ; #1Pi 1:18-19). Cette rançon n’a jamais été versée à Satan, contrairement à ce que prétendent certaines doctrines erronées. Les Ecritures présentent Satan comme un ennemi à vaincre, et non comme une autorité à apaiser. La rançon a été payée à Dieu, pour satisfaire sa justice et apaiser sa sainte colère contre le péché. En la payant, Christ « a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois » (#1Pi 2:24).

 

L'aveugle Bartimée guéri à Jéricho

46 ¶  Ils arrivèrent à Jéricho. Et, lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin.

10:46-52

C’est la seconde des deux guérisons d’aveugles rapportées par Marc (cf. #Mr 8:22-26).

Jéricho. Ville située à environ 24 km au nord-est de Jérusalem et à 8 km du Jourdain. La route de la Pérée à Jérusalem y passait. C’est la seule mention d’une visite de Jésus à Jéricho.

en sortit. Marc et Matthieu disent que la guérison se fit au moment où Jésus était en train de quitter Jéricho, Luc au moment d’y entrer. Il se peut que Marc et Matthieu parlent de l’ancienne ville fortifiée, située juste au nord de la ville citée dans l’A.T., alors que Luc parle de la ville de l’A.T. elle-même. La formulation de Luc peut aussi signifier que la guérison eut lieu dans les environs de Jéricho.

fils de Timée. Traduction de « Bartimée »; le préfixe araméen « bar » signifie « fils de ».

mendiant aveugle. Matthieu signale deux mendiants aveugles alors que Marc et Luc ne s’intéressent qu’au plus bruyant des deux (cf. #Mt 8:28 avec #Mr 5:2 ; #Lu 8:27). Comme ils ne pouvaient pas travailler, les aveugles vivaient le plus souvent de mendicité (cf. #Jn 9:8). Ces hommes avaient choisi un bon endroit pour mendier sur la route principale conduisant à Jérusalem.

 

47  Il entendit que c’était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier ; Fils de David, Jésus aie pitié de moi !

Fils de David. Titre messianique courant, utilisé dans ce sens uniquement dans les Evangiles synoptiques.

 

48  Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort ; Fils de David, aie pitié de moi !

49  Jésus s’arrêta, et dit : Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t’appelle.

Jésus …  dit: Appelez-le. Il adressait ainsi un reproche implicite à ceux qui voulaient faire taire l’aveugle (v. #Mr 10:48).

 

50  L’aveugle jeta son manteau, et, se levant d’un bond, vint vers Jésus.

51  Jésus, prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ?  Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue.

Rabbouni. Forme intensive de « rabbi »

 

52  Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a sauvé. (10-53) Aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin.

ta foi t’a sauvé. Bartimée eut probablement les yeux spirituels ouverts en même temps que ses yeux physiques. La guérison extérieure reflétait le bien-être intérieur apporté par le salut.

 

MARC 11 : 1 à 33 
  
Entrée de Jésus à Jérusalem

 1 ¶  Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem, et qu’ils furent près de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne des oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples,

11:1-11

Ce passage, appelé traditionnellement « l’entrée triomphale de Jésus » (il s’agit plus exactement du couronnement de Jésus comme vrai roi), évoque sa dernière apparition publique importante avant sa crucifixion. Les quatre Evangiles mentionnent l’événement (cf. #Mt 21:1-11 ; #Lu 19:29-44 ; #Jn 12:12-19), et ce pour la seconde fois seulement, ce qui souligne son importance.

Béthanie. Ville natale de Marie, Marthe et Lazare (#Jn 11:1), située sur le flanc est du mont des Oliviers, environ 3 km à l’est de Jérusalem.

 

2  en leur disant : Allez au village qui est devant vous ; dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s’est encore assis ; détachez-le, et amenez-le.

village qui est devant vous. Sans doute Bethphagé. « Devant » implique que ce village se trouvait à l’écart de la route principale.

aucun homme ne s’est encore assis. Aux yeux des Juifs, les animaux qui n’avaient jamais été montés convenaient tout spécialement aux usages religieux (cf. #No 19:2 ; #De 21:3 ; #1S 6:7).

 

 Si quelqu’un vous dit : Pourquoi faites-vous cela ? répondez: Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il le laissera venir ici.

Si quelqu’un vous dit. En raison de la nature même de l’action des disciples, Jésus anticipait l’opposition qu’ils rencontreraient (v. #Mr 11:5).

 

4  Les disciples, étant allés, trouvèrent l’ânon attaché dehors près d’une porte, au contour du chemin, et ils le détachèrent.

5  Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent : Que faites-vous ? pourquoi détachez-vous cet ânon ?

6  Ils répondirent comme Jésus l’avait dit. Et on les laissa aller.

7  Ils amenèrent à Jésus l’ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus.

8  Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d’autres des branches qu’ils coupèrent dans les champs.

étendirent leurs vêtements. Cette pratique était courante dans l’Antiquité pour accueillir un nouveau roi.

branches. Les branches de palmier symbolisaient la joie et le salut et évoquaient l’hommage royal qui allait être rendu à Christ (#Ap 7:9). La foule était très excitée et pleine de louanges pour le Messie qui enseignait avec tant d’autorité, guérissait les malades et ressuscitait les morts (Lazare; cf. #Jn 12:12-18).

 

9  Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Hosanna! A l’origine une prière hébraïque signifiant « sauve donc ». Ici, c’était probablement tout simplement une acclamation de bienvenue.

 

10  Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père ! Hosanna dans les lieux très hauts !

le règne de David, notre père! Cette expression d’hommage, mentionnée par Marc seul, reconnaît que Jésus introduisait le royaume messianique promis au descendant de David. La foule paraphrasait la citation de #Ps 118:26 (voir le v. 9) en espérant voir Jésus accomplir la prophétie et établir le royaume.

 

11  Jésus entra à Jérusalem, dans le temple. Quand il eut tout considéré, comme il était déjà tard, il s’en alla à Béthanie avec les douze.

temple. Désignation non du sanctuaire intérieur seulement, mais de l’ensemble des parvis et des bâtiments.

Quand il eut tout considéré. Détail exclusif à Marc, sans doute fondé sur le souvenir personnel de Pierre. Christ agissait comme ayant autorité pour inspecter l’état du temple, et ses observations étaient exhaustives.

s’en alla à Béthanie. Située à proximité, cette ville était relativement sûre pour éviter une arrestation prématurée de Jésus par les chefs juifs.

 Le figuier maudit

Les vendeurs chassés du temple

Irritation des sacrificateurs

12 ¶  Le lendemain, après qu’ils furent sortis de Béthanie, Jésus eut faim.

Le Lendemain. #Mt 21:18 précise que c’était « le matin », sans doute avant 6 heures.

 

13  Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.

figuier qui avait des feuilles. Les figuiers représentaient une source de nourriture courante. Il fallait trois ans après la plantation pour que l’arbre porte des fruits. Ensuite, on pouvait faire deux récoltes par an, d’habitude très fructueuses. Normalement, les figues poussaient avec les feuilles. Ce figuier-là portait bien des feuilles mais, curieusement, pas de fruits. Le fait qu’il se trouvait le long de la route (cf. #Mt 21:19) implique qu’il était propriété publique. Il était planté dans une terre fertile, puisque son feuillage était en avance par rapport à la saison et par rapport aux autres figuiers. L’abondance des feuilles laissait espérer que l’arbre était précoce aussi par ses fruits.

ce n’était pas la saison des figues. La prochaine saison pour la récolte normale des figues était en juin, plus d’un mois plus tard. Cette précision, unique à Marc, accentue la nature inhabituelle de ce figuier.

 

14  Prenant alors la parole, il lui dit : Que jamais personne ne mange de ton fruit !  Et ses disciples l’entendirent.

Que jamais personne ne mange de ton fruit ! En interpellant directement l’arbre, Jésus le personnifiait et le condamnait parce qu’il ne fournissait pas ce que son apparence promettait. Cet incident ne constituait pas l’exécution pratique de la parabole du figuier (#Lu 13:6-9), avertissement contre la stérilité spirituelle. Jésus maudit ici l’arbre pour son apparence trompeuse qui faisait espérer une grande productivité, sans l’offrir. Il aurait dû être couvert de fruits, mais il était stérile. Le figuier était souvent présenté dans l’A.T. comme un type de la nation juive (#Os 9:10 ; #Na 3:12 ; #Za 3:10), et en l’occurrence, Jésus utilisa l’arbre le long de la route pour donner une divine leçon de choses sur l’hypocrisie et la stérilité spirituelles d’Israël ;  cf. #Esa 5:1-7).

 

15  Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons ;

11:15-19

Bien que Jésus y ait déjà fait le ménage trois ans auparavant (#Jn 2:14-16), le temple était redevenu plus corrompu et plus profane que jamais. Jésus dut donc apporter un nouveau témoignage sans ambiguïté de la sainteté de Dieu et de son jugement contre ceux qui se rendent coupables de profanation et de fausse religion. Dieu avait envoyé un grand nombre de prophètes à l’époque de l’A.T., pour avertir son peuple et l’inviter à renoncer au péché et à l’idolâtrie. Mais Jésus, sans tenir compte de ses nombreux rejets, n’eut de cesse de rappeler la volonté de Dieu pour son peuple rétif. En purifiant le temple, il montrait clairement qu’il était investi d’une mission divine en sa qualité de Fils de Dieu.

vendeurs de pigeons. Ces oiseaux étaient si souvent utilisés pour les sacrifices que Marc réserve une mention spéciale à ceux qui les vendaient. Ils représentaient l’offrande normale des pauvres (#Lé 5:7) et servaient aussi dans d’autres cas (#Lé 12:6 ; #Lé 14:22 ; #Lé 15:14, #Lé 15:29).

 

16  et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple.

ne laissait personne transporter aucun objet. Jésus ne voulait pas que le parvis continue de servir de raccourci pour porter ustensiles et récipients pleins de marchandises à travers tout Jérusalem. Cette pratique dénotait un total irrespect envers le temple, et finalement envers Dieu lui-même.

 

17  Et il enseignait et disait: N’est-il pas écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.

Comme ses actions avaient provoqué un attroupement, Jésus se justifia en citant les Ecritures.

maison de prière pour toutes les nations. La véritable raison d’être du temple de Dieu. Marc est le seul à inclure « pour toutes les nations » dans cette citation d’#Esa 56:7, probablement du fait qu’il s’adressait surtout aux non-Juifs. Le parvis des païens constituait la seule partie du temple où ils étaient autorisés à prier et adorer Dieu, et les Juifs les avaient empêchés de prier en faisant de cet endroit un lieu consacré à un commerce cupide.

caverne de voleurs. En choisissant de citer l’expression de #Jér 7:11, Jésus donnait des chefs religieux l’image de brigands qui trouvaient refuge dans les cavernes remplies d’autres malfaiteurs. Le temple était devenu un endroit où le peuple de Dieu n’était plus en mesure d’adorer tranquillement, mais était plutôt victime d’extorsion, et où les coupables étaient protégés.

 

18  Les principaux sacrificateurs et les scribes, l’ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr ; car ils le craignaient, parce que toute la foule était frappée de sa doctrine.

Les principaux sacrificateurs et les scribes. C’est la première fois que Marc utilise cette combinaison. Ils faisaient partie des principaux dirigeants du sanhédrin.

cherchèrent les moyens de le faire périr. Les chefs parlaient sans cesse de la façon dont ils tueraient Jésus.

 

19  Quand le soir fut venu, Jésus sortit de la ville.

 

La puissance de la foi

20  Le matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines.

séché jusqu’aux racines. La maladie de l’arbre qui l’empêchait de porter du fruit (v. #Mr 11:14) s’était étendue à tout l’arbre et l’avait tué. Matthieu décrit l’événement d’une manière plus concise, mais son récit s’inscrit dans la même séquence temporelle que celui de Marc

 

21  Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché.

22  Jésus prit la parole, et leur dit : Ayez foi en Dieu.

Ayez foi en Dieu. Doux reproche pour le manque de foi des disciples dans le pouvoir de sa parole. Cette sorte de foi croit en la vérité révélée de Dieu, en son pouvoir, et s’applique à faire sa volonté (cf. #1Jn 5:14

 

23  Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir.

cette montagne …  dans la mer. Cette expression rappelait une métaphore courante à l’époque, celle des déracineurs de montagne, qui, dans la littérature juive, renvoyait aux grands rabbins et aux chefs spirituels capables de résoudre de difficiles problèmes et qui semblaient en mesure de réaliser l’impossible. Evidemment, Jésus ne déracina pas de montagne au sens littéral. De fait, il refusait d’accomplir des miracles spectaculaires devant les chefs juifs incrédules. Jésus voulait dire que, si les croyants mettent sincèrement leur confiance en Dieu et prennent vraiment conscience de la puissance illimitée qui est disponible à travers la foi en lui, ils verront ses pouvoirs extraordinaires à l’œuvre (cf. #Jn 14:13-14).

 

24  C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.

Tout ce que vous demanderez en priant. Cela implique une absence de restrictions à la prière du croyant dans la mesure où elle est faite en accord avec la volonté et l’intention de Dieu. Cela signifie que la foi et la prière de l’homme ne sont pas en contradiction avec la souveraineté de Dieu. En outre, il n’appartient pas au croyant de comprendre comment cela est possible, mais d’accorder foi et obéissance aux enseignements sans ambiguïté au sujet de la prière, tels que Jésus les livre dans ce passage. La volonté de Dieu se révèle tout au long de l’histoire de la rédemption, au moyen des prières de son peuple, au fur et à mesure que son but s’accomplit à travers la foi de ceux qui entendent l’Evangile et se repentent. Cf. #Ja 5:16.

 

25  Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses.

quelque chose contre quelqu’un. Cette déclaration exhaustive inclut aussi bien les péchés que les simples aversions, à cause desquels le croyant garde un grief contre quelqu’un. « Quelqu’un » comprend aussi bien les incroyants que les croyants.

 

26  Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

C’est la seule fois que Marc emploie le mot « offenses », terme dénotant une chute de côté ou l’abandon du chemin de la vérité et de la droiture.

 

L'autorité de Jésus

27 ¶  Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem, et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens, vinrent à lui,

temple. Il s’agit de nouveau du parvis des païens ; plus spécifiquement cette fois-ci du portique de Salomon ou du portique royal sur le côté sud du parvis (cf. v. #Mr 11:11 ; #Jn 10:23 ; #Ac 5:12).

principaux sacrificateurs. Le groupe qui rencontra Jésus comprenait sans doute Caïphe et Anne, qui officièrent ensemble pendant quelques années (#Lu 3:2). Du fait de l’importance d’une telle confrontation, le capitaine du temple, le second des responsables les plus importants, était sans doute lui aussi présent.

 

28  et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ?

Par quelle autorité. Les chefs voulaient connaître les références dont pouvait se prévaloir Jésus rabbin sans formation académique, non reconnu officiellement et apparemment autoproclamé - pour se croire autorisé à agir comme il le faisait. Ils se relevaient à peine du choc initial provoqué par les événements de la veille et étaient devenus agressifs dans leur exigence d’explications ;  cf. #Jn 2:18).

ces choses. En premier lieu, allusion à son acte de purification au temple. Mais la nature vague et indéfinie de cette expression permet d’y inclure tout ce qu’il avait fait et enseigné pendant son ministère public.

 

29  Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses.

30  Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? Répondez-moi.

baptême de Jean Jésus les renvoya à une position défensive et fit de leur évaluation de l’autorité de Jean un test de ce qu’ils pensaient de sa propre autorité.

venait-il du ciel, ou des hommes? Jésus ne donna pas d’autre alternative aux chefs juifs pour se déclarer au sujet de l’autorité de Jean, et par extension de la sienne. Il forçait en fait ces hommes à tenir leur rôle de guides religieux du peuple et à déclarer officiellement leur évaluation du ministère de Jean et de Jésus.

Répondez-moi. Ce défi lancé par Jésus n’apparaît que chez Marc. Il implique que les Juifs n’avaient pas le courage de répondre honnêtement à ses questions.

 

31  Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ?

32  Et si nous répondons : Des hommes …  Ils craignaient le peuple, car tous tenaient réellement Jean pour un prophète.

33  Alors ils répondirent à Jésus: Nous ne savons. Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.

 

MARC 12 partiel : 1 à 24 

 Parabole des vignerons
La pierre de l'angle

1 ¶  Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles. Un homme planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays.

12:1-12

Jésus raconta cette parabole pour mettre les principaux sacrificateurs et les anciens au défi et révéler ainsi leur hypocrisie.

leur. C’est-à-dire les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens (cf. #Mr 11:27).

vigne. On en voit beaucoup dans cette région. Les collines étaient couvertes de vignes, car le vin constituait l’épine dorsale de l’économie. La vigne symbolise ici Israël (cf. #Ps 80:9-17 ; #Esa 5:1-7 ; #Jér 2:21). Jésus utilisa #Esa 5:1-2 comme base pour cette image.

une haie. Littéralement une « barrière ». C’était sans doute un mur de pierre ou une haie d’épines qui visait à former une protection.

pressoir. Les raisins étaient écrasés par le pressoir et le jus coulait vers le bassin inférieur par une gargouille. On pouvait alors le conserver dans des outres ou des jarres.

tour. Structure qui avait un triple objet :

1° elle servait de poste de surveillance ;

2° elle fournissait un abri pour les ouvriers ;

3° elle était utilisée pour stocker les graines et les outils.

l’afferma à des vignerons. Jésus compléta ainsi l’image tirée d’#Esa 5:1-2. Le propriétaire passait un accord avec des hommes qu’il jugeait aptes à s’occuper de sa vigne, et qui devaient payer un pourcentage défini au préalable (le loyer) du produit de la vigne. Le reste du produit leur revenait pour avoir cultivé la vigne. Les « vignerons » représentaient les chefs juifs.

 

2  Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d’eux une part du produit de la vigne.

temps de la récolte. Mieux traduit que par « temps des vendanges ». La récolte ne pouvait se faire que cinq ans après la plantation de la vigne (cf. #Lé 19:23-25).

serviteur. Tous les serviteurs de cette parabole représentent les prophètes de l’A.T.

 

3  S’étant saisis de lui, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide.

 Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur ; ils le frappèrent à la tête, et l’outragèrent.

 Il en envoya un troisième, qu’ils tuèrent ; puis plusieurs autres, qu’ils battirent ou tuèrent.

 Il avait encore un fils bien-aimé ; il l’envoya vers eux le dernier, en disant : Ils auront du respect pour mon fils.

fils bien-aimé. Le fils représente Jésus-Christ

 

7  Mais ces vignerons dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous.

l’héritage sera à nous. Les vignerons étaient cupides ; parce qu’ils voulaient garder pour eux la vigne et toute la récolte, sans reculer devant rien, pour y parvenir, ils complotèrent de tuer le fils du propriétaire. Jésus avait rassemblé un tel nombre de partisans que les chefs juifs croyaient que la seule façon de maintenir leur position et leur puissance sur le peuple consistait à le tuer (cf. #Jn 11:48).

 

8  Et ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.

9  Maintenant, que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et il donnera la vigne à d’autres.

fera périr les vignerons. L’exécution des vignerons prophétisait la destruction de Jérusalem (70 apr. J.-C.) et de la nation d’Israël. Selon Matthieu, ce verdict vint en réponse de la part des souverains sacrificateurs, des scribes et des anciens.

 

10  N’avez-vous pas lu cette parole de l’Ecriture : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle ;

12:10-11

Cette prophétie messianique est une citation du #Ps 118:22-23 d’après la LXX. Jésus continua son enseignement sous forme parabolique, mais ici son royaume est considéré comme un bâtiment plutôt qu’une vigne. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le fils repoussé et la pierre rejetée représentent Christ.

La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient. Les maçons rejetaient toutes les pierres tant qu’ils n’en avaient pas trouvé une aux lignes parfaitement droites. Elle servait alors de pierre d’angle, indispensable à la symétrie et à la stabilité de l’édifice. Dans cette métaphore employée par Jésus, il est lui-même la pierre que les maçons (les chefs religieux juifs) ont rejetée (ils l’ont crucifié). Mais le Christ ressuscité est effectivement la pierre angulaire (cf. #Ac 4:10-12 ; #1Pi 2:6-7

 

11  C’est par la volonté du Seigneur qu’elle l’est devenue, Et c’est un prodige à nos yeux ?

12  Ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Et ils le quittèrent, et s’en allèrent.

pour eux. Les souverains sacrificateurs, les scribes et les anciens étaient parfaitement conscients que Christ condamnait leurs actes, mais cela n’éveillait que leur haine, aucune repentance.

 

Questions captieuses proposées à Jésus sur le tribut à César

La résurrection

Le plus grand commandement

13 ¶  Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles.

12:13-17

Cette section présente la deuxième d’une série de questions par lesquelles les chefs juifs espéraient piéger Jésus en le poussant à afficher des visées insurrectionnelles (cf. #Mr 11:28). Cette question-ci concerne la question controversée du paiement des impôts à Rome.

 

14  Et ils vinrent lui dire : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’inquiètes de personne ; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

tribut à César. Le mot grec pour « tribut » était emprunté au latin, au mot qui a donné le français « recensement ». Les Romains faisaient le compte de tous les citoyens et obligeaient chacun à payer une taxe annuelle d’un denier par tête.

 

15  (12-14) Devons-nous payer, ou ne pas payer ? (12-15) Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, afin que je le voie.

hypocrisie. Pharisiens et hérodiens affichaient un intérêt qui n’était que feint pour les enseignements de Jésus de façon à cacher leurs véritables intentions: le faire tomber dans leur piège. Mais Jésus percevait leurs réelles motivations (cf. #Jn 2:25).

Pourquoi me tentez-vous? La réponse de Jésus dévoilait les vraies motivations des pharisiens et des hérodiens et mettait leur hypocrisie en lumière.

denier. Cette petite pièce de monnaie, battue par l’empereur romain, valait l’équivalent d’une journée de travail d’un ouvrier agricole ou d’un soldat.

 

16  Ils en apportèrent un ; et Jésus leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils.

 17  Alors il leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l’étonnement.

Rendez à César. Le mot grec pour « rendre » signifie « restituer », ce qui implique une dette. Tous ceux qui vivaient sous la domination de l’empereur étaient obligés de lui verser l’impôt qui lui était dû. 

 

18 ¶  Les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:

sadducéens. La plus riche, la plus influente et la plus aristocratique des sectes juives. Les souverains sacrificateurs, les principaux sacrificateurs et la plus grande partie du sanhédrin étaient des sadducéens. Ils ignoraient la loi orale, les traditions et les règles scribales des pharisiens, n’acceptant l’autorité que du seul Pentateuque.

qui disent qu’il n’y a point de résurrection. L’aspect le plus typique de la théologie sadducéenne, fondé sur leur reconnaissance du seul Pentateuque et sur leur conviction que Moïse n’avait pas parlé de résurrection au sens littéral. Avec une telle conception de l’avenir, les sadducéens vivaient pour le moment présent, cherchant à en retirer tous les bénéfices possibles. Comme ils avaient la haute main sur les commerces dans l’enceinte du temple, ils furent très fâchés de voir Jésus en chasser les marchands parce que cela grevait leurs bénéfices (#Mr 11:15-18). C’est aussi la raison pour laquelle ils désiraient discréditer Jésus aux yeux du peuple.

 

19  Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, et laisse une femme, sans avoir d’enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.

12:19

Résumé de #De 25:5-6, prescription relative à la coutume du lévirat (mariage avec le frère d’un mari mort). Dieu l’a introduite dans la loi de Moïse pour préserver les noms, familles et héritages tribaux.

Moïse nous a prescrit. Les sadducéens en appelaient à Moïse parce qu’ils connaissaient le respect de Jésus pour les Ecritures, et ils pensaient par conséquent qu’il n’irait pas contester la validité du lévirat.

 

20  Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans laisser de postérité.

21  Le second prit la veuve pour femme, et mourut sans laisser de postérité. Il en fut de même du troisième,

22  et aucun des sept ne laissa de postérité. Après eux tous, la femme mourut aussi.

23  A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.

24  Jésus leur répondit : N’êtes-vous pas dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ?

la puissance de Dieu. Leur ignorance des Ecritures était à la mesure de leur incompréhension des miracles de Dieu tout au long de l’A.T. Une meilleure connaissance les aurait rendus capables de croire en la puissance de Dieu de ressusciter les morts.

 

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